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Critiques de Philippe Bouin (60)
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Soeur Blandine : Implacables vendanges

Un polar qui ressemble un roman régionaliste : une bonne promenade dans les vignes du Beaujolais au volant d'une 4L pourrie conduite par une incroyable bonne soeur . A lire pour l'ambiance et les tronches des anciens résistants renvoyés ad patrem les uns après les autres, l'intrigue, elle, m'a semblée résolue par l'opération du Saint Esprit, logique quand les nonnes mènent la danse!

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Dieudonné Danglet : Les Croix de paille

Intrigue se déroulant à Paris à l'époque de Louis 14, ce qui change du polar habituel.

Le style est enlevé, les personnages haut en couleurs, l'action toujours présente. L'intrigue est originale et mêle subtilement fiction et réalité.

La forme cependant tient plus du script d'un ancien film de cape et d'épée que du polar bien noir. L'ensemble donc manque de densité.
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Comptine en plomb

Mon avis :

Acheté l'an passé au festival "Sang d'encre" et dédicacé par l'auteur, je me lance enfin dans sa lecture.

Un peu rude au départ, j'ai mis du temps à me couler dans l'histoire, mais je n'ai plus pu la lâcher ensuite. L'auteur sait créer une atmosphère et brouiller les pistes.

Seuls bémols : l'action se déroule en pays ch'ti, donc les anciens s'expriment en ch'timi, et pour qui ne connait pas le patois (et "Bienvenue chez les ch'tis" est loin derrière moi), il faut un certain temps d'adaptation.

Et bizarrement, la narration utilise pas mal de vocabulaire plus trop usité. Il m'a fallu aller chercher loin dans ma mémoire la signification de "logomachie", "misonéisme" ou encore "palinodie"...

Ceci dit, le prix du polar Cognac 2008 est bien mérité, je trouve car le final, avec pourtant ses explications limpides, est percutant.

Une gentille dédicace de la part de "l'enfant de l'histoire", qui a préféré prendre la plume plutôt que le canon de ses soldats de plomb.

Ceci dit, le recours à la franc-maçonnerie pour cacher les révélations d'un des suspect est un procédé très moderne et qui devait encore être tu dans les années 1950. Cette société ne serait-elle plus se faire discrète.....

L'image que je retiendrai :

La description de la société des années 50 et ses évenements d'Algérie toujours présents


Lien : http://motamots.canalblog.co..
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Dieudonné Danglet : La Peste blonde

A partir d'un fait divers réel - une lettre anonyme envoyée à Nicolas de La Reynie en 1668 - l'auteur arrive à construire un ouvrage distrayant : on tenterait de répandre la peste dans le royaume de France via des perruques contaminées. Pour déjouer cette macabre machination, il requière l'aide de Dieudonné Danglet et ses gueux. Qui veut attenter à la sauvegarde du royaume ? Les Espagnols, les Anglais, les Flamands ?... A moins que certains ordres religieux ne soient de la partie... En tout cas, notre héros aura fort à faire. Il devra se travestir, se plonger dans quelques rixes et éviter d'être contaminé par ce fléau qu'est la peste.

Un ouvrage fort bien écrit et distrayant. On devine que l'auteur a consacré du temps à ses recherches documentaires au vu du nombre de personnages historiques qui parsèment le roman, ce qui ne gâche rien.
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Meurtres en cuisine

Lorsque je pars en vacances, j'ai pour habitude de lire un livre d'un auteur local ou donc l'histoire de passe dans la région de mes vacances. Après avoir lu la série périgourdine de Michel de Caurel, je me suis lancé dans la lecture de Meurtres en Cuisine de Philippe Bouin.



L'un comme l'autre place leur histoire entre Périgueux et Sarlat, ils font découvrir les sites historiques de la région mais surtout sa gastronomie.



En dehors de cela, les auteurs sont assez différents. Philippe Bouin a une héroïne gendarme de son état (et non pas journaliste), un peu plus nerveuse, proche de l'action et avec du répondant. L'auteur fait preuve d'humour mais a un style littéraire un peu particulier qui peut rebuter certains lecteurs. Des phrases un peu lourde, parfois sans verbe, des tournures à la limite de la contrepèterie, font qu'on est loi d'un page turn.



