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Critiques de Pearl Buck (594)
Vent d'Est, vent d'Ouest

Buck Pearl

Vent d’est, vent d’ouest

Encore une sorte d’analyse de société. Peu avant la révolution communiste en chine, une grande famille chinoise, attachée aux traditions et au culte des anciens compte bien ne rien changer à ce mode de vie archaïque

Le fils rentre d’Amérique avec une épouse étrangère et la fille mariée à un médecin étranger aussi tentent à grand peine d’émanciper ce milieu familial.

Que de dramatiques conflits.

Mais une fois encore une magnifique analyse de société, et des modes de pensées de chacune des parties

Analyse poussée jusque dans les détails et l’on vit avec les personnages leur dilemme intérieur, on le ressent et c’est cela le pouvoir de l’écrivain

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Vent d'Est, vent d'Ouest

Franchement que dire, une plongée dans la chine d’entre deux époques étonnante ! J’ai adoré et dévoré l’histoire.

Kwei-Lan est très douce et on s’attache vraiment à elle, on a envie de la secouer parfois et en même temps on a peur de la briser si on faisait cela. Elle doit se conformer aux exigences peut formelle de son époux et de son style de vie copiant les occidentaux. Rejeter sa culture et ses traditions est très compliqué pour elle, mais par amour et surtout par cette docilité que lui inculte les traditions, elle fera tout pour plaire à son mari et ouvrira son sœur et son esprit.

J’ai apprécié la découverte de ses anciennes traditions que l’on peut se dire barbare, tout comme eux ont pensé les américains tout aussi barbares dans leurs coutumes. Malgré cette immersion dans un monde qui n’est pas le nôtre, je ne me suis pas confrontée à ce choc qui aurai pu me perturber, bien au contraire, la douceur et la candeur de Kwei-Lan nous offre une vision très claire et compéhensible de ce qu’était la vie en Chine à cette époque là.

Un coup de cœur absolu au final.


Lien : https://lillymohre.wixsite.c..
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Pivoine

Un très beau roman et une très belle histoire.

Je suis passionnée par tout ce qui à un rapport à la religion juive et à l'histoire de ce peuple, j'ai donc été agréablement surprise de découvrir dès le début du livre que Pivoine était esclave au sein de famille juive. J'ai d'ailleurs appris qu'il y avait une communité juive en Chine.

Pivoine est amoureuse de son maître David qui n'a que deux ans de plus qu'elle. Elle sait très bien que c'est impossible mais elle reste malgré tout à son service car elle ne peut pas être loin de lui. On se demande alors quels sont les sentiments de David à l'égard de Pivoine?

En plus de cette histoire, on suit donc la vie d'une famille juive riche en Chine, où leur culture est très bien accepter par les chinois.

J'ai beaucoup aimé le style de Buck et je pense fortement lire un autre de ses romans.
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Vent d'Est, vent d'Ouest

C’est vraiment difficile d’analyser un livre tel que « Vent d’est, Vent d’ouest » de Pearl Buck. Cette auteure ayant vécue dès son jeune âge en Chine nous plonge dans une histoire lointaine où on y découvre la Chine d’antan (leur mode de vie, leurs traditions, leur culture…)



Le livre est écrit sous forme d’une histoire racontée par l’héroïne elle-même, Kwei-Lan. Cette dernière a épousé un homme chinois mais qui a fait ses études en Amérique et depuis il ne respecte plus les coutumes et les croyances de son peuple… donc imaginez un peu le couple : la mariée très à cheval en tout ce qui concerne leurs coutumes et traditions (Bander ses pieds, incliner sa tête, se soumettre entièrement à son mari…), et son mari qui ne croit plus en ces choses, l’incite à les oublier, d’être plus civilisé et la considère comme son égal. Elle s’efforce alors de comprendre ces croyances occidentales sans se retourner entièrement de tout ce qu’elle a été élevé pour croire pour être une femme traditionnelle chinoise.

