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Critiques de Pierre-Emmanuel Dequest (30)
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Croc-Blanc

C'est en cherchant des livres adaptés à l'âge de mes fils pour leur faire découvrir Croc-Blanc que je me suis arrêtée sur cette BD, mon aîné en étant friand (je ne nie pas m'être fait plaisir en même temps). En attendant qu'il finisse sa série de mangas, je n'ai pas pu m'empêcher de la lire avant lui, la superbe couverture me faisant de l'œil.



Pierre-Emmanuel Dequest, que je ne connaissais que de nom jusqu'à maintenant, a entrepris d'adapter le célèbre roman de Jack London en bandes dessinées, la célèbre histoire de Croc-Blanc, chien-loup sauvage qui ne connaîtra des hommes que leur cruauté dans un premier temps, jusqu'à ce qu'il soit sauvé par un homme un peu plus humain que les autres, lui apprenne la confiance et l'amour, au point de devenir inséparables.



Et je dois dire que c'est plutôt une jolie réussite. Il n'y a que 56 pages, l'histoire prend donc de sacrés raccourcis, mais l'auteur a su retranscrire l'âme de l'œuvre originale. J'ai eu beaucoup de plaisir à retrouver ce chien-loup empli de haine, ne sachant réagir que par la violence, et le voir petit à petit s'attacher à Scott, au point de se laisser mourir de faim quand ce dernier s'en va. L'histoire est cruelle et belle tout en même temps. J'ai eu les mêmes envies de meurtre que lors de ma lecture du roman. Tout est bien dépeint, même si j'aurais aimé le double de pages pour ne pas quitter trop vite Croc-Blanc.



Côté dessins, nous ne sommes pas en reste non plus. J'ai parfois eu du mal à distinguer certains personnages qui se ressemblent un peu trop. Mais la nature, les animaux, les décors sont finement représentés, bien détaillés, réalistes, sobrement colorés, collant parfaitement à l'ambiance du livre.



C'est une très chouette BD qui devrait plaire à mon grand féru d'animaux sauvages et de bandes dessinées.

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Premier de cordée (BD)

"Premier de cordée" constitue la bande dessinée du célèbre roman que nous avons tous lu dans les premières années du collège, du moins, auparavant.

Le roman graphique commence avec l'accident qui a valu la mort à Jean Servettaz et les doigts de pied gelés à son collègue et ami guide et tout cela à cause d'un client capricieux.

Pierre, le fils de Jean part à la recherche du corps de son père avec d'autres guides mais il est victime d'un grave accident.

Le fait que Jean avait voulu l'orienter vers le métier d'hôtelier est évoqué ainsi que la volonté de Pierre d'en faire autrement également.

De nombreux éléments du roman sont présents dans la bande dessinée, notamment la grande témérité de ces hommes, l'entraide qui règne entre eux, le côté rudimentaire des équipements de l'époque rendus plus réalistes encore grâce aux dessins.

Les illustrations sont de toute beauté, les coloris vifs et agréables , les personnages dessinés très finement.

J'ai apprécié avoir lu le livre avant d'aborder la bande dessinée mais un de mes petits-fils l'a lue et en a tiré l'essentiel sans avoir lu le roman.

La préface est rédigée par la fille de Roger Frison-Roche, elle y compare son père, voyageur curieux et audacieux à Tintin comme d'autres l'ont fait avant, nous écrit-elle.

Une belle découverte.

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Premier de cordée (BD)

Premier de cordée de Roger Frison-Roche est le premier roman d'aventures de montagne que j'ai lu lorsque j'étais enfant.

Cette lecture m'avait subjuguée. Moi qui était déjà fascinée par l'alpinisme et ceux qui le pratiquent (j'ai été bercée par les documentaires "connaissance du monde"), j'ai vécu des heures en compagnie des personnages, j'ai partagé leurs émotions, j'ai presque grimpé avec eux.

Quand Babelio a proposé dans une opération Masse critique l'adaptation du livre en BD, j'ai hésité. J'étais partagée entre l'envie de voir ce que cela donnait et la crainte d'être déçue. Non que je n'aime pas les BD (Les deux volumes de "La mort de Staline", par exemple, m'ont laissé une forte impression), mais je ne voyais pas a priori comment adapter un roman si riche en si peu de pages et de textes.

