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Critiques de Peter Farris (210)
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Le présage

Je ne vais pas en faire une tartine, mais le livre ne m'a pas captivé comme je l'espérais. Je ne l'ai pas dévoré... mais plutôt mâchouillé sur plusieurs semaines. Evidemment, cela n'aide pas à rentrer dans l'histoire, à s'y retrouver dans les flashbacks, et à se familiariser avec les nombreux personnages dont la présence de certains n'apporte pas grand chose. J'ai trouvé Elder Reese, le tyran sociopathe, caricatural et son parcours politique peu crédible. Certes les USA peuvent faire peur tant le repli sur soi semble de plus en plus marqué, mais de là à donner collectivement du crédit à un homme aussi nauséabond pour le faire entrer dans L Histoire... Reste l'histoire. Celle de Cynthia que son père Toxey à convoqué dans sa maison de retraite pour lui révéler un secret avant que la démence l'emporte. Il lui raconte donc sa jeunesse et un événement marquant de celle-ci : la découverte du cadavre d'une femme noire qui était enceinte et dont le futur bébé est introuvable. Cette découverte pourrait mettre en péril le destin funeste de la dynastie Reese qui ne reculera devant rien pour accomplir son oeuvre. La réponse à des énigmes parallèles comme une étrange maladie touchant les cervidés m'a échappé. Et la fin m'a laissé sur ma faim.
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Les Mangeurs d'argile

J'avais beaucoup aimé le premier roman de Peter Farris, Dernier appel pour les vivants et j'ai aimé plus encore celui-ci, son troisième roman, une plongée dans l'Amérique profonde de la Géorgie.



Au centre du roman, Jesse, quatorze ans. Un personnage tellement attachant qui va voir son monde exploser à la suite du décès accidentel de son père, Richie Pelham. Son père, son héros. Le comportement de sa belle-mère et du frère de celle-ci, un prédicateur cynique, vénal et ambitieux est particulièrement déstabilisant pour Jesse qui se réfugie dans les bois où il se lie avec Billy, un vagabond ancien soldat en Irak, traqué par le FBI depuis des années. Celui-ci a été témoin de certaines choses qui vont faire à nouveau voler en éclats l'univers de Jesse. En réalité les terres de son père sont riches en kaolin et attisent la convoitise des prospecteurs miniers et de la mafia locale et le décès de Richie, on le sait très vite, n'est pas si accidentel que ça...



La confiance et l'amitié réciproques de Jesse et Billy éclairent un monde où les adultes rivalisent de noirceur, de malhonnêteté et de manipulations. La figure tutélaire du père, honnête, respectueux de la nature, passionné de chasse, pêche et armes à feu( il est armurier) reste très présente tant il a su transmettre à son fils, en dépit de son caractère taiseux, tout un art de vivre conjugué à l'amour de la nature et le sens de la famille. (Bien que très jeune, Jesse se sent très responsable et protecteur vis à vis de sa jeune demi-sœur Abbie Lee et la fin du roman montre jusqu'où il pourra aller pour elle)



"On ne peut pas faire revenir une balle en arrière. Mais il est toujours temps de faire une bonne action. "
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Le diable en personne

J’ai bien aimé cette histoire se passant en Géorgie, cette rencontre improbable entre une femme-objet n’ayant connu que le malheur et la prostitution et entre un vieux de la vieille, ancien bootlegger (contrebandier d’alcool). C’est un roman sombre sans être trop noir à mon sens.



Les deux personnages principaux Maya et Léonard sont très attachants, j’ai aimé cette relation entre ces deux êtres fracassés par la vie. La force de ce roman est vraiment dans ce duo, plus que dans l’histoire. Je m’explique, l’histoire en elle-même n’est pas très originale, une fille appartenant à un gros bonnet de la prostitution s’échappe et des sous-fifres vont essayer de la récupérer et se faire tuer. Ajouter à cela des flics ripoux et une machination politique plus qu’illégale… Vous avez l’histoire.



Mais ne vous méprenez pas, ce roman mérite d’être lu, c’est même un bon roman car il explore parfaitement la nature humaine et décris cette Amérique rurale, rongée par la cupidité de certains et encrée dans son passé chaotique. De plus il y a également un petit côté Nature-Writing propre aux romans de cette maisons d’éditions qui apporte de la profondeur à l’ensemble.



