Philippe Richelle

Une bonne réflexion pour les jeunes. Toutes les libertés qu'ils ont de nos jours ont fait verser beaucoup de larmes à ceux qui se sont battus pour les avoirs. Une petite remise des pendules à l'heure

amour, guerre et critique, du côté de l'Allemagne, sous le régime Nazi

tiens, y a d'autres Tomes... faudrait que j'y réfléchisse

1971, une petite ville de la banlieue parisienne. Parmi les jeunes de son âge, Anna n'est sans doute pas la plus délurée. A 18 ans et à l'inverse de son amie Isa, elle pense que 'le jour où elle fera l'amour, ce sera avec un garçon dont elle sera amoureuse. Vraiment amoureuse'. Les vacances sont pour elle l'occasion de travailler dans un supermarché où elle rencontre Julien, étudiant en fac de lettres. Ce dernier, un peu plus âgé qu'Anna, cultive une image de jeune gars 'dans le coup' : il écoute et joue du rock, ne fréquente pas les cafés de la grand'place mais ceux de la banlieue et se promène avec un casque de moto à la main. Un soir, alors qu'ils reviennent d'un concert, Julien, imbibé d'alcool et d'herbe, viole Anna. Dramatique, l'histoire tourne au tragique pour Anna le jour où elle découvre qu'elle est enceinte.

1971, une petite ville de la banlieue parisienne. Une jeune fille de bonne famille -mère au foyer dont l'unique loisir consiste en d'hebdomadaires répétitions de la chorale de l'église et père fier propriétaire de la nouvelle Renault 16- tombe enceinte d'un jeune irresponsable. Les deux adultes auxquels elle se confie -un gynécologue et le curé du village- ne font qu'accroître son désarroi et l'enfoncer dans la dépression : à leurs yeux, elle est évidemment fautive et aurait dû y penser avant. Ne pas garder l'enfant est tout simplement inconcevable, un péché mortel. Infernale spirale de laquelle les hommes de manière générale et les adultes en particulier ne sortent pas grandis. Les adultes trahissent la confiance que l'on plaçait en eux (le curé), versent dans des réactions excessivement violentes (le père) ou se révèlent trop timorés pour oser une opinion à l'encontre du courant bien-pensant (la mère). Le lieu, le cadre familial et l'époque ne laissaient aucune chance à la jeune fille. Bornée par des parents trop soucieux du qu'en dira-t-on, sa vie d’adulte s’annonçait sous de bien sombres auspices. Jusqu’à ce qu’une amie, presqu’une sœur, prenne véritablement les choses en main. Le dessin de Pierre Wachs ne laisse jamais indifférent : très réussi parfois grâce à son empreinte réaliste (par exemple dans les deux tomes de ‘Opération Vent Printanier’) il se révèle ici plus brouillon, plus fragile, comme si certains traits de visage ou d’éléments de décor n’avaient pas été finalisés. Certains personnages en ressortent dès lors peu naturellement figés et quelques véhicules par exemple semblent trop peu détaillés et trop assombris. L’ensemble reste néanmoins très lisible, fluide et dynamique et sert plus qu’honnêtement une intrigue réussie. Le cadre ‘années 70’, essentiel à l’histoire, se révèle ainsi parfaitement rendu, tant dans le décor général (commerces, mobilier, moyens de transport…) que dans les éléments plus particuliers (vêtements, pochettes de 33T, publicités…). L’intrigue, même si elle porte clairement un message (les difficultés de la condition féminine, les inégalités homme/femme et le droit à l’avortement, acquis plus récent et plus fragile que l’on ne croit) n’est toutefois en rien limitée à du didactisme pur et dur : les personnages, bien que fort marqués par leur époque, sont finement campés et leur conduite se révèle parfois joliment imprévue. La majeure partie de l’histoire concerne d’ailleurs plus le chemin parcouru par Anna avant l’avortement que l’acte lui-même, à peine évoqué. Comment et pourquoi son cadre de vie, son entourage et son éducation l’ont menée à se retrouver enceinte alors qu’elle rêvait du grand amour, voilà sans doute ce que l’on retient. Les circonstances et comment on s’en sort.

