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Critiques de Pierre Bottero (2880)
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Le Pacte des Marchombres, tome 1 : Ellana

Dix rêves pour une lectrice *



- Se glisser sous une couverture, un chat sur les genoux, un livre en main.

- Rêver un monde inouï, inespéré, enchanteur.

- Chevaucher le vent, s'enivrer de liberté.

- Découvrir un au-delà, un paradis perdu, le goût de l'éternité.

- Franchir l'interdit, provoquer le danger, s'oublier.

- D'une phrase, lier les mots aux étoiles.

- Danser au rythme des pages, s'enflammer, s'affoler, s'apaiser.

- Capter les battements de cœur de l'héroïne.

- Vivre dans son ombre.

- Tendre vers l'harmonie. Toujours.





Rêves pleinement assouvis à la lecture du Pacte des MarchOmbres.





* Librement inspiré de « Dix rêves pour un MarchOmbre » de Pierre Bottero.
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Le Pacte des Marchombres, tome 1 : Ellana

Les ames croisées : baffe !!

Le pacte des MarchOmbres 1 : re-baffe !!

Et le pire , c'est que j'en redemande !!



Bottero est un magicien de la plume , un orfevre en matiere de fantasy .

Il detient le pouvoir , enfin le talent de creer des mondes d'une variété et d'une richesse peu commune ! Ajouter à cela un récit completement addictif et vous obtenez le 1er tome de la trilogie des MarchOmbres qui se dévore plus qu'il ne se lit . Aucune fausse note à l'horizon , l'ecriture est simple mais vous envoute du début à la fin .



Bottero aime développer des personnages féminins dotés d'une forte personnalité et d'une soif de liberté hors norme . C'est une nouvelle fois le cas avec Ellana , jeune orpheline prédestinée à devenir , sous l'égide de Jilano son mentor , l'une des plus puissantes MarchOmbre si ce n'est la plus grande ! Mais la quete est longue et les epreuves aussi nombreuses que les sacrifices ! Un monde foisonnant , des aventures épiques , des personnages fouillés et attachants , il n'en faut pas plus pour me donner l'envie d'assister à son Envol ! Un récit plutot mature qui ravira petits et grands !



Et à tous ceux qui me demanderont si cette trilogie vaut vraiment le détour , je leur ferais la réponse pour une fois identique du savant et du poete : oui !
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Le Pacte des Marchombres, tome 1 : Ellana

Comment ne pas tomber sous le charme de ce récit ? Tout y est frais, svelte, doux et aérien. En refermant ce livre dans un demi-sourire, j’ai eu l’impression de sortir d’un beau rêve aux couleurs chatoyantes. Le monde de Pierre Bottero est empli de poésie, de tendresse, d’élégance et de grâce : les rêveurs, les pas de côté, le désert des murmures, les marchombres, le gant d’Ambarinal, la Forêt Maison et les arbres passeurs…

Bien sûr, il y a des méchants et des empêcheurs de tourner en rond ! Il en faut toujours dans les romans de Fantasy. Mais leur laideur, leur haine et leur mesquinerie n’ont d’autre but que de renforcer la beauté, la sensibilité, et la générosité des héros de cette histoire trépidante.

Tant de gens ont aimé Ellana et l’ont épaulé au cours de sa jeune vie : le visage flou d’une maman, les deux inénarrables frères Oukilip et Pilipip, la malheureuse Nahis, la solide Entara, Sayanel aussi furtif et silencieux qu’une ombre, le professeur Jilano, et Nillem bien sûr.

Autant de personnages énigmatiques, drôles, nobles, exigeants, puissants et fragiles qui feront d’elle une femme libre, même si aucun d’entre eux ne répondront jamais totalement à la réponse du poète et du savant.

Une femme qui ne veut dépendre de personne et qui refuse que quelqu’un puisse dépendre d’elle. Une jeune femme mystérieuse, belle et envoutante qui part à la quête de ses origines et trouvera la voie étroite et sinueuse des marchombres.

Il fallait un tel personnage pour pouvoir faire partie de cette étrange guilde : une éthique exigeante, le sens de l’amitié, la préférence de l’ombre à la lumière, des corps souples et vifs, des femmes et des hommes aussi rapides et insaisissables que le vent, capables de chevaucher la brume.

Il fallait un tel caractère pour accepter de si grands sacrifices, non pour en imposer aux autres, mais pour devenir meilleur qu’elle-même.

Un roman chipé dans une boite à livres. La première fois que j’y aventurais ma main.

Bonne pioche.



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Zouck

L’histoire d’une jeune adolescente, Anouck (Zouck) passionnée de danse qui sombre peu à peu dans l’anorexie. Sa meilleure amie s’engage dans une histoire d’amour avec un quarantenaire laissant Anouck sur le bas côté.



J’ai trouvé ce petit roman avec beaucoup de longueurs, l’histoire met du temps à se mettre en place. Ce n’est que vers la fin du livre que l’histoire prend un tournant plus grave avec une description très précise des déboires liés à l’anorexie. L’écriture est belle avec de jolis passages oniriques : « L’humour est un rayon de soleil capable d’atteindre des zones désespérément dépourvues de lumière. »



Je suis partagée sur ce livre qui ne m’a pas séduite. Je n’ai pas ressenti d’empathie pour les héroïnes et l’histoire ne m’a pas passionnée.
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Le Pacte des MarchOmbres, tome 2 : Ellana l..

Ellana : ce personnage féminin est un hymne à la souplesse, à la fluidité, à la beauté des formes et des gestes. Sa formation achevée, elle sait « prendre les courbes », accompagner le vent, maîtriser le temps et l'espace. Elle comprend les murmures de la nuit. Elle peut se faire oiseau, ou presque.