Je me suis tout de même lancée. Merci à Babelio et aux éditions du Rocher grâce à qui j'ai pu découvrir cet ouvrage.

Premier aspect positif : les illustrations. Elles sont très belles. Les couleurs sont très réussies et les lumières sont superbement rendues.

J'ai aimé également les petites marmottes que l'on voit apparaître de ci, de là, comme on les rencontre en montagne ; elles égayent la lecture.

Hélas, vient maintenant le gros point négatif. Comme je le craignais, le roman de Frison-Roche passé à la moulinette de la BD s'appauvrit considérablement. Comme une bonne grosse pâte passée au laminoir et qui devient tellement fine qu'on voit à travers. L'oeuvre originale se trouve vidée de sa substance.

J'ai honnêtement laissé sa chance à cette BD, essayant de la lire de la façon la plus objective possible, mais rien n'y a fait. Je n'y ai pas retrouvé ce qui m'avait fait vibrer et rêver dans le livre de Frison-Roche.

Je ressors de cette lecture avec la conviction qu'il vaut mieux laisser les chefs-d'oeuvre de la littérature là où ils sont : dans les livres. Et si l'on veut faire une BD, mieux vaut créer qu'adapter. Sur le thème de l'alpinisme par exemple, le manga en cinq tomes "Le sommet des dieux" est magistral, un pur régal de lecture.

Je verrais bien les planches de cet ouvrage enrichir une version illustrée du roman : certaines sont excellentes, et cela ferait un livre magnifique. Mais là, non, c'est trop pauvre.

Vous me trouverez peut-être un peu sévère, mais je suis toujours franche dans mes avis.

Pour illustrer mon propos, je ne résiste pas à la tentation de recopier une magnifique citation extraite du roman de Frison-Roche : "Curieuse figure que celle du vieux guide, patinée en brun-rouge, avec des yeux clairs, vifs et malicieux, enfoncés dans les orbites, d'énormes sourcils roux d'une extrême mobilité et qu'un tic remuait sans arrêt de haut en bas comme s'ils eussent été postiches ; de belles moustaches de corsaire barbaresque, qu'il lissait d'un geste machinal, ne dépareillaient pas l'ensemble d'une frappante et lointaine ascendance sarrasine. Son corps long et osseux était taillé à la hache : les mains étaient de véritables battoirs, noueuses, poilues sur le dessus - toujours ces longs poils roux - tavelées de tâches de son, avec les extrémités tout usées et craquelées, pelées par le rocher. Des mains, comme il se plaisait à le répéter, qui ne lâchaient jamais leur prise."

Pour moi, aucun dessin, si bon soit-il, ne pourra remplacer la magie de cette description.

Le poids des mots...
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Premier de cordée (BD)

J'ai lu le livre adolescente et j'en garde un super souvenir. Quand j'ai vu qu'il y avait une BD adaptée, c'était l'occasion pour moi de replonger dans ce livre, avec le bonus des images en plus ( car en montagne, pas toujours facile d'imaginer) . Alors l'histoire est pour moi très bien adaptée, mais le bémol c'est que je trouve les personnages très peu expressifs, un peu figés. On a un peu du mal à s'attacher de ce fait . Par contre on imagine très bien les difficultés dans la montagne et la dangerosité ! Après c'est sûr que lire ça après "tragédie à l'Everest" , on relativise plus. J'ai beaucoup aimé voir aussi les équipements de l'époque, qui paraissent bien dérisoires....C'est avec plaisir que je lirai la suite .
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Akki : Le clan disparu

Il faut noter que c'est une première œuvre pour l'auteur qui s'adresse à un public plutôt jeune. Il a été assez inspiré par la série d'animation L'âge de glace.



On est par conséquent au temps de la préhistoire où il était plutôt difficile pour les hommes de résister à l'ère glaciaire avec le manque de nourriture. Il s'agit alors de faire preuve de courage et de solidarité.



Je trouve que les dessins sont plutôt assez réussis notamment dans les décors. J'ai bien aimé le travail sur la lumière avec ses steppes hostiles. La colorisation fait assez enfantine mais cela tombe bien car c'est le public visé.