Manu Courvet a 17 ans, il a une attitude rebelle. Après une enième rebellion, il entre dans un foyer pour jeunes délinquants. Dix ans plus tard, la chaîne TV1 change de dirigeant. Ceux qui devaient monter en grade sont jaloux. Le prix à payer sera lourd. A ce moment, Manu Courvet entre dans une boîte de production. Des idées pleins la tête, il a le souhait de réussir.





"A nous deux, Paris!" pourrait définir Manu Courvet. La ressemblance avec l'oeuvre de Balzac s'arrête là. Selon les auteurs, le monde de la télévision est infesté de requins. Les opportunistes y sont rois. Un portrait que l'on connait déjà. Le premier tome sert d'introduction au récit, mais le scenario élague trop les différentes étapes des protagonistes. L'intrigue met en place des questions. On a l'impression de survoler le passé des personnages, de la situation, c'est dommage. Le dessin est froid, comme pour nous mettre déjà dans la situation de celui qui critique, on pourra s'amuser à reconnaître les différents personnes venant du petit monde de la télévision. La narration est agréable, même si le cumul des "quelques semaines plus tard" devient vite rébarbatif.





Philippe Richelle nous avait habitué à des histoires, qui, si elles mettent les pieds dans le plat, n'en sont pas moins des surprises. Ce premier tome échappe à la règle, on espère que le suivant nous surprendra.





MEDIA T1



L'IDEALISTE



Scenario : Philippe Richelle



Dessin : Marc-Renier



Edition : Glenat



Collection : Grafica
Lien : http://temps-de-livres.over-..

Ce premier volet du nouveau diptyque de cette série déjà à succès permet de mieux comprendre l'actualité financière de ces dernières années.
Lien : http://www.auracan.com/album..

Seconde Guerre Mondiale. Paris est sous l’occupation allemande.

Lucien apprend par son père que ce dernier s’est rendu au Commissariat afin d’y déclarer l’ensemble des membres de leur famille. Il n’est pas rentré les mains vides et a confié les étoiles jaunes à sa femme qui s’est empressée de coudre ces lourds symboles sur les manteaux de chacun. Lucien désapprouve, anxieux des répercussions que cette démarche aura. Cette inquiétude envahit le jeune homme à tel point que Charlotte, la jeune fille qu’il fréquente depuis quelques temps, fait les frais de sa mauvaise humeur. Il n’envisage pas un instant de lui expliquer les tenants et les aboutissants de son attitude et préfère laisser Charlotte dans l’ignorance (elle ne sait pas qu’il est juif).

Pendant ce temps, les rafles parisiennes s’organisent et logiquement, des agents de police frappent à la porte des parents de Lucien.
Lien : http://chezmo.wordpress.com/..

Tome 2 d'Affaires d'état et fin du premier épisode, j'ai trouvé ce tome un peu rapide dans l'exécution de l'enquête. Tous les événements s'enchaînent très rapidement et l'histoire nous amène à rencontrer beaucoup de personnages.

Cela manque de précision sur certains personnages afin de mieux appréhender le récit.

Une série qui commence bien avec cette enquête sur le PN. C'est un peu déconcertant au début car rapidement on passe de personnages en personnages mais ensuite tout se met en place et la lecture devient plus fluide et intéressante.

C'est un bon premier tome.

Avec Jihad T4, on maintient que c’est la série la plus maîtrisée, nerveuse et accrocheuse de Richelle, la meilleure, la plus crédible.
Lien : https://www.ligneclaire.info..

Je crois que je n'aime pas Martin. Sa passivité m'agace. Heureusement que les intrigues sur les autres personnages sont là pour maintenir l'intérêt. Si découvrir ce que les Allemands ont vécu pendant cette triste période est intéressant, je demeure sceptique sur la méthode. C'est trop dense. Je ne suis pas non plus emportée par le style graphique. Je continue mais je ne sais pas si j'irais au bout.

L’avis de C



Un tome splendide ! J’ai adoré, adoré, adoré et adoré !



