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Critiques de Peter Farris (210)
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Le diable en personne

Maya, ma petite Maya. Ta mère t’a vendu jeune à un homme nommé Mexico, proxénète de Géorgie. Tu t’es retrouvée dans l’un de ses hôtels, avec d’autres jeunes filles, toutes belles, entretenues, maquillées … Droguées un peu aussi de temps en temps. Pas simple de passer ses soirées à répondre aux besoins de ces hommes, mais petit à petit tu deviens la préférée de l’un d’entre eux : Le Maire.



Sous l’emprise de tes charmes, il ira même jusqu’à te révéler certains secrets de sans vie tant convoitée d’homme riche et puissant. Le jour ou l’on te livre à lui tu réussis à l’échapper. Et c’est la que tu rencontre Léonard. Il te protégera de ceux qui veulent te tuer pour que tu te taise à jamais, mais jusqu’où est-il prêt à aller ?



Un décor d’Amérique profonde est planté. La plume de Peter Farris est cinglante, sans aucune fioriture. Les péripéties s’enchaînent, alternées par des moments plus poétiques à la découverte de la nature hostile.



La relation que lie Léonard à Maya est progressive et très bien réalisée, beaucoup de compassion naît en moi. Ils s’échangent leurs souvenirs qui les ont forgés et qui font qu’ils se soutiennent aujourd’hui. Ces 2 personnages sont très bien travaillés, de même pour monsieur Le Maire qui est parfait dans son rôle de méchant. Ces trois personnages sont très originaux, rarement vus ou égalés dans les thrillers. Chacun à sa part de folie qui le rend atypique et qui permet aussi de justifier les actions choisies.



Le thème de la corruption des flics et des élus est aussi bien retranscrit. La fin, surprenante, a été au delà de mes espérances car l’auteur a su prendre quelques risques. Beaucoup de suspense pour moi avec la découverte de cet auteur. Il sera présent aux quais du polar de Lyon en Avril 2020, ce qui à motivé mon choix pour découvrir Peter Farris.
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Le diable en personne

Le diable en personne un excellent bouquin, bien noir, bien poisseux. Un livre dont on ne ressort pas aussi léger que lorsqu’on l’a ouvert, avec des images pénibles pleins les yeux, mais aussi et surtout, beaucoup de tendresse pour les personnages que l’on a accompagnés pendant ces pages parfois difficiles à tourner. Un roman qui tatoue sa noirceur sur la peau et dans le cœur du lecteur et c’est profondément ça, que j’aime. Ça, et les émotions qu’a su faire passer Peter Farris dans Le diable en personne, doux mélange de bien et de mal, qui dépeint avec justesse l’âme humaine dans ce qu’elle a de pire et de meilleur.



Au centre de l’intrigue, une amitié incroyablement humaine entre un vieillard que l’on dit fêlé et une jeune esclave sexuelle qui n’a rien connu d’autre que la soumission et l’obéissance, et à ses trousses des hommes de pouvoirs et d’influence aux vices parfois inconcevables. Peter Farris dépeint dans ce roman à la fois le meilleur et le pire de l’humanité ; un contraste détonnant qui fait de ce roman une petite merveille.

Il y a évidemment derrière cette histoire – sous-entendus – des sujets graves, percutants et parfois difficiles à encaisser à travers les personnages de Maya et Mexico. Mexico ou le mal incarné qui drogue les femmes qu’ils possèdent pour les soumettre et les rendre dociles de sorte que les prédateurs peuvent s’en délecter sans aucune résistance. Maya, touchante Maya qui grâce à Léonard va découvrir l’autre côté de l’humanité ; plus douce, plus humaine, moins brutale.



L’histoire n’est pas d’une complexité renversante, mais les intentions sont là bien vivantes. Le ton et l’écriture de l’auteur suffisent à embellir le roman de noirceur et d’émotions qui habillent parfaitement l’histoire, à la façon d’un Satan dans le désert. J’ai beaucoup pensé à ce roman en me disant que si on a aimé l’un, on aimera forcément l’autre, mais bien sûr, les deux sont géniaux et différents.