En bref, un bon roman plus par le fond que par la forme. Un roman sur l’homme et sur l’Amérique, un roman qui m’a fait découvrir Peter Farris, un auteur dont je vais m’empresser de découvrir ses autres oeuvres.
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Le diable en personne

Entre le polar et le roman noir, ce livre m’a touchée.



Même si certains éléments étaient caricaturaux, même si certaines choses ont été vues ailleurs, dans d’autres romans , j’ai aimé cette singulière amitié entre ce vieux monsieur qui a ses propres blessures et cette jeune Fille , Maya, 18 ans qui a vite grandi et qui a vécu des horreurs.



Il y a un bon rythme , on a envie de savoir ce que vont devenir les protagonistes.



Lecture que je conseille.



Petit coup de cœur pour moi :)

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Le diable en personne

Les grandes étendues de la Géorgie du Sud, le peach state, une voiture dans le crépuscule et Maya dans le coffre. Pas l’abeille et là Willie n’est pas son pote mais un mec violent, en service commandé avec Javon pour se débarrasser du colis gênant. C’est qu’elle en sait des choses la petite et sur du beau linge. Le hic est qu’elle arrive à se tirer, aidée en cela par le vieux Léonard, qui lui ne fait ni dans la prose ni dans le détail. Comme vous pouvez l’imaginer, la suite ne sera pas un long fleuve tranquille



On pourrait traiter cela à la manière d’un titre de Sergio Leone : le vieux, la pute et les truands, on est pas mal niveau grandes étendues (plus marécageuses dans notre cas) et défouraillage à tout va. Mais là je vous vois dire : bon ok le pitch est assez prévisible et je ne vais pas vous contredire SAUF que Peter Farris est passé par là. Il a su concocter un roman noir, en posant de temps à autre des travellings sur cette Amérique rurale, taiseuse, pauvre, résignée, en corrélation avec la ville proche qui se délite au profit d’édiles corrompus aux relations sulfureuses et opaques.



Aucuns enfants de chœur ne se promènent entre ces pages, à l’image d’un vieux bootlegger acariâtre et solitaire, un doux dingue pour la majorité mais pour une poignée : un « homme juste, selon son propre code mais sans aucune pitié ». Un ours mal léché qui pourtant va lier une relation particulière avec Maya, toute jeune femme, enlevée gamine, formatée à coup de drogues et autres sévices pour ensuite être prostituée. Mentor, paternel, ami, amoureux, au lecteur de se faire sa propre opinion. Une chose est sûre : il sera protecteur et elle lui amènera de la fraîcheur et la petite lumière qui manque à son existence quasi autarcique.

Et de l’autre côté, un panel d’hommes de main, gros calibres mais tête vide, des flics pourris, un responsable politique accro au sexe et à la drogue en cheville avec un baron de la pègre sans aucuns sentiments et blasé.

L’ensemble pratique une loi fondée sur ses propres intérêts au mépris des autres et surtout des institutions.



L’auteur utilise une écriture sèche qui sait se faire touchante parfois quand il évoque certains moments entre Maya et Léonard. Cela sert aussi à contrebalancer les scènes de violence. Ici on est bien dans du noir donc l’espoir est juste distillé par touches, voire par taches qu’on efface très vite. Peter Farris dépeint un portrait lucide de cette Amérique sudiste : ségrégationniste, et pas seulement avec les personnes de couleur, désœuvrée, corruptive. Il développe toute cette palette du noir y compris par des instantanés sur une nature hostile : alligators, insectes et chaleur moite. Vous l’avez compris, j’ai passé un excellent moment avec ce livre noir qui sait moduler ses effets.

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Dernier appel pour les vivants

Hobe Hicklin, tout juste sorti de prison, braque une banque, tue la responsable de l'agence et prend en otage Charlie, jeune guichetier un peu gauche, un peu décalé, dans son monde. Ce braquage qu'il a fait seul va être le départ d'une chasse à l'homme à travers les montagnes de Géorgie.