Cependant on passe un bon moment tout en découvrant la région et l'AOP Céou.
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Paraître à mort

Gabriel Bompart est grand reporter à la télévision . Quand il reçoit une lettre d'Angélique son ancienne amoureuse qui lui demande de l'aide , par curiosité , il se rend au Touquet , ville dont il est originaire .Une femme a été retrouvée assassinée dans la propriété d' Angélique et celle-ci n'apprécie guère d' être convoquée par un juge d'instruction . En effet , dans son monde privilégié de notable , ça fait désordre et elle pense que la notoriété de Gabriel l'aidera à sortir indemne de cet incident . Cependant , Gabriel n'est pas dupe de tous les non- dits et tous les secrets qui entourent cette famille et il sera difficile de le manipuler .
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Au nom du père et du crime

Un curé qui n'a pas sa langue dans sa poche pour dénoncer l'autocratie, est retrouvé assassiné dans sa paroisse ainsi qu'une vieille dame... par manque de bol de se trouver au mauvais endroit au mauvais moment. Victor Juillet, le maire, tient sa ville d'une main de fer et pas tout à fait honnête. Charlotte Auduc, commandant, qui jure et fonce dans le tas avec sa main bionique et son fidèle chien Rap, enquête sur ce double homicide. Au delà de l'enquête initiale c'est aussi sur la mort de ses parents, dans un étrange accident de voiture 30 ans plus tôt qu'elle fera enfin toute la lumière.

L'histoire est prenante, écrite avec humour, dans un langage "local" qui enrichit l'histoire. C'est franchement pas mal !!! Bon moment de lecture

Mais alors la définition des mots entre parenthèses je n'ai pas compris et une blague* pourrie comme jamais m'ont fait crier un NON énorme ! J'espère que dans la version définitive ça a été retiré !!!



*la blague : Yoyo, un des personnages dit à Charlotte en chemin "c'est tout droit, j'y vais les yeux fermés"

Phrase suivante de l'auteur : "manière de parler puisqu'il les laissent ouverts".

Euh... non !

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Au nom du père et du crime

Une main de fer dans un gant de velours !



Cette locution n’a jamais été aussi vraie, aussi appropriée pour le commandant de police Charlotte Auduc, en poste à Limoges. Et il ne faudrait pas prendre cette quadragénaire pour une poupée de porcelaine.



Ancienne du RAID, ayant sauvé la vie de qui vous savez, elle a perdu la main gauche dans une opération, une tentative d’assassinat. Et lorsque l’on est gauchère, c’est un fait rédhibitoire, surtout lorsque l’on se défendait honorablement au piano.



Depuis cet incident fâcheux, elle est affublée d’une main myoélectrique, la Chose, cachée aux yeux des âmes sensibles par des gants. Ce qui ne l’empêche pas de mener ses enquêtes avec dextérité. Elle a été mutée, sur sa demande, à Limoges, alors qu’elle pouvait prétendre mieux. Elle vit seule avec Rap, son beauceron qui bave devant elle et frétille de la queue. Un chien tout dévoué et qui comprend tout, ou presque.



Ce matin-là, Charlotte se rend à G*, charmante petite cité limousine, justement en voiture, en compagnie de Chevillard, légiste patenté. Car il ne s’agit pas d’une promenade touristique qu’elle effectue, ni même un pèlerinage, même si elle s’arrête deux minutes au cimetière local, mais bien parce qu’un crime vient d’être découvert dans l’église du village. Deux en réalité, mais le second cadavre importe peu. Il s’agit d’une nonagénaire qui se trouvait au mauvais endroit au mauvais moment. Ça arrive.



Donc le premier cadavre était un homme tout en étant curé, et par ses sermons dominicaux, il avait réussi l’exploit de remplir dimanche après dimanche, une église promise à la désertitude. Et ses paroissiens devenus fidèles se pressaient afin de l’entendre vitupérer envers mais pas contre tous. Il avait ciblé un notable de la cité et sans citer de nom, tous savaient qu’il s’agissait de Victor Juillet, le maire de la commune depuis des décennies.



