Citations de Pierre Dubois (163)
Novembre
Le chrysanthème
En Bretagne, le chrysanthème lunaire se nomme rose de la Toussaint, dans l'Ardenne belge fleur de sainte Catherine. On dit qu'il parle avec les morts et rassure les amants séparés en leur promettant qu'ils se retrouveront de l'autre côté.
Janvier - Pour arrêter la pluie
On verse au fil de l'eau d'un ruisseau de l'huile douce et parfumée qui, portée par le courant, glisse de la rivière à la mer, puis de la mer en enfer, où pour un temps elle calme les brûlures du Diable.
"Le feuillage à peine frissonne, l'herbe à peine s'embrume que la souris des champs a déjà deviné le changement"
Ils disparaîtront comme un ruisselet se perd absorbé par les sables du temps.
Février
Le camélia
Le camélia symbolise l'amour caché, la maîtresse, le fruit défendu, celle qui attend dans l'ombre et que l'amant entretient. Par extension, c'est la fleur des demi-mondaines et des catins de luxe. La "dame aux camélias", qui le portait au cœur aussi bien qu'un blason, en est l'illustration.
Et puis aussi parce que les enfants que l'on ne nourrit point de contes, d'histoires de bravoure, de merveilles et de sagesse sont des enfants perdus...
On n'entre pas en Féerie en sautant la clôture. On n'y accède que par aventure, épreuve, enchantement, enfaytement, par amour.
Il était une fois, il n'y a pas si longtemps, en ces temps incertains quand les horreurs de la Grande Guerre avait réduit celles du Grand-Guignol à d'innocentes pitreries de patronage, un tueur d'infirmes. [...]
Au crépuscule, lorsqu'une indéfinissable impression de petite mort venait embuer les vitres, que la voix cinglante d'un précepteur sadique et claudiquant remontant d'une enfance esseulée scandait en frappant "Ne remets pas au lendemain ce que tu dois faire le jour même", que ses propres ronrons l'étouffaient au fond de ses coussins, Chat sentait l'appel impératif du dehors l'envahir. [...]
Chat chassait. Par les ruelles chaotiques des banlieues populaires, les corons pouilleux, par les rues tranquilles des quartiers modestes, les avenues bourgeoises, les havres cossus des allées residentielles où les familles privilégiées ne laissaient sortir leurs "ratés" qu'une fois l'obscurité tombée, et par la porte de service.
Dame Holle
Superbe lorsqu'elle mène sa course de déesse. Le profil est droit, cristallin, le regard comme un velours sombre faufilé de traversée de nuits, la peau baignée des feux lunaires, une chevelure de comète.
Les contes de fée construisent sa demeure dans une collineuse campagne de nuages. C'est une paisible et proprette chaumine entourée d'un jardin soigneusement entretenu. Un seau sur la margelle d'un puits attend d'être rempli. Une lessive attend qu'on la blanchisse, et des édredons et couettes de plumes attendent aux fenêtres d'être battus.
Se nourrit de la Voie Lactée ou de bouillon de légumes.
Le temps a passé, la mine a refermé ses entrailles, la banque se porte bien, la mort nettoie les rues. Le fleuve noir coule indifférent entre les rives...
... Laissant dans la boue quelques poignées dérisoires d'hétéroclites aumônes aux espoirs perdus des "joues creuses" du East-End : ...
... "Les fouilleurs de vase de Wapping".
Septembre
Les prés sont en regain, le verger regorge d'abondance, la vigne est en fête et, sur tous les horizons, les frondaisons déploient des vastitudes de merveilles. Alors, pourquoi au creux des vallées, ce brame lointain répand-il dans l'air un flottement de tristesse ?
Janvier - Les veillées
Des contes, des histoires de veillées, on en connaissait des tas, de toutes les formes, de toutes les couleurs, avec une prédilection pour les effrayantes qui faisaient tellement peur qu'on rentrait chez soi en claquant des dents, des frissons sur le pantalon.
- Qu’est-ce qu’on fait alors ? On monte là-haut à trois, on entre et on les tue tous ?
- Hmmm… L’idée générale c’est un peu ça… Mais c’est dans la stratégie que ça pêche, si tu veux mon avis.
- Eh ! Je te rappelle que c’est toi le cerveau et moi le « suppléant ».
-On est arrivés.
-Et si on descendait pas... Si on continuait... Je le sens pas... Y a quelque chose de pourri dans c't'affaire d'élections. J'ai jamais rencontré un politique qui méritait qu'on risque sa peau pour lui...
Si l'ecologie n'est plus à l'ordre du jour,
Alors que dire de l’écologie de l’âme...
De la pluie, du beau temps
De l'harmonie des saisons
Du messages des hirondelles
Du retour du soleil
Quand d'un état d'esprit
Il ne reste plus qu'un Etat
En mauvaise état ....
Les Elfes n’apprécient guère les intrus, mais encore moins les mirliflores qui poussent les portes en conquérants. Ôtez votre chapeau et saluez très poliment ...demeurez très vigilants,n'acceptez d'eux aucune boisson, aucune nourriture, ne partagez pas leurs danses-jamais-meme si c'est la plus adorable Elfine qui vous offre l'invitation...
"Libéré son corps dardé, cambré et d'un brun roux à cœur, épanouis deux globes blancs, frémissants, piqués de rose, que le hâle n'avait point mordus.
Elle secoua sa crinière mouillée en riant et des éclaboussures arc-en-ciel ruisselèrent le long du ventre lisse en même temps que les hanches le slip glissait... Glissait..."
Il y a des tueurs de pleine lune, des tueurs de filles perdues, des tueurs d'enfants, des tueurs de veuves, des tueurs de dames un peu boulottes, des tueurs de petits épargnants, des tueurs de daims et des tueurs de temps. Celui-ci était tueur d'infirmes
Toute la téméraire arrogance de son écervelé de défunt père !
Donner un verre d'eau en échange d'un verre d'eau n'est rien ; la vraie grandeur consiste à rendre le bien pour le mal.