AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Philippe Bouin (60)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Soeur Blandine : Implacables vendanges

J'ai aimé ce premier opus des enquêtes de Soeur Blandine surtout pour la plume truculente et pleine d'humour de Philippe Bouin qui impose ici un style capable de donner couleur et relief au cadre de son histoire : le milieu viticole du Beaujolais. Soeur Blandine, infirmière de son état et ex commissaire de police (!) va avoir fort à faire pour élucider une série de meurtres dont les racines remontent à plusieurs décennies. Pour ce faire, elle est entourée et aidée par une galerie de personnages aussi originaux qu'attachants.

On est loin (heureusement) du côté niaiseux des bonnes soeurs de Sr Thérèse.com mais certains aspects de la vie et du tempérament de Soeur Blandine ne sont pas sans rappeler sa (con)soeur de télévision. Bref, c'est du polar espiègle et bon enfant, agrémenté de savoureuses qualités littéraires qui le font largement se démarquer du tout venant. Sûr qu'on reviendra goûter les enquêtes de cette soeur improbable.



Résumé Babelio :

Soeur Blandine, c’est l’autre face de Janus, Philippe Bouin, en l’occurrence. L’autre face d’un fameux talent d’écrivain et de raconteur d’histoires.

On a découvert les fastes et les ors de la cour du Roi-Soleil en faisant connaissance avec Dieudonné Danglet — Les Croix de paille —, le fidèle agent secret de Nicolas de La Reynie, le premier lieutenant de police de Paris à avoir été nommé directement par le roi. Philippe Bouin semble si à l’aise dans le grand siècle, si en osmose avec les personnages qu’il nous fait rencontrer à la cour des nobles comme à celle des gueux, que lorsqu’il a évoqué sœur Blandine et ce désir de revenir au présent, j’étais dubitative…

Quand j’ai découvert cette bonne sœur de Saint-Vincent-de-Paul, Gontrand Cheuillade, Mère Adrienne, et tous les personnages d’Implacables vendanges, j’ai adhéré avec un grand éclat de rire, et une curiosité insatiable pour les prochaines aventures de cette religieuse craquante et absolument hors normes.

D’autant qu’elles se déroulent dans un pays extraordinaire, celui du Beaujolais, des Monts du Lyonnais, du Mont-d’or, de la Dombes, des bords de Saône, où le vignoble s’étend à perte de vue.

Cette région, ses habitants, sa langue aussi savoureuse que son vin et sa gastronomie, Philippe Bouin les connaît comme sa poche, et sa plume parvient à nous faire toucher du doigt le bonheur quasi idyllique qu’il y a à vivre dans cette région…

Sœur Blandine, trente-cinq ans environ, est un personnage haut en couleurs, au franc-parler, doué d’un sacré appétit de vivre, à la générosité et à la foi infinies, qui aime profondément son prochain, à l’exception, peut-être, de sœur Guillemette, son souffre-douleur, sa « collègue » infirmière au convent de Saint-Vincent-de-Paul, qui partage avec elle la joie de conduire Titinne, la 4 L formidable qui fait du 60 Km à l’heure sur les chemins vicinaux et les routes du Beaujolais.

On découvre son ex-profession —commissaire à la Brigade criminelle — et les raisons de sa vocation tardive au détour d’une page, grâce au journaliste Gontrand Cheuillade, son complice totalement anachronique et fort séduisant. On s’y attache… très fort, à soeur Blandine.

Dans Implacables vendanges, on fait aussi la connaissance de ceux qui vont l’accompagner, l’assister, au cours de toutes ses aventures : le journaliste du Progrès de Lyon, Gontrand Cheuillade (anagramme de De Chailleux), Mère Adrienne, le lieutenant de gendarmerie Koëstler, Victoire Amalfi, commissaire au SRPJ de Lyon, sœur Guillemette…

Les aventures de Soeur Blandine se poursuivront dans : Les Sorciers de la Dombes, La Saône assassinée, La Voix du micro-ondes…