J'ai lu quelque part que c'est en pratiquant un art martial que Pierre Bottero eut l'idée de cette héroïne hors norme : harmonie des gestes, concentration, rapidité dans l'action… Idée lumineuse et formidable réussite.

Ellana éclabousse de son talent et de sa pureté la grossièreté et la brutalité des hommes, le mépris des suffisants, la cupidité des besogneux, la trahison de ceux qu'elle aimait.

Celles et ceux qui la suivent ont le même charisme, la même harmonie dans les gestes et les mouvements, la même perception de l'insaisissable.

À défaut d'être invincible, Ellana est invulnérable, intouchable.

Elle vit dans un monde à l'agonie, attaqué de tous les côtés par des forces brutales et sanguinaires. Un monde en train de perdre ses valeurs.

Je ne doute pas un seul instant que, dans le troisième et dernier tome de cette saga, Ellana et ses amis finiront par sauver ce monde en perdition. Mais ils ne le feront pas pour l'empereur et sa cour d'intrigants. Autre chose, de plus intime et de plus fort, motivera nos héros toujours en mouvement à travers forêts, montagnes et plaines herbeuses : l'harmonie contre le chaos, le souvenir des êtres aimés trop tôt disparus, une certaine idée de la justice.

Un récit jeunesse, désenchanté, triste, et pourtant rayonnant d'espoir et d'espérance.

Il y a beaucoup de poésie chez Pierre Botero :

« Nuages qui se délitent

Dans un ciel balayé par le vent

Solitude. »

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Tour B2 mon amour

Vertige de l'amour (junior)



Petit clin d'oeil à Patrick Cauvin et son "E=mc², mon amour", ce roman nous emmène au beau milieu des grandes tours de béton lugubres et sinistres pour vivre les amours naissantes entre deux adolescents.

Alors que le jour s'endort sur la cité, Tristan, un jeune collégien taciturne et rêveur, attend sous la pluie son ami Mourad. Il a décidé de lui annoncer qu'il ne le suivrait pas dans ses plans douteux et foireux.

Mourad tournait mal. Hors de question de tomber dans le piège de la drogue. Tant pis s'il se brouillait avec celui qu'il connaît depuis la maternelle.

Mais Mourad ne vient pas.

D'abord agacé puis finalement soulagé d'éviter la confrontation avec son ami, Tristan rentre chez lui, là ou se dresse la tour B2.

Sur un banc tout rouillé, il aperçoit une silhouette recroquevillée qui semble bouleversée par la folie du vieux Maurice qui vient de faire un carton sur un chat.

Tristan s'approche du banc et la personne qu'il pense être tout d'abord un clochard puis un jeune garçon s'avère être une jeune fille. Clélia. Comme dans "La chartreuse de Parme"...



"Aimer, c'est faire passer l'autre en premier ".

Facile à dire.

Sous le regard des autres.

Perturbé par des sentiments nouveaux.

A la recherche de soi-même.

Tout devient subitement moins évident.

Difficile de prendre de la hauteur, même du dernier étage de la tour B2..



La belle plume de Pierre Bottero ravira les coeurs qui fondent pour la petite fleur bleue et tous ceux pour qui les valeurs de l'amitié passent avant toute chose.

Un roman où l'on s'apercoit que l'énergie que peut libérer un corps influencé par le facteur amour peut se révéler surprenante.
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Le Pacte des MarchOmbres, tome 3 : Ellana :..

Encore plus de légèreté dans ce troisième tome. Le vent, la brume, les flèches de lumière. Un style dépouillé, parfois minimaliste. Une simple succession de mots forts et percutants. La contemplation d’un paysage de montagne avec lequel on se sent en harmonie.

Harmonie : le maître mot de cette belle saga !

Ellana en est devenue la personnification. Elle n’est plus cette infernale et tourbillonnante gamine, cette perpétuelle révoltée qui épuise son monde à force de foucades et d’éternelles questions.

Elle a emprunté un chemin, celui des Marchombres, nécessitant un engagement total. Parmi cette caste d’élus, elle est devenue une légende vivante. Car Ellana, d'une simple intuition, d'une action foudroyante, est capable d’inverser le cours de l’histoire, et de sauver un empire.

Et c’est ce qu’elle a fait quand le chaos est venu à elle pour la détruire, pour chercher à dissoudre l’harmonie.

Il est tellement plus facile, tellement plus gratifiant pour les traitres, les envieux, les superficiels de suivre la voie du chaos plutôt que celle de l’harmonie…

Il me restera de cette saga quelques images fortes : cette ascension à mains nues d’un pic vertigineux, le regard gris acier d’Edwin et cette communion avec le vent et la pluie ; le ténébreux Salyana en train de chevaucher la brume, la faconde généreuse d’Aoro ; la petite Nahis qui toujours habitera le cœur d’Ellana ; l’amour maladroit d’Oukilip, de Philipip, et leurs éternelles framboises ; la charge héroïque de la légion noire ; les Plaines Souffle, l’Arbre Monde, et le pas sur le côté ; vêtements de cuir, souplesse, silence, l’élégance de danseurs des Marchombres ; la réponse du poète ou celle du savant… Puis cette certitude que l’amitié et l’amour peuvent renverser des montagnes ; et sa voie, sa propre voie qu’il faut arpenter, coûte que coûte…

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La Quête d'Ewilan, tome 1 : D'un monde à l'autre

Je n’avais pas prévu cette relecture mais en essayant de caser comme je le pouvais des nouveaux romans acquis dernièrement en brocante dans ma bibliothèque qui envahissait jusque-là une partie de mon bureau ce roman m’est passé entre les mains et je n’ai pas pu résisté.