Les choses se compliquent dans sa famille quand son frère aîné part en Amérique et revient quelques années après, occidentalisé et marié avec une américaine. Mais ses parents, apprenant cette nouvelle, ont mis cette dernière à l’écart et refusait de l’intégrer dans leur famille. Et c’est là que le rôle de notre héroïne devient intéressant. elle essaie tant bien que mal à aider ses parents à s’entendre avec les changements qui se produisent dans leur famille tout en embrassant sa nouvelle belle-soeur.



En lisant ce livre, j’ai compris pourquoi ce livre a eu tant de sucés. Quand on pense que c’est écrit par une américaine. Les traditions et les rites du peuple chinois sont décrites aux moindres détails. Si vous voulez savoir comment vivaient les chinois dans les années trente, n’hésitez pas, lisez ce livre !



Après avoir effectué quelques recherches sur l’auteur, j’ai appris qu’en Chine, Pearl Buck est considérée comme un vrai auteur chinois.

Peut-être s’est-elle inspirée de son histoire à elle ? Qu’il y a des fragments de son histoire dans son écrit ?



Je ne vais sûrement pas me contenter de ce livre et lire un autre de Pearl Buck. J’ai beaucoup apprécié sa plume, son style et la fluidité de son écrit.
Lien : https://deslivresdesmotsblog..
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Pivoine

Quel plaisir de relire cet auteur! J'avais fait une très longue pause de plus de quinze ans et appréhendais mes retrouvailles. Mais le style est toujours intact, et je me suis replongée avec joie dans la Chine impériale au contact de cette maisonnée.

Maisonnée un peu particulière, puisque juive. Le maître de maison est à la fois chinois et juif, la maîtresse de maison est juste juive et est très attachée à sa religion, ses us et son Dieu. Et puis David, fils unique, dont il est surtout question, qui doit choisir, en choisissant une épouse s'il se sent plus juif que chinois ou l'inverse. Et c'est toute cette quête de lui-même que nous suivons par le biais de Pivoine, la jeune esclave du même âge que lui avec lequel il a été élevée.

J'ai apprécié les bons caractères de la plupart des protagonistes, et la crise existentielle de David est intéressante.

Joli moment au sein de cette famille marquée par les coutumes juives et chinoises.
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Pavillon de femmes

J'ai commencé à aimer les livres avec ceux de Pearl Buck.

Au collège, je les tous lus et je m'évadais

Alors par nostalgie je mets 5 étoiles...
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Pivoine

J’ai été très étonnée par ce roman qui est loin d’être ce à quoi je m’attendais. Chez Pearl Buck, ce sont toujours les personnages qui font le roman. Mais si le plus souvent c’est une femme qui en est au cœur, on s’écarte ici du chemin habituel en s’attardant sur les états d’âme d’un homme. Car même si Pivoine n’est jamais loin, c’est bien David qui tire le récit, tiraillé entre son appartenance au peuple Juif et son attirance pour la Chine et ses plaisirs.



Comme dans Vent d’Est, Vent d’Ouest, la rencontre des cultures – et même des religions – est le sujet de fond, mais ce qui était un choc frontal devient dans la maison d’Ezra une fusion lente, la joie de vivre et la sagesse chinoise étouffant l’éternelle tristesse juive.



Quant à Pivoine, la « petite esclave chinoise » annoncée par la quat’ de couv’, elle est loin de se résumer à ça. Son rôle est plutôt celui d’un majordome, d’une intendante, d’une conseillère ; elle a un travail bien moins pénible que les servantes, comme si l’absence de liberté était à elle seule un fardeau suffisant. Finalement, Pivoine, c’est presque la fille de la famille. Mais presque seulement, parce que l’amour qu’on lui porte ne pourra jamais effacer son rang social.