Elles valent leur pesant d’humour et de drôlerie, et nous allons tout faire pour qu’elles deviennent un des feuilletons fétiches d’une des chaînes de télévision.
Lien : https://www.babelio.com/list..
Commenter  J’apprécie          200
Soeur Blandine : Les Sorciers de la Dombes

Toujours aussi fort et goûteux, dans une langue charnue, fleurant bon le terroir, le style de Philippe Bouin fait merveille dans cette nouvelle enquête de Sr Blandine. On retrouve les personnages attachants du premier volume : Sr Blandine, la mère supérieure, Cheuillade, Victoire... ainsi que de nouveaux protagonistes tout aussi solidement campés. Les qualités d'écriture font de ces intrigues (très classiques au demeurant) des moments de lecture intense et addictive.
Lien : https://www.babelio.com/list..
Commenter  J’apprécie          180
Soeur Blandine : L'Inconnue de l'écluse

Quel concours de circonstances a pu faire que dans ce petit village charollais (2 L quand on parle du pays) l'on retrouve le cadavre d'une inconnue vêtue d'astrakan noyée après avoir été assommée? Rude tâche pour l’adjudant-chef Patigny, qui n’anticipe pas plus d’un coup à la fois pour mener une enquête...Heureusement pour tout le monde, le hasard fait que Soeur Blandine, qui n’est pas sans rappeler une certaine Soeur Thérèse qui officie sur nos petits écrans, vient passer quelques jours de congés en famille sur les lieux du crime. En congé, ou pas. Car le radar extra-lucide de notre conviviale nonne, qui n’est en fait qu’un sens aigu de l’observation allié à une puissante logique de déduction, se met en mode enquête, avec la ferme intention de résoudre cette énigme



Outre une intrigue bien ficelée, qui laisse persister le suspens jusqu’à la fin, l’autre charme de ce roman réside dans l’ambiance terroir, avec des dialogues qui fleurent bon nos racines paysannes (là encore le dictionnaire intégré de la liseuse est mis en échec).



C’est donc une belle découverte, et les enquêtes de Soeur Blandine pourraient désormais faire partie de projets de lecture récurrents.
Lien : http://kittylamouette.blogsp..
Commenter  J’apprécie          100
Soeur Blandine : Implacables vendanges

Je ne veux pas me répéter, mais je dois tout de même préciser, de temps en temps, pour ceux qui ne liraient pas toutes mes critiques de romans (ce n’est pas bien, je m’embête à les écrire, vous pourriez faire l’effort de les lire) que, depuis que j’ai découvert Sherlock Holmes, durant mon adolescence, je ne lis plus que du roman policier (sous toutes ses formes et elles sont nombreuses).



Et, depuis que, il y a quelques années, j’ai lu le roman « 1280 âmes » de J.B. Pouy, occasion, pour l’auteur, de railler certains traducteurs de romans en lançant un libraire enquêteur à la recherche des 5 personnes disparues entre « Pop. 1280 » (population 1280) de Jim Thompson et sa traduction française de Marcel Duhamel titrée « 1275 âmes », j’ai décidé de ne plus lire que des romans policiers de langue française.



Depuis, je me suis fixé pour mission de découvrir des auteurs de romans policiers de langue française en délaissant un peu les auteurs à succès actuel (Franck Thilliez, J.C. Grangé, Maxime Chattam...).



Mais la tâche demeure immense, impossible à réaliser, face à l’ampleur de la production francophone en matière de récits policiers, que ce soit sous la forme de romans traditionnels ou bien dans la littérature fasciculaire du siècle dernier dont je raffole.



Et, comme j’adore les personnages récurrents, dès que je peux découvrir une série d’un auteur que je ne connais pas, je saute sur l’occasion.



C’est le cas aujourd’hui avec Philippe Bouin et sa série « Les enquêtes de sœur Blandine », une ancienne commissaire de police devenue bonne sœur.



Et comme une série ne s’apprécie pas mieux qu’en débutant par le premier épisode, je me suis lancé dans la lecture de « Implacables vendanges », la première enquête de sœur Blandine.



Philippe Bouin est un auteur français né en Belgique et vivant dans la Bourgogne et le Beaujolais depuis des décennies.