Je suis ressortie groggy de cette lecture, le cœur lourd et léger à la fois, prise au piège entre la lumière et l’obscurité de ce roman, définitivement imprégnée par l’ambiance qui reste et se poursuit bien après la lecture.
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Les Mangeurs d'argile

Un gosse qui perd son père d'une chute mortelle.

Une belle-mère pas claire.

Un oncle pasteur foireux.

Un terroriste traqué depuis des années.

Un shérif sanguinaire.

Quelques mafieux locaux.

Tu mélanges le tout dans les paysages de Géorgie et tu obtiens un roman rural noir diablement bien mené.



Bien sûr, pour que la recette soit parfaitement réussie, il faut une intrique forte avec des fils qui se croisent et s'entremêlent. En maestro du genre Peter Farris n'a pas oublié d'y rajouter en plus des dialogues efficaces.



C'est bien écrit, ça se lit d'une traite, c'est un plaisir simple dont il est serait dommage de se priver.



Traduit par Anatole Pons
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Les Mangeurs d'argile

Richie Pelham est le propriétaire de près de 800 hectares de pâturages et de bois de Trickum County, en Géorgie. Collines et vallons sont giboyeux et Richie Pelham aime à y chasser le cerf. Veuf et remarié à Grace, sœur du pasteur itinérant Carroll Crine, il a deux enfants : la petite Abbie-Lee née de son second lit et Jesse qui va bientôt avoir quatorze ans. C’est à l’occasion de cet anniversaire que Richie a décidé de bâtir un affut de chasse pour son fils. Mais la surprise tourne au drame lorsque, œuvrant aux derniers préparatifs de cette construction, Richie fait une chute mortelle. Celle-ci n’a rien d’un accident. Un homme le sait : Billy, vétéran de la guerre en Irak et en cavale après un attentat contre un bâtiment fédéral, qui se cache sur les terres de Pelham a vu un homme saboter l’échelle de l’affut. Orphelin, Jesse se trouve confronté à sa belle-mère et à son oncle, décidés à mettre la main sur la propriété et les réserves de kaolin de son sous-sol mais va trouver en Billy un allié.

Comme dans ses deux romans précédents, Peter Farris prend un plaisir évident à raconter une histoire dont les fils se croisent, s’entremêlent, et dans laquelle on se laisse volontiers entraîner à sa suite. Si l’on a déjà lu Farris et même, plus largement, si l’on s’est déjà confronté à une partie de la production de ce que l’on a appelé le « rural noir », on ne sera guère surpris : ni par les décors, ni par les personnages, ni par l’intrigue. Le lecteur en quête d’un récit loin des archétypes du genre ou qui les subvertit n’y trouvera sans doute pas son compte. Celui qui a envie de se plonger dans un roman de genre assumé et construit dans les règles de l’art ne sera pas déçu.

Tout y est en effet : un décor naturel dans lequel on s’immerge rapidement et auquel Peter Farris confère un soupçon de mystère qui le fait parfois flirter avec le surnaturel, des personnages de méchants tordus et manipulateurs au point d’en arriver à se trahir entre eux, un héros positif, Jesse, qui grandit dans la douleur, et un autre plus ambigu, Billy, en quête de rédemption. Autour de tout cela, des flics corrompus et d’autres bien décidés à faire leur travail.

Le tout donne un roman très efficace et une histoire menée tambour battant, ce qui permet aussi de passer vite sur de légères incohérences ou des personnages un brin caricaturaux, mais c’est aussi la loi du genre et Peter Farris semble l’assumer sans problème. Ponctué, comme les précédents romans de Farris par quelques scènes saisissantes, Les mangeurs d’argile se lit d’une traite avec le même plaisir que l’on a à regarder une série B de qualité. Une friandise.


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Le diable en personne

" Maya hésita, pensant que si elle était morte et que c'était ça l'enfer, on ne pouvait pas en vouloir au diable d'avoir le sens de l'humour. " 


Maya vient d'échapper à une mort quasi certaine vue la sauvagerie avec laquelle des hommes ont tenté de l'éliminer.À son réveil plutôt douloureux elle fait connaissance avec son sauveur, un vieux bonhomme qui vit avec un mannequin, pas un top modèle mais plutôt le genre qu'on habille et déshabille pour mettre dans les vitrines de magasins.