Chasse à l'homme par les forces de police et par ces anciens codétenus, membres de la fraternité aryenne, qui viennent d'être libérés. Au cours de cette chasse, les relations entre le braqueur et le guichetier vont évoluer d'une manière surprenante. Cette rencontre entre deux univers que tout oppose et ce qui en ressort démontre que chaque individu possède des facettes qui lui sont même inconnues et que c'est grâce à certaines rencontres qu'elles sont mises en lumière.

Si la violence est bien présente tout au long de ce roman, elle côtoie aussi l'amour, la tendresse même s'ils s'expriment d'une manière assez abrupte. On finit par s'attacher aux personnages malgré leurs défauts.

Ce polar dont la fin est intéressante ouvre la porte pour une suite et il mérite d'être découvert.
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Les Mangeurs d'argile

Il y a des livres ou on se demande si l'auteur voulait faire plaisir à lui, aux autres ou à personne. On a l'impression qu'il voulait juste rajouter un roman à sa bibliographie et gagner des invitations à des salons.



On prend les mêmes et on recommence !

Bref un copier coller ennuyeux mais lisible de ce style de roman.

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Les Mangeurs d'argile

J’ai tout simplement adoré ce roman, ces personnages, Jesse, cet ado au cœur brisé, qui tente de faire justice seul. Billy, un homme brisé par la vie, la justice, qui trouvera en un jeune garçon une amitié inattendue. ⁣



De beaux et grands espaces qui amènent à respirer à plein poumon, à lâcher prise. ⁣



Des personnages détestables, il en faut. ⁣



Tout est bien ficelé. Je recommande 👌🏻
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Les Mangeurs d'argile

« Papa me disait toujours que tous les problèmes du monde ont commencé parce que les hommes pouvaient pas laisser la terre tranquille. »



Il ne croyait pas si bien dire!



Jesse Pelham a 14 ans lorsque son père Richie, un armurier modeste mais prospère, meurt brusquement de façon accidentelle. Sa belle-mère avec laquelle les relations ont toujours été quelque peu houleuses et le frère de cette dernière, un prédicateur évangéliste charismatique mais pas très net qui a pris ses quartiers chez eux, ont un comportement de plus en plus étrange. Jesse et sa demi-soeur en feront rapidement les frais.



Richie était en effet le propriétaire d’un vaste domaine familial très riche en argile. S’il vivait en parfaite harmonie avec la nature et n’était nullement intéressé par les retombées financières d’une telle manne, son territoire a de tout temps attisé les convoitises. Suite à son décès, les loups sortent du bois. Et ils sont nombreux. Et dangereux.



Parallèlement, un ancien vétéran de la guerre d’Irak devenu vagabond et traqué depuis des années par le FBI pour avoir fait exploser un bâtiment fédéral ayant causé un lourd bilan humain, fait son apparition sur le domaine des Pelham. De sa rencontre fortuite avec Jesse naîtra une amitié improbable et troublante. Mais alors qu’il est toujours parvenu à semer les agents du FBI, ces derniers se rapprochent inéluctablement.



En menant de front deux intrigues qui se croisent et s’entrecroisent et en alternant le passé de Richie et le présent de Jesse, Peter Farris soulève avec Les mangeurs d’argile de nombreuses réflexions: le respect et l’attachement à la terre, la guerre et le stress post-traumatique, la religion et ses dérives, les relations familiales défaillantes, l’appât du gain et tout ce que cela entraîne comme corruption, manipulation, trahison et violence. Mais parallèlement à ces thématiques sombres incarnées par un certain nombre de personnages exécrables, il y est aussi question d’amour filial et fraternel, d’amitié et de rédemption.



Les mangeurs d’argile est un roman noir efficace que j’ai lu avec beaucoup de plaisir!
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Le diable en personne

RÉSUMÉ:"En pleine forêt de Géorgie du Sud, au milieu de nulle part, Maya échappe in extremis à une sauvage tentative d’assassinat. Dix-huit ans à peine, victime d’un vaste trafic de prostituées régi par le redoutable Mexico, elle avait eu le malheur de devenir la favorite du maire et de découvrir ainsi les sombres projets des hauts responsables de la ville. Son destin semblait scellé mais c’était sans compter sur Leonard Moye, un type solitaire et quelque peu excentrique, qui ne tolère personne sur ses terres et prend la jeune femme sous sa protection. Une troublante amitié naît alors entre ces deux êtres rongés par la colère."



