AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Pierre Chatillon (173)


Je dresse dans le ciel
Une tente de nuées
Où je m'isole pour écrire
Avec une plume de mouette
Des poèmes dont les mots
S'envolent comme des bulles
Se colorent puis crèvent
Ne laissant dans l'air autour de moi
Qu'un éphémère souvenir
De beauté.
Commenter  J’apprécie          60
Je suis assis dans les dunes de sable blanc de l'île d'Anna Maria . Sur la côte ouest de la Floride. Devant moi ondule la lumière turquoise du golfe de la Floride.Et le ciel lui même est une mer tant le bleu radieux de ses houles
recouvre d'une pellicule de beauté l'abîme sans fond de l'univers.
Sur les dunes oscillent ces fins roseaux qu'on appelle des blés de mer. On dirait les poils blonds d'une peau lisse. On dirait que le sable est une peau. Et cette île peut-être est une femme . Qui accueille en elle les rayons du soleil . Son amant. Et peut-être que suis leur enfant.
Commenter  J’apprécie          60
AVRIL

J'ai tellement rêvé de beauté
qu'en ce matin d'avril
mon âme magicienne a créé
sur le pur absolu de l'azur
des formes immaculées
évoquant un vol d'oies blanches
elles ne sont pas de notre monde
belles comme la lumière froide
d'un duvet d'étoiles
elles volent avec l'innocence
de ces enfants de l'air
que nous fûmes avant de naître
je ne veux pas qu'elles touchent le sol
pour qu'elles au moins
échappent à la lourdeur d'être
et qu'elles continuent leur vol
sur leurs ailes immatérielles
puis disparaissent sans souillure
pures visions d'un ciel de printemps
souvenirs merveilleux d'avant ma naissance
alors que j'hésitais à me poser sur terre.
Commenter  J’apprécie          60
Au mois de mars
enfonce dans l'écorce
de ta peau
au niveau du coeur
un chalumeau
comme pour l'eau sucrée
qui sort d'un tronc d'érable
et coule dans un seau
puise à la source des mots
vieil alchimiste boréal
et garde précieusement
ceux que dans la cabane
de ton cerveau
tu feras bouillir
et décanter
et répandras sur la neige
pour obtenir le sirop d'or
d'un savoureux poème de printemps.
Commenter  J’apprécie          60
Ce matin au bord de l'eau
du sommet d'un arbre très haut
le gazouillis mélodieux d'un viréo
parvient jusqu'à mon bureau
ô
mon pauvre cerveau
tentant de démêler l'écheveau
d'un abscons traité de philo
a besoin de repos
alors j'écoute ce passereau
et c'est lui dont l'allegro
et la limpidité du solo
ont le dernier mot
Commenter  J’apprécie          61
De la mort de toutes les fleurs
émane tel un parfum blanc
l'éblouissante pureté
de la neige
mais faut-il que meurent
toutes les couleurs
pour que règne è l'infini
la splendeur de cette lumière glacée
dont l'éclat nie la vie ?
Commenter  J’apprécie          60
Par un jour de printemps
et de soleil
de grands morceaux de glace
descendent paisiblement
sur le fleuve
au fil du courant
pareils à des pensées d'apaisement
après les violences de l'hiver
ces grands morceaux glissent au loin
puis disparaissent hors de vue
ils vont fondre et se mêler à l'eau
sans laisser de traces
pareils à mes pensées qui glissent
par un jour paisible de printemps
puis disparaissent au fil du courant
sans laisser de
Commenter  J’apprécie          60
Un livre est une île. On y plante des arbres, on érige des maisons, on le peuple de personnages, on l'habite comme une étendue de terre immobile procurant l'illusion délicieuse de ne plus être emporté par le fleuve du temps.
Je suis entouré de palmiers et de massif de vignes de mer aux larges feuilles rondes et caoutchouteuses. J'ai devant moi la plage de sable blanc. je contemple la mer.
Commenter  J’apprécie          60
Il est important au début d'une vie
De se faire quelques arbres amis
Qui durent plus longtemps que nous
Et jamais ne nous narguent
Du haut de leur cime
Qui nous envient de marcher
Mais qu'on aime justement
Parce qu'on sait toujours où les retrouver
Dont le tronc gigantesque a jailli
d'un tout petit gland
Comme je suis sorti moi
D"un ovule en forme de graine
Pour m'enfeuiller de rêves et de pensées
Commenter  J’apprécie          60
CORMORANS