Pour le reste, le scénario m'a bien plu. A noter que c'est une histoire complète bien que le caractère à suivre est présent dans la dernière vignette.
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L'appel de la forêt (BD)

« On raconte qu’il est possible d’apercevoir un chien fantôme bondissant en tête de meute sous la lumière vacillante d’une aurore boréale… »

Il a répondu un jour à l’appel de la forêt.



L’œuvre de Jack London est aujourd’hui devenu légende car en puisant dans l’histoire de la ruée vers l’or, elle n’est que le mauvais présage d’hommes avides de richesses capables d’exploiter et de détruire le monde du vivant. Buck, privé de sa vie paisible sera une victime parmi tant d’autres de la cruauté humaine.Son seul salut, un homme capable de comprendre son besoin d’évasion face un monde en perdition et la nature, elle même avec qui il entrera bientôt en communion.



Une BD véritable bouffée d’oxygène où les grands espaces sont mis à l’honneur avec des dessins de paysages à couper le souffle et des gros plans d’animaux hypnotisants. Les hommes sont clairement mis en second plan. Le trait est moins précis. Ils apparaissent souvent grimaçants.

Si récit est en partie respecté, j’ai regretté les raccourcis qui donnent moins d’intensité à l’œuvre initiale et notamment à la relation entre Buck et John.

Un retour plutôt mitigé. J’en attendais plus de l’adaptation d’un tel chef d’œuvre.
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Croc-Blanc

Je remercie la masse critique de Babelio, ainsi que Les éditions du Rocher pour m'avoir permis la découverte de cette bande dessinée.

J'avoue que je ne suis pas une experte pour analyser en détail une bande dessinée, car j'en lis très rarement, mais cela n'a pas été un obstacle pour apprécier les dessins magnifiques qui restent fidèles à l'histoire et aux émotions des personnages.

Il faut dire aussi que même si j'avais beaucoup entendu parler de Croc-Blanc, je n'avais jamais eu l'occasion de le croiser en chemin. C'est à travers cette bande dessinée que j'ai fait sa connaissance. Une histoire que j'ai pris le temps de lire afin de ne pas passer à côté d'un détail important.

Finalement je ressors conquise et émue de cette lecture. C'était Noël avant l'heure et cela fait plaisir.

Je me dépêche de mettre le livre sous le sapin. Je sais qu'il fera plaisir à mon fils. Je serai là pour l'accompagner pendant la lecture.

Merci encore une fois.

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L'appel de la forêt (BD)

Roman de ma jeunesse, « L’appel de la forêt » vient d’être adapté en BD par Pierre-Emmanuel Dequest.

Ce récit nous raconte la ruée vers l’or de 1896. Nous sommes dans la région du Klondike où les températures glaciales imposent une vie rude et pleine de tensions.

J’avais le souvenir d’un récit d’aventures, d’un chien d’exception… mais la relecture des décennies plus tard montre que le récit est bien plus complexe. Le cadre spatio-temporel réaliste témoigne de la violence des conditions de vie des chercheurs d’or : agressions, vols, meurtres sont fréquents.

Volé à son maitre, le juge Miller, Buck rejoint une meute de chien de traineau. ¨Pour résister à la brutalité de sa nouvelle condition, Buck doit s’adapter, s’endurcir et lutter. Il apprend à voler de la viande, à se battre jusqu’à ce qu’un autre maître correct et non violent l’achète. Mais quand celui-ci est tué par des amérindiens, Buck redevient un loup.



A travers les aléas de la vie de Buck, l’auteur met en lumière le courage d’un chien. A travers le symbole de cette vie animale, il exalte une volonté indomptable, un courage infini et un besoin vital de liberté, dans la société impitoyable de l’Amérique du début du siècle dernier.



Malgré la nécessité d’élaguer le récit pour passer de 230 pages à 46 planches, Pierre-Emmanuel Dequest reste fidèle à l’œuvre. Bien sûr, l’histoire se focalise surtout sur Buck (les personnages humains sont très secondaires) mais l’auteur parvient par ses dessins à rendre la beauté et la grandeur de la nature. J’ai beaucoup aimé les dessins, magnifiques paysages glacés, et le rendu des sentiments canins, très expressifs.