MON AVIS: Bienvenue dans un monde où la corruption, l'exploitation humaine, et les morts font partis du paysage.

Un monde d'hommes évidemment, où rien ne compte d'avance que le sexe et l'argent. Un monde bien pourri!

Au milieu de toutes ces magouilles dégueulasses il y a Maya, cette jeune fille abîmée et Léonard, vieux grincheux qui l'a secouru et qui cherche à travers elle à se racheter.Parce que ce n'est pas un ange Léonard, oh non, mais pour Maya il le deviendrait presque ,oui. Et moi, malgré son passé trouble, je l'ai bien aimé ce vieux bonhomme. Pas question pour lui que qui que ce soit touche à Maya et malgré l'âge il en a encore sous le coude Léonard.

Peter Farris n'y va pas par quatre chemins et ce qu'il nous donne à voir est vraiment moche. Pourtant il faut croire qu'il reste encore du bon sur cette terre, sous les traits de Jack Chalmers,adjoint du shériff, peut-être et aussi, un peu, sous ceux de Léonard Moye.

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Les Mangeurs d'argile

Après Dernier Appel pour les vivants et Le diable en personne, Peter Farris revient aux éditions Gallmeister avec un troisième roman : Les mangeurs d’argile.

On retrouve ici tout ce qui fait l’efficacité et la qualité de la collection Americana.

Un décor encore resté sauvage : nous sommes en Georgie. Les propriétaires terriens se partagent de vastes terrains et forêts, et semblent n’avoir de loisirs que la pêche et la chasse. Mais cela donne aussi prétexte à de beaux passages sur cette nature.

Jesse a 14 ans et aime par-dessus tout partir chasser avec son père Richie, armurier. Quand son père se tue en forêt, Richie reste seul avec sa belle-mère et sa demi-sœur.

Des personnages assez rustres, des bons et des mauvais, un chérif, et bien sûr un étranger par forcément désiré : l’auteur met en présence cette fois-ci un prédicateur, une veuve pas vraiment éplorée, de jeunes enfants innocents, un chérif plus que véreux et un vétéran en cavale pourchassé par le FBI.

Si leurs traits sont parfois un peu poussés, ils incarnent à la perfection les stéréotypes des personnages de ce genre de littérature et on adore, c’est ce qu’on attend et on est comblé.

Des magouilles autour de terres pour lesquelles certains ne reculent devant rien pour parvenir à voler la parcelle tant convoitée du voisin.

Trahison, vengeance, appât du gain, jalousie, mensonges, manipulation et meurtre : le cocktail parfait pour passer un excellent moment.


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Les Mangeurs d'argile

Au départ, il y a Richie Pelham. Richie est un passionné de chasse qui enseigne l’art à son fils, Jesse. Pour l’anniversaire de ce dernier, Richie lui construit, en secret, un mirador. D’une de ses escapades secrètes, Richie n’en reviendra pas vivant. La nouvelle va foudroyer Jesse qui, sans son père, dernier pilier de sa vie, se sent démunie. Sa belle-mère et sa demi-sœur n’y changeront rien. Il se réfugie alors dans la forêt et y découvre un sans-abri, en réalité recherché par le FBI, pour qui il va se prendre d’affection. Dans le même temps, on apprend la façon dont Richie a rencontré sa seconde femme, Grace, après le suicide de la première. Puis on découvre la relation de Grace avec son frère Caroll, un prêcheur un peu allumé, et peu à peu, les vrais visages de chaque personnage vont se révéler bien plus sombres, cyniques et cruels. À travers ces révélations et cet envers du décor, c’est une histoire bien plus dramatique à base de manipulations, de mensonges et de trahisons qui va se dessiner.



Dans sa globalité, j’ai beaucoup aimé ce roman de Peter Farris, que je découvre avec Les mangeurs d’argile. Ayant regardé la bibliographie de l’auteur en vue de me procurer un autre roman, j’ai repéré avec tendresse Le diable en personne, dont la couverture m’a rappelé les excellents Incurables de Jon Bassof, aussi chez Gallmeister. De façon globale donc, j’ai beaucoup aimé ce roman. Cependant, je n’ai pas tout apprécié et notamment le pan disons policier (un bien grand mot pour ce roman, je vous l’accorde) du livre, c’est-à-dire tous les personnages policiers ou shérif. Ce n’est pas tant les personnages que je n’ai pas aimés que l’histoire qui découle de leur présence dans le roman. Il faut dire qu’il y avait d’autres personnages bien plus présents et avec une histoire bien plus intéressante de l’autre côté de la balance qui a sérieusement penché de leur bord.