Comme vous le savez, j’aime beaucoup les livres historiques – déformation professionnelle ? -, mais avec souvent une double inquiétude : soit que l’auteur ait pris trop de liberté, soit que ce soit trop scientifique – mais le but n’est pas de se constituer une bibliographie de thèse -.



Ici, les auteurs maîtrisent à la perfection ce moment complexe des guerres de religion en France – et, non sans un soupçon de cynisme, je me dis que certains étudiants de licence d’histoire devraient lire cette série avant d’aller passer un partiel au lieu de tenter de devenir roi ou reine de l’improvisation – c’est très recherché et très bien construit…



Dès les premières pages, on sent que ce troisième tome ne sera pas dans la même veine que les deux précédents. On se retrouve propulsé aux quatre coins de la France, on découvre de nouveaux personnages et surtout, il y a beaucoup plus d’oppositions armées entre les deux factions et c’est assez sanglant – j’aime les actions militaires je n’y peux rien -.



Ce que j’ai également aimé, c’est le fait qu’on quitte par moment cette opposition religieuse pour se retrouver au cœur du pouvoir politique et de ses intrigues, pas moins nombreuses et pas moins sanglantes que dans l’univers clérical.



Bref, ce troisième tome renforce l’impression initial de grand sérieux de cette série et qui a le mérite de mettre en lumière un pan de notre histoire peu connue du grand public.



L’avis de T



Quel brio ! Les guerres de religion constituent réellement une période complexe, où un frère pouvait combattre son frère, un père son fils, alors que le conflit n’était plus tant d’ordre théologique, mais bien politique, chaque acteur cherchant à pousser son avantage. Décrire cela uniquement du point de vue des puissants – Catherine de Médicis, Guise, Montmorency, Condé, Coligny, se serait faire œuvre d’histoire.



Mais ici, non seulement on ne renonce pas à la précision et à l’exactitude, mais en plus on donne chair à toute cette histoire, avec les histoires de Denis, l’ex-imprimeur, protestant, parti combattre auprès de Coligny, et d’Arnaud de Boissac, nobliau catholique, qui combat aux côtés des Guise. Ils parviennent à ne pas oublier leur amitié, mais payent, chacun à leur manière, le prix de cette guerre fratricide.



Le scénario est intelligent, il maintient notre intérêt, à peine le tome refermé, on a hâte de pouvoir attaquer le suivant. Et, surtout, on sent cette montée progressive vers le pire, qui est encore à venir. Les haines s’enkystent, les politiques se font parfois dépasser – ce qui pose la question, très actuelle, même si elle est décalée dans son expression, de la manipulation et du populisme -.



Bref, cette série se confirme comme une excellente série pour tous les amateurs d’histoire. Alors n’hésitez pas, à vous les Guerriers de Dieu !
Lien : https://ogrimoire.com/2018/0..

Croyant être menacé par son amitié avec Fredi qui a été arrêté suite à l'attentat contre Hitler, Martin fuit en espérant trouver refuge auprès d'un oncle mais il se rend vite compte qu'il est lui-même une menace pour les siens et cherche un refuge plus sur.

Quel plaisir de découvrir la suite des aventures de Martin Mahner. Cette série est décidément très intelligente et bien construite et met en évidence une résistance allemande au régime que l'Histoire a souvent tendance à passer sous silence.

Je me réjouis de découvrir la suite, et la fin.

C’est avec un grand plaisir que je retrouve les héros de cette série. Toutefois ayant lu les précédents tomes à leur sortie et n’ayant pas eu le temps de tous les relire avant d’entamer celui-ci, je me souviens assez vaguement des autres tomes mais me retrouve dans la suite de cette histoire qui suit la grande Histoire et me réjouis déjà de l’opus final qui vient de paraître…

Philippe Richelle dont on connait toutes les qualités de scénariste politique, historique est aux commandes de cet ouvrage [...]. Pierre Wachs, dessinateur tout autant de qualité donne à ce Grand Soir un cadre graphique qui lui convient à merveille.
Lien : https://www.ligneclaire.info..

Une formidable saga tout en complexité et en nuances que l’on recommande.
Lien : https://www.actuabd.com/Amou..