Maya, surprise au départ du haut de ses dix-huit ans, s'y fait très vite. D'où elle vient plus rien ne l'étonne.
Et même si le vieux est plutôt barré, il n'en demeure pas moins attachant.



.
" - Ces types qui t'utilisaient pour de l'argent. Ils étaient tous moches pas vrai ?
- Même les beaux, ils étaient moches à l'intérieur. T'es le premier que je rencontre qu'est pas moche comme ça. 
- Oh j'ai mes côtés moches moi aussi, fit Léonard. J'ai cet espèce de bec qui rendrait jaloux un faucon. Et Pas plus tard que l'autre jour, j'ai découvert des poils gris qui sortaient de mes oreilles. 
Cela le fit rire ... "





Une amitié touchante s'est vite créée entre Maya et Léonard, une douce complicité s'est installée entre eux comme un vieil homme avec sa petite fille. Leonard prend son nouveau rôle très au sérieux, il est de son devoir de protéger l'oisillon tombé du nid, surtout avec les rapaces qui volent autour.




" Quand tu vis assez longtemps, soit t'as peur de tout, soit t'as plus peur de rien. " 





Ancien Bootlegger, Leonard a une sacrée réputation en ville, les rumeurs circulent sur son compte depuis bien longtemps mais il s'en balance. Ses secrets sont toujours bien enterrés



.
" Pourquoi avoir fait ça à Maya ? 
(...)
- Parce qu'elle sait, dit Lambert, avant de se corriger calmement : Elle savait. "




Maya aussi a ses secrets, et ses colères, alors que son destin semblait tout tracé, sa rencontre avec ce loup solitaire va changer la donne. Maintenant tous les espoirs sont permis, faut juste faire un peu de ménage et protéger ses fesses.




" Ce qui est normal pour certains, se rappela-t-il, est fou pour d'autres." 





Réunir tout ce que j'aime dans la même histoire c'est ce que Peter Farris a réussi à faire avec ce roman noir aussi déjanté que génial. 
Une plume brillante, pleine d'humour, cynique, noire à souhait avec un talent certain pour la mise en scène des situations cocasses. 
Plus ma lecture avançait et plus mon attachement grandissait pour ces deux chats sauvages qui se sont si bien apprivoisés. 
L'histoire aurait pu être banale, déjà vue et bien non. On va de surprise en surprise jusqu'au final malgré les sujets présents tel que la prostitution, la corruption, les trafics en tout genre... Et suis loin de vous avoir tout dit. Juste une mise en bouche...
Une histoire bien pensée, bien campée et bien contée, avec des personnages haut en couleur complètement incontrôlables. 
Un portrait cinglant sans compromis d'un coin d'Amérique qui part en vrille. 
Absolument jouissif. 
J'en veux encore.. 


" Il est pas humain ! (...) C'est le diable en personne ! "
Et c'est diablement bon.


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Le diable en personne

En Georgie du Sud, au milieu de nulle part, Maya réussit miraculeusement à échapper à ses kidnappeurs qui avaient comme projet de l'assassiner pour la livrer aux alligators. En effet, cette jeune prostituée en savait un peu trop sur l'un de ses clients renommés. Maya trouve refuge sur les terres de Leonard Moye, un marginal quelque peu excentrique qui prend sous son aile la jeune femme et chasse toute personne qui porterait atteinte à son intégrité. Un lien particulier se noue peu à peu entre les deux solitaires poursuivis par des êtres sans scrupules qui trouveront là un adversaire à leur taille.



Peter Farris peint une Amérique corrompue, régie par la violence, un monde presque apocalyptique, dans lequel le Mal régit tout rapport. Dans ce monde sans compromissions, la seule façon de se sauver est de trouver un semblant de paix et de réconfort dans la relation quelquefois miraculeuse avec ses semblables. Cette rencontre improbable entre deux êtres qui prennent soin l'un de l'autre éclaircit un tableau plutôt sombre.



Mon bémol : La psychologie des personnages est quelque peu caricaturale : la prostituée pas très futée, le vieux bourru qui ne demande qu'à être attendri, les politiciens véreux, drogués et libidineux. Cela est peut-être volontaire, pour tourner en dérision certains codes du roman noir, mais il n'en reste pas moins que certains personnages sonnent creux...