Victor Juillet régit tout dans sa commune. Il possède des usines, des commerces, fait la pluie et le beau temps, et surtout il emploie ses concitoyens dans ses affaires. Alors quand on a du travail, sur place qui plus est, on ne regimbe pas. Ou presque. Donc le curé Piffaud, le maire ne pouvait pas le piffer. Mais ce n’est pas pour autant qu’il fallait s’abaisser à se débarrasser d’un Don Camillo local.



L’inconnu armé d’un couteau s’est amusé à se prendre pour le nouveau Jack l’Eventreur et a perpétré son forfait dans l’église. C’est l’organiste albinos qui a découvert les deux défunts et a prévenu la gendarmerie qui elle-même s’en est référée au préfet qui mandé à la Police Judiciaire de Limoges de diligenter un enquêteur discret. Et c’est comme ça que Charlotte Auduc a pour mission d’aider le capitaine Trajan et ses hommes dans une enquête délicate. Seulement Charlotte est chaussée de pataugas, et elle n’hésite pas à mettre les pieds dans la boue et le reste. Question discrétion assurée, on repassera. Mais au moins cela à l’avantage de faire bouger la fourmilière.



Car bientôt d’autres cadavres sont découverts. Des jeunots qui traficotaient dans les produits illicites. Et d’anciennes affaires remontent à la surface des souvenirs. Des disparitions enregistrées trente ans auparavant. Deux jeunes hommes dont plus personne n’a eu de nouvelles et une affaire classée un peu trop rapidement au goût de Charlotte. Une jeune fille aussi disparue sans laisser de traces. De même que les rapports de police qui ont été effacés. Et puis quelques mois auparavant ces disparitions, la mort accidentelle des parents de Charlotte. Lui médecin apprécié de sa patientèle, elle infirmière fort estimée. Charlotte n’avait que dix ans.







La présence de Charlotte à G* semble indisposer quelqu’un. Mais qui ? Car au début elle s’est bien gardée de dévoiler son appartenance familiale. Seule sa hiérarchie connait ses antécédents, ainsi que Yoyo, un braconnier qui vit essentiellement de rapines forestières. Et pour braconner, il faut savoir se mouvoir en silence, épier les environs, traquer les lièvres et les faisans, se méfier des malfaisants.



Les habitants de cette petite cité si tranquille bientôt se montrent sous un jour pas si aimable, bienveillant, naïf, calme, pudique, sans histoires, auquel on pourrait penser. Car sous le tapis de feuilles automnales, se cachent quelques pratiques qui n’ont rien d’honnêtes. Seuls quelques adolescents se déplaçant bruyamment à motos sont pointés du doigt. L’arbre pourri qui cache la forêt véreuse.



On retrouve dans ce roman l’humour parfois caustique de Philippe Bouin (il me manquait !) et son regard sans pitié sur une communauté bien sous tous rapports. Rapports que Charlotte ne manquera pas de mettre au jour parmi une population composée de personnages atypiques et pour certains attachants. Certains seulement.



Mais, personnellement, je déplore que Philippe Bouin se soit cru obligé d’emprunter des locutions anglo-saxonnes ou un vocabulaire de jeunes fâchés avec la langue française afin d’en truffer son texte. Cela me fait penser à un visage angélique parsemé de comédons disgracieux.
Lien : http://leslecturesdelonclepa..
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Soeur Blandine : Les Sorciers de la Dombes

La seconde enquête de soeur Blandine est toute aussi agréable à lire que les autres ! Mais attention, ce n'est pas tant pour l'intrigue très classique - dans le genre Whodunit, avec un enchaînement de questions, de rebondissements, de non-réponses et faux-semblants - que pour le style délicieux de Philippe Bouin qu'il faut lire ce titre.

Dans un village des Dombes, dans la région lyonnaise, l'intrigue est toujours un prétexte aux saynètes autour du patois, de la bouffe, de l'histoire lyonnaise et ses environs. Un régal pour qui aime cette région.

