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Citations de Pierre Ripert (104)


Cet arbre est le seul qui donne des fruits dans le royaume des morts, c’est pourquoi la grenade symbolise l’espérance, la fécondité et la vie toujours renouvelée, l’immortalité.
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25 novembre 1095 : concile de Clermont. Le pape Urbain II prêche la première croisade (106-1099). Elle coûtera la vie à environ 600 000 hommes. 50 000 arriveront à Jérusalem, 20 000 n'en reviendront pas. (page 209)
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En 1737, on se gausse déjà de l'habitude qu'ont les Frères maçons de tenir des réunions secrètes et de les clore par des agapes où l'on chante, récite des poèmes et porte de nombreuses santés, façon raffinée de s'enivrer en toute fraternité. Voici la réplique d'un (mauvais) poète maçon:

"Sur notre Ordre, en vain le vulgaire
Raisonne aujourd'hui,
Et veut que sa critique nous blesse ;
Nous rions de ses vains soupçons.
Savoir égayer la sagesse,
C'est le secret des Francs-Maçons."
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Logos
Parole, discours, verbe (en grec).
Pour la Bible, le Logos est la Parole de Dieu, manifestation de Dieu lui-même. De même, le Nouveau Testament, notamment les textes attribués à saint Jean, associe le Christ au Logos, puisque Jésus est le Verbe de vie (1 Jean 1). (page 253)
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Le monstre, dans l'Antiquité, fait partie de la vie quotidienne. (...) on met en image les mauvais esprits, pour lutter contre leur influence et les terroriser, afin qu'effrayés par leur propre aspect ils s'enfuient. Trois millénaire plus tard, les colonnes et le dessous des portiques des cathédrales s'ornent de démons hideux assiégeant, comme le péché le pécheur, les brebis du Bon Pasteur qui se sont réfugiées sous les voûtes des sanctuaires sacrés pour y implorer l'assistance divine.
L'abbaye de Moissac renferme des sculptures qui représentent des femmes tétées par des crapauds.
Dans d'autres églises, on voit des monstres plus hideux encore, qui ont pour but de frapper l'âme d'épouvante et de rappeler les pécheurs aux pratiques expiatoires ...
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... c'est le bestiaire des cathédrales, une galerie d'animaux fantastiques qui cachent, derrière leurs rictus et leurs grimaces, une symbolique que cet ouvrage tente d'expliquer, en suggérant des explications, ou en présentant celles, parfois contradictoires, qui ont été émises ; les auteurs de bestiaires, lorsqu'ils décrivaient les créatures qui peuplaient leurs manuscrits miniaturés, en soulignaient tout à la fois l'aspect divin et les penchants diaboliques. On en se souciait pas, alors, de rationalisme ; l'imaginaire faisait partie du quotidien, car ce que l'on ignorait on n'en cherchait pas l'existence, on le rêvait, on acceptait l'inexplicable, on balbutiait l'indicible, on croyait au surnaturel...
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La clarté médiévale, après avoir brillé un demi-millénaire, s'est éteinte. Cependant les bestiaires des cathédrales vivent encore : même si la peur provient des flammes de l'enfer crachées par la gueule de ses créatures, ils mettent toujours en lumière la part d'ombre des édifices religieux du Moyen Âge. Et son message initiatique. Car ces hideuses et pourtant harmonieuses horreurs, nichées dans ces chefs-d'oeuvre de pierre que restent les cathédrales, murmurent toutes, en un rictus, à qui sait les entendre, ce pour quoi les imagiers les créèrent : pour faire le bien, il faut connaître les aspects du Mal, donc les regarder, elles.
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Si c'est la raison qui fait l'homme,
c'est le sentiment qui le conduit.

Jean-Jacques Rousseau, "La nouvelle Héloïse"
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On rencontre sa destinée
Souvent par des chemins
qu'on prend pour l'éviter.

La Fontaine
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La grenade
Fruit, comme la figue, abondant en Palestine. La grenade fut rapportée par les espions envoyés par Moïse en pays de Canaan (Nombres 13,23) et les Hébreux traversant le désert reprochèrent à Moïse et Aaron l’absence de grenades (Nombres 20,5). Comme la figue, ou l’épi de blé, la grenade, par la grande quantité de ses grains, symbolise la multitude. Des grenades étaient sculptées au sommet des colonnes du temple de Salomon (1 Rois7,18). Des grenades violet, rouge et cramoisi ornaient la robe de l’éphod (Exode 28, 33-34).
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La Bible, c'est d'abord le grand livre sacré sur lequel est fondée la culture occidentale, un prodigieux message d'alliance entre Dieu et les hommes, la source des relations judaïque et chrétienne...
Pour mieux comprendre ce texte éternel, pour s'y retrouver dans le foisonnement de ses symboles, dans la multitude de ses héros et de ses sites, et en savourer toutes les subtilités, lisez ce dictionnaire qui, en quelques 1680 entrées, vous permettra de redécouvrir la Bible autrement. (Avant-propos)
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Depuis l'Antiquité, l'homme, à travers les superstitions, les arts divinatoires et les sciences occultes cherche à échapper à la fatalité et à connaître son avenir... Lisez ce livre : il vous permettra d'échapper au monde profane, et de devenir un initié apte à comprendre les signes cachés derrière les superstitions ancestrales, les cérémonies occultes et les symboles mythologiques. (avant-propos)
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Gobelins
Lutins domestiques qui vivent dans les endroits cachés des maisons, ou sous les tas de bois. Si le maître de maison les nourrit bien, ils le remercient en lui apportant du blé volé dans les greniers voisins. La célèbre manufacture des Gobelins, à Paris, leur devait son nom ; c'est eux qui avaient transmis, à quelques ouvriers, le secret des riches couleurs des tapisseries qui faisaient la réputation de l'établissement. (page 123)
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"Mieux vaut être moins et être ce que l'on est." Chamfort
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Qu'en avez-vous fait?
Marceline Desbordes-Valmore (1786-1859)

Vous aviez mon coeur,
Moi, j'avais le vôtre:
Un coeur pour un coeur;
Bonheur pour bonheur!