Aussi, ne faut-il pas s’étonner que l’auteur manie l’humour (clichés, quand tu nous tiens... mais des clichés sur les Belges ne sont jamais considérés racistes !!) et que son roman navigue dans les milieux viticoles du Beaujolais.



Un codicille datant de 50 ans met les 3 héritiers directs d’Edmond Rutebœuf en possession de 3 enveloppes bleues et d’autres membres de la famille d’enveloppes blanches avec pour injonction que la famille se regroupe dans quelques jours pour ouvrir les enveloppes pour prendre connaissance de leurs contenus...



Mais, lors du feu d’artifice du 14 Juillet, l’un des héritiers est assassiné d’une balle de luger et son enveloppe disparaît. Bien vite, un deuxième héritier est tué pour lui voler son enveloppe.



Les gendarmes ne savent plus où donner de la tête, heureusement, sœur Blandine, une ancienne commissaire de police, va se mêler à l’enquête, aidée, en cela, de Gontrand Cheuillade, un journaliste aux convictions très éloignées de celles de la Blandine d’aujourd’hui et de celle d’hier.



Philippe Bouin nous propose donc un personnage de bonne sœur enquêtrice, ce qui n’est pas original en soit, le cinéma, la télévision et la littérature nous ayant déjà proposé cette dichotomie : « Sœur Thérèse.com », « Sœur Angèle » de Henry Catalan, « Le père Dowling », « Frère Cadfaël » d’Ellis Peters, « Le nom de la rose » de Umberto Ecco, « Requiem » de Stanislas Petrosky...



Mais un ou une ecclésiastique, ancien policier et aux langages et comportement un peu décalé, mais qui respecte les concepts de la foi, voilà qui n’est pas si fréquent.



Et c’est le cas de sœur Blandine qui, on le devine, à basculée dans la foi suite à un décès et a totalement changé de vie et d’environnement.



Pourtant, chassez le naturel et il revient au galop et dès que l’occasion de mettre en avant ses talents d’enquêtrice se présente, sœur Blandine n’hésite pas.



Il faut reconnaître que si le personnage de sœur Blandine, à la base, n’est guère crédible (un commissaire de police qui devient bonne sœur et qui boit un peu, fume un peu, se moque beaucoup...) il est pourtant suffisamment tempéré pour demeurer dans la limite du raisonnable (pas comme Requiem de Stanislas Petrosky).



Car, certes, sœur Blandine n’est pas la bigote par excellence, elle se livre à quelques débordements (mais avec modération), elle n’a pas le langage que l’on attend d’une personne de sa condition, mais elle a une foi réelle et est dévouée à son prochain.



D’ailleurs, l’auteur nous montre les deux faces de la bonne sœur, les deux opposées, entre sœur Blandine, joyeuse, tolérante, dont les défauts la rapprochent de ses ouailles et une vieille bigote qui s’empresse de rapporter et de se plaindre des débordements de sa consœur à la mère supérieure. Mère supérieure qui fait parfaitement le lien entre les deux personnages puisque se situant à équidistance de l’exubérance de l’une et de l’intégrisme orthodoxe de l’autre.



Puis il y a le personnage du journaliste, personnage aux antipodes de la sœur ou de l’ancienne commissaire, puisqu’aristocrate, athée, quelque peu anarchiste, antirépublicain, antimilitariste...



Et, pourtant, les deux personnages vont s’apprécier et s’associer pour résoudre la série de crime qui laisse la gendarmerie dans l’expectative.



Là aussi, Philippe Bouin a le bon goût de ne pas sombrer dans le manichéisme.



La guerre des polices, si elle semble ouverte et en défaveur de la gendarmerie, un temps critiquée par l’ancienne policière, n’aura finalement pas lieu, les gendarmes, travaillant de façon plus cadrée, différente, parviendra tout de même à de bons résultats.



Le message que l’auteur veut faire passer est peut-être qu’il ne faut pas se fier aux apparences et que l’on peut paraître sans être et être sans paraître.