Les personnages ont tous leur importance mais pour ma part, je les ai trouvés un peu trop nombreux dans cette intrigue qui mêle actualité, politique et secrets de village.

Pour sa part Soeur Blandine est toujours aussi attachante : l'environnement original dans lequel elle évolue, son humour et son ancienne vie de flic à la crim' en font un personnage qu'on veut suivre car tout ce mélange est... divin !
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Soeur Blandine : La Gaga des traboules

Sherlock Holmes, Miss Marple, Prudence Petitpas, Soeur Thérèse.com : les comparaisons ne manquent pas quand on tente de présenter Sœur Blandine, cette ex-flic à la crim’ entrée dans les ordres. Peine perdue car elle est unique en son genre !

Sa 5ème enquête va la mener au coeur d’un trafic de… marionnettes ! Les morts vont s’enchaîner alors que les trépassés n’ont apparemment aucun rapport entre eux. La pertinence d’analyse de Sœur Blandine va être extrêmement utile aux enquêteurs du SRPJ de Lyon, d’autant que Célestine alias La gaga des traboules, une ex-star de la chanson qui n’a plus toute sa tête, n’est autre que la nièce de Sœur Guillemette. Cette dernière, co-pensionnaire très rigide du couvent de Sœur Blandine, ne croit pas en la culpabilité de sa gaga de tante et va tout faire pour prouver son innocence pourtant mise à mal par la police.



Le lecteur est embarqué dans une aventure où tous les poncifs rythmant la vie lyonnaise sont passés au crible (peut-être même un peu trop systématiquement, mais quel bonheur pour un régionaliste) : Guignol, les traboules, le Vieux Lyon, la banlieue, les bouchons, les quenelles de brochet, les cervelles de canuts… Tout !



A l’instar des meilleurs auteurs de romans à énigmes, Philippe Bouin a écrit une enquête où l’énigme est très solide et durant laquelle les questions s’enchaînent à un rythme particulièrement soutenu.

Cependant, il faut noter que cette histoire dense est ponctuée par ce que je vais appeler des « sketchs ». Ces moments pourraient en dérouter plus d’un mais il faut surtout les lire comme une manière originale de présenter l’arrivée d’un nouveau protagoniste. On a souvent tendance à découvrir ces nouveaux personnages à travers les yeux du héros. Ici, Philippe Bouin, les introduit en décrivant les quelques minutes qui précédent leur implication dans l’histoire comme pour nous prouver qu’eux aussi ont une vie bien à eux.

Pour ma part, ce sont, entre autres, ces « sketchs » très drôles et justes qui m’ont fait apprécier cette aventure. 



Ce titre est parfait si vous cherchez un livre alliant 'intrigue solide’ et 'humour’.

Dans la galaxie 'Polars’, La gaga des traboules est une très belle planète, dans l’univers 'Polars humoristiques’, elle en est le soleil !
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Archibald Sirauton : Les Chais des ambitieux

Je me suis régalé. On est plongé dans l'atmosphère d'un petit village du Beaujolais. Les personnages sont très attachants et très bien typés, jusqu'au chien nommé Tirbouchon. Le récit est ponctué d'expression et mots de patois local. C'est truculent et on ne s'ennuie pas une minute. Dommage qu'à la bibliothèque seuls deux ouvrages sont disponibles et je n'en ai pas trouvé en librairie.
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Pars et ne dis rien

J'ai trouvé ce livre simpliste : dans l'écriture, dans la psychologie des personnages, dans la trame de l'histoire...
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Soeur Blandine : La Saône assassinée

Grand roman policier ? Petit roman policier ? Peu m'importe ! J'ai passé un très bon moment en compagnie de soeur Blandine, de son ami journaliste Gontran Cheuillade, du dirigeant humaniste de la SOMAREC, qui essaie à lui tout seul de réparer les infamies que son prédécesseur, qui n'est autre que son père, a commises. Bien entendu, Réginald Bergelet peut paraître immédiatement suspect, à cause de sa propension à venir en aide à tous et toutes et de sa rectitude morale, inusitée dans son milieu. Et pourtant, il est fortement reposant de pouvoir compter sur un personnage qui est vraiment ce qu'il paraît être et respectera scrupuleusement les décisions qu'il a prises, dans un récit rempli de retournements de situations.