Je ne sais plus combien de fois j’ai lu ce roman peut-être 7, ou 8 fois, peut-être plus mais pourtant comme pour mes précédentes lectures de celui-ci, une fois qu’il a été ouvert je ne l’ai plus lâcher jusqu’à ce que la dernière page soit tournée. Comme pour mes précédentes lectures j’ai littéralement été happé par l’écriture de Pierre Bottero et dans le monde dans lequel il m’a emmené en compagnie de Camille et de Salim. Dans ce monde parallèle au notre engagé dans une guerre que les humains sons en train de perdre mais qui par l’arrivée de Camille pourront bien basculer. Il y a tant de chose que j’aime bien dans ce roman, les personnages que se soit celui de Camille ou de Salim dont les remarques m’ont une fois de plus arraché plusieurs sourires mais aussi les autres Edwin, Bjorn et maitre Duom. Le monde dans lequel en un nombre réduit de page Bottero arrive à nous entrainer, l’art du dessin qui semble pour Camille sans réel limite et je dois bien l’avouer donne plutôt envie. Le tout s’enchaine dans une très grande fluidité sans aucun temps mort jusqu’à l’arrivée de cette fin qui ne donne qu’une seule envie : se jeter sur la suite.

Ce fut donc une excellente relecture une fois de plus pour cette excellente série jeunesse qui figure parmi mes préférés.
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La Quête d'Ewilan, tome 1 : D'un monde à l'autre

Oyé ! Oyé !



Lecteurs, lectrices,



Ici le PourfendeurDeLivres.



Ne vous étonnez pas mes amis que j'avance masqué dans cet antre de bibliovores, je sais que ma cause ne fait pas l'unanimité. Et pourtant... Pourtant, je n'ai pour seul vœu que votre bien-être. Plus que cela même, je suis là pour vous sauver.



Toi, toi qui lit cette diatribe : prends garde ! Oui, prends garde ! L’œuvre de monsieur Bottero, La Quête d'Ewilan, parue en trois tomes, est un piège sans issu. Tu auras beau résister, si ton regard de lecteur se pose sur le premier chapitre D'un monde à l'autre, tu seras perdu. Ne fais pas l’insensible ou le courageux. J'ai vu de plus coriaces que toi happés dans l'univers d'Ewilan. AlterVorace n'est que le dernier nom ajouté à la liste des victimes. Tu penses que j'exagère ? Et bien, bien... Laisse-moi te parler d'Alter'. Notre guerrière en avait pourtant vu d'autres... Elle était tombée dans la marmite de sorcellerie de monsieur Potter, elle avait succombé au charme viril de Barrons, elle avait même revêtu pour un temps des fourrures, perdue dans son fantasme pour Jondalar. Notre amie était donc prévenue : elle était faible. Malgré les avertissements, un soir de décembre, elle a ouvert la boîte de Pandore. Et le drame s'est produit. IMPOSSIBLE pour elle d'arrêter sa lecture. Quand la vie réelle l'obligeait à une pause, on pouvait voir que ses yeux, en général vifs et brillants, avaient désormais la brume persistante. Un regard hagard. Parfois, quand elle parlait, on pouvait appréhender la profondeur du mal qui la touchait. « Les pas sur le côté ! Pouvoir parmi les pouvoirs ! Réservé aux plus puissants de dessinateurs, il permet de se déplacer instantanément d'un endroit à un l'autre, voire d'un monde à l'autre... ». Des termes mystérieux étaient apparus dans son vocabulaire. Espèce de Ts'liche ! Voilà ce qu'elle criait quand on avait le malheur d'interrompre sa lecture.



Quand Alter' est arrivée au bout de la trilogie, certes, elle est revenue parmi les vivants. Mais depuis, elle vit dans l'attente de lire Les Mondes d'Ewilan.



Alors écoute ma mise en garde et ne tombe pas sous le charme des aventures d'Ewilan.



Bon si tu succombes, je ne peux que te donner un modeste conseil : ne commence surtout pas ta lecture un soir. Tu risques de passer une nuit blanche, trop pris par ta lecture pour penser au sommeil.
Lien : http://altervorace.canalblog..
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Le Chant du Troll

Ça y est hier, j'ai été rendre à la bibliothèque ce merveilleux album jeunesse. C'est dommage je l'aurai bien gardé encore un peu avec moi dans ma chambre afin de pouvoir admirer encore un peu les magnifiques illustrations de Gilles Francescano, et relire de nouveau cette merveilleuse histoire touchante, poétique, tout simplement belle.



La plume de Pierre Bottero est tout simplement sublime. Cet album était l'un des seuls écrits fantastiques de l'auteur que je n'avais pas encore lu, voilà qui est désormais chose fait. Je ne dirai rien ici de l'intrigue l'album étant cours. Si celui-ci peut se lire indépendamment des autres écrits de l'auteur, j'ai néanmoins beaucoup aimé en apprendre un peu plus sur ce très mystérieux troll et la petite fille qui l'accompagne croisé dans la trilogie du pacte des marchombres. Leur histoire est belle et émouvante.



J'ai donc adoré cette album lut trois fois en l'espace d'une semaine et vais continuer à guetter régulièrement les sites d'occasion voulant absolument posséder ce magnifique album dans ma bibliothèque.

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Tour B2 mon amour

Une histoire d'amour finalement peu originale, mais tellement poétique, et si bien écrite...

Ça ce lit rapidement et facilement, avec plaisir et délectation...
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Tour B2 mon amour

Un bon petit roman ados. Un côté fleur bleue qui pousse dans les tours grises, j'aime bien.

