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Citations de Pierre Chatillon (173)


Le flamenco c'est la victoire toujours recommencée de l'aube. Jamais, depuis le début du monde ,
le soleil levant n'a fait marche arrière, jamais il n'est retourné dans l'ombre. Il trouve toujours la force de s'élever jusqu'au zénith et lorsque le crépuscule le contraint de disparaître dans l'horizon, il ne part pas sans incendier le firmament. C'est sa façon à lui de signifier à la nuit qu'elle ne gagnera pas et qu'il va ressusciter le lendemain.
Lélia qui danse c'est la résurrection de tous les soleils de son enfance.
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Si j’aime
un grand violon soleil
allume sa musique dans la nuit
et des mains de lumière caressent
la peau velours de l’ombre
des baisers d’or luisent
dans le cou des rivières qui rient
si j’aime
mes regards sont des archets
sur les oiseaux les feuilles et les fleurs
jouant des mélodies de toutes les couleurs (…)
je joue avec les formes de la vie
je repétris le monde pour ma fantaisie
jongleur lyrique je joue
avec les boules galaxies
je suis libre de l’ordre froid de l’univers
et je sors lumineux des prisons de mon corps (…)
si j’aime je réinvente le monde
la terre est une planète neuve
j’oublie pour aujourd’hui
guerres famines tortures
j’oublie la fin du monde
je ne veux boire que la beauté m’en saouler
vertige ! ne plus rien savoir du mal
tituber ivre de beauté
vider des flacons et des flacons d’idéal
boire du pur
à même les bouteilles de l’azur
si j’aime
je suis sans âge
je ne connais plus le sens du mot MORT
quelqu’un dit : MORT et je ne comprends pas
si j’aime
une femme s’étire
entre mes bras comme l’aurore
et la musique qui émane de son corps
illumine le monde
je la regarde j’oublie à tout jamais la mort
pour célébrer les charmes souverains de la beauté
je tiens dans une main
l’archet d’or de la poésie
et sortant de mon cœur
l’amour
est un violon soleil

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LA PLANÈTE ELLE

Si j'interroge l'avenir
dans les boules de cristal
des yeux de mon amour
je ne vois qu'elle je ne vois qu'elle
après les terribles secousses du cœur
quand se reforme une image de beauté
dans le kaléidoscope de ma vie
c'est encore elle que je vois c'est elle
si j'observe le fond de l'univers
par un énorme télescope
braqué sur l'infini
comme un œil de cyclope
au bout du monde je ne vois qu'elle
si j'examine au microscope
le secret de la matière
pour savoir d'où je viens
d'où vient la vie
grossie mille et mille fois
à l'origine du monde
c'est elle que je vois
si je m'envole dans les airs
parmi les grands oiseaux
dans les miroirs de plumes de leurs ailes
je ne vois qu'elle
sur le ventre de la terre sur les seins de la mer
dans la chevelure des arbres et la chair des fleurs
partout je ne vois qu'elle
si je regarde au-delà de la nuit
au-delà de la mort
par le trou de serrure lumineux de la lune
je ne vois qu'elle
si je fixe à midi le soleil
je ne vois qu'elle je ne vois qu'elle
je ne vis plus sur Terre
je vis sur la planète Elle


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...ivre- mort dans mon banc de neige. Voici la mort qui vise avec son long fusil de givre. Non ! je ne veux pas! je ne veux pas! je refuse! j'ai la bouche rivée de verglas et je ne peux pas crier. Je dévale la Côte-des-neiges, péniblement , à la vitesse de la lumière. Que la vitesse de la lumière est lente lorsque l'on fuit la mort.
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Quand je suis une vague
je pars du plus lointain du large
et déroule ma joie jusqu'au rivage
je m'élance dans le vent j'écume de rire
je gonfle mon poitrail qui scintille
je soulève sur mon dos
des bandes d'oiseaux blancs qui nagent
tels de menus bateaux de plumes
un beau poisson aux écailles orange
me traverse parfois l’esprit
comme un chatoyant poème
nul besoin d'un violon
ni de mains courant sur un piano
je chante de toute ma peau
je suis une musique d'eau
mais mon plus grand plaisir
est de faire semblant de mourir
je m'allonge et j'expire sur la plage
je rends le dernier souffle parmi les coquillages
mais je me retire en douceur sous la mer
file de nouveau vers le large
puis je renais des profondeurs
je me gonfle en vague et m'irise de lumière

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Ce matin face à la mer
qui chante son lumineux plaisir
de ne jamais périr
je prends la décision de n'être plus mortel
qu'irais-je faire dans un autre monde?
je suis si bien ici
et sous aucun prétexte je ne veux
me retrouver au ciel
sans eau sans fleurs
sans arbres sans oiseaux
sans musique sans livres
sans corps et sans soleil
j'aime mieux ma calvitie qu'une auréole
mon mal de dos qu'un fantôme sans os
je demande bien peu en somme:
continuer de boire avec mes yeux
le vin de la mer
rester constamment ivre d'émerveillement
imiter avec les houles de mon souffle
le flux et le reflux des flots
je ne fais de mal à personne
pas même à la fourmi
qui grimpe sur mon pied
je me fais tout petit pour ne pas déranger
je laisse voguer les nuages à leur guise
jamais je n'empêche un volcan de s'exprimer
jamais je ne change une étoile de place
jamais je n'entrave la lune
dans sa rotation autour de la terre
pourquoi devrais-je être puni de mort?
suis-je coupable d'aimer
les petites marées de mon sang?
je serai le premier de l'espèce humaine
à ne pas aller pourrir sous le sol
il faut bien que quelqu'un ose
s'aventurer sur cette voie
et pourquoi ne serait-ce pas moi?
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L'ABÎME