Bref, voilà pour les points positifs du roman auquel on peut rajouter un brin d’humour plutôt agréable et une plume alerte ainsi qu’un sens certain de la narration et de l’intrigue.



Mais, parce qu’il y a un mais (il y a toujours un « Mais » sauf chez Albert Boissière), ce roman ne m’a pourtant pas entièrement convaincu.



La faute à une multitude de personnages (trop) entre la famille Rutebœuf, la famille Rampon et les autres...



Reponsable, aussi, l’intrigue faussement complexe, et, finalement, pas si intéressante que cela.



Pour un premier épisode, l’auteur aurait gagné à faire dans la simplicité.



Quand on s’appuie sur un personnage que l’on veut fort, au moins au début, je pense qu’il faut permettre au lecteur de se concentrer dessus afin de s’y attacher. Pour cela, éviter de multiplier les personnages et mettre en place une intrigue pas trop confuse afin de permettre au héros de briller par sa présence. Après, dans les épisodes suivants...



Et ce sont principalement ces deux détails (qui n’en sont pas) qui font que je n’ai pas totalement adhéré ni au roman ni à sœur Blandine alors que le personnage est plutôt sympathique.



Alors, bien sûr, ces défauts ne sont pas totalement rédhibitoires et cela ne m’empêchera pas de replonger dans la série, mais, pas tout de suite... un de ces jours... pour donner une seconde chance à sœur Blandine.



Au final, un roman qui a des qualités, notamment son duo de héros, mais qui, à défaut de se concentrer totalement sur celui-ci, propose trop de personnages secondaires et une intrigue un peu trop confuse à mon goût.
Commenter  J’apprécie          60
Dieudonné Danglet : La Peste blonde

Nicolas de la Reynie, lieutenant général de la police sous Louis XIV, reçoit une lettre anonyme le prévenant d’une grave menace pour le royaume de France. Comme dans « Les croix de paille », il dépêche Dieudonné Danglet pour retrouver ceux qui voudraient répandre la peste dans le pays et les neutraliser. Le jeune espion a de la ressource et surtout le soutien d’une armée de gueux, voleurs et bandits, prêts à l’aider en échange d’une certaine protection quant à leurs méfaits. La peste serait apportée par les perruques, objet qui devient de plus en plus à la mode à la cour à cette époque. Mais qui est à l’origine de ce complot : l’Espagne catholique qui ne supporte pas l’attitude du roi envers les protestants, le Vatican que l’autonomie de la France révolte, la perfide Angleterre, ennemie de toujours ou les Provinces-Unies qui ne supportent pas la politique protectionniste de Colbert ? Entamée en parallèle de la série des polars de sœur Blandine, petites perles d’humour, cette série historique se lit agréablement. L’intrigue y est rondement menée, l’humour y est constamment présent, l’auteur nous offre toute une galerie de personnages drôles et sympathiques, sans oublier ses nombreux jeux sur les mots et situations. Mais l’auteur n’approfondit pas du tout la situation de l’époque, restant au niveau du divertissement. Sympathique mais sans plus.
Commenter  J’apprécie          40
Archibald Sirauton : Les Chais des ambitieux

Philippe Bouin m'était inconnu jusqu'à ma lecture de l'enquête précédente d'Archibald Sirauton, Le vignoble du diable. Comme ce vignoble m'avait plu, j'étais partant pour la suite, du même tonneau si je puis m'exprimer ainsi. Même registre d'écriture entre français classique, argot, patois beaujolais ou lyonnais (lexique en fin de volume, auquel je n'ai eu que peu recourt, parce qu'on comprend aisément le sens global de la phrase, même émaillée de mots inconnus). Mêmes personnages : Archi, Xa son amie comédienne, Bougonne la gouvernante qui porte bien son nom, Hippolyte Goma le curé de la paroisse venu tout droit d'Afrique, Fernandez le gendarme qui travaille en étroite collaboration avec Archi, Filoche ex monte-en-l’air reconverti en second d'Archi, Poussin le commissaire lyonnais qui ne bouge pas surtout si les suspects ont des relations mais qui peut s'acharner sur un "petit" -la montée dans la hiérarchie se fait à ce prix selon lui- heureusement secondé par le capitaine Bordas et bien sûr Tirbouchon, le chien d'Archi qui ne peut pas parler à son grand désarroi