J’ai adoré l’enfant. Aimé un enfant en tant que personnage est quelque chose d’exceptionnel pour moi, car comme j’ai pu le dire plusieurs fois, je n’aime pas les enfants dans les histoires, peu importe le support : du livre au film, le personnage enfant est un répulsif pour moi. Qu’a donc Jesse que les autres n’ont pas ? Il m’a semblé réel et il m’a émue. Son histoire est simple et c’est ce qui la rend crédible. Il perd son père, il pète un plomb et part en forêt – terrain de jeu du papa décédé ; tout un symbole -, il tombe sur un type qui a besoin d’aide et il le prend comme papa de substitution pendant que belle-maman et Oncle Caroll complotent et montrent leurs vrais visages.

L’amitié entre Jesse et Billy (le SDF recherché par le FBI), si elle est surprenante, reste compréhensive comme j’ai pu le dire au-dessus. Il y a un cadre et des conditions qui font qu’on y croit et que oui, d’accord, un gamin de quatorze ans peut facilement s’attacher à un adulte qu’il ne connaît pas, comme s’il s’accrochait à une bouée de sauvetage alors que le reste de son entourage est soit mort, soit diabolique et cherche à le noyer. Et puis c’est l’occasion pour l’auteur de nous raconter l’histoire de Billy, passionnante et elle aussi surprenante, que j’aurais pu lire et découvrir à travers un bouquin tout entier. Cela dit, étant donné la fin du roman, je ne serais pas surprise de retrouver Billy dans un autre « tome », et j’en serais même ravie.

Billy et Jesse se révèlent donc leur passé et leurs vies, et en parallèle, ce sont Caroll et Grace qui étalent les leurs au lecteur. Ces deux personnages sont tout bonnement ignobles, mais qu’est-ce que je les ai aimés ! Je l’ai récemment dit : j’adore les méchants, les personnages mauvais et répugnants, aux valeurs et principes douteux et discutables. Et je dois dire qu’avec ces deux-là j’ai été servi, mais promis, je ne révélerai rien !



Comme dit au début, je n’ai pas tout aimé autant que j’ai aimé les histoires de Jesse et Billy, Caroll et Grace. Le passé commun de plusieurs personnages en temps de guerre aurait peut-être mérité d’être un peu plus développé pour que l’on comprenne parfaitement leur histoire et les liens qui les unissent.

Pour le reste, quel pied ! Les éditions Gallmeister sont en train de devenir une valeur sûre, même si je ne serai pas conquise par tout leur catalogue, c’est une certitude. Il n’empêche qu’une fois de plus, j’ai trouvé une ambiance, une histoire originale et une qualité littéraire indéniables dans ce livre. En définitive, la qualité globale d’un roman joue énormément sur mon ressenti et rien qu’avec ça, je savoure. Mais lorsqu’en plus les personnages ont de la consistance et de l’intérêt, et que l’histoire me plaît beaucoup comme se fut le cas avec Les mangeurs d’argile, je ne peux qu’être convaincue. Et je le suis.
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Le diable en personne