Le vôtre est rendu,
Je n'en ai plus d'autre,
Le vôtre est rendu,
Le mien est perdu!

La feuille et la fleur
Et le fruit lui-même,
La feuille et la fleur,
L'encens, la couleur:

Qu'en avez-vous fait,
Mon maître suprême?
Qu'en avez-vous fait,
De ce doux bienfait?

Comme un pauvre enfant
Quitté par sa mère,
Comme un pauvre enfant
Que rien ne défend,

Vous me laissez là,
Dans ma vie amère;
Vous me laissez là,
Et Dieu voit celà!
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La lune des fleurs
Marceline Desbordes-Valmore (1786-1859)

Douce lune des fleurs, j'ai perdu ma couronne!
Je ne sais quel orage a passé sur ces bords.
Des chants de l'espérance il éteint les accords,
Et dans la nuit qui m'environne,
Douce lune des fleurs, j'ai perdu ma couronne.

Jette-moi tes présents, lune mystérieuse,
De mon front qui pâlit ranime les couleurs;
J'ai perdu ma couronne et j'ai trouvé des pleurs;
Loin de la foule curieuse,
Jette-moi tes présents, lune mystérieuse.

Entrouvre d'un rayon les noires violettes,
Douces comme les yeux du séduisant amour.
Tes humides baisers hâteront leur retour.
Pour cacher mes larmes muettes,
Entrouvre d'un rayon les noires violettes!
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Dors-tu ?
Marceline Desbordes-Valmore (1786-1859)

Et toi, dors-tu quand la nuit est si belle,
Quand l'eau me cherche et me fuit comme toi!
Quand je te donne un coeur longtemps rebelle?
Dors-tu, ma vie! Ou rêves-tu de moi?

Démêles-tu, dans mon âme confuse,
Les doux secrets qui brûlent entre nous?
Ces longs secrets dont l'amour nous accuse,
Viens-tu les rompre en songe à mes genoux?

As-tu livré ta voix tendre et hardie
Aux fraîches voix qui font trembler les fleurs?
Non! C'est du soir la vague mélodie:
Ton souffle encor n'a pas séché mes pleurs!

Garde toujours ce douloureux empire
Sur notre amour qui cherche à nous trahir;
Mais garde aussi son mal dont je soupire;
Ce mal est doux, bien qu'il fasse mourir!
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Conclusion
Charles Cros (1842-1888)

J'ai rêvé les amours divins,
L'ivresse des bras et des vins,
L'or, l'argent, les royaumes vains,

Moi, dix-huit ans, Elle, seize ans.
Parmi les sentiers amusants
Nous irons sur nos alezans.

Il est loin le temps des aveux
Naïfs, des téméraires voeux !
Je n'ai d'argent qu'en mes cheveux.

Les âmes dont j'aurais besoin
Et les étoiles sont trop loin.
Je vais mourir saoul, dans un coin.
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Ballade du dernier amour
Charles Cros (1842-1888)

Mes souvenirs sont si nombreux
Que ma raison n'y peut suffire.
Pourtant je ne vis que par eux,
Eux seuls me font pleurer et rire.
Le présent est sanglant et noir ;
Dans l'avenir qu'ai-je à poursuivre ?
Calme frais des tombeaux, le soir !...
Je me suis trop hâté de vivre.

Amours heureux ou malheureux,
Lourds regrets, satiété pire,
Yeux noirs veloutés, clairs yeux bleus,
Aux regards qu'on ne peut pas dire,
Cheveux noyant le démêloir
Couleur d'or, d'ébène ou de cuivre,
J'ai voulu tout voir, tout avoir.
Je me suis trop hâté de vivre.

Je suis las. Plus d'amour. je veux
Vivre seul, pour moi seul décrire
Jusqu'à l'odeur de tes cheveux,
Jusqu'à l'éclair de ton sourire,
Dire ton royal nonchaloir,
T'évoquer entière en un livre
Pur et vrai comme ton miroir.
Je me suis trop hâté de vivre.

Ma chanson, vapeur d'encensoir,
Chère envolée, ira te suivre.
En tes bras j'espérais pouvoir
Attendre l'heure qui délivre ;
Tu m'as pris mon tour. Au revoir.
Je me suis trop hâté de vivre.
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Lendemain
Charles Cros (1842-1888)

Avec les fleurs, avec les femmes,
Avec l'absinthe, avec le feu,
On peut se divertir un peu,
Jouer son rôle en quelque drame.

L'absinthe bue un soir d'hiver
Éclaire en vert l'âme enfumée,
Et les fleurs, sur la bien-aimée
Embaument devant le feu clair.

Puis les baisers perdent leurs charmes,
Ayant duré quelques saisons.
Les réciproques trahisons
Font qu'on se quitte un jour, sans larmes.

On brûle lettres et bouquets
Et le feu se met à l'alcôve,
Et, si la triste vie est sauve,
Restent l'absinthe et ses hoquets.

Les portraits sont mangés des flammes ;
Les doigts crispés sont tremblotants...
On meurt d'avoir dormi longtemps
Avec les fleurs, avec les femmes.
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