Bilan : Une belle découverte.
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Dernier appel pour les vivants

« -Un sacré foutoir qu’on a là, Tom, commença-t-il. Ça faisait un bail qu’on n’avait pas eu une chose pareille.1991 ?

-1994. Bordel, je m’étais tellement habitué aux combats de chiens et aux labos de meth que j’avais oublié qu’il y a encore des gens qui braquent des banques, répondit Lang. »

On est mal habitué, en effet. Prenez Dernier appel pour les vivants : ça commence comme un de ces romans à base de ploucs – on se trouve a Jubilation County, Géorgie –, de violence et d’humour acide et on pense nécessairement un peu au Donnybrook de Frank Bill. On imagine déjà le bouquin échevelé qui va nous faire marrer, avec ce Hicklin, membre de la Fraternité aryenne qui braque une banque, tue une employée et s’échappe en prenant en otage un guichetier un peu niais et, à ses trousses le shérif Lang en mode « je suis trop vieux pour ces conneries ». Et puis, bien vite, on se retrouve face a un roman bien plus noir que ce que laissait présager ce début un peu débridé.

Alors que Hicklin se terre avec Charlie, l’employé de banque passionné de fusées, et Hummingbird sa compagne accro à la meth, que ses anciens complices commencent à le traquer et que Lang avance lentement dans son enquête, les caractères se révèlent, des barrières tombent et, peu à peu, des masques aussi (et même un œil de verre). Et puis il y a ces routes qui convergent vers un dénouement qui ne peut être que brutal.

Ainsi Peter Farris arrive-t-il à prendre un peu le lecteur à contrepied, à l’emmener ailleurs que là où il pensait aller sans pour autant abandonner totalement l’idée d’une série B qui flingue à tout va. Car si l’étude de caractères est réussie, les explosions de violences sont elles aussi particulièrement soignées. L’hallucinante fusillade dans une église en pleine cérémonie de manipulation de serpents est à ce titre un des sommets du livre ; un passage proprement saisissant.

Tout cela fait de Dernier appel pour les vivants une bonne surprise, un roman dans lequel l’auteur arrive à trouver l’équilibre entre l’âpreté des situations, la mise en valeur des liens qui se tissent entre les personnages et les rendent bien plus complexes que ce à quoi l’on pouvait s’attendre, et le déchaînement cathartique de violence. Très recommandable.


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Dernier appel pour les vivants

Peter Farris possède une style très parlant (cash !) qui retranscris très bien certaines scènes, certains détails, une atmosphère, et nous fait bien entrer dans l’esprit de ses protagonistes nous laissant capter aisément leur blessures (aussi bien internes qu’externes).

Il prend soin de travailler ses personnages et nous donne ainsi l’occasion de les percevoir de façon plus humaine. Certains d’entre eux se construisent peu à peu et finissent par rendre une image d’homme défectueux mais au final moins pitoyable et médiocre. La relation qui se noue entre l’otage et le criminel est surprenante et très intéressante. Les actes passés prennent une importance considérable autant dans l’histoire que dans la vie de ces hommes.

Tous ses personnages, plus ou moins perdus, forment une intrigue captivante qui m’a finalement plus touchée que je ne l’aurai imaginé en entamant le livre.........................................
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Le diable en personne

Un bon roman noir mais qui, selon moi, aurait été meilleur si l'auteur avait développé un peu plus la relation entre Maya et Léonard. Malheureusement, j'ai trouvé qu'il se perdait un peu trop dans certaines descriptions, au détriment de la psychologie de ses personnages, auxquels je ne me suis pas suffisamment attaché. J'ai donc lu le roman d'une façon un peu trop distanciée à tel point que le sort des personnages ne m'a finalement pas tant intéressé que cela.