Saviez-vous qu’il existe encore des endroits en Amérique où l’on fait sa propre loi ? En rencontrant le personnage de Léonard Moye, on découvre un vieil homme plutôt farfelu mais qui porte en lui ses propres valeurs et qui ne lâche rien. Lorsque la jeune Maya à peine dix-huit ans débarque dans son champ, il n’a d’autre choix que d’assurer la protection de la demoiselle en détresse. Maya fait partie du cheptel de prostituées appartenant à Mexico un proxénète sans foi ni loi qui a décidé de la faire disparaître. Maya a pu entendre des informations venant de son client qui n’est autre que le maire de la ville dès lors elle doit mourir. Léonard apparaît comme un anti-héros, assurer la protection de Maya devient sa mission, pour notre plus grand plaisir. On découvre au travers du récit de Peter Farris, la violence établie comme règle dans un monde sordide de macs, de flics corrompus et de politique pervers mais aussi le côté rural d’une Amérique profonde. Les descriptions de la Géorgie du Sud nous entrainent dans une nature hostile où les alligators peuvent rendent de fiers services. Léonard et Maya vont former un drôle de couple, deux fortes personnalités qui vont se trouver, une sublime rencontre. J’ai aimé ce livre pour ces personnages éclatants, violents et lubriques, pour le style de l’auteur, sans concession une plume acérée qui va doit au but et sait nous toucher au cœur. Tout le travail sur la psychologie des personnages se révèle être passionnant. Les thèmes comme la rédemption, la transmission sont ceux qui m’ont le plus plu. C’est bien écrit, ça se lit d’une traite ou presque, il y a aussi des moments d’émotion et de tendresse qui ne font que renforcer le côté brut de décoffrage des personnages. J’ai hâte de retrouver cet auteur dans un prochain titre. Bonne lecture.


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Le diable en personne

Portrait cinglant d’une Amérique incontrôlable.

L’auteur maîtrise à la perfection tous les codes du roman noir et nous plonge dans une Amérique profonde où le temps semble s’être arrêté. L’auteur réunit deux êtres déchirés par la vie, un vieux bootlegger vivant reclus sur ses terres avec une myriade de chats et un mannequin de couture, et cette jeune prostituée dressée à assouvir tous les désirs farfelus de ses clients, et dotée d’une mémoire phénoménale. L’ambiance qui règne dans ce roman est pesante, lourde comme cette canicule qui épuise les personnages et leur porte sur les nerfs. Nous pénétrons avec eux dans une forêt dense, marécageuse, dans laquelle les seuls habitants en sécurité sont les alligators qui attendent cachés dans les marais que les sbires de Mexico, le proxénète, leur livrent leur pitance humaine.

L’auteur va à l’essentiel, ne fait pas dans le compromis. Les scènes se succèdent avec une vitesse et une précision redoutables. Le lecteur est happé par le style puissant et sans fioritures et les scènes d’actions nerveuses, dignes d’un film de Hollywood.

Il dresse un portrait sans concession de cette Amérique des laissés-pour-compte gangrenée par la violence, la corruption et la pauvreté.

Ce roman noir peut paraît banal avec des personnages quelques peu stéréotypés : un proxénète mafieux implacable, un maire corrompu et drogué jusqu’à la moelle, un garde du corps qui joue les gros bras, des hommes de main écervelés et surarmés, des policiers corrompus, et un vieux loup solitaire bourru mais qui a des principes. Mais ces clichés n’appauvrissent pas pour autant ce roman noir. Bien au contraire, le lecteur en redemande.
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Dernier appel pour les vivants

J'avais adoré Le Diable en personne de Peter Farris découvert grâce au Picabo River Book Club et j'ai très vite enchaîné sur le premier livre de l'auteur "Dernier appel pour les vivants". Voila ce que j'appelle un livre immersif que l'on a aucune envie de poser et qui m'a totalement happée, aspirée et captivée. Les personnages sont très travaillés avec beaucoup de nuances, sans jamais tomber dans une vision manichéenne. Chacun a sa part d'ombre et de lumière. Comme dans "le Diable en personne", l'environnement extérieur revêt une large place. L'histoire est forte et beaucoup moins simple qu'il n'y paraît de prime abord. Un excellent livre qui achève de me convaincre que je lirai tout Peter Farris qui sortira. Quand je pense que l'auteur a eu l'idée de ce livre après un cambriolage dans la banque dans laquelle il était guichetier.... Dommage que je n'ai pas un banquier comme lui ! Encore un auteur fort et singulier révélé par Gallmeister... à lire d'urgence , je recommande sans réserve !
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Le diable en personne

Voilà un très bon roman noir rural d'un auteur américain. Encore un ? me direz-vous? oui encore un, mais bien fait, bien écrit, dépaysant, sauvage, dur. A ceux qui n'aiment pas le genre, passez votre chemin, au autres, ne boudez pas votre plaisir, c'est très agréable à lire, régalez-vous. Les personnages sont très attachants et vivent des situations extrêmement périlleuses et on vibre avec eux. Le contexte est très bien décrit, une belle réussite.
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Le diable en personne

En écrivant cet avis, je me dis : « mais je ne vais quand même pas tout vous dire ! » Non, vraiment, je ne le ferai pas. Cependant, j’ai plein de choses à vous raconter.