Ils sont sympas, Tristan et Clélia, attachants, on s'y projette avec plaisir, dans leurs émois amoureux.

Tristan semble coincé dans une sale ornière, son meilleur copain tourne mal et notre héros pourrait bien se laisser entraîner dans de sales trafics. Déjà que la situation n'était pas brillante...

Mais voilà que déboule dans sa classe une fille stupidement souriante, ridiculement attifée d'un zomblou jaune trop grand, avec une façon de parler qui détonne dans la Cité. Une fille qui adore lire.

Et voilà Tristan tout chamboulé, paumé, déchiré entre des inclinaisons contradictoires, son attirance pour Clélia, le regard de ses potes...



Même si ce n'est pas forcément très juste, très réaliste, si les problèmes se résolvent trop vite, trop facilement, au fond tout ça, on s'en fiche, on marche, on rêve, et c'est une lecture qui fait du bien. Je pourrais dire que Pierre Bottero est plus à l'aise dans les mondes imaginaires, mais je n'en ai même pas envie, ce serait un peu trahir mon bonheur de lecture. Le défaut de ce livre, c'est aussi sa qualité: introduire trop de tendresse dans la dureté du monde pour qu'on puisse vraiment y croire, faire triompher trop aisément les bons sentiments, être à rebours du cynisme ambiant, c'est aussi ce qui rend Tour B2 mon amour si doux à lire, si touchant.

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Le Pacte des Marchombres, tome 1 : Ellana

Je ne sais même pas par où commencer... Rarement j'avais été autant intéressée par un livre, rarement j'ai été autant absorbée, captivée, obsédée, obnubilée...



Jamais je n'ai lu un livre de 400 pages en à peine 3 jours, jamais. Pour certains c'est peut-être normal, pour moi c'est un exploit.



Jamais je n'ai enchaîné sur le tome suivant dans la foulée. Mais surtout, jamais je n'avais pris une aussi grande claque en lisant un livre. Pour moi, surtout vu les genres que j'affectionne, un livre reste un livre, une histoire imaginée, une fiction, qui me permet de m'évader, de penser à autre chose. Je peux m'attacher aux personnages, ou pas, je peux "vivre" l'histoire avec eux, ou pas, mais une fois le livre refermé, j'arrive à me déconnecter et à retrouver la réalité (même si elle est souvent bien moins sympa que le bouquin). Je ne pensais pas que des mots pouvaient avoir autant d'impact, autant de force, pouvaient me faire autant réfléchir...



J'ai attendu quelques jours avant d'écrire mon billet, parce que je voulais essayer de trouver les mots les plus justes possible pour décrire avec précision et de manière la plus complète possible mon ressenti face à ce livre, aux personnages, à Ellana, à mes réflexions. Mais je me rends compte que ça va être totalement impossible.



Ce livre n'est pas un coup de coeur, c'est bien plus que cela. C'est au-delà des mots. Jamais un livre ne m'avait autant émue, touchée, bouleversée. Jamais un livre ne m'avait fait pleurer, vraiment pleurer, et ce dès les 1ères pages. Il est à mes yeux parfait, autant du point de vue de l'histoire, que des personnages, et du style d'écriture. Et OMG, le style d'écriture quoi *_*







De Bottero, j'ai commencé de manière classique par les 2 trilogies d'Ewilan, La Quête puis Les Mondes. J'avais aimé, mais sans plus, et je ne comprenais pas l'engouement autour de cet auteur. "Trop jeunesse pour moi peut-être" j'ai pensé (oups vla que je parle en mode Yoda ). Puis j'ai découvert Les Âmes Croisées qui a été LA révélation. Ellana est au-dessus de ça même.



Pour ceux qui ont lu Ewilan, Ellana est un personnage que l'on rencontre dans ces 2 sagas. Intéressante et mystérieuse, Bottero lui a fait sa propre saga, et comme il a eu raison ! Tellement plus mature et aboutie que les Ewilan (oui bon, j'ai absolument détesté ce personnage...).







Le Pacte des Marchombres est donc consacré à Ellana. Ce tome commence lorsqu'elle a environ 5 ans. Il n'y a pas de réelle intrigue, pas de grande histoire de méchants qui veulent conquérir le monde, de gentils qui vont les en empêcher, de prophétie et tout ce qui est classique dans une trame de fantasy. Enfin si, mais seulement en histoire de fond. Non, on ne fait "que" suivre la vie d'Ellana. C'est ça l'histoire principale. Je ne vais pas trop en révéler pour ne spoiler personne, mais Bottero a réussi à en faire un sujet extrêmement intéressant. On suit donc Ellana, sa vie, comment elle est devenue marchombre,...



Le monde crée par l'auteur, Gwendalavir, était déjà intéressant dans les Ewilan, mais il est encore plus riche et détaillé dans Ellana, extrêmement bien construit et crédible. Bottero a crée son univers avec sa faune, sa flore et ses différentes espèces, en les dotant chacune de spécificités propres. Les descriptions sont juste parfaitement dosées, ni trop nombreuses ni trop succinctes, pour permettre de se représenter les décors et de s'y immerger extrêmement facilement.



L'idée de la guilde des marchombres est on ne peut plus originale, même si quelque part, elle me fait penser aux jedi, de par leur manière d'enseigner autant que par leur philosophie, et aux yamakasi de par leur prouesses physiques. J'ai complètement accroché et adhéré au style de vie des marchombres, à leur manière de penser, leur façon de voir les choses, leur indépendance, leur ouverture d'esprit, leur sagesse. Bon, dans l'absolu, j'avoue ne pas avoir tout à fait compris "l'utilité" des marchombres, ce qu'ils font, ce à quoi ils "servent". Ils ont un sens de l’observation aigu, de grandes facultés d'analyses et une rapidité de décision incomparable. Je pense qu'on peut les qualifier d'éclaireurs, de genre de "gardes du corps" aussi, de combattants.