Il faut également préciser que le roman m'a, dès le début, fait penser à l'excellent roman de Mattias Köping, Les Démoniaques, et j'ai inévitablement pensé à Kimy et Henri. Vu que j'avais adoré le roman et la relation entre ses 2 personnages, Le diable en personne et ses 2 personnages principaux me sont apparus un peu fades. Un bon roman, néanmoins, mais sans plus.
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Le présage

Un roman noir extraordinaire, une pépite. Peter Farris nous raconte l'Amérique d'aujourd'hui, sous un oeil pessimiste, tant la situation est critique, inéluctable, calculée, préparée et mise en oeuvre avec un machiavélisme à faire palir. Mais s'il ne s'agissait que de cela, le roman serait ordinaire. Mais là où l'auteur nous régale, c'est qu'il a construit une histoire intime bouleversante, avec des temporalités alternées, ce qui nous permet de vivre et comprendre la génèse de cette prise de pouvoir, et des lendemains sombres qui vont en découler au travers de destinées tellement touchantes, portées par des personnages inoubliables. Un grand roman noir.
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Le diable en personne

Bonjour tous le monde !!!



Je viens de découvrir les éditions Gallmeister et j'ai été séduit tout d'abord par leurs couvertures! Spécialisée dans la littérature nord américaine avec pas de mal de polars, de romans noirs, thrillers, et du western !!!. A partir de cette année, ils comment à s'ouvrir à d'autres littératures issuent d'autres pays.



Pour mon 1er roman chez eux j'ai décidé de lire " Le diable en personne" de PETER FARRIS.



Pas de répit, ça commence avec du dur, du brut. Pas d'ennui, roman court 258 pages et ça c'est pas mal !!!.



Chaques personnages est travaillés et à son importance, rien n'est laissé au hasard...



On s'attache facilement au duo qui va ce former à travers cette histoire.



On y retrouve de la compassion, de la tendresse par moments mais aussi du sang, de l'action, du suspense, des rebondissements et j'en passe. Peter Farris nous immergent de façon efficace dans cette forêt. Il nous épargne rien et nous donne tout.



Un coup de cœur ❤ que je vous conseille sans hésitation !!! Du noir, noir et encore du noir. C'est nerveux !



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Dernier appel pour les vivants

Peter Farris ne fait pas dans le détail et on est dans le dur dès le début du roman. Hicklin sort de prison, braque une banque, flingue une employée et embarque un otage. Après une légère baisse de tension, s’enchaînent rapidement de grosses complications pour le truand qui a fait cavalier seul dans ce qui devait être un casse organisé par la Fraternité aryenne, groupe auquel il a adhéré en taule. Les personnages n’ont plus grand-chose à perdre et sont prêts à tout sans aucun état d'âme. Une petite once d'humanité surgit cependant dans cet océan de noirceur, mais dont il ne faut surtout rien dévoiler pour éviter de spolier le peu qu'il y aurait à spoiler dans ce roman. Le principal reproche que je pourrai faire à cette histoire c'est sa linéarité. Il n'y a pas beaucoup d'imprévus dans cette double traque, celle d'Hicklin par ses ex potes et celle de tous par le shérif Tommy Lang. Même celui-ci, alcoolique depuis que sa femme l'a quitté, est des plus prévisibles.



Ayant déjà lu « Les mangeurs d'argile », le troisième roman de l'auteur, la comparaison s'impose forcément avec cette réédition de son premier. Il y a certes toute la maîtrise du roman noir dans sa puissance, mais sans la finesse que l'auteur a su trouver par la suite dans son écriture. Le récit fait la part belle à l'action et à la violence avec un point d'orgue dans une église où les phobiques de crotales, mocassins et autres serpents peu sympathiques ne vont pas vraiment se sentir à l'aise.



Un roman qu'apprécieront surtout les adeptes du « noir c'est noir, il n'y a plus d'espoir ».



Je remercie lecteurs.com et les éditions Gallmeister pour la lecture de ce livre dans le cadre des Explorateurs du Polar 2020.
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Le diable en personne

Propulsés dans l'Amérique profonde, Georgie du sud plus précisément, nous suivons Maya, jeune prostituée prisée d'hommes de pouvoir, et le bootlegger excentrique et reclu nommé Leonard, qui va prendre Maya sous ses ailes suite à la tentative d'assassinat à laquelle elle échappe in-extremis.



Ce que j'aime dans les polars, c'est la scenery, c'est toute l'ambiance de l'histoire, les descriptions des lieux, des personnages, des émotions. J'ai été ravie sur ce bouquin. J'ai pu me promener dans les forêts luxuriantes de Georgie, j'ai pu mettre les pieds dans les marécages, sentir l'humidité sur mon corps et voir un alligator prendre un cadavre dans sa gueule pour le faire glisser dans l'eau.