Même plaisir de lecture légère, drôle. Un polar pour se détendre qui aborde néanmoins des points plus sérieux comme la succession des exploitants viticoles, la mauvaise réputation du beaujolais d'il y a plusieurs années lorsque des viticulteurs n'hésitaient pas à rajouter du sucre, la volonté des Chinois d'entrer dans le capital de certaines grosses entreprises et le marché chinois vu comme un eldorado par certains alors qu'il n'en est probablement pas un

Très dialogué, cette technique permet de confronter les points de vue, mais bien sûr, Philippe Bouin ne creuse pas trop les sujets sérieux, ce n'est pas un essai sur les exportations viticoles ! Tout reste dans le domaine de la légèreté et de l'humour, l'auteur ne rechignant jamais à un bon mot ou à une répartie de l'un de ses personnages

Un polar-pinard (deux bons ingrédients) qui fleure bon la ruralité (aucune condescendance chez P. Bouin ou chez moi, au contraire), le plaisir de se retrouver entre amis de déboucher une bonne bouteille et de parler de ses souvenirs d'enfance. Un charme légèrement désuet et à la fois intemporel qui marche à fond, qui n'est pas sans rappeler les téléfilms Le sang de la vigne (qui passent sur France 3, avec Pierre Arditi, tirés des romans de Jean-Pierre Alaux et Noël Balen, que je n'ai pas lus) avec un personnage principal, plus décalé et haut-en-couleurs, ex-juge, devenu vigneron, qui s'habille voyant aux quatre coins du monde.

Une série qui a démarré et qui continue sous d'excellents augures, dans cette belle collection qu'est Terres de France.

PS : dans mon billet Le vignoble du diable, je disais mon ignorance de cette région viticole qu'est le beaujolais, et invitais les éventuels professionnels qui me lisaient à m'envoyer des échantillons de leurs productions, histoire de juger. Mon appel n'as pas été entendu ou alors, les viticulteurs sont des gens timides, qui n'osent pas... Osez, osez me contacter, je renouvelle mon invitation, je goûterai bien volontiers...
Lien : http://lyvres.over-blog.com
Commenter  J’apprécie          40
Soeur Blandine : L'Inconnue de l'écluse

Anciennement publié aux éditions Viviane Hamy (ce qui attire immanquablement ma sympathie…), Philippe Bouin s'est fait connaître par deux séries policières, Dieudonné Danglet, série historique, et les enquêtes de sœur Blandine. Ces dernières mettent en scène un petit groupe de personnages sympathiques, dont une religieuse (ex-officier de police judiciaire), aux prises avec des crimes dans la région Bourgogne-Beaujolais. Cette fois, comme le titre l'indique, une mystérieuse inconnue est trouvée morte à côté de l'écluse.



Des atmosphères provinciales à la Simenon, des histoires ancrées dans le terroir, des personnages truculents, voilà des petits romans policiers agréables à lire.
Commenter  J’apprécie          30
Archibald Sirauton : L'Homme du paradis

Revoilà Archi déjà rencontré dans Le vignoble du diable et Les chais des ambitieux. Toujours aussi bon vivant et impliqué dans le bien-être de ses administrés et de Xa. Le village est au complet avec ses différents habitants : des sympas, des drôles, des tête-de-cochon, des bigotes, des anticléricaux et même un curé africain, le père Goma qui me plaît bien, car loin d'être un dévot, il adapte les principes de l'Église aux situations et à l'évolution des mœurs ; il a connu et vécu des horreurs dans son pays d'origine et depuis, il relativise beaucoup, ce qui est une de ses grandes qualités. On est loin de Don Camillo et de Pepone, car là, le maire et le curé s'entendent pour tout et se comprennent à demi-mots. Par contre, les villageois ressemblent un peu à ceux du village du curé italien, c'est donc avec beaucoup d'humour que Philippe Bouin raconte son histoire.