Le récit est émaillé de préceptes marchombres, nombreux, profonds, qui m'ont amenée à réfléchir sur différentes choses, et, souvent, qui m'ont confortée dans ma manière de penser ou ouverts les yeux. J'aime et j'adhère totalement à l'idée d'indépendance, de ne pas dépendre de quelqu'un, de faire sa vie selon ce qu'on en a envie. Ils sont épris de liberté, mais sans que cela soit égoïste ou nuise aux autres. Ils vivent dans le respect d'autrui, mais ne supportent pas l'injustice. Ils vivent en harmonie avec ce qui les entoure, nature, animaux. La formation marchombre est extrêmement dure, sévère, mais emplie de méditation et de réflexions, profondes. Les différents exercices, les différentes épreuves, amènent l'apprenti marchombre à se remettre en question, et réévaluer sa façon de voir les choses, sa perception du monde qui l'entoure, sans pour autant changer ce qu'il est vraiment, ce qui le caractérise, mais plutôt en évoluant. C'est extrêmement difficile à expliquer...







Les personnages secondaires sont extrêmement nombreux, et même s'ils sont souvent uniquement de passage dans l'histoire, ils sont cependant tous très bien construits et différents, avec leur caractère propre.



Les personnages principaux, Jilano et Ellan, sont époustouflants.



Jilano est un maître marchombre qui a pris Ellana comme apprentie afin de lui enseigner la Voie. C'est un personnage complet, empli de cette sagesse tranquille propre à tout Maître. C'est un personnage mystérieux mais ô combien attachant.



Ellana... Ellana est un personnage extrêmement bien maîtrisé, riche, entier, complet, complexe, au caractère bien trempé, avec ses points forts mais aussi ses points faibles, ce qui en fait un personnage crédible et réaliste auquel on peut aisément s'identifier. Ceci dit, je ne me suis absolument pas identifiée à elle, non. Je l'ai admirée et enviée. J'ai envié son indépendance, sa force de caractère, son sens de la répartie, son ironie, stupide quand elle est mal à l'aise, son humour piquant, sa curiosité, son besoin de connaitre le pourquoi de chaque chose, son besoin qu'on lui explique pourquoi faire ça au lieu de le faire bêtement sans comprendre, sa désinvolture de façade, mais aussi sa capacité à faire des choix, souvent durs, mais toujours réfléchis et ayant une raison. Le détachement dont elle est capable face aux aléas de la vie, souvent bien sombres, m'a totalement conquise. Elle est capable de s'attacher à quelqu'un, mais ne supporte pas d'être trahie, et, même si c'est des fois plus difficile que d'autres, arrive toujours à ressortir la tête de l'eau, grandie et plus forte.



Son évolution au cours de ce 1er tome est indéniable et palpable. Elle était déjà impressionnante au début, elle est totalement époustouflante à la fin, grâce à toutes les opportunités qu'elle a su se donner et saisir, aux évènements qui ont jalonné sa vie, et dont elle a su tirer des leçons qui l'ont faite évoluer.







Le style d'écriture quant à lui est sublime, riche, fluide, poétique et envoûtant, nettement plus mature et abouti que pour Ewilan. Le champ lexical est très varié, les descriptions alternent avec le récit à la perfection. Bottero est - était - un grand amateur d'ellipses grammaticales. Si, dans les Ewilan, cela m'avait un peu déstabilisée et embrouillée, ça m'a en revanche totalement conquise dans Ellana. En effet, ces figures de style renforcent énormément certains passages.







En résumé... mais comment résumer ? Ma chronique est bien loin de rendre justice à ce livre, tellement j'ai l'impression de ne pas avoir réussi à vous faire part de mon ressenti, de mon émotion, des réflexions que cette lecture a entraînées...
Lien : http://asuna.eklablog.com/le..
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Les mondes d'Ewilan, tome 2 : L'oeil d'Otolep

Ah quel bonheur de se replonger dans les aventures d'Ewilan ! On est tout de suite mis dans l'action et l'histoire est toujours captivante.



Dans ce tome on découvre qu'une méduse bloque l'accès à l'imagination et qu'elle ne cesse de prendre de la place, empêchant d'atteindre les spires. Ewilan sent qu'elle doit se joindre à la troupe en direction de l'œil d'otolep et atteindre la cité de Valingai afin de remédier à cette nouvelle menace et ramener le petit Illian chez lui.



On se plonge donc dans l'aventure avec nos valeureux combattants qui se retrouvent à nouveau ensemble pour faire face à l'ennemi et où l'on ressent que leur relation s'intensifie crescendo.

Il y a aussi un peu de suspense quant à la relation entre Ewilan et Liven un de ses camarades de l'académie. On se demande s'ils vont finir ensemble ou si elle saura repousser ses avances afin de rester avec Salim.

De nouveaux personnages apparaissent qui s'immiscent bien dans l'histoire et apporte un peu de piquant à certaines relations.

On n'a vraiment pas le temps de s'ennuyer car il y a beaucoup d'intrigues tout au long de l'histoire.

Le mal qui ronge Ewilan est tout aussi prenant et on s'inquiète de savoir ce qui va lui arriver et si elle pourra être sauvée.