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Croc-Blanc

J'étais curieuse de découvrir cette version BD de ce roman lu déjà plusieurs fois.

Du reste, le roman est suffisamment connu et chroniqué pour que je n'aborde pas le fond.

Tout d'abord, j'ai été agréablement entraînée dans cette aventure par une belle couverture aux couleurs froides qui plonge le lecteur directement dans l'ambiance du Grand Nord.

La palette de couleurs utilisée sur les planches est également de belle tonalité avec un dégradé qui apporte beaucoup de nuances.

Je ne suis pas spécialisée en graphisme, ce que je peux en dire néanmoins, est qu'il ne m'a pas heurtée et m'a semblé plutôt réaliste.

Si Croc-Blanc est depuis longtemps référencé jeunesse, je pense qu'il faut choisir un lectorat assez âgé pour cette BD, ne pas confondre le support (BD) avec la maturité de l'enfant. En effet, Croc-Blanc est une histoire violente et certaines vignettes peuvent s'avérer difficiles pour la sensibilité des jeunes enfants.

En tant qu'adulte, j'ai vraiment apprécié ce livre, une belle adaptation qui magnifie le roman sans le dénaturer.

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Premier de cordée (BD)

Quand j'ai vu l'annonce de la parution de ce livre en BD, j'ai aussitôt eu envie de le lire, car le roman de Frison-Roche a été "le" livre de ma jeunesse, et il reste encore pour moi un plaisir que je retrouve de temps en temps, notamment dans la très belle édition réalisée par Guérin à Chamonix.

Alors ? La BD parvient-elle à restituer le livre ? C'est la grande question, comme lorsqu'on va voir au cinéma l'adaptation d'un roman.

J'ai relu plusieurs fois la BD, en m'attardant en particulier sur certains "passages-clés", et l'impression reste mitigée. Bien sûr, du point de vue graphique je retrouve bien ce que j'avais imaginé, et les paysages de la vallée de Chamonix, les aiguilles et le massif du Mont-Blanc, tout cela est très bien dessiné. Peut-être un peu moins bien pour les costumes (il me semble qu'à l'époque, on portait plus le pantalon "golf", voire le knicker), mais ce n'est pas grave.

Le scénario est fidèle au roman, bien que par nécessité il ait fallu résumer un peu. Mais justement, il manque certains moments d’ambiance, au bistrot chez Gros-Bibi, au refuge le soir… Cela se ressent particulièrement dans un de mes passages préférés, celui de la montée des vaches à l’alpage (pour moi, la musique qu’on entend au Paradis est celle des cloches des vaches !...) : la scène est bien dessiné, les illustrateurs ont varié les angles, les couleurs, les cadrages, la lumière… mais il manque quelque chose, et je crois qu’il s’agit tout simplement des mots. La BD montre ici sa limite, elle n’a pas la puissance d’un texte écrit pour restituer véritablement une émotion.

Cette adaptation constitue certainement une très belle illustration du roman de Frison-Roche, elle pourrait fort bien s’intégrer dans une édition illustrée du texte original, mais je ne saurais trop recommander au lecteur de ne pas s’en contenter et surtout de lire (et relire…) le "vrai livre"l.



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Premier de cordée (BD)

J'avais découvert "Premier de Cordée" et Roger Frison Roche au collège dans le cadre des lectures suivies et des livres incontournables comme "Le Lion de Kessel". J'ai ensuite dévoré ces livres sur la montagne mais aussi sur le désert.



Ce roman adapté en BD m'a fait revenir en arrière et a fait remonté dans ma mémoire des souvenirs de lecture.



J'avais déjà pu apprécier le travail graphique de Jean François Vivier. J'ai adoré sa restitution de la montagne et de la vie de ces guides.



