Citations de Philippe Djian (948)
Vivre avec une femme n'est pas de tout repos, songea-t-il, mais au moins on ne s'ennuie pas.
Je me demande si tu n'étais pas plus intelligent quand tu étais gamin.
À qui pourrait-il faire croire qu'il était innocent aujourd'hui. On ne croyait plus personne depuis longtemps.
On s'arrachait les cheveux pour inventer des histoires alors que les plus épatantes, les plus dingues de toutes se déroulaient en direct, devant soi, songea-t-il en retournant chez lui.
Si l'on ne tirait jamais aucune leçon d'une expérience passée, posséder un cerveau devenait franchement inutile.
Il n'y a pas plus casse-couilles qu'un écrivain au bout d'un moment.
Ça m'arrive tous les jours. Une odeur, une intonation, croiser un regard, un frôlement, si tu veux parler de cette décharge électrique, oui, tu sais, cette attirance, cette affinité immédiate, c'est le seul cadeau que Dieu nous ait fait, ça ne se commande pas.
Ce n'est pas la bonne volonté qui manque, c'est le courage. La bonne volonté ne suffit pas.
C'est rare qu'on soit à la hauteur sur le long terme.
Cette fille me rend fou, fit Marc dans son dos. Bon Dieu, je ne devrais pas dire ça, soupira-t-il. On jure qu'on ne se laissera plus prendre, et regardons-nous, toi et moi comme des bleus on y retourne tête baissée.
Bien souvent les gens n'ont rien à dire sur leur profession.
Il était assis dehors, sur un siège de la véranda, à ruminer la liste des ennuis à venir, lorsque Georges le rejoignit et le rassura.
Tu trouves que je suis distant. Je vais te dire mieux que ça. Je ne suis même pas là, je suis ailleurs la plupart du temps. Je suis absent. Les gens ne comprennent pas. Ça doit venir de là cette impression que tu as. Tu ne pouvais pas savoir. Je ne souhaite pas d'être écrivain à mon pire ennemi.
Elle ne se prive pas de m'appeler quand ça ne va pas. Est-ce que moi, est-ce que je l'appelle. Non, je me sers un verre et j'attends que ça passe.
Elle fréquentait des écrivains depuis si longtemps qu'elle ne s'étonnait plus de rien. Elle avait parfois l'impression de diriger une clinique psychiatrique. Des murs capitonnées n'auraient pas été superflus.
La douleur était le gage d'être toujours en vie.
Il payait cher la décision qu'il avait prise.
Écrire avait foutu sa vie en l'air. C'était la seule raison pour laquelle il continuait de noircir des pages. Pour ne pas s'avouer vaincu.
Pour certains, quitter une femme était comme arrêter l'héroïne, la descente était raide.
La vie de célibataire qui lui tendait les bras une fois de plus ne manquait pas d'attraits mais elle ne comblait pas tout.