PS : Pour les amateurs de Lanfeust de Troy, je ne résiste pas à vous faire part d’une découverte incroyable que j’ai faite au cours de ma lecture. Gênée par le manque de repaire temporel, j’ai profité d’une référence à deux impératrices, celle de l’Est et celle de l’Ouest, régentes simultanées d’un tout jeune empereur, pour effectuer une petite recherche chez mon ami Wikipedia. Cette situation semblait en effet suffisamment rare pour pouvoir être identifiée par quelques mots clés. Et donc, j’ai trouvé : l’histoire se déroule dans les années 1850… Rien d’incroyable me direz-vous. Mais ce qui m’a coupé le souffle – et vous allez comprendre pourquoi je vous parlais de Lanfeust – c’est le nom de ces deux impératrices… ça ne s’invente pas… je vous le donne en mille… elles s’appellent… Cixi et C’ian !
Lien : http://www.labiblidekoko.clu..
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La première femme de Yuan

Dans la lignée de ses ouvrages sur la Chine que Pearl Buck a écrits, celui ci met au jour le choc de la culture européenne et orientale à travers plusieurs récits... un fils de bonne famille revient au pays après ses études et retrouve son épouse et ses deux enfants dans la maison familiale. Il ne peut s'empêcher de faire le parallèle entre ce qu'il a vu à l'étranger et ce qu'il retrouve au pays. Il souhaite une épouse instruite et pas seulement soumise à son foyer et ses traditions. Tragédie d'une famille qui s'ouvre à la nouveauté, ouvrage qui fait un peu penser à "vent d'est vent d'ouest"... on sent le frémissement qui agite alors les personnages qui sentent arriver une nouvelle ère et s'ouvrir une nouvelle vie...tout en ressentant la peur de l'inconnu.
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La vie n'attend pas

Joan a fini ses études et rejoint sa famille, apparemment sans histoire. Le père est pasteur et sa femme lui est toute assujettie. La jeune soeur ressemble à son père et seul Dieu compte dans son coeur. Le jeune frère a l'air un peu rebelle mais rien de méchant tant que la mère surveille.

Joan croit au bonheur et la vie est douce jusqu'au jour où elle perd sa mère. Elle va devoir la remplacer auprès de son père et beaucoup de questions trouvent leurs réponses : elle comprend que sa mère n'a pas obtenu tout le bonheur désiré en vivant auprès de son père qui a donné sa vie à Dieu. La jeune soeur en fait autant et se marie mais le jeune couple part pour la Chine comme missionnaires. Le jeune frère part à l'aventure : il valait mieux pour lui car Joan se rend compte qu'il a une relation inadmissible dans le village, avec une jeune noire de mauvaise réputation. Joan se retrouve seule avec son père mais celui-ci décède peut de temps après et Joan n'a plus de toit : le nouveau pasteur va arriver. Il faut qu'elle parte et elle se décide à prendre pour époux un fermier qui la courtise. Ils n'ont pourtant rien en commun et Joan prend son mal en patience en aidant le plus possible sa nouvelle famille. Son frère revient à sa rencontre mais pour lui aussi, c'est la désillusion : les bonnes paroles de son père et les prières n'ont servi à rien. Il a rencontré beaucoup de difficultés et son rêve de voler n'a pas abouti. Quant à Joan, elle croit que son bonheur commence quand elle accouche d'un petit garçon. Elle va pouvoir donner tout son amour. Mais nouvelle désillusion encore, celui-ci est handicapé. Joan ne baissera pourtant pas les bras et on a beaucoup d'admiration pour cette femme qui lutte et est toujours présente pour ceux qui ont besoin d'elle.

On va donc certes de désillusion en désillusion, mais tout cela avec beaucoup d'amour et d'émotion. On a tout de suite pitié pour les membres de cette famille pour qui Dieu n'a semble-t-il rien fait malgré leurs prières...
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Pavillon de femmes

Pearl Buck nous invite dans une Chine entre deux époques, où les coutumes ancestrales cohabitent avec l’arrivée de mœurs occidentales plus modernes.

Le personnage principal de ce roman est Madame Wu, première épouse d’une riche famille traditionnelle, s'étant pliée à la coutume du mariage arrangé. Les seuls rôles qui lui sont dévolus sont ceux d'épouse et de mère dans la maison familiale où cohabitent toutes les générations.



Pour autant, ce rôle ne l’a jamais comblée. Plus instruite et intelligente que la moyenne, elle s’est toujours sentie emprisonnée dans ce rôle trop étroit pour elle. C’est pourquoi, sans penser à renier ouvertement les traditions, elle décide au contraire d’utiliser de vieilles coutumes pour s’en libérer et s’octroyer la liberté et l’indépendance dont elle rêve depuis toujours : A 40 ans, Madame Wu décrète que, son corps étant trop âgé pour satisfaire son mari, elle va lui chercher une seconde épouse, une concubine chargée du devoir conjugal à sa place...