D'abord, je salue sa belle idée de commencer son roman par le numéro 1 de Villages en folies, qui lui permet de refaire le point sur tous les personnages principaux de sa série et donc de nous les remettre vite en mémoire ; on entre donc tout de suite dans le vif du sujet. sa langue est patoisante (?) et joue avec des effets de niveau, un mot parfois désuet -notamment certains dont j'use moi-même : "icelui, icelle"- ou d'un langage châtié émaille les phrases collant ainsi à Archi, qui est très ancré dans son village, mais très original, il s'habille avec des vêtements exotiques (Inde, Tibet) a un catogan et n'a jamais oublié son passé de juge puisqu'il s'en sert encore pour mener ses enquêtes. Atypique, il n'habite pas un superbe loft, mais un manoir assez moche, mal meublé et mal décoré auquel il ne peut rien changer tant que ses parent vivent encore. Bougonne la femme-à-tout-faire est fidèle à son surnom, mais surtout aux petits soins et Tirbouchon, le labrador d'Archi, eh bien il ne lui manque que la parole puisqu'il comprend tout et s'agace même qu'on puisse en douter.



Et l'intrigue dans tout cela ? Elle tient jusqu'au bout, je devrais même dire, elles tiennent jusqu'au bout puisqu'il y en a deux. P. Bouin modernise le thème du corbeau en en faisant un animal connecté, parle de ce phénomène détestable qui a cours sur la toile qui autorise les propos infamants et diffamants et parfois franchement dégueulasses en toute impunité puisque les pseudos permettent l'anonymat.



Un roman très bon, léger, drôle, bien ficelé, avec des personnages qu'on aime à retrouver, avec de la bonne bouffe, du bon vin -je suis plutôt amateur de ceux du sud-ouest, mais si un viticulteur du beaujolais me lit et qu'il veut me faire changer d'avis, il y a un onglet "contact" en haut de la page (à force de demander, on ne sait jamais...)- ; bref une série vraiment agréable, si vous le pouvez, commencez-la dès le début et dégustez sans modération
Lien : http://lyvres.fr
Commenter  J’apprécie          30
Comptine en plomb

Comme d'habitude quand ça se passe dans le Nord, le roman est plutôt noir et l'on se laisse peu à peu prendre dans l'ambiance. Le roman se passe en Calais. Quand ça se passe en Bourgogne ses romans sont beaucoup plus humoristiques.
Commenter  J’apprécie          30
Dieudonné Danglet : Les Croix de paille

Un policier historique très agréable à lire. P Bouin est un des rares auteurs qui m'oblige à prendre un dictionnaire pour certains mots ...
Commenter  J’apprécie          30
Va, brûle et me venge

Dans un train reliant Dijon à Lyon, un homme ressemblant à un rabbin, assassine le mafieu corse Bonnelli et son colosse, puis met le feu au wagon.

La commissaire chargée de l'enquête est une femme : Antonia Arsanc.

Tout porte à croire qu'il s'agit d'un réglement de compte entre la mafia corse, les russes et les juifs. Vengeance est le maître mot de cette histoire ...



Chaque chapitre porte le nom d'un insecte. Cela s'explique par la passion des insectes de la commissaire Antonia Arsanc, petit bout de femme qui se fait respecter mais qui néanmoins, cache une part d'ombre, que le lecteur découvre au fur et à mesure de l'intrigue. Elle ne peut pas s'empêcher de comparer les gens à différents insectes, ce qui permet au lecteur d'en apprendre davantage sur ce genre d'animaux et qui fait l'originalité de ce polar.

La couverture est vraiment jolie et interroge le lecteur (bien que la présence du papillon peut s'expliquer par ma phrase précédente !)

Enfin, j'ai lu ce livre à la base pour le boulot et je dois dire que j'ai passé un agréable moment... sans pour autant le couronné de succès ...

Je ne connaissais pas du tout l'auteur mais il a apparemment gagné le prix polar cognac 2008 avec son roman "Comptine en plomb", ce qui laisse après tout, un espoir de bonne lecture !