Pierre Bottero arrive à nous captiver et à nous emporter dans son monde entre le réel et l'imagination qui ne cesse d'être étonnant.



Je recommande vivement cette saga qui est des plus étonnante et captivante. N'hésitez pas, lancez vous dans ce monde qui n'a pas de limite.
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Zouck

Anouck, surnommée Zouk, et Maiwenn sont de très bonnes amies depuis la seconde. Inséparables, elles se racontent tout, partagent beaucoup de choses et vivent toutes les deux la même passion pour la danse. Tandis que Maiwenn est une très belle jeune fille, élancée, une taille fine, un visage d'ange et des yeux d'un bleu intense, Zouck se trouve plutôt banale avec quelques kilos en trop qu'elle voudrait absolument perdre. Au cours de danse classique enseignée par Bérénice, elle n'a de cesse de se comparer aux autres, notamment la gracieuse Anna. Ses parents, accaparés par le boulot, ne sont pas toujours disponibles et elle ne supporte pas les caprices de sa petite sœur. Heureusement que son amie est là. Mais voilà que celle-ci s'entiche d'un homme rencontré sur internet. Se faisant passer pour un homme de 18 ans, il ne tarde pas à lui révéler qu'il en a 40. Maiwenn s'en contrefiche, elle est amoureuse et malgré les réticences et les mises en garde de Zouck, ils continuent à se voir. Ainsi s'éloigne-t-elle de son amie, séchant au passage les cours. C'est alors que l'arrivée d'un grand chorégraphe, Alonzo Perez, accapare l'attention des danseuses mais surtout de Bérénice qui tient à ce que les jeunes filles soient parfaites pour le jour de sa visite. Tout se passe bien jusqu'au moment où Zouck entend ce dernier parler des kilos en trop de la jeune fille. C'est un véritable coup de massue pour celle-ci. Elle décide alors de suivre un régime. Tout va d'autant plus mal que sa meilleure amie s'éloigne d'elle...



Pierre Bottero nous transporte au gré de la musique dans ce ballet aérien décrivant parfaitement le malaise de Zouck, son entêtement à vouloir maigrir au péril de sa santé, son isolement et sa ténacité à devenir si légère. L'auteur dépeint ici l'une des raisons de l'anorexie, à savoir une remarque désobligeante et blessante et la vie de Zouck en devient totalement chamboulée. Ce témoignage bouleversant montre aussi bien les dangers de cette maladie que les rencontres fortuites sur internet. Le public visé est certainement adolescent mais l'écriture de Pierre Bottero est si poétique, si légère et si juste que ce court roman pourra ravir les adultes. A vous de réaliser un grand jeté...



Zouck...une étoile est née...
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La Quête d'Ewilan, tome 1 : D'un monde à l'autre

J'ai rencontré Ewilan et ses comparses peu après avoir découvert Harry Potter en me disant que, tous comptes faits, la littérature jeunesse n'était pas que destinée à la jeunesse. C'était il y a presque 10 ans.

À chaque fois que je re lis ces livres, je ne peux m'empêcher de verser quelques larmes, quand bien même je les ai déjà lu, relu et rerelu ;) (trois fois hier lors de ma lecture du tome 2)



L'écriture de Pierre Bottero est enchanteresse. On commence le livre et hop il est déjà fini. Les mots coulent tels le Pollimage, avec force et majesté. Il m'est très difficile de m'arrêter lorsque je commence Ewilan. Je dévore au minimum les 9 livres formant les trilogies d'Ewilan et d'Ellana en quelques jours. J'ai déjà lu ces livres dans l'ordre d'écriture et aussi dans l'ordre chronologique et je n'ai pas de préférence. Les deux m'ont tout à fait comblée. Je préconise tout de même la première solution pour une première lecture.



Le monde imaginé par Pierre est incroyablement complet. Il comporte une géographie diversifiée et propice aux événements, une histoire liée à notre monde, ainsi qu'une forme de magie pratique et tout à fait innovante. On découvre dans ce premier tome, en même temps que Camille, l'art du dessin et ses commodités. On découvre également en même temps qu'elle ce monde de Gwendalavir qui nous fait rêver.



Les personnages sont superbes. Ils sont plus attachants les uns que les autres et même si ma préférence va à Ellana et Edwin, j'adore tous les personnages. Ils sont différents et complémentaires, ce qui rend leur association si particulière. Ewilan et Salim sont les héros principaux de l'histoire et le jeune lecteur (n'oublions pas que c'est de la littérature jeunesse) n'aura aucun mal à s'identifier à eux.



Je vais vous présenter, lors de cette première chronique le personnage d'Ewilan. Il s'agit donc de Camille qui sans faire exprès passe dans le monde de Gwendalavir où elle est connue sous le nom d'Ewilan. Elle est très amie avec Salim, mollusque décérébré qui est originaire de notre monde à nous et qui la suit dans ses aventures. Elle est âgée de 14 ans et est la fille adoptive de 2 parents qui sont assez indifférents à son sort. C'est une surdouée à l'esprit vif et au talent incroyable. Elle est l'espoir de Gwendalavir.



On retrouve, dans ce premier tome, beaucoup de messages qui seront repris au fil des autres tomes. Il s'agit entre autres de l'amitié, du devoir, de l'écologie et aussi de l'amour bien sûr ;)

Je vous en dirai un peu plus dans la chronique du deuxième tome que je suis en train d'achever j'ai terminé.



En conclusion, si vous n'avez pas encore lu ce livre lancez-vous, vous ne pouvez pas être déçus !!!
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La Quête d'Ewilan, tome 1 : D'un monde à l'autre

Faire une critique d'un livre qui a tant plu, n'ai jamais aisé.