Mais, ce faisant, elle bouleverse l’organisation bien rodée de ce microcosme traditionnel. A-t-elle bien fait d’introduire une étrangère dans sa maison ?





*****



Ce roman nous dépeint une Chine ancestrale en abordant les rapports entre époux ainsi que le rôle de la femme et ses aspirations, à travers plusieurs couples de générations différentes : les parents ayant fait un mariage arrangé, puis les enfants qui tentent de s'en affranchir, ce qui nous montre une Chine tiraillée entre tradition et modernité, ayant du mal à combiner ces orientations souvent contradictoires.



Nous assistons alors dans ce récit à l’évolution lente mais certaine des mentalités : Au départ la famille est très recentrée sur elle-même, puis la jeune génération influence les agissements de la famille, et la première épouse, en s’instruisant, s’ouvre à d’autres façons de voir et accepte la modernisation de certaines coutumes.



Ce roman montre aussi le regard que tout peuple porte sur les étrangers et leurs coutumes : Nous les rejetons dans un premier temps, puis nous apprenons à y trouver du bon et nous nous approprions, petit à petit, tout ce qui peut contribuer à améliorer notre quotidien.





Attention toutefois, car malgré la richesse et l'intérêt de cette lecture, il s’agit quasiment d’un huis clos ce qui pourrait ennuyer certains lecteurs : Nous demeurons presque tout le long du récit dans la maison de famille, errant tour à tour parmi les pavillons respectifs de chaque membre de la famille ainsi que dans les pensées de Madame Wu.

Celles-ci amènent toujours à réfléchir sur les thèmes abordés, et de nombreux personnages permettent de faire avancer l’histoire en découvrant les mœurs du pays. Puis les années passent et, en même temps que la Chine s’ouvre vers extérieur, la maison des Wu s’ouvre elle aussi au monde qui l’entoure en s’ouvrant aux autres...



Un beau roman mais à découvrir si vous ne craignez pas les huis clos.
Lien : http://onee-chan-a-lu.public..
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Pavillon de femmes

Relu très régulièrement, ce livre est une catharsis chaque fois.

L'héroïne est tout ce qu'on peut être à un moment de notre vie sans nous l'avouer : égoïste, un peu imbus de nous-même, parfois méprisant ou simplement distant. On ne l'aime pas, elle n'est pas là pour ça.

Sous couvert de la voir malmener son monde, Pearl Buck lui en fait voir de belles aussi : des décisions qui lui semblaient juste provoquent le chaos, celles qu'elle avait peur de prendre lui amènent la vie.

Je trouve toujours à réfléchir lorsque je le relis. Non, on ne rêve pas dans ce livre, et non, on n'y revient pas pour son intrigue : on le prend comme une leçon de vie, et pas des plus agréables.
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Vent d'Est, vent d'Ouest

La confrontation, ou la juxtaposition, entre deux cultures, entre l'Orient et l'Occident, et surtout, les liens qui vont se créer, les influences réciproques. Un beau récit facile à lire, une découverte de l'adolescence et un plaisir renouvelé aujourd'hui. J'avais oublié que Pearl Buck avait obtenu le Nobel, elle a véritablement restitué une époque et un pays méconnus en Occident.
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La Terre chinoise, tome 1 : La Terre chinoise