J'ai pu sentir les feux de bois, la tourte sortie du four, caresser Annie et même me balader dans les ruelles du comté de Trickum.



Le duo (ou trio si on compte Marjean ! et tout le mystère autour de ce mannequin...) que forme Maya et Leonard est touchant, ils représentent les outcasts de la société. Ceux qu'on regarde de loin, derrière le rideau, ou qu'on affronte directement en traitant de moins que rien. Ces deux personnages n'ont en commun que leur marginalité et leur désir de s'émanciper, vivre la vie qu'ils souhaitent et comme ils le veulent.

Face à eux et afin d'avoir la panoplie complète du bon roman noir, on a aussi les bad guys et les villains, corrompus et véreux à souhait, qu'on prend plaisir à détester.

On vagabonde dans cette société américaine gangrenée par la force et la violence, la corruption, la criminalité et tant d'autres vices encore.

L'écriture est fluide, le rythme rapide.



Je découvrais Peter Farris pour la première fois, et Gallmeister ne nous déçoit pas avec ce beau roman américain. Certes un polar noir classique, avec son lot de clichés et de personnages caricaturaux, mais qui fonctionne très bien pour moi.
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Le diable en personne

Maya ,18 ans , vit en enfer depuis déjà longtemps , vendue par sa mère à un réseau de prostitution dirigé par un démon nommé Mexico .Ayant approché de trop près les secrets d’hommes aussi puissants que pervers ,elle est condamnée à nourrir les alligators . Sa fuite désespérée l’amène chez Léonard , que tous considèrent comme un psychopathe ;mais , parfois, il vaut mieux s’adresser au « diable en personne » qu’à ses subordonnés . Un roman très noir où se noue une alliance improbable entre des êtres marginaux , rejetés qui ont fait une armure de leurs cicatrices. On ne lâche pas la lecture.
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Les Mangeurs d'argile

Jess est un jeune garçon de quatorze ans qui vit avec son père Richie Pelham, sa petite sœur Abbie Lee et sa belle-mère Grace, son père s’étant remarié après la mort de sa première épouse.

Le récit débute par la mort accidentelle de Richie alors qu’il préparait un mirador de chasse pour l’anniversaire de Jess.



Fou de chagrin, le jeune garçon fuit une maison dont l’ambiance lui pèse, désirant surtout éviter son oncle, un prédicateur charismatique dont la notoriété est grandissante, mais dont il n’accepte pas la présence envahissante dans sa famille.



En se réfugiant dans la sauvage nature géorgienne, il rencontre Billy, un vagabond qui semble fuir son passé et surtout la police, une étrange amitié s’installant entre l’homme, qui ne pensait pas que ce serait à nouveau possible pour lui, et l’enfant solitaire.



Les doutes concernant la cause accidentelle du décès de son père sont levés pour Jess par le témoignage de Billy qui a assisté à une scène permettant d’affirmer que des mains criminelles sont bien responsables, ce qui déclenche chez le garçon une furieuse et compréhensible envie de venger un père qui était réputé pour sa grande connaissance de la région, sa faculté à vivre sans crainte dans un environnement difficile, sans peur des venimeux reptiles tapis dans les herbes, mais moins armé pour affronter les requins avides de s’approprier des terres riches en kaolin.



La grande force de ce roman réside dans ses personnages d’une grande complexité. Billy, dont on découvre au fil des pages le parcours qui l’a amené dans la région, et pour qui les sentiments peuvent osciller entre attirance pour sa quête de rédemption et rejet pour ses actes passés. Le prédicateur haut en couleur, dont l’aisance devant des foules influençables, la faculté de faire prendre à toute une population des vessies pour des lanternes, sont tout simplement impressionnantes. Le représentant local de la police, archétype du flic violent, cupide et corrompu, dont l’histoire familiale est déjà bien chargée en rumeurs malveillantes.