Lien : http://lespetitslivresdelizo..
Commenter  J’apprécie          30
Soeur Blandine : Les Sorciers de la Dombes

De l’auteur, j’avais beaucoup aimé Comptine en plomb il y a quelques années.

Rencontré à Vienne lors des dédicaces Sang d’encre, je me suis fait dédicacer cette seconde enquête de soeur Blandine (oui, j’aime lire certaines séries à rebours).

J’ai adoré retrouver cette enquêtrice qui n’a pas sa langue dans sa poche, qui sait tirer les vers du nez des plus récalcitrants et à qui aucun détail n’échappe.

Je ne me rappelais pas que dans Comptine en plomb les personnages mangeaient aussi bien, mais dans celui-ci, ils ne se laissent pas abattre à coup de charcuterie et de vins rhône-alpins.

J’ai aimé la sorcière qui conduit une grosse moto et qui ne s’en laisse pas compter.

Honte à moi, j’ai découvert la Dombes et ses paysages magnifiques pourtant pas si loin de chez moi.

J’ai été scotché du vocabulaire local utilisé par l’auteur, lui qui n’est pas natif de la région.

Une enquête drôle et gastronomique.

L’image que je retiendrai :

Celle de Titine, la brave 4L que conduit soeur Blandine et qui menace à chaque fois de ne pas démarrer.
Lien : https://alexmotamots.fr/les-..
Commenter  J’apprécie          20
Va, brûle et me venge



L'assassinat de Bonnelli, parrain du clan corse, marque le début d'une série de meurtres dans les gangs lyonnais. Pour les flics, il s'agit de règlements de compte entre Juifs, Corses et Turcs. Mais la patronne de la brigade croit plus à la vengeance d'une personne qui manipulerait tout le monde...

Philippe Bouin signe ici un excellent "polar à la française".. Il décrit avec force un état des lieux où la police adopte des méthodes de voyous, où les truands règlent leurs comptes alors que la justice compte les points. Il trouve ici une résonnance particulière dans l'actualité brûlante des déboire de la PJ lyonnaise. Du très grand Bouin. Et on aime aussi son humour noir grinçant qui sert à merveille ce roam au vitriol A ne pas manquer.
Lien : https://collectifpolar.com/
Commenter  J’apprécie          20
Soeur Blandine : Implacables vendanges

Première aventure de Soeur Blandine et pas la dernière pour moi !! L'humour de Philippe Bouin est génial : fin, cultivé, rapide, efficace. La culture lyonnaise y est omniprésente et les enquêtes sont très bien ficelées. Roman à énigmes des temps modernes, le fait que l'enquêtrice soit une bonne soeur dans la trentaine, pétillante, futée et respectueuse de ses valeurs, avec pourtant un passé de flic de haut-rang dans un monde violent, est particulièrement rafraîchissante ! L'histoire à base de secrets de familles pourrait être trop classique au goût de certains fans et grand consommateurs de polars, mais le style de Philippe Bouin est à lui seul une excuse pour s'y mettre ! Ce titre se lit très vite et j'ai envie de continuer la série !!
Commenter  J’apprécie          20
Soeur Blandine : Implacables vendanges

Si Edmond Ruteboeuf avait supposé que son codicille déposé il y a 50 ans chez Maître Blanchon aurait fait couler autant de sang, il aurait certainement emporté son secret dans sa tombe.

La famille d'Edmond est reunie chez le notaire qui remet à chacun des enfants une enveloppe qui ne doit être ouverte que le lendemain.

Ces enveloppes vont être le déclencheur d'une série de meurtres.

L'enquête de la gendarmerie piétine quelque peu. De son côté, soeur Blandine qui n'a pas oublié ses années passées dans la police, enquête elle aussi.

Un roman qui ne manque pas d'humour en compagnie de soeur Blandine.
Commenter  J’apprécie          20
Archibald Sirauton : Les Chais des ambitieux

Un magistrat à la retraite, un peu original, mêne une enquête à la demande de l'épouse d'un propriétaire de vignobles du Beaujolais très riche et très connu qui a disparu un beau matin et dont la succession à la tête de l'entreprise familiale promet d'être sanglante...



