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Citations de Pearl Buck (665)


« Serait-il donc permis à mon frère de tuer sa mère ? Il devrait savoir que les manières peu filiales d’Occident lui sont insupportables. C’est honteux qu’il oublie ainsi son devoir ! » (p. 142)
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Ce sont des jours cruels pour les vieux ; aucun compromis n'est possible entre eux et les jeunes : ils sont aussi nettement divisés que si un couperet neuf avait tranché la branche d'un arbre
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Chaque matin depuis six ans, le vieillard avait attendu que son fils lui apportât de l'eau chaude. Désormais le père et le fils pourraient se reposer. Il allait venir une femme à la maison. Jamais plus Wang Lung ne devrait se lever hiver comme été à l'aube, pour allumer le feu. Il resterait tranquillement dans son lit, et à lui aussi on apporterait un bol d'eau, et si la terre était féconde, il y aurait des feuilles de thé dans l'eau...
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Vieillir, comprendre trop tard qu'à un moment donné on a pris la mauvaise route, qu'il n'y a pas à y revenir, la vie s'étant écoulée en parcelles brillantes, c'est la première mort.
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C'est mon mari qui a opéré en moi ce changement, si bien que j'ose, en dépit de ma frayeur, plaider contre mes ancêtres en faveur de l'amour
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Mon premier désir n'est pas d'avoir des fils. Je veux produire des fruits de mon cerveau pour le bien de mon pays. Un simple chien peut peupler la terre des fruits de son corps
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IL avait une femme. Mais il ne parvint jamais à s'en souvenir complètement.
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Je ne cherchai donc plus. Mon mari ne désire rien de moi. Il n'a besoin de rien que je puisse lui donner.
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Le raffinement de la beauté du corps ne lui suffit pas. Il faut que je m'étudie à lui plaire par d'autres moyens. Je me souvenais de ma mère, le visage tourné au mur et qui disait, de sa voix lasse : "les temps sont changés".
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Débande tes pieds, dit-elle avec lassitude. Les temps sont changés.
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Dans toute ma vie je n’ai jamais rencontré personne qui prêtât attention à une seule de mes paroles ou de mes larmes. Mon père ne m’aimait pas car j’étais une fille ; mon mari ne tenait pas à moi ; mon fils me méprise. On m’a toujours dédaignée parce que je suis une femme laide et ignorante. Cependant, vous vous êtes intéressée à moi, bien que vous soyez une étrangère, une Américaine, aussi votre foi sera la mienne. Vous devez avoir la vraie religion puisqu’elle vous rend bonne – même envers moi. 
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Le mariage n’est tolérable qu’entre égaux. Et même alors il n’est pas toujours tolérable.

(p. 41)
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« Elle restait là avec les trois enfants et la vieille femme et lui était parti ! » (p. 64)
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Tu es trop semblable aux jeunes Indiennes moderne. Tu ne te rends pas compte de ta chance d'avoir ton avenir ainsi préparé. Tu n'es pas obligée, comme les jeunes filles d'Occident, de te chercher un mari. Il parait que, dans les pays occidentaux, dès quatorze ans, les jeunes filles sont incapables de tout travail suivi, tant elles se donnent du mal pour se chercher un mari. Tu vois, tes parents t'ont délivrée de ce souci.
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Tous ces princes, ses semblables, connaissaient la même forme de solitude: celle des rois sans couronne, des leaders sans pouvoir.
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Pour un japonais plus un sentiment est profond, moins il faut en parler. (...)
Les mots « je vous aime » n'existent pas dans la langue nippone.
« Comment dites-vous à votre mari que vous l'aimez, demandai-je une fois à une amie japonaise. »
Elle parut légèrement choquée. « Un sentiment aussi profond que l'amour conjugal ne peut s'exprimer en paroles, mais seulement dans les attitudes ou les actes. »
Les japonais ne possèdent donc aucun mot d'amour « mon cher, mon chéri, mon amour », etc. Les jeunes se servent de paroles anglaises, mais peut-être ne les prennent-ils pas au sérieux. D'ailleurs, prenons-nous tellement au sérieux, en Occident, ces termes qu'on emploie à tort et à travers ? En tant qu’écrivain pour qui chaque parole a son sens et sa valeur, je n'aime pas voir galvauder ces mots, qui représentent pour moi des trésors. La langue anglaise est particulièrement riche en mots d'amour, d'origine anglo-saxonne. Dans les studios de cinéma, les « gros bonnets » appellent les secrétaires, les vedettes de cinéma ou n'importe quelle jeune fille dont le nom leur échappe, de ce nom précieux de « ma chérie » ou « mon amour », ce qui me met toujours en colère. C'est un profanation du sentiment véritable, le plus profond qui existe dans le cœur humain. Pour moi, rien dans la vie n'approche, ou même ne ressemble, à l'amour sans prix qui peut exister entre un homme et une femme et à tout ce qu'il implique. Les paroles que nous utilisons depuis des siècles pour exprimer cet amour ne doivent pas être gaspillées, sinon comment exprimerons-nous l'amour véritable ? Nous risquons de nous laisser dépouiller d'un bien irremplaçable. Toute femme qui s'est entendu appeler « mon amour, ma chérie, mon trésor », par l'homme qu'elle aime, ne peut que se formaliser d'entendre répéter ces mots à la légère.

150 – [Le livre de poche n° 3885, p. 97-98]
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Les Chinois croient que l'être humain possède trois âmes et sept esprits terrestres. Lorsque les âmes quittent le corps, il ne reste que les esprits humains et l'on devient méchant, capricieux, cruel même.

149 – [Le livre de poche n° 3885, p. 59]
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Ce ne fut rien de plus qu'un frémissement et, l'espace d'une seconde à peine, mon bureau bougea sur le sol. Cette secousse ne troubla même pas le sommeil de la population, mais le lendemain le journal signalait un léger séisme. Ces phénomènes sont fréquents au Japon ; ils se reproduisent des centaines et des milliers de fois par an, en moyenne quatre fois par jour, et chaque secousse rappelle à un peuple courageux qu'il vit dans des îles dangereuses. Le caractère japonais, portant la marque de cette tension continuelle, est livré aux extrêmes : une gaieté exagérée et une mélancolie profonde et parfois frénétique. Le masque impassible du sourire et du calme cache, pour ainsi dire sans exception, une obscure tristesse que portent en eux tous les japonais, enfants ou adultes, persuadés que la catastrophe est toujours possible en dépit de la beauté des montagnes et de la mer, en dépit des joies de la vie. Cette appréhension permanente engendre en eux le culte des égards et de la courtoisie qui semble dire : puisque la fin du monde menace à tout instant, profitons-en pour être bons les uns envers les autres.

138 – [Le Livre de poche n° 3885, p. 108]
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Il s'était fui lui-même si longtemps, s'abritant de toute espèce de vérité, que, mis en demeure d'en envisager une, il se dérobait. (p.434)
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Car cette demeure n'était pas assez vaste pour la contenir elle-même, complètement. (p.147)
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