Affaires d'Etat - Jihad, tome 3 : Le choix de l'épée

Le scénariste Philippe Richelle aime les « secrets d'Etat ». Avec Affaires d'État, il lance de front trois séries, dont celle-ci, Jihad, se passe dans les années 80.

Plus l'histoire avance plus on comprend qu'on est présence d'une version romancée des attentats de 1985-86, avec les revendications bizarres au nom d'un « Comité de solidarité avec les prisonniers politiques arabes et du Proche-Orient » (CSPPA). Les agents du contre-espionnage essaient de comprendre. Les intuitions du commissaire Crémieux le guident vers l'Iran et son allié libanais le Hezbollah qui détient des français en otage. Mais les responsables des services d'État ne veulent pas entendre parler de cette piste.

Les dessins d'Alfio Buscaglia sont toujours efficaces. La Bd se fait plus nerveuse, mais globalement le choix d'étirer l'action en quatre tome est contre-productif.

L'affaire des armes vendues à la Surie éclate au grand jour, juste avant les élections législatives. Les politiques sont remerciées, les petites magouilles sont arrêtés mais les syriens ne sont guère contents. C'est dans cette ambiance délétère qu'une vague d'attentats va débuter.

La DST et la DGSE sont sur mes dents. le commissaire Cremieux et ses collègues cherchent les coupables, interrogent les milieux islamiques et soudoyent des taupes. Pendant ce temps Mallet a réussi à quitter la Syrie mais pour se retrouver otage du Hezbollah.
Affaires d'État Jihad, revient sur de sombres histoires de magouilles politiques sur fond de conflit religieux. C'est intéressant malgré des personnages un peu fades et des dessins un peu ternes.

Morin est toujours emprisonné au Liban et va partager dans un premier temps sa geole avec un français malade qui malheureusement va mourir.
A Paris, Cremieux et ses collègues cherchent à le faire libérer et poursuivent l'enquête en dépit du fait que leur hierarchie a été sommé d'arrêter les frais. Ils cherchent à infiltrer les réseaux terroristes qui commettent des attentats en France. En parallèle on suit le parcours d'un jeune homme qui par amitié, va cacher des explosifs chez lui. Alarmé, quand il fait le lien avec les attentats, il cherchera à s'en débarasser à la fureur des responsables de la cellule.
Cela reste passionnant même si les différents ressorts de l'intrigue sont parfois délicats à suivre mais reprennent des faits historiques avérés (entre autre la détention des orages au Liban dans les années 80).
A suivre.

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La vague

Ce troisième opus d'Affaires d'Etat - Jihad nous entraîne dans le Paris des années 80 alors balayée par une vague d'attentats islamistes…

L'album s'ouvre sur le fameux attentat de la rue de Rennes, le plus meurtrier des quatorze attentats qui terrorisèrent la France. L'obscure organisation CSPPA demande la libération de trois détenus incarcérés en France… Alors que la DGSE et la DST peinent à travailler de concert et tandis que Morin est toujours détenu par le Hezbollah au Liban, le commissaire Crémieux est contacté par un jeune homme affirmant connaître l'un des responsables des attentats…

Bien qu'ayant changé les noms et modifié certains évènements pour accentuer la dramaturgie de son récit, Philippe Richelle signe une nouvelle fois un scénario nerveux et passionnant qui nous entraîne dans les milieux islamiste pour une enquête complexe et fascinante fortement teinté de politique… Mis en valeur par les couleurs subtiles de Andrea Meloni, le dessin réaliste d'Alfio Buscaglia et l'approche résolument réaliste de son travail rendent la lecture de ce troisième tome particulièrement immersive et entraînante…

Le choix de l'épée s'avère être un excellent album d'une série-concept absolument passionnante…
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