Citations de Pierre Christin (119)
Un terrain vierge comme celui-là ,c'est de l'or en barre, croyez-moi. Savez-vous que j'ai déjà eu des propositions d'EDF pour une centrale nucléaire de moyenne importance?
Le plan est parfait, je le sais, c'est moi qui contribue à l'écrire. Mais si le plan est parfait dans sa conception, il est imparfait dans sa réalisation.
Toutes vitres fermées dans la chaleur bourdonnante, une Pontiac remonte lentement le long des artères couturées de cicatrices du centre ville, downtown Los Angeles, laissant derrière elle les cinémas déglingués aux "titulos en español" et les odeurs lourdes de "tacos" mexicains. Plus haut, plantés en plein coeur malade de l'immense cité comme les couteaux d'acier d'un chirurgien gigantesque venu apporter la guérison par le fer et par le feu, les nouveaux gratte-ciel miroitent violemment sous le soleil voilé, rabougrissant d'un seul coup les restes organiques déchus qui les entourent.
- OOOHHH... C'est effrayant de travailler ici !
- T'inquiète pas les gars ont des combinaisons en amiante.
- Ah oui, un truc d'avenir, l'amiante
TRIPLE GLINGUE À ZÉRO DEGRÉ ÉCHELLE PLANÈTE
MORTEL; RIEN DE TEL POUR RAFRAÎCHIR L'INTÉRIEUR DU TRAVAILLEUR....
Edith Hardy :
Oui général, il y a bien un complot qui se trame.
Votre jeune ami qui effectue son service militaire à la bibliothèque historique des armées, m’a permis de surprendre la rencontre dont vous avez eu vent.
Le général :
Ainsi des factieux préparent un attentat contre De Gaulle !
Eh bien, ceux qui m’ont empêché de prendre un commandement à Alger et placardisé au S.D.E.C, ont sous-estimé mon engagement républicain !
Quand, où et comment aura lieu cet attentat ?
Edith Hardy :
J’ai seulement compris que ce serait une fusillade contre la DS officielle du général, pas dans Paris, trop surveillé. Mais quelque part sur l chemin de La Boisserie. Lorsque le général se rendra dans propriété en compagnie de son épouse.
Marinette :
Ce qui me tracasse, c’est qu’il soit parti comme ça. Ne rien dire à Lecauchois, d’accord, mais à moi…
Edith Hardy :
Vous savez, les hommes, Marinette, même gentils, ils font des drôles de choses. Ce matin encore, j’ai dû expliquer à une jeune maman que son mari venait de l’abandonner pour filer…
Marinette :
NON, NON, ce n’est pas ça ! Je crois qu’Antoine s’est senti OBLIGE de partir…
J’ai l’impression que quelqu’un ou quelque chose l’a forcé à s’en aller, vous comprenez ?
Edith Hardy :
Et il ne vous a rien dit ?
Marinette :
Non, mais j’ai noté un changement, il n’était plus comme d’habitude avec moi ou avec ses camarades.
Edith Hardy :
Vous connaissez ses amis ?
Marinette :
Il les appelait ses camarades, pas ses amis.
C'est la roulotte tzigane, le vordon, interchangeable, unique et multiforme, toujours par monts et par vaux, qui a constitué ce qu'on appelle, une boite à lettres morte, une machine à communiquer secrètement en somme.
- Avoir trimé toute sa vie pour s'élever au-dessus de sa condition et voir ces crétins récolter du tout cuit, quand même, ça me chagrine...
- Ah mon pauvre Lucien...Moi aussi ça me chagrine...La religion sans l'effort, qu'est-ce qu'il va en rester ?
- A partir de ce moment-là on le retrouve partout sous les noms les plus fantaisistes...Contre l'extension du camp du Larzac, contre l'implantation de centrales atomiques, pour les centres d'avortement clandestins, pour les révoltes de prisonniers...
- ...une anthologie de la contestation imbécile ce 50/22B ::
Mes souvenirs. Mes vrais souvenirs de femme, je veux dire, il me semble qu'ils commencent devant cette porte. Celle de la maison d'éducation de la Légion d'Honneur.
Ben.... vous savez, le château de Tréhoët, c'est pas un endroit comme les autres...
_ Pour ça non...
_ Et puis avec ce temps...
_ D'abord, s'il y a des blessés, comment ça se fait qu'ils sont pas là ?...
_ Bon ! Comme vous voudrez ! Mais j'appelle la préfecture... tout de suite...
_ La préf !? Bon, bon, on y va...
Règle numéro 2 : vous pouvez aussi tuer des enfants. Certes, les textes disent qu’il ne faut pas tuer les enfants puisqu’ils ne sont pas responsables de leurs péchés jusqu’à la puberté…s’ils périssent dans le djihâd ils atteindront immédiatement leur vingtième année et auront accès aux vierges comme les autres martyres.
- Antoine : Qui c'est, lui ?
- Poing barre : Pare-brise, le comptable de la maison. Il est israélite, mais pour un juif, il est formidable, surtout quand il faut éviter les emmerdes...
De son passage en extrême-orient il gardé la moustache des officiers du Raj britannique et la haine de l’impérialisme.
Etonien, flic, prolo, dandy, milicien, journaliste, révolté, romancier, excentrique, socialiste, patriote, jardinier, ermite, visionnaire
Très tôt, j’ai su que je serai un jour écrivain... J’ai écrit mon premier poème à l’âge de cinq ans, ma mère le prenant sous ma dictée.
Quel monde !!! Des centaines de générations réunies ici !
Regardez, ceux-ci sont peut-être des hommes de Noménöé ... et ceux-là des celtes arrivés il y a plus de 15 siècles ... et ceux-là les gaulois qui ont appelé ce pays Armor ...
Mais attention ! Soyez discrets. Pas question de créer la panique chez les ploucs du coin !
L'URSS n'est plus. La "guerre froide " est terminée. La "guerre des étoiles " n'a pas eu lieu. Les "démocraties populaires" ont pris leur liberté. Le matérialisme dialectique n'a pas dégomme le matérialisme américain. C'est la fin d'une époque. Ou le début d'une autre ?