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Citations de Philippe Djian (910)


Il gara sa voiture dans le coin réservé aux VIP - un terrain plat en contrebas où l'on plantait des pommes de terre autrefois, qui ne servait plus à rien, qui était gardé par un type et son chien - et entraîna les filles vers les loges en préfabriqué. Le soleil se couchait.
Anton était une vraie crapule, sans doute, mais il n'était pas idiot. Il s'occupait sans relâche de sa publicité et de celle de son laboratoire qui sponsorisait l'événement, peaufinant l'image du patron décontracté, pieds nus dans ses mocassins, entouré de chercheurs pointus, sans cravate, des allumés, des trentenaires avec des barbes de bûcherons, en tee-shirts, gominés. Ha ha. L'enfoiré.
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Pour la première fois - et Dieu sait qu'il n'était pas d'une nature belliqueuse et ne s'était jamais ouvertement révolté contre les pratiques de son beau-frère -, il défia celui-ci du regard et faillit lui balancer tout le paquet de feuilles à la figure. Il hésita un instant puis il ouvrit la main et laissa tout tomber à leurs pieds, sans un mot. Après quoi il sortit du bureau en claquant la porte. Il traversa l'accueil encore tremblant de rage, à peine salua-t-il le vigile et son chien-loup endormi entre ses jambes.
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Philippe Djian
Il n'y a pas tellement de choses qui vaillent la peine dans la vie d'un homme, il ne faut jamais manquer une occasion de se donner à fond.
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Et dans mon dos, entre les bras d'un fauteuil profond en cuir de buffle où les fesses d'Hémingway ou de Scott Fitzgerald s'étaient sans doute reposées autrefois – on ne profane pas que les cimetières -, sous le halo aimable des lumières tamisées par de splendides abat-jour de soie grège, se tenait Paul Brennen en personne.
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La détestation d'Edith avait occupé une grande place dans sa vie. Elle y avait investi beaucoup de temps et ne regrettait rien, pour être honnête. Heureusement qu'elle avait eu quelqu'un à détester quand Victor ou l'un ou l'autre de ses fils la rendaient folle.
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Comme les hommes étaient étranges, songeait-elle en gardant la main sur la nuque du docteur secoué par ses inaudibles sanglots. Un rien les démolissait. Ils pouvaient certes se comporter comme de fieffées brutes mais ils avaient des pieds d'argile. Ils pouvaient s'effondrer facilement. Et jamais là lorsqu'on avait besoin d'eux.
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C'était presque douloureux. Être épousée par cet homme était proche du point de côté, en terme de douleur. Pour dire la vérité, elle pleurait à moitié, profitant de la douche pour pulvériser ses larmes. Il s'agissait d'un très grand soir. Les gemmes qui ne versaient pas quelques larmes, dans les grandes occasions, n'avaient aucune chance de jamais satisfaire totalement un homme. Tout le monde savait ça.
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Franchement. Des saligauds pareils. Quelle main a bien pu leur arracher le coeur et y jeter une pierre ?
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Puis tout à coup, ses lèvres se sont collées aux miennes et j'ai senti sa langue s'enfoncer dans ma bouche.
J'ai failli en avoir une syncope, comme lorsque j'ai appris la mort de mon père. Sur le coup, et tandis qu'une de ses mains filait sous mon tee-shirt, je n'aurais pas su dire si j'étais très heureux ou très malheureux, j'éprouvais un sentiment trop violent. (Comme à la mort de mon père)
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Geoffroy Dazatte m'a collé au train avec une rage maladive. Klaxonnant comme un épileptique et me harcelant d'appels de phares tandis que je le tenais dans le poudroiement de mon panache et que je donc l'aveuglais proprement, il paraissait avoir perdu la plus élémentaire prudence. A tout hasard, j'ai bouclé ma ceinture car il y avait un stop au bout du chemin. (Six cents pages)
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À quatorze ans, elle était sur le fil du rasoir, moitié femme moitié enfant, et c'était un étonnant spectacle car elle pouvait passer de l'une à l'autre à la vitesse de l'éclair.
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Ecrire de mauvais livres, c'est comme se mêler à une foule et tirer dans le tas.
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Il ne faut pas abuser de l’amitié,voilà où ça mène,songeait-elle.
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Quand il pleuvait toute une année est ce que l'eau de mer deviendrait douce...
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C’est à Melville que je dois ce sentiment qu’un personnage n’existe pas tant que le vent n’a pas soufflé dans ses cheveux. Tant qu’il n’a pas éprouvé physiquement la présence du monde qui l’entoure - et le vent, la pluie, le soleil, les rivières ou les montagnes. Qu’un personnage lève les yeux vers la cime d’un arbre m’est toujours apparu comme un acte de la plus extrême importance. Et si par chance l’arbre lui tombe sur la tête, je peux m’estimer satisfait.
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C'était également la première fois que je rencontrais une femme qui se souciait d'être à l'heure, mais très sincèrement, je n'étais pas convaincu que ce soit une bonne chose. Cette attitude me déstabilisait.
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Voici de quoi il s'agit :
"Un jour, j'ai sorti un livre, je l'ai ouvert et c'était ça. Je restais planté un moment, lisant et comme un homme qui a trouvé de l'or à la décharge publique. J'ai posé le livre sur la table, les phrases filaient facilement à travers les pages comme un courant. Chaque ligne avait sa propre énergie et était suivie d'une semblable et la vraie substance de chaque ligne donnait forme à la page, la sensation de quelque chose sculptée dans le texte. (...) Je sortis le livre et l'emportai dans ma chambre. Je me couchai sur mon lit et le lus. Et je compris bien avant de le terminer qu'il y avait là un homme qui avait changé l'écriture. (...) Ce livre fut ma première découverte de la magie." Charles Bukowski, 1979 (à propos de Ask the Dust de John Fante).
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Il y a des tas de raisons pour ne pas se montrer à moitié nue devant sa fenêtre, avec tous les cinglés lâchés dans la nature. Le taux de connards ne varie pas, malheureusement.
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Parfois, j’ai le sentiment qu’on vit au milieu de la brousse, ici, ça te fait pas cette impression. Je rêve d’habiter à Beacon Hill.
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Il n’était pas très jeune, lui non plus, mais rien à voir avec celui qu’elle avait laissé les bras en croix sur le lit du studio, plongé dans un abîme de sommeil. Non, Howard, c’était encore du sérieux, du mano a mano disait une des filles. Le genre d’homme qui forçait une femme à se tenir sur ses gardes.
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