Je vais pourtant essayer.

Je comparerait ce premier tome à une bonne père de charentaises, dans laquelle on se sent à l'aise.

L'histoire coule, elle alterne entre récit et découverte émerveillée de l'imagination. Car tout est là, dans l'imagination, nous avons tous rêvé de dessiner les choses telles qu'on les voudrait. et bien Pierre Bottero, réalise ce rêve.

Même le nom d'Ewilan m'est comme qui dirait familier, il va de soit.

Camille et Salim ne sont pas aimés dans notre monde, j'ai trouvé émouvant le récit de l'ignorance et le dédain qu'éprouvent les parents adoptifs de Camille, ainsi que le total manque d'intérêt que la mère de Salim lui porte.

A côté de cela, il y découvrent tous les deux un monde d'aventure ou tout leur parait attrayant, ils y trouvent des amis qui les chérissent et s’intéressent à eux. Magie, sentiments, amitié, ce livre contient tous les ingrédients d'une très bonne histoire, vivement que je lise la suite.



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L'Autre - Intégrale

J’ai écrit bien peu de critiques ces dernières semaines, 6 critiques depuis le début d’année sur 25 lectures. Le rythme et la charge de travail de mon second semestre à la fac se révèlent particulièrement intensifs et une fois mon travail et révision terminé je vous avoue manquer de motivation pour rédiger mes petits avis de lecture. En ce moment, même lire me demande de fournir un effort, je lis à une lenteur exaspérante et me concentrer et m’immerger dans une lecture s’avère compliqué. Résultat j’ai abandonné ces derniers jours plusieurs romans juste après quelques pages tournées ne dépassant jamais la cinquantaine, rien à faire, je n’arrivais pas à rentrer dedans.



C’est donc particulièrement frustré ne sachant trop vers quels livres me tourner pour me divertir sans m’alourdir l’esprit déjà bien encombré que je me suis tourné vers cette trilogie de Pierre Bottero. Une énième relecture, je ne sais plus combien de fois j’ai lu cette dernière, 5 fois, peut-être 6 mais une chose est sûre c’est que je trouve toujours celle-ci aussi magique. C’est avec grand plaisir que j’ai retrouvé ces personnages et cette histoire que je connais bien à force de relecture.



Je ne saurais dire ce que j’aime tant dans les livres de Pierre Bottero : la magnifique plume de l’auteur qui est toujours si agréable à lire et offre aux lectures des passages de toute beauté, tout en poésie, ce merveilleux dosage entre l’action et le développement de ces personnages toujours si bien travaillé auquel on ne peut que s’attacher ou leurs intrigues remarquables et à chaque fois brillamment menées. L’ensemble constitue quelques choses de presque magique dont je ne me lasse pas malgré mes nombreuses relectures.



La trilogie de L’Autre ne fait pas exception, des trilogies de l’auteur c’est je pense celle qui a suscité chez moi plus jeune les plus vives réflexions une fois la trilogie terminée. Dans celle-ci nous faisons la connaissance de Nathan et de Shaé : deux personnages hors du commun car coulent dans leur veine le sang de 6 des 7 familles aux capacités extraordinaires. 7 familles qui en réunissant leurs forces il y a des siècles ont combattu et enfermé une entité nommée l’Autre venu d’un autre monde. Cependant les siècles passant l’Autre fut oublié et les familles se sont entretué. Cependant l’Autre fut libérer bien décider à détruire l’humanité en commençant par éliminer les deux seules personnes ayant une chance de le vaincre.



L’intrigue est haletante et pleine de rebondissement, j’ai enchainé les tomes les uns après les autres où sont combattus un à un les trois entités que constitue l’Autre : Jaalab la Force, Onjü le Cœur et Eqkter l’Âme. Trois entités dont le combat vont inciter les lecteurs à se questionner sur des sujets divers tel que celui non moindre de notre humanité. Les personnages de Nathan, Shaé et d’Elio sont trois magnifiques personnages, et la romance entre Nathan et Shaé et l’une des plus réussies que j’ai lu jusqu’à maintenant en littérature jeunesse.



Un autre point que j’apprécie particulièrement ici bien que cela soit teinté d’un peu de frustration c’est que tous les romans de fantasy de l’auteur sont liés. Ainsi si la trilogie de l’autre peut se lire indépendamment de toutes les autres, elle apporte des éléments d’explications concernant d’autres trilogies de l’auteur tel que les capacités physiques hors normes du personnage de Salim que l’on rencontre à la lecture de la quête d’Ewilan. Le personnage d’Eryn ne fait lui aussi grâce à sa description physique et ses étranges capacités guère de doute quant à son identité pour ceux ayant lu les aventures d’Ewilan. Des allusions à d’autres trilogies qui ne peuvent donner qu’une seule envie : relire ces dernières.



Une chose est sûre, c’est que j’aime toujours autant cette trilogie et je peux affirmer sans trop de doute que cela n’était pas ma dernière lecture de celle-ci. Les écrits de Pierre Bottero sont de pure merveille à lire et relire et surtout à faire découvrir car il serait fort dommage de passer à côté de ceux-ci.

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L'autre, Tome 1 : Le Souffle de la Hyène

Shaé se sent chez elle sans aucun doute quand elle pénètre dans la fabuleuse «Maison dans l’Ailleurs» aux mille sept cent sept portes.