Belle lecture qui a permis de remonter le temps.
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La Haute Loire : Une terre d'histoire

@CharlyyPhoenix m'a proposé un échange de livres. Curieuse, j'ai accepté : une première pour moi ! J'ai donc eu la surprise de recevoir dans ma boîte aux lettres cette BD historique et géographique. Au travers du personnage  d'Arthur, qui un soir de pleine lune, va traverser les époques, nous voilà embarqué dans un voyage épique en Haute-Loire. Terre de caractère, d'espace et de nature, marquée par la dureté des épreuves de l'histoire, nous partons à la rencontre de ses habitants. En remontant le temps, Arthur révise ses cours d'histoire, certes, mais il réalise également le confort et la qualité de vie qui sont possibles de nos jours. Une lecture agréable et instructive pour laquelle je te remercie Charles *-*
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Croc-Blanc

Merci à Babélio et aux Éditions du Rocher pour cette lecture Masse Critique !



Voilà une nouvelle adaptation de Croc-Blanc, le célèbre roman de Jack London. L'auteur, Pierre-Emmanuel Dequest, a parfaitement bien repris dans cette BD la vie de Croc-Blanc, de sa naissance à sa renaissance, en passant par sa descente aux enfers.

Les loups et les hommes ont leurs expressions et leurs émotions, retraçant bien l'époque et les lieux. Les paysages enneigés (comme la couverture), forêts, rivières et canyons (la dernière page !) sont magnifiques ! Les couleurs des décors et même de la page ne sont pas choisies au hasard. Ainsi, les couleurs claires sont présentes dans la jeunesse de Croc-Blanc, quand il est encore plein d'insouciance et qu'il découvre le wild (le monde sauvage), tandis que le rouge et le noir seront pour les moments plus sombres et violents.

Ces moments, c'est un combat entre le loup et l'Homme, entre deux mondes. le titre nous dit d'ailleurs "Croc-Blanc un monde sauvage". Mais qui est vraiment le sauvage ? L'animal battu et forcé par l'Homme à se battre, à tuer ? Au contact des hommes la violence devient un jeu, quelque chose de vital pour Croc-Blanc. Dans la forêt du Grand Nord, auprès de sa mère, Croc-Blanc avait apprit à tuer pour survivre et non tuer pour le plaisir. On découvrait à travers ses yeux de louveteau la forêt et ses animaux. Puis la tribu de Castor-Gris où les hommes sont dieux par rapport aux chiens et déjà le début des combats. Ensuite, sa dérive sanguinaire sous le bâton de Beauty-Smith, un homme cruel et avide. Et enfin sa renaissance : la main tendue de l'Homme bon et attentionné. Croc-Blanc renoue le contact avec la vie et l'amour.

C'est donc une belle bande dessinée que nous propose P. E. Dequest, fidèle au livre et aux émotions.
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Croc-Blanc

Reçu dans le cadre de MASSE CRITIQUE. Merci au site et à l'éditeur.



Il s'agit ici d'une adaptation de roman en BD. Croc Blanc est un classique de la littérature américaine, l'un des romans les plus connus de Jack London. L'histoire débute dans les espaces sauvages et glacés du Grand Nord américain où la vie est rude pour les hommes et les bêtes. Le chiot mi chien-mi loup y apprendra la vie sauvage puis la vie auprès des hommes, sauvage elle aussi et sans amour. Puis un homme va chercher à le domestiquer, à en faire un "ami de l'homme". Croc Blanc acceptera t'il de renoncer à sa liberté et à oublier son instinct et la violence qui a accompagné le début de sa vie?



Voilà l'histoire. Pour qui ne connais pas le roman ou une de ses adaptations, le scénario est déjà prometteur. Pour qui aime les animaux, l'histoire peut être émouvante mais aussi éprouvante concernant les premières années de vie de Croc Blanc.



La couleur de l'album se décompose en 3 dominantes chromatiques: Le blanc et gris des temps d'hiver; Le vert de la période de printemps lors de la naissance du chiot et de ses expériences heureuses; elle se finit dans du jaune lors de la fin du récit à San Francisco.



Comme toute BD adaptée d'un roman, il y a beaucoup de texte (par rapport aux formats BD d'aujourd'hui faisant la part belle au dessin et limitant les textes à de courts dialogues. Ici l'auteur doit expliquer le ressentit d'un personnage qui ne parle pas.



Un album réussit, qui arrive à résumer l'histoire efficacement et à l'illustrer en faisant passer les ressentis de froid et de chaud par sa colorisation. Pour le style de dessin je laisse chacun juger selon ses gouts.
Lien : http://leslivresdemavie.over..
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L'appel de la forêt (BD)

Voici une belle adaptation en BD de l'Appel de la Forêt de Jack London avec les dessins de Pierre-Emmanuel Dequest.