Pour avoir trop longtemps volé
aux abords du mystère
je reviens sur Terre
me pose sur une bouée
et me laisse bercer par les flots
pareil aux cormorans noirs
qui ouvrent grand leurs ailes
pour les faire sécher par la brise
Commenter  J’apprécie          60
Poème beau pont de mot
qui d'un coup d'ailes comme un oiseau
franchit le fleuve noir du silence
(Extrait de La porte du soleil)
Commenter  J’apprécie          61
Pierre Chatillon
Une fois, après s'être levée pour attiser les flammes et y jeter quelques bûches, elle reprend sa place , appuie sa tête sur le coeur d'Yvon et murmure :
______Tu es le feu, je serai la cendre. Tu es la lune, je suis la nuit. Si la lune disparaît, qui va donc m'éclairer ? Tu es le tronc, je suis l'écorce, j'aime t'envelopper . Si le tronc s'efface, l'écorce va se flétrir. Aucun renard ne sort seul de son terrier. Tu es le vent, je suis les feuilles de bouleau qui chantent. Tu es la rivière, je suis le canot qui danse sur les flots.
Commenter  J’apprécie          60
Je m'assois sur un banc
Côte à côte avec le soleil couchant
Lui aussi prend de l'âge
Et il fait halte dans sa course
Il hésite ce soir
À plonger sous la mer
La nuit sera longue et froide sous l'eau
Et saura-t-il encore
Ses rayons parcourus de frissons
Retenir jusqu'à l'aube sa respiration?
Commenter  J’apprécie          60
J’écris ce poème
Pour continuer la chanson
D’un oiseau mort depuis des siècles
Mais qui revient voler vers moi
En espérant que son battement d’ailes
Parvienne à émouvoir mon cœur
Et que j’écoute moduler sa voix
Commenter  J’apprécie          61
Avec ma chemise verte imprimée de poissons
Je suis recouvert par les flots de la mer
Je marche sur la plage
Et me fonds avec les vagues
Je suis un leurre
Je veux que le soleil pour une fois
Se trompe d'horizon
Et descende dormir dans mon coeur
Commenter  J’apprécie          50
Les mots ( suite )

j'écris rose et dans ma chambre
planent les ailes d'un parfum
j'écris femme et sur le sable
s'allonge une jeune baigneuse nue
je plonge avec elle
dans la rivière de mon poème
et c'est une sirène
je laisse sur mon bureau ma plume
et la suis sous l'eau pour toujours
Commenter  J’apprécie          50
EPITAPHE

Pas de pays
et pas de ville.

Pas de maison
pas de chapeau
et pas de barbe.

N'avait même pas de télévision.

Il s'appelait,
euh...
n'avait pas de nom.

Ma foi n'avait pas tort
puisqu'il est mort.
Commenter  J’apprécie          50
De 1948 à 1960, Duplessis et les évêque se donnèrent la main pour refuser le progrès ,empêcher l'évolution de la société , et plongèrent le Québec dans ce qu'on appelle la Grande Noirceur . Pour mon plus grand malheur, j'ai fait mes études à ce moment-là . Et pour mon plus grand malheur encore , Je les ai faites dans une région qui avait toujours été un château fort de l'ultramontanisme.
Commenter  J’apprécie          50
On dirait qu'aujourd'hui
la Terre s'est rapprochée du soleil
car il faut porter des verres fumés
pour contempler la neige
sans être aveuglé
on dirait qu'aujourd'hui mon amour
tu es rapprochée du soleil
car même avec des verres teintés
je suis ébloui par ta beauté.
Commenter  J’apprécie          50
L'AIGRETTE

Dans les rêves d'azur
qui parfois charment ma vie
où souffle un léger vent d'oubli
des horreurs de la terre
je laisse monter l'envol pur
d"une aigrette immaculée
dont les ailes peignent sur le ciel
la douceur d'un oiseau blanc intemporel
Commenter  J’apprécie          50



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Pierre Chatillon (10)Voir plus


{* *}