Eh bien moi, c’est un peu pareil quand j’entre dans un roman de Pierre Bottero, je m’y sens bien, je m’y coule en toute harmonie. Les mécanismes de projection, d’identification, fonctionnent à plein régime, je plonge dans les héros, ici Nathan et Shaé, leur amour à la Roméo et Juliette entre familles ennemies, sauf que là, merveille du roman ados, l’alliance des pouvoirs de ces familles pourrait bien ne pas être tragique mais au contraire nécessaire au sauvetage du monde. Car l’Autre est un Méchant digne de ce nom, apte à susciter de grosses tensions narratives, une personnification de forces obscures et bien menaçantes - il pourrait écraser toute l’humanité, plonger «la terre entière dans un indescriptible chaos de terreur et de sang». Yep!

Et Bottero sait donner à son histoire un rythme qui nous porte, sans ennui, sans temps mort. Ça se dévore sans effort.

Evidemment, on me dira « Mais la littérature, c’est fait pour bousculer, non ? ». Certes aussi, mais pour l’équilibre de ma vie de lectrice, j’ai besoin des deux jambes en fait, les lectures bousculantes et estomaquantes, et les caressantes et bien plaisantes.

Vite, la suite !! (Pour Faulkner, on verra après)
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Les âmes croisées

Impossible de passer à côté de Pierre Bottero quand on lit de la littérature jeunesse et qui plus est de la fantaisie. Et pourtant, bien que l’idée de lire Ewilan est un projet depuis plusieurs années, je n’ai toujours pas sauté le pas. C’est en voyant la réédition des éditions Rageot des Âmes croisées que je me suis lancée.



Les Âmes croisées devait être un pont dans l’univers d’Ewilan. Une suite était même prévue et malheureusement ne verra jamais le jour suite au décès de l’auteur. C’est une information que j’ai eu après ma lecture. J’avais du mal à croire que les aventures de Nawel se terminait ici, car pour moi, ce tome était plus une introduction, j’ai donc un peu cherché. En soi, si comme moi vous n’avez jamais lu les autres sagas, cela n’a pas réellement d’importance. Il y a des personnages et des éléments qui font échos à l’univers, mais comme les Âmes croisées est plus une passerelle, nous n’y perdons pas. Néanmoins, en ayant maintenant ces informations en main, c’est avec tristesse que je regarde le roman, car même si ma lecture n’a pas été aussi passionnante que je l’espérais, j’aurais adoré savoir ce que Pierre Bottero réservait pour la suite à ses héros.



Mais revenons au roman. Je n’ai pas trouvé le style assez fluide, surtout pour de la littérature jeunesse. Clairement pour moi, le vocabulaire, la structure et la façon de voir le monde sont soutenus et très adultes. Il n’y a pas d’insouciance, ou de jeu dans les mots. Et cela est accentué par les personnages et le monde dans lequel ils évoluent. J’avais plus l’impression d’être dans un roman du style L’épée de vérité. Il y a aussi cette vision de la femme dont je n’arrive toujours pas à me faire quand c’est un homme qui écrit. Manipulatrice, hautaine, naïve, vaniteuse… et j’en passe. J’ai cru au début que nos héros avaient douze ou treize ans vis-à-vis de leur comportement, pour ensuite découvrir qu’ils en avaient dix-sept. Et tous ces points ont fait que j’avais un détachement avec ma lecture. L’impression d’être une spectatrice qui n’arrivait pas à s’impliquer. Et je n’apprécie pas du tout ce sentiment. Je n’ai pas passé un mauvais moment, loin de là, car comme je le disais, j’aurais adoré lire la suite, et je pense me lancer dans l’univers d’Ewilan, mais il m’a manqué cette union, cette étincelle.



Nawel, notre héroïne, est imbuvable dès le départ. Hautaine, vaniteuse, imbue d’elle-même, ne se souciant pas des autres. Un côté un peu psychopathe, il faut l’avouer, qui est déroutant et ne donne pas réellement envie de s’attacher. Même son comportement avec ses amis est d’une froideur étrange. L’élément déclencheur qui va la faire évoluer est aussi traité de manière étrange. Une douche froide qui pourtant n’explique pas ce revirement. A dix-sept, on est capable de réfléchir par soi-même, même si on a été élevée par des parents ignobles. D’où mon interrogation sur l’âge de la jeune femme.



Fort heureusement, une fois cet événement passé, un déclic se produit. Je ne suis pas parvenue à m’attacher à Nawel, mais il y a une chaleur qui se dégage enfin d’elle. Sous forme de quête initiatique, à la recherche de qui elle veut vraiment être, on la voit évoluer dans un univers qui lui est complètement étranger, mais qui de façon surprenante s’avère être ce dont elle avait besoin. En rejoignant les Armures, elle perd tout, pour devenir elle-même. Une nouvelle famille, un but, une liberté, un choix et aussi un exemple à suivre pour ses amis. C’est un papillon sortant de son cocon.



Son chemin est lent et doux. Pas beaucoup d’action jusqu’au cent dernières pages où se consacre toute la partie aventurière, si je puis dire. Et c’est là que j’ai compris que ce n’était pas un tome seul. Il ne pouvait pas en être autrement. Pas avec toutes les questions que l’on se pose, et cette montée d’adrénaline comme ce destin brutalement mis à jour. Je ne suis pas très portée sur les héros « sacrificiel ». Surtout à cause de la perte que cela engendre. Et bien que la fin soit assez ouverte, avec un brin d’espoir, j’avoue être restée sur ma faim. Encore une fois, ce n’est pas la faute de l’auteur, car une suite était prévue, mais nous ne l’aurons pas. Une frustration donc.



Les Âmes croisées ne furent donc pas la mise en bouche que j’espérais. Il n’en reste pas moins que la lecture est plaisante et rapide. Elle titille la curiosité quant à l’univers de Bottero, qui s’annonce vraiment riche et surprenant.

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