La terre chinoise, qui est une véritable mère de cette Chine rurale où l’homme en tire l’argile de son être, qui le nourrit et où il reposera dans son sein au terme de ses jours, c’est cette terre qui, telle une divinité tutélaire est le personnage central de ce splendide roman. C’est la vie dure de Wang Lung, humble paysan du An-hoei, province frontalière de Shanghai, à l’époque où la Chine était très majoritairement rurale, que nous retrace Pearl Buck avec poésie et réalisme. Le paysan vie en fusion complète avec sa terre au rythme des saisons, y endure les calamités que sont la sècheresse, les inondations, les sauterelles, la guerre aussi. Américaine, née en Chine, ayant été élevée avec les petits chinois de son âge, parlant le chinois comme sa langue maternelle, l’auteure en a tiré une authenticité dans l’évocation de la vie quotidienne de la paysannerie, de ses us et coutumes, de ses croyances et de ses préjugés; ainsi les personnages y sont vivants et attachants, notamment O-len, la femme pleine de courage et d’abnégation de Wang Lung. Mais ce vécu de l’écrivaine on le ressent surtout dans l’expression, avec ce je-ne-sais-quoi de tournure orientale dans la phrase, riche de sensibilité, de sobriété juste et de poésie. Un chef-d’œuvre de dépaysement et d’humanité.
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Pavillon de femmes

Pavilion of Women

Traduction : Germaine Delamain



Si Pearl Buck s'est toujours battue pour les droits de la femme, c'est peut-être parce que, dès l'enfance, elle avait pu observer le sort de soumission réservé aux femmes en Chine. Epouse ou concubine, il n'y avait pas trente-six solutions, la femme non-mariée qui ne se sentait pas de vocation ecclésiastique étant considérée comme une charge inutile.



La condition féminine est donc, avec la Chine le plus souvent, le maître thème de son oeuvre et, dans ce "Pavillon de Femmes", c'est en Mme Wu et dans son entourage féminin qu'elle s'incarne.



Mme Wu est l'épouse unique d'un riche propriétaire foncier. Elle a donné à son époux quatre fils et a donc, selon l'usage, rempli plus que largement son devoir envers les Ancêtres de la maison où elle entra jeune mariée. Cette maison, elle la dirige avec douceur et fermeté mais, le jour de ses quarante ans, elle prend la décision de cesser tout rapport sexuel avec son époux. En compensation, elle entend lui choisir une concubine.



Mme Wu a une nature si bien trempée que, après avoir un peu regimbé, son mari se soumet. Sa belle-mère aussi. Ses fils et leurs femmes sont plus réservés car nous sommes alors dans les années trente, époque de grand trouble pour les traditions de l'Ancienne Chine. Rulan, l'épouse du second fils, qui a étudié dans les écoles étrangères, est cependant la seule à reprocher à sa belle-mère, qu'elle tient pourtant pour une femme naturellement compatissante et à l'esprit plutôt ouvert, de se plier à une coutume désormais dépassée.



Mme Wu n'en maintient pas moins sa volonté. En parallèle, elle souhaite marier son troisième fils, Fengmo, à la fille cadette de l'une de ses amies. Mais Linyi - c'est le nom de la jeune fille pressentie - se refuse à épouser un homme qui ne connaît pas l'anglais. Pour parvenir à ses fins, consciente également que cet apprentissage apportera sans doute un plus à son fils, Mme Wu demande alors à un prêtre d'origine italienne mais parfaitement polyglotte, Frère André, de venir enseigner son fils.



La relation qui se noue entre Mme Wu et le franciscain que l'Eglise de Rome elle-même tient pour un rebelle (il respecte à la lettre le voeu de pauvreté et, en Europe, n'a jamais cessé de ruer dans les brancards d'une Eglise trop tentée par les ors et les pompes du temporel) est au coeur du roman. Certes, elle est appelée à rester platonique mais elle va permettre à Mme Wu, autre rebelle mais qui s'ignore comme telle, de comprendre bien des choses ...



J'ai toujours eu un faible pour ce roman intelligent, parfaitement construit, aux personnages solides, possédant chacun une personnalité bien déterminée, et où éclatent à chaque ligne la tendresse et le respect que Pearl Buck portait à la terre où elle avait grandi. Plus que "La Terre chinoise", au style volontairement plus épuré, il constitue un excellent premier pas dans la connaissance de l'oeuvre de la romancière sino-américaine. ;o)
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La Mère

Cette description romancée de la vie d'une femme chinoise dans l'entre guerre est époustouflant. Grâce à un style fluide, captivant, cette histoire qui ne semble pas extraordinaire, est captivante, sans parti pris, comme une description empreinte de pudeur mais sans concession sur les sentiments des personnages principaux. Pour être allé dans la campagne chinoise, j'ai retrouvé ce poids de la tradition, des non-dits, de la société qui permet ou non d'accomplir les envies ou d'exprimer les sentiments, et surtout chez les femmes qui se sacrifient pour l'homme et le bien commun.
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La Mère

C'est un roman d'une autrice que je connaissais déjà que j'avais lu il y a plus de vingt ans. La retrouver dans une boite aux livres, les pages jaunis, j'ai eu un peu peur que ça ait beaucoup (trop?) vieilli.