Ce livre nous emmène dans un coin paumé des Etats-Unis, un endroit auquel aucun producteur américain ne consacrerait une série télévisée. Tout va bien, de toute façon, dans cette charmante forêt. Enfin, tout irait bien si Maya avait eu la délicatesse de se laisser assassiner tranquillement. Franchement, les victimes, ce n’est plus ce que c’était. Si encore (air connu), elle s’était laissé rattraper à temps. Même pas ! Elle a trouvé la protection d’un vieil excentrique, qui cumule deux inconvénients :

– Maya ne risque rien à ses côtés, il est parfaitement respectueux envers elle ;

– on ne peut pas en dire autant pour les deux tueurs qui sont à la poursuite de la jeune femme, et qui vont salement morfler.

C’est après que cela se complique. Il est très difficile de faire appel à la police quand un de ses tueurs se fait tuer dans l’exercice de ses fonctions. Le point positif, c’est que le maire (oui, nous connaissons le commanditaire depuis le début, je ne trahis pas un immense secret) a d’autres tueurs tout prêts à prendre la suite des opérations, voire même à recruter parmi le vivier local des petits délinquants, prêts à s’en mettre pleins les poches, et tant pis s’il faut un peu se salir les mains. Puis, Leonard est un excentrique, tout le monde dans le pathelin le sait – il ne peut pas être bien dangereux, non ? Ils n’auront pas vraiment le temps de regretter leurs imprudence.

Oui, j’ai trouvé Léonard sympathique – si les truands n’ont qu’à bien se tenir, il prend un soin certain de ces chats. Et les histoires qu’il s’invente, pour sanglantes qu’elles soient, sont une manière comme une autre d’aménager sa solitude, et d’éloigner les importuns. Pour le chapitre « violences faites aux femmes », il faudra chercher d’autres responsables que lui.

Et oui : Maya, si elle a été « choisie » par le maire, si elle a été sa favorite, elle n’est qu’une parmi toutes les femmes qui furent réifiées pour le bon plaisir des hommes.

Le diable en personne, ou le second roman d’un auteur que je continuerai à suivre.
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Le diable en personne

Thriller captivant que j'ai eu le plaisir de découvrir avant sa parution en France grâce à Babelio. L'écriture, parfois crue, est ciselée et terriblement précise. Les deux personnages principaux se révèlent au fil des pages ensanglantées par les cadavres de leurs ennemis. Le soin apporté au décor, la richesse d'une ambiance activant toute la palette des sens, semblent jeter les prémisses d'une future adaptation cinématographique.
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Dernier appel pour les vivants

Je retrouve avec plaisir la prose de Peter Farris dont j’avais apprécié « Le Diable en personne » et « Les mangeurs d’argile ». Il crée encore ici une ambiance moite dans une Géorgie chaude, grouillante de vie et de dangers en tous genres. Son personnage principal est ici aussi un être innocent un peu en retrait de la société (comme l’était Maya dans « Le Diable… ») qui va être confronté à une grande violence et découvrir de choses sur lui-même au cours de l’histoire. J’ai aussi beaucoup apprécié les personnages secondaires qui sont tous plus cabossés les uns que les autres et dont on découvre l’histoire au fil des pages. Peter Farris est devenu pour moi une valeur sûre quand je veux me plonger dans un polar violent qui me permettra de m’évader dans une contrée lointaine, malheureusement les pages défilent toujours trop vite car c’est impossible de lâcher le livre une fois qu’il est commencé. Vivement la prochaine parution !
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Le présage

Un roman noir de "nature writing" très réussi avec une écriture et des personnages plus poussés que dans ses précédents romans. Mais j'y mets un très gros bémol : il faut attendre 1/3 du roman pour que l'intrigue se lance vraiment.

J'étais sur le point de me lasser, quand enfin, il en vient où il voulait en venir.

La double temporalité du roman fonctionne très bien : la Géorgie de la fin des années 60, très raciste, et le présent en prise avec les troubles que la société américaine connaît.

La nature est belle et foisonnante, comme ce roman, qui vaut la peine de s'accrocher pour en découvrir la fin.
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