La mer n'est jamais si profonde
qu'à l'heure du couchant
puisque le soleil en flammes y descend
et que la peur de la mort
tel un poids de plomb à nos chevilles
nous entraîne au creux de l'abîme
sans que jamais nous ne touchions le fond
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Chaque matin Félix allait y marcher parmi les dunes hérissées de blé de mer et parmi des bancs de mouettes et de sternes à tête jaune. Depuis plusieurs années, il était pour ainsi dire parvenu à oublier Cybel et le drame qui avait mis fin à sa vie.Sauf que, chaque fois qu'il parlait au téléphone avec sa fille Lélia, qui avait le même timbre de voix que sa mère, son souvenir se réactivait en lui.
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Mon âme d'enfant s'est évadée
de mon corps vieillissant
c'est sa première fugue
je l'ai cherchée pendant tout un été
je l'ai retrouvée dans un bois
cachée sous des touffes de cèdre
comme un lièvre tremblant
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J'habite une maison
En forme d'oiseau
Chaque fois que j'écris elle s'envole
Au-dessus de la mer
Je regarde par les fenêtres de ses yeux
J'imite avec mes phrases
Les ondulations des flots
Je veux donner à mes poèmes
La transparence de l'eau
Pour qu'on voit nager entre les lignes
Les poissons multicolores de mes rêves.
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J'habite une maison
En forme d'oiseau
Chaque fois que j'écris elle s'envole
Au-dessus de la mer
Je regarde par les fenêtres de ses yeux
J'imite avec mes phrases
Les ondulations des flots
Je veux donner à mes poèmes
La transparence de l'eau
Pour qu'on voit nager entre les lignes
Les poissons multicolores de mes rêves.
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J'ai suspendu le soleil
à des anneaux
et j'encense
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Quand je contemple la mer, je meurs et je renais avec chaque vague . De l'une à l'autre s'écoule dans la lumière la durée éphémère d'une vie. Je me laisse bercer par le rêve de me recommencer sans cesse et j'éprouve une enivrante sensation d'éternité. Le spectacle de la mer est un alcool qui procure l'illusion merveilleuse de nier le temps.
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Où donc est la nuit?
Le ciel verse dans la mer
Le bleu de sa lumière
Des mouettes naissent à la cime des vagues
Et leurs ailes d’écume étincellent
Des jeunes femmes translucides
Valsent au large parmi les houles
Et leurs rires déferlent sur la plage
Où donc est la nuit?
Même les morts que je rencontre
Les bras chargés de fleurs
Et soufflant dans les flûtes du vent
N’en gardent aucun souvenir
Au-dessus des amoureux qui s’enlacent
Luisent les soleils de leurs baisers
Où donc est la nuit?
On ne l’a jamais vue par ici
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Je m’endors sur le sable
Au bord de la mer
Et quand j’ouvre les yeux
Le vent
A balayé en moi ce qui était mortel
Et ma chair est tissée d’absolu
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Ici s’arrête mon chemin
Sur une plage immense
Où le soleil tel un semeur
Dans les sillons répand ses grains de feu
Puisse le paysage de l’Inconnu
Ressembler à cette mer turquoise
Au bord de laquelle je viens m’asseoir
Puisse mon âme habiter pour toujours une île
Puissent mes rêves cesser
De s’envoler vers un Ailleurs
Se poser calmement sur les houles
Et s’y laisser bercer comme des cygnes
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J’écoute la musique d’un nuage
Si moelleuse et si douce
On dirait une harpe de vapeurs
Effleurée par les mains invisibles du vent
Mélodie qui apaise et guérit le cœur
Telle une boule d’ouate blanche qui caresse
Avec des huiles bleues
Les brûlures gravées sur le ciel
Par les éclairs d’un puissant orage
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Je dresse dans le ciel
Une tente de nuées
Où je m’isole pour écrire
Avec une plume de mouette
Des poèmes dont les mots
S’envolent comme des bulles
Se colorent et puis crèvent
Ne laissant dans l’air autour de moi
Qu’un éphémère souvenir
De beauté
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Parmi tant de pattes de mouettes
Dessinées sur le sable de la plage
J’imprime de tout mon poids
Mes talons et mes orteils
Pour que le vent qui souffle de la mer
Efface en tout dernier
Les traces de mes pieds
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Ma maison blanche soudain monte
Dans le ciel
Et se mêle aux nuages
Qu’emporte le vent
Et je n’ose pas bouger
Car elle est translucide comme une bulle
Qu’un rien peut crever
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