Et pourtant l'autrice de "Vent d'Est Vent d'ouest" m'a cueilli au fil des pages avec délicatesse et émotion.

Je termine la lecture le jour de l'anniversaire de mon enfant. ça fait 15 ans aujourd'hui qu'il sortait de mon ventre me rendant à mon tour mère aux yeux du monde.
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Pivoine

Ce roman nous raconte l'histoire d'une famille juive en Chine à travers les yeux de Pivoine, une jeune esclave. Amoureuse du fils de la famille, Pivoine se contente de sa condition afin de pouvoir rester à ses côtés au quotidien et le servir. Son destin basculera après qu'elle ait été remarquée à la cour impériale.
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Pivoine

Pivoine est une esclave chinoise au sein d'une famille juive au milieu du XXème siècle. Elle est très jeune, moins de 20 ans, et est terriblement amoureuse de son jeune maître à qui elle avait été offerte dans son enfance pour être sa compagne de jeu. Seulement celui-ci est promis à une jeune fille de sa condition depuis le berceau.

Romance désuète qui, je présume, doit apporter des éléments sur un lieu du monde que je ne connais pas à cette époque. Néanmoins, je me suis tellement ennuyée que Je l'ai mis de côté au bout d'une centaine de pages et l'idée même de reprendre cette lecture est trop difficile.

Tant pis, je laisse tomber
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Pivoine

Pearl Sydenstricker épouse Buck est une femme de lettres américaine qui a obtenu le Prix Nobel de Littérature en 1938 pour ses descriptions de la Chine et de ses habitants. Peu après sa naissance, ses parents, missionnaires presbytériens, déménagent en Chine, ce qui explique qu'elle apprendra le mandarin avant l'américain.

En 1948, elle publie "Pivoine" ("Peony"), son quatorzième roman.

Pivoine est une petite esclave chinoise achetée par une famille juive pour tenir compagnie à leur fils, David, de deux ans son aîné. Durant son adolescence, elle se rend compte que l'amitié qui la lie à David s'est transformée en amour. Elle est tout à fait consciente que leur différence de condition rend cet amour impossible mais elle va tout faire pour trouver à David une épouse qu'elle appréciera.

Ce roman nous apprend les us et coutumes chinoises ainsi que la vie d'une famille juive dans la Chine d'avant Mao.

La mise en place des personnages et du récit est un peu longue. Ensuite, nous sommes emportés par Pivoine qui fait du bonheur de David, le moteur de sa vie.

C'est le premier roman de Pearl Buck que je lis et je pense continuer la découverte de cet auteur.
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Impératrice de Chine

Parce que les premiers grands émois littéraires sont inoubliables, comme un premier amour...

Pearl Buck était très présente dans les bibliothèques féminines de ma famille et je suis donc tombée dessus/dedans à plusieurs reprises. Ce volume est une merveille littéraire, mais aussi et surtout il nous ouvre les portes de la Cité Interdite et nous fait découvrir la mère du Dernier Empereur.

C'est fascinant, envoûtant, glaçant. La vie à la cour sans pitié. Version chinoise.

J'ai adoré et c'est un des rares livres que j'imagine relire un jour.

Je crains que cette auteure ne tombe un peu dans l'oubli. Hélas. D'où ma critique aujourd'hui pour entretenir sa notoriété.

Alors, faut-il le lire ? Oui un grand oui. Idéalement, prévoyez de regarder le Dernier Empereur de Bernardo Bertolucci juste après ; vous aurez ainsi les images et la suite historique de ce récit.
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