C'est une histoire qui nous emmène en 1897, au moment de la ruée vers l'or. On y découvre la vie au Klondike avec son hiver glaciale et extrême, ainsi que les hommes en traineau qui emmène, par exemple, le courrier dans différentes villes. C'est une période où l'esclavage est présent, et c'est aussi une période où le monde évolue, et ça les hommes ne le voient pas d'une bonne façon, notamment en ce qui concerne les femmes qui se mettent à porter des pantalons. La violence est banalisée et c'est un monde à la dérive. La manière dont les chiens sont d'ailleurs traités dans cette histoire est également très violente. Seul l'argent compte pour certains et ils n'hésitent donc pas à battre leur chiens de traîneau, voir même de les tuer s'ils sont trop faibles et empêchent l'avancée. Mais il y a tout de même un côté touchant à cette histoire, quand le chien fait la rencontre d'une bonne personne. Alors l'animal devient le meilleur ami de l'homme et vice versa.



C'est ce qui va se passer avec Buck. C'est un chien qui va être volé puis vendu et maltraité plusieurs fois. Il va devoir s'endurcir et s'adapter à cette nouvelle vie de chien de traineau, et se battre pour sa survie. Puis, il va finir par tomber sur un bon maître auquel il va s'attacher. Il sera alors prêt à tout pour le défendre et lui venir en aide. Mais un drame arrive et Buck va finir par retourner à la vie sauvage.



Nous suivons donc principalement l'histoire de Buck. Son aventure de chien de traineau, sa vie dans la nature sauvage et glaciale. C'est un chien intelligent et qui a un instinct héréditaire en lui, il est fait pour la piste. J'ai été touché par le courage de ce chien, et de son amour et de sa fidélité pour son dernier maître. Cependant l'appel de la forêt, de la vie sauvage et de la liberté est plus fort, et alors Buck rejoint les loups. • Les humains sont en seconds plan mais l'ambiance de l'époque, de la rudesse, de la nature et de cette société violente est superbement bien représenté et décrite dans les dessins de P.-E. Dequest. Les décors de la nature sont sublimes et il y a de très belles doubles pages. J'ai été embarqué au cœur de ce paysage glacial.



C'est donc une très bonne découverte pour ma part, et j'ai maintenant très envie de lire le roman (j'ai seulement vu les adaptations cinématographiques de cette histoire) pour découvrir le récit plus en détails.
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Premier de cordée (BD)

Cette BD retrace l'adaptation du roman phare de Roger Frison-Roche. Une tâche difficile, il faut l'avouer. Les dessins, et en particulier les peintures de montagnes (aquarelles ?) sont très belles, et l'ensemble est graphiquement très riche en couleur. La montagne y revêt des couleurs même dans le cadre de paysages enneigés. Les paysages sont réussit. Par contre, j'ai été un peu déçue par l'adaptation de l'histoire. Elle m'a laissé un goût de "trop rapide" par rapport au roman que j'adore. Les évènements y sont, mais je n'y ai pas retrouvé la même vie, les mêmes tâtonnements et interrogations des protagonistes. Le format est peut-être un peu court pour permettre cela.

Bref, un bel hommage graphique à la montagne mais à ne pas comparer avec le roman d'origine.
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Hélie de Saint Marc

Il a remis ça, le tandem de choc Vivier -Dequest !



Après leur album sur Tom Morel qui rencontre aujourd’hui encore un vif succès, voici leur dernier né sur une autre figure emblématique contemporaine :

D’une reconstitution graphique et textuelle de qualité, cette bande dessinée se dévore.



Même si l’écriture est dense, on se laisse volontiers séduire par la narration qui nous fait découvrir un homme brillant, réfléchi, humain.



Dequest assure graphiquement tant dans les nombreuses scènes de bataille que dans les confrontations d’individus. Uniformes, vêtements, armes, paysages… rien n’est laissé au hasard, car une image ne saurait mentir.



Encore un beau portrait biographique en BD, à la fois passionnant et respectueux du corpus historique.