La venue de deux agents du FBI chargés de retrouver Billy, dont l’un d’eux est un ancien marine qui l’a connu en Irak, provoque rapidement des réactions imprévisibles. La tension dramatique augmente alors progressivement et le récit devient plus violent à mesure que se révèle la capacité des requins à se manger entre eux lorsque l’horizon s’assombrit, jusqu’à un final époustouflant qui clôture magistralement une œuvre qui mélange avec bonheur nature writing et roman noir.
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Les Mangeurs d'argile

Livre emprunté dans le cadre d’une opération Petits Editeurs de ma médiathèque. Comme dirait Forrest Gump, c’est comme une boite de chocolat, on sait jamais sur quoi on va tomber. J’ai déjà connu le pire, vous savez, le livre qu’on a envie de ranger dans une poubelle en se demandant qui va lire ce truc … Une fois n’est pas coutume, j’ai décidé de faire confiance à l’éditeur, Gallmeister, qui publie en règle général des ouvrages de qualité. Bien m’en a pris. Les mangeurs d’argile est un roman qui vaut le détour. Roman policier (?) sur fond de Géorgie profonde, c’est principalement le décor et l’ambiance qui contribuent à sa réussite. Et si le jeune Jesse Pelham, 14 ans, perd son père dans un tragique accident au début de l’histoire, l’identité du coupable, qui est assez vite dévoilée, n’est pas l’enjeu principal du roman.

Les personnages sont intéressants, quoique peut-être un peu trop nombreux pour recevoir le traitement qu’ils méritent (bien que l’auteur s’efforce de n’en laisser aucun pour compte). Un flic bien ripoux, un gourou évangéliste incestueux, un vagabond ex vétéran de l’Irak passé terroriste traqué par le FBI pour n’en citer que quelques uns, une mère à l’instinct maternel aussi développé que celui d’une pieuvre dévorant ses œufs … De quoi satisfaire les amateurs du genre, avides de personnages bien tordus

Du point de vue du traitement, le livre est construit en flash back, où l’on voit comment le piège tendu par les arnaqueurs Crine frères et soeur/amante se referme autour de Richard Pelham, le père de Jessie, un peu neuneu sur ce coup là il faut bien le dire (allez on l’excuse, il est amoureux et Grace la bien nommée semble particulièrement appétissante). Et si cette construction est loin d’être novatrice, elle a le mérite d’être efficace.

Ce que je retiendrai, au-delà de cette histoire d’arnaque mafieuse ou de traque qu FBI (franchement déjà vue) ou des personnages tordus, c’est l’évocation de la terre et de la forêt, d’une vie rurale, rustre, faite de rudesse, de chasse, de pêche. C’est l’histoire improbable de la naissance d’une amitié entre le jeune Jessie et Billy. J’ai passé un bon moment en compagnie de ce roman, ce qui n’est déjà pas si mal.

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Les Mangeurs d'argile

💥 Les mangeurs d'argile - Peter Farris 💥

Traduction : Anatole Pons @editions_gallmeister @peter_farris



Jesse Pelham vient de perdre son père, ce dernier finissait la construction d'un mirador de chasse lorsque le barreau le plus haut a cédé, entraînant une chute mortelle. Anéanti Jesse se réfugie dans les bois et tombe sur un vagabond affamé, Billy Pilcher, recherché depuis des années par le FBI et qui s'est trouvé un abri sur les terres de sa famille. Entre eux naît une étrange amitié et quand Jesse lui parle de la mort de son père, Billy lui raconte avoir été témoin du sabotage de l'échelle. De plus en plus isolé, en proie au chagrin et aux doutes Jesse ne peut compter que sur son nouvel ami, un fugitif au passé trouble.



J'ai adoré ma lecture. Peter Farris a un don pour créer des personnages forts auxquels on s'attache rapidement. Tout comme dans "Le diable en personne", c'est une amitié improbable, atypique qui va naître et c'est grâce à elle que les personnages auront la force d'affronter les épreuves qui les attendent. Et des épreuves il y en a! Le rythme est soutenu, les actions s'enchaînent et des flashbacks nous amènent à comprendre comment on en est arrivé à un tel drame. Pas le temps de s'ennuyer, ce roman est un page turner très efficace.
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Le diable en personne

Le diable en personne

Peter FARRIS



Que peut bien réunir Léonard et Maya ?

Léonard est vieux, blanc, solitaire et un peu barré.

Maya est jeune, noire, propriété d’un mac et décidée à survivre.