L'agression de Cédric n'est que le prélude à un chantage, mis en place par son mystérieux agresseur. Le but ? Faire payer (dans tous les sens du terme) la compagnie pour la pollution d'un site au Chili. A la suite d'une situation politique particulièrement favorable (pour eux) et de magouilles économiques, elle n'a jamais été inquiétée, et ce qui est tout aussi inquiétant est que, n'était la direction rigoureuse de Reginald, ses collaborateurs seraient tout à fait prêts à recommencer. Il n'en est pas vraiment un pour sauver l'autre, tant ils ne regardent que la possibilité d'une promotion et de l'achat d'une nouvelle voiture. Tirez-vous dans les jambes les uns les autres, et les profits seront bien gardés.

Les militants écolos ne sont pas plus sympathiques, et si je suis moi-même anti-cléricale (je me suis retenue de faire un billet d'humeur après la prière universelle du 15 août), je ne me vois pas agresser gratuitement une religieuse. Fort heureusement, il y a de l'Imogène Mc Carthery dans soeur Blandine, bien plus que de la résignation chrétienne qui lui ferait tendre la joue gauche quand on lui soufflète la joue droite. Loin d'être contemplative, elle est au coeur de l'action : la misère humaine, elle la voit de très près tous les jours que Dieu fait. Les difficultés économiques aussi : quel bonheur de rouler à 39 km/h parce que la voiture ne peut rouler plus vite à moins de cracher son moteur ou de prendre une douche froide parce qu'il est fortement impossible de le remplacer.

Personnages attachants, écriture inventive et drôle en dépit de la froideur de l'hiver et de la dureté de la situation, La Saône assassinée m'a permis de passer un très bon moment de lecture, et c'est déjà beaucoup.
Lien : http://le.blog.de.sharon.ove..
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Dieudonné Danglet : Les Croix de paille

Un polar historique bien mené et dont la lecture est facilitée par l’insertion d’un plan simplifié de Paris en 1667 en début d’ouvrage. Je ne suis pas sûre que l’idée d’avoir mis le récit dans la bouche d’un narrateur extérieur, le père Grégoire, censé rapporter les faits des dizaines d’années après les faits apporte beaucoup, en tout cas, la longue introduction, si elle permet la contextualisation historique, rend l’entrée dans l’histoire assez laborieuse. Mais ensuite, je me suis laissée porter par ce polar historique agréable à lire.
Lien : http://vdujardin.com/blog/bo..
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Soeur Blandine : L'Inconnue de l'écluse

On ne peut pas dire que le pittoresque fasse défaut dans ce polar qui se déroule en grande partie dans le Charolais, région où les statistiques de la délinquance ne doivent pas effleurer les sommets même si "ruralité" ne rime pas forcément avec "générosité". On y trouve au contraire quelques beaux spécimens de méchants et autres personnages hauts en couleur et forts en gueule. L'enquêtrice, déjà, sort de l'ordinaire : "Sœur" Blandine, avant de revêtir l'habit de religieuse, a appartenu à la police judiciaire ; ça aide lorsque, bien qu'en vacances, vous êtes sollicitée pour faire bénéficier la gendarmerie locale de vos talents déductifs. Dans le genre pittoresque, il y a aussi ce cadet d'une famille locale qui, jeune et sans le sou, avait émigré à Ceylan où il est mort après y avoir fait fortune. "Qu'est devenu le pactole ?" se demandent ses héritiers bourguignons et peut-être aussi d'autres légataires sri-lankais. Autre question qui tarabuste en particulier la mère supérieure de Sœur Blandine : qui est "M. Nu", vainqueur (masqué), semaine après semaine, des manches successives d'un concours de chippendales amateurs organisé par une boîte de nuit et doté d'un prix conséquent ? Ne serait-ce pas son neveu, prêtre d'une pauvre paroisse des environs, beau comme un dieu, pour qui la somme en jeu serait providentielle ? En cherchant à répondre à la première interrogation : "Qui est l'inconnue de l'écluse ?", retrouvée noyée au début de l'histoire, Sœur Blandine démêle peu à peu un écheveau où les ressorts habituels de l'âme humaine, instincts primaires ou grandes idées morales, interviennent dans le désordre.