« La vie est un combat. Le métier d’homme est un rude métier. Ceux qui vivent sont ceux qui se battent. » Hélie de Saint Marc

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Premier de cordée (BD)

Ado j’ai dévoré les romans de Frison-Roche. Ces récits d’aventure au coeur des montagnes de Chamonix, la passion des guides, leur amour de la montagne et du dépassement de soi ont bercé mes soirées lycées.



Et ce coup de coeur ne s’est pas démenti 30 ans plus tard en lisant cette bande dessinée! J’ai vraiment eu l’impression de redécouvrir ces récits et de les vivre différemment grâce à l’image.



Cette BD est superbe, les illustrations nous plongent vraiment au coeur de l’univers de Frison-Roche. Un vrai régal !



Que vous soyez déjà fan des romans ou que vous souhaitiez les découvrir, foncez sans hésiter. Vous ne serez vraiment ps déçu !



Encore une fois félicitations @pleinvent pour la qualité de cet ouvrage
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Croc-Blanc

Croc-Blanc fait partie des nombreux classiques que je n'ai jamais lus. Le film d'animation de 2018 m'avait permis de bien connaître cette belle histoire, même si l'esthétique ne m'avait pas séduit.



Ici, c'est un peu l'inverse : bien que je leur reproche dans certaines scènes d'action un manque de lisibilité, les dessins sont pour la plupart très agréables, avec des cadrages bien trouvés et des aplats tirant vers l'aquarelle et toute une gamme de tons selon les lieux et paysages. Dommage que ces dessins disparaissent trop souvent sous un amoncellement de cartouches narratifs trop bavards : l'auteur (et dessinateur) aurait dû moins tenir la main des lecteurs pour mieux les immerger dans cette aventure.



Je ne peux pas comparer avec le roman, mais l'histoire est proche de celle du film. Mais, si l'essentiel y est et que la jeunesse de Croc-Blanc est plutôt bien développée, le récit s'accélère ensuite et, en seulement une cinquantaine de pages, l'aventure est trop ramassée, trop hachurée avec des sauts dans le temps. Difficile en si peu de temps de s'attacher à ce héros à quatre pattes et d'apprécier l'évolution de son comportement. Cette adaptation méritait bien quelques pages de plus.

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Croc-Blanc

Je vais commencer cette chronique par une confession : je n'ai jamais lu le chef d'oeuvre de Jack London. Voilà, c'est dit. Heureusement que les Éditions du Rocher et la Masse Critique de Babelio sont venues à ma rescousse en m'envoyant cette superbe bande-dessinée de Pierre-Emmanuel Dequest. Me voilà désormais un peu moins bête (sans mauvais jeu de mot) et heureuse d'avoir pu découvrir l'histoire de Croc-Blanc à travers de si beaux dessins.



Croc-Blanc est l'unique survivant d'une portée de chiens, nés d'une mère mi-chienne mi-loup, et d'un père loup. Aux côtés de sa mère, puis des hommes, il va apprendre à grandir, se défendre, chasser, développer son instinct de survie... Et surtout, la dureté, la cruauté, au contact d'hommes tous aussi hostiles les uns que les autres. Jusqu'à ce qu'un bienfaiteur, Monsieur Scott, le prenne sous son aile, et lui fasse découvrir cette chose à laquelle il n'avait jamais eu droit auparavant : la bonté. Croc-Blanc, c'est aussi cette magnifique histoire d'amitié avec ce maître qui lui apprendra à faire le bien, l'obéissance par la douceur et non plus par les coups. C'est une histoire vous serre le coeur.



J'ai adoré les planches réalisées par P.E. Dequest ! Que le dessinateur s'attelle à représenter la nature isolée et sauvage du Grand Nord ou l'effervescence de villes comme celles de San Francisco ou de Fort Yukon, la précision et l'intensité de son trait sont les mêmes. Les couleurs des planches alternent entre blanc pur - d'où ressortent parfois avec ardeur le rouge éclatant du sang - et couleurs vives. Les expressions des personnages et des animaux sont extrêmement réalistes. On a parfois l'impression de voir une succession de tableaux, tellement vivants, tellement expressifs que les phylactères pourraient devenir accessoires.




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