Le meilleur moyen pour que Maya ne parle pas des secrets dérangeants du maire de cette petite ville de Géorgie est de la faire disparaître par ses hommes de main.

Mais elle réussi à leurs échapper et se retrouve au milieu de nulle part, dans un champ peuplé d’innombrables épouvantails.

C’est là que vit Léonard qui ne supporte pas qu’on s’aventure sur son terrain surtout pour tuer une gamine.

Cette alliance improbable va les amener au bord d’un gouffre de feu, de poudre et de sang.



Un bon roman dynamique et un duo agréable.

Quelques révélations intéressantes malgré une fin un peu convenue.

Bravo aux Éditions Gallmeister pour cette magnifique couverture ( une fois de plus !)

#gallmeister
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Dernier appel pour les vivants

Dans « Dernier appel pour les vivants » Peter Farris, écrivain et accessoirement ancien chanteur d’un groupe de rock, nous entraine dans un univers noir et sans pitié où la violence est le pain quotidien de certains hommes. Trash, bouleversant et sanglant, ce roman est un diamant brut, une perle du genre neonoir. Hématophobes et âmes sensibles s’abstenir…



Charlie, jeune étudiant mordu de fusées, travaille dans une banque afin de payer ses études. Un samedi matin, à l’ouverture, un étrange personnage pénètre dans le hall, bien décidé à ne pas en repartir les mains vides. Cet ex-taulard, tatoué et bodybuildé portant le doux nom d’Hicklin, est un homme qui n’a vraiment pas froid aux yeux et n’hésite pas une seule seconde à descendre la Responsable de Charlie.



Commence alors pour Hicklin et son otage, une cavale dangereuse et haletante. Poursuivi par tous les flics de la ville dont Tommy Lang, un inspecteur chevronné et abimé par la vie, Hicklin tente de se terrer dans une vieille bicoque au beau milieu de la forêt. C’était sans compter sur le fait que notre violent nazi double sa fraternité aryenne. On comprend donc que ses anciens copains de prison ne soient pas enchantés de cette trahison et viennent se mêler à cette danse macabre.



Caustique et puissant, le lecteur est, lui aussi, pris en otage. Assistant à des scènes de viols, de meurtres, de violences plus ou moins gratuites, nous sommes les témoins du pire. Ces Hommes qui sont prêts à tout pour arriver à leurs fins révèlent la misère de certains destins brisés. Pourtant, au milieu de toute cette agressivité, on découvre la sensibilité et les failles de nos gros bras ; comme la lumière au bout du tunnel. On se rappelle que malgré toute la noirceur que portent en eux ces personnages dérangés, ils n’en sont pas moins des hommes dans toute leur complexité. On arrive même à s’attacher au bourreau, lui trouvant des circonstances atténuantes dans son sombre passé. Tenter de se racheter après tant d’années pourrait bien être la clé de la rédemption…



L’intrigue est à tomber, Peter Farris n’est jamais dans l’excès d’hémoglobine et la richesse du récit nous force à dévorer ce livre d’une traite. Un vrai régal pour l’imaginaire ! « Dernier appel pour les vivants » porte très bien son nom et nous transporte dans une réalité crasseuse et poisseuse qui ne laissera personne indifférent. Une vraie belle réussite du genre !
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Le diable en personne

Ne pas se fier aux apparences. C’est ce qu’aurait du faire le Maire avec cette jeune prostituèe. Il s’est confiée à celle qui avec sa mémoire phénoménale retient tout.

Il exige son exécution, elle en sait trop. Mais l’expédition tourne mal et Maya court à en perdre haleine. Elle trouve bizarrement refuge chez un vieux solitaire, ancien bottlegger, qui parle à une poupée de chiffon. Leur duo semble bien dérisoire face à ce qui va s’avérer un réseau de corruption massive.



Pas un moment où la tension baisse. De la première à la dernière page, rien ne nous est épargné. Peter Farris nous dévoile les bas-fonds de l’âme humaine assoiffée de pouvoir, d’argent. Maya et son protecteur sont de faibles contrepoids dans ce grand système qui se nourrit du chaos et du sang. On s’attache à eux et on veut croire jusqu’au bout qu’ils gagneront.

Un très bon roman qui nous plonge dans la forêt de Géorgie.

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