Cet épisode est le troisième d'une série de cinq mais je ne pense pas que je lirai les autres : le monde de Philippe Bouin est trop bigarré à mon goût et me rappelle trop des lectures de jeunesse genre Bibliothèque verte qui relèvent pour moi d'un passé révolu.
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Pars et ne dis rien

J'avais beaucoup aimé "Comptine en plomb" du même auteur. Alors quand je l'ai retrouvé à Vienne pour "Sang d'encre", je me suis volontiers arrêtée pour discuter et demander une dédicace sur son nouvel opus.



Je n'ai pas été déçue à la lecture de celui-ci. L'action se déroule cette fois-ci à Montpellier, au soleil, à la fin de l'été.



Beaucoup de personnages, mais pas assez pour que l'on soit obligé de prendre des notes. Et puis un petit parfum d'Indochine plane sur ces pages.



Les liens entre tous ces personnages n'est pas évident, mais se révèlent au fur et à mesure de la lecture, ce qui fait que l'on lâche difficilement ce roman.



Sans oublier le verbe beau de l'inspecteur, les pointes d'esprits sur l'actualité politique.



Bref, je me suis régalée.



Merci à l'auteur pour sa gentille dédicace sur ce polar "pas vraiment politiquement incorrect".



L'image que je retiendrai :



Celle des 3 singes Mizaru, Kikazaru et Iwazaru, qui résument à eux trois le caractère du personnage principal.
Lien : http://motamots.canalblog.co..
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Soeur Blandine : Les Sorciers de la Dombes

Pour la deuxième fois, Soeur Blandine, actuelle bonne soeur mais ancienne flic, se retrouve au milieu d’une enquête policière. Trafics en tous genre, conflits d’intérêts, affrontements politiques.. tout cela se retrouve emmêlé dans un cadre géographique magnifique (le plus beau, c’est mon coin!).

Il s’agit de la deuxième enquête, chronologiquement parlant, de Soeur Blandine après «implacables vendanges». Au delà de l’aspect régional, pittoresque quand on vit dans la région (on retrouve des expressions et des endroits familiers) le scénario est plutôt faible. Assez classique, l’intrigue ne passionne pas vraiment et le dénouement est assez flou.. L’attitude peu conventionnelle de Soeur Blandine, les jeux de mots, le parler façon Audiard. qui pouvaient faire sourire dans le premier volet lassent dans celui ci.
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Comptine en plomb

Le commissaire Gallois officie à Calais où il a été affecté à son arrivée d'Algérie après l'indépendance. Lui et sa femme n'ont jamais été acceptés par les notables locaux et c'est avec un état d'esprit particulièrement aigri et rancunier qu'il débute cette enquête. Plusieurs personnes issues de milieux modestes sont tuées. Mais contre toute attente Gallois est convaincu que le coupable se cache parmi les nantis. Débute alors un affrontement et une lutte d'influence entre Gallois et les notables de Calais.

J'ai beaucoup aimé ce polar moins tranché que d'habitude entre les bons et les méchants, ce commissaire qui se laisse influencer par ses sentiments et cette ambiance grise et venteuse de la côte d'Opale.
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Soeur Blandine : La Gaga des traboules

J'aime beaucoup cette série, mais ce tome là, j'ai eu un peu de mal à le lire. Il n'est pas bien passionnant, c'est dommage car les personnages récurrents le journaliste et la soeur forment plutôt un duo amusant.
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Dieudonné Danglet : L'Enfant au masque

Autant j'avais aimé le 1er tome ( les croix de paille), celui ci m'a déçu.
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