Ce second tome est dans la continuité du premier, mais j'ai largement préféré celui-ci, qui clôture cette duologie.



"Opération vent printanier" est le nom de code de la plus horrible décision humaine, les allemands décident de déporter un grand nombre de juifs.

Dans cette bande dessinée, le sujet difficile est très subtilement expliqué et avec des dessins neutres.

Le lecteur suit le déroulement de la rafle du point de vue de l'autorité française. Nous avons l'avant et l'après avec une fin ouverte sur la libération de Paris avec la métaphore des notes de musique dans l'air.

Ce premier tome de cette bande dessinée m'a plu.

Il pose les bases, présentant les personnages et leur profession au début de la seconde guerre mondiale. Les conséquences de cette occupation sont exposées dans cette bande dessinée avec les dettes pour pouvoir garder son entreprise et continuer son marché jusqu'à pactiser avec le diable

Le suspens est présent avec des questions pas encore résolues.

La vague



Ce troisième opus d’Affaires d'Etat - Jihad nous entraîne dans le Paris des années 80 alors balayée par une vague d’attentats islamistes…



L’album s’ouvre sur le fameux attentat de la rue de Rennes, le plus meurtrier des quatorze attentats qui terrorisèrent la France. L’obscure organisation CSPPA demande la libération de trois détenus incarcérés en France… Alors que la DGSE et la DST peinent à travailler de concert et tandis que Morin est toujours détenu par le Hezbollah au Liban, le commissaire Crémieux est contacté par un jeune homme affirmant connaître l’un des responsables des attentats…



Bien qu’ayant changé les noms et modifié certains évènements pour accentuer la dramaturgie de son récit, Philippe Richelle signe une nouvelle fois un scénario nerveux et passionnant qui nous entraîne dans les milieux islamiste pour une enquête complexe et fascinante fortement teinté de politique… Mis en valeur par les couleurs subtiles de Andrea Meloni, le dessin réaliste d’Alfio Buscaglia et l’approche résolument réaliste de son travail rendent la lecture de ce troisième tome particulièrement immersive et entraînante…



Le choix de l’épée s’avère être un excellent album d’une série-concept absolument passionnante…
Lien : http://sdimag.fr/index.php?r..

Crimes & politique



Ce troisième tome de la série Affaires d'Etat, Extrême Droite, nous entraîne à la suite du commissaire Pommard et de son équipe sur une fusillade dans un bar de Bayonne où furent abattus un membre supposé de l’ETA et un patron d’un club privé frayant avec la mafia… Deux pistes pour une enquête complexe et alambiquée qui pointe la collusion entre extrême droite et grand banditisme dans la France des années 70.



Reposant sur des personnages remarquablement bien écrits et le dessin réaliste de Pierre Wachs qui retranscrit avec efficacité l’atmosphère de l’époque, ce récit complexe et alambiqué s’avère tout aussi exigeant que passionnant… Le cliffhanger refermant l’album laisse augurer d’une suite nerveuse et passionnante…


Lien : http://sdimag.fr/index.php?r..

Le vent tourne



Amours Fragiles est sans nul doute l’une des plus remarquables séries jamais écrite sur la seconde guerre mondiale.



A travers le destin de Martin Malher, un jeune officier allemand qui son pays peu à peu s’abandonner au nazisme et entraîner le monde dans la guerre, Philippe Richelle et Jean-Michel Beuriot nous esquissent un portait subtil, délicat et nuancé de la société allemande durant ces années sombres.



De peur d’être arrêté pour avoir hébergé un ami arrêté pour avoir participé à l’Opération Walkyrie, Martin a déserté et va successivement trouver refuge chez son oncle puis dans la famille de Fredi avant que l’avancée inexorable de l’Armée Rouge ne l’oblige à prendre la route de l’exil avec Hida et sa famille…



Le dessin élégant et délicat de Jean-Michel Beuriot sert remarquablement le récit ciselé en mettant en scène des personnages tous particulièrement bien écrits… Ce huitième opus est, à l’image des précédent, un petit chef d’œuvre…
Lien : http://sdimag.fr/index.php?r..