Un plaisant polar de terroir, avec une belle galerie de personnages, bien que tous un peu stéréotypés à l'exception du héros, vraiment atypique et sympathique, ma foi. J'ai eu tout du long l'impression de me retrouver dans un whodunit à la Agatha Christie mais dans les vignes du Beaujolais, parler local inclus et ça m'a fait penser aux polars du samedi soir sur France 3, dans l'esprit. Heureusement qu'Archi était un peu drôle car cette histoire n'en finissait plus...
Commenter  J’apprécie          20
Comptine en plomb

Bouin Philippe «Comptine en plomb», éditions «L’Archipel collection Archipoche », 2008 - prix polar Cognac 2008



A ranger dans les bons romans, même si – vers la fin – l’intrigue devient quelque peu confuse puis carrément invraisemblable.

Né en Belgique, l’auteur inscrit la trame de ce roman dans la ville de Calais, en 1965. Dans le Nord, et pas un Nord d’opérette, mais un «vrai», avec quelques traces de ch’timi et de vrais combats de coqs dans un gallodrome. Le commissaire étant un ancien pied-noir, les motivations des crimes reposant partiellement sur les conséquences de la collaboration avec l’occupant en 1939-1945, les parents des protagonistes ayant noué des liens forts dans les tranchées, l’auteur (né en 1949) trouve le moyen, de façon tout à fait crédible, de montrer comment ces trois guerres se télescopent dans la vie des années 1960.



La génération née entre 1945 et 1960 (juste après la guerre 1939-1945), porte plus ou moins consciemment la mémoire passive des tueries se succédant régulièrement sur le sol européen de 1870 à 1945, et subissent le non-dit des guerres d’Indochine et d’Algérie... et ce, tout particulièrement dans les régions ravagées par ces conflits (Flandre, Artois, Hainaut, Ardennes, Lorraine, Vosges, Alsace).

Un roman intéressant...
Commenter  J’apprécie          20
Soeur Blandine : Implacables vendanges

Dans un petit village du Beaujolais, près de Lyon, après la lecture d’un mystérieux testament gardé secret pendant 50 ans, les héritiers meurent les uns après les autres, assassinés.. Soeur Blandine, vraie religieuse et surtout ex commissaire de police, intriguée par certains détails découverts dans les familles des victimes qu’elle soigne, va commencer à enquêter aidé epar un journaliste.

Cela rappelle la série télévisée Soeur Thérèse. com interprétée avec talent par Dominique Lavanant et c’est vrai que cela a un petit air de ressemblance, notamment dans les rapports peu formels de la religieuse et de sa supérieure.. L’intrigue est cependant bien construite, assez étoffée. Les personnages bien décrits, sympathiques et cerise sur le gateau pour les lyonnais et natifs des environs, le livre est truffé d’expressions locales et de références culinaires... 1ère enquête de soeur Blandine, un roman policier très sympathique à découvrir.

Commenter  J’apprécie          20
étranges nouvelles de Bourgogne

Un très joli moment passé plongée dans ce livre.

Des histoires fantastiques qui vous font froid dans le dos, bien écrites, et très variées. Spectres, anges gardiens, objets maudits sont au rendez-vous.



Le seul point négatif serait qu'on comprend dès le début ce qui se trame. Ca ne gâche pas vraiment le plaisir de la suite, mais on est un peu déçu de ne pas se faire surprendre.
Commenter  J’apprécie          20
Soeur Blandine : La Saône assassinée

Les romans qui se passent autour de LYON sont agréables à lire, distrayants et bien construits !!!

A quand un roman avec plus d'humour dans le Nord ?
Commenter  J’apprécie          20




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Philippe Bouin (293)Voir plus

Quiz Voir plus

Quand les aliments portent des noms insolites ou pas...

Les cheveux d'ange se mangent-ils ?

Oui
Non

10 questions
157 lecteurs ont répondu
Thèmes : nourriture , fruits et légumes , fromages , manger , bizarreCréer un quiz sur cet auteur

{* *}