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Citations de Pierre de Marivaux (578)


J’aime tout ce qui est joli, ainsi je t’aime : c’est là ce que l’on appelle un argument.

- La Seconde Surprise de l'Amour
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Je voudrais de tout mon coeur pouvoir vous calmer l’esprit.

- La Seconde Surprise de l'Amour
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Écoutez, on doit son coeur à ceux qui vous donnent le leur ; je vous donne le mien : ergo, vous me devez le vôtre.

- La Seconde Surprise de l'Amour
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Cependant je me sens pesant et lourd, j’ai une fainéantise dans les membres, je bâille sans sujet, je n’ai du courage qu’à mes repas, tout me déplaît, je ne vis pas, je traîne ; quand le jour est venu, je voudrais qu’il fût nuit ; quand il est nuit, je voudrais qu’il fût jour ; voilà ma maladie, voilà comment je me porte bien et mal.
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Pourquoi, en vérité je n’en sais rien, c’est peut-être que je suis triste de ce que je ne suis pas gai.
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Lélio
Le temps est sombre aujourd’hui.
Arlequin
Ma foi oui, il est aussi mélancolique que nous.
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vous êtes digne de toutes les dignités imaginables; un empereur ne vous vaut pas, ni moi non plus; mais me voilà, moi, et un empereur n'y est pas; et un rien qu'on voit vaut mieux que quelque chose qu'on ne voit pas.
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L'Île des esclaves

Arlequin à Iphicrate :
Écoute, je te défends de mourir par malice ; par maladie, passe, je te le permets.
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Madame Argante, d’un ton revêche : Ah ! c’est donc vous, monsieur le procureur ?
Monsieur Remy : Oui, madame ; je vous garantis que c’est moi-même.
Madame Argante : Et de quoi vous êtes-vous avisé, je vous prie, de nous embarrasser d’un intendant de votre façon ?
Monsieur Remy : Et par quel hasard madame y trouve-t-elle à redire ?
Madame Argante : C’est que nous nous serions bien passés du présent que vous nous avez fait.
Monsieur Remy : Ma foi ! madame, s’il n’est pas à votre goût, vous êtes bien difficile.
Madame Argante : C’est votre neveu, dit-on ?
Monsieur Remy : Oui, madame.
Madame Argante : Eh bien, tout votre neveu qu’il est, vous nous ferez un grand plaisir de le retirer.
Monsieur Remy : Ce n’est pas à vous que je l’ai donné.
Madame Argante : Non ; mais c’est à nous qu’il déplaît, à moi et à monsieur le comte que voilà, et qui doit épouser ma fille.
Monsieur Remy, élevant la voix : Celui-ci est nouveau ! Mais, madame, dès qu’il n’est pas à vous, il me semble qu’il n’est pas essentiel qu’il vous plaise. On n’a pas mis dans le marché qu’il vous plairait ; personne n’a songé à cela ; et, pourvu qu’il convienne à madame Araminte, tout le monde doit être content. Tant pis pour qui ne l’est pas. Qu’est-ce que cela signifie ?
Madame Argante : Mais vous avez le ton bien rogue, monsieur Remy.
Monsieur Remy : Ma foi, vos compliments ne sont pas propres à l’adoucir, madame Argante.
Le Comte : Doucement, monsieur le procureur, doucement ; il me paraît que vous avez tort.
Monsieur Remy : Comme vous voudrez, monsieur le comte, comme vous voudrez ; mais cela ne vous regarde pas. Vous savez bien que je n’ai pas l’honneur de vous connaître ; et nous n’avons que faire ensemble, pas la moindre chose.
Le Comte : Que vous me connaissiez ou non, il n’est pas si peu essentiel que vous le dites que votre neveu plaise à madame. Elle n’est pas étrangère dans la maison.
Monsieur Remy : Parfaitement étrangère pour cette affaire-ci, monsieur ; on ne peut pas plus étrangère. Au surplus, Dorante est un homme d’honneur, connu pour tel, dont j’ai répondu, dont je répondrai toujours, et dont madame parle ici d’une manière choquante.
Madame Argante : Votre Dorante est un impertinent.
Monsieur Remy : Bagatelle ! ce mot-là ne signifie rien dans votre bouche.
Madame Argante : Dans ma bouche ! À qui parle donc ce petit praticien, monsieur le comte ? Est-ce que vous ne lui imposerez pas silence ?
Monsieur Remy : Comment donc ! m’imposer silence ! à moi, procureur ! Savez-vous bien qu’il y a cinquante ans que je parle, madame Argante ?
Madame Argante : Il y a donc cinquante ans que vous ne savez ce que vous dites.
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MADAME ARGANTE, à part, à Marton : C'est un ignorant que cela, qu'il faut renvoyer. Adieu, Monsieur l'homme d'affaires, qui n'avez fait celles de personne.
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ARAMINTE : Arlequin, vous êtes à présent à Monsieur ; vous le servirez ; je vous donne à lui.
ARLEQUIN : Comment, Madame, vous me donnez à lui ! Est-ce que je ne serai plus à moi ? Ma personne ne m'appartiendra donc plus ?
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Le dernier des autres trouve toujours le pain bon quand on lui en donne ; mais le plus fâché de tous n’a jamais d’appétit pour rien ; […] et ma foi l’appétit mérite bien qu’on le garde, et je le perdrais malgré ma bonne chère.
—Jacob—
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[...]un rien qu'on voit vaut mieux que quelque chose qu'on ne voit pas.
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Eh bien, je vous en offre autant, ce pauvre jeune garçon n'en fournira pas davantage ; extravagance et misère, voilà son paquet : n'est-ce pas là de belles guenilles pour les étaler ? Étourdi par nature, étourdi par singerie, parce que les femmes les aiment comme cela ; un dissipe-tout, vilain quand il faut être libéral, libéral quand il faut être vilain ; bon emprunteur, mauvais payeur ; honte d'être sage, glorieux d'être fou ; un petit brin moqueur des bonnes gens ; un petit brin hâbleur ; avec tout plein de maîtresse qu'il ne connaît pas : voilà mon homme. Est-ce la peine d'en tirer le portrait ?
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CLÉANTHIS : Écoutez, écoutez, voici le plus plaisant. Un jour qu’elle pouvait m’entendre, et qu’elle croyait que je ne m’en doutais pas, je parlais d’elle, et je dis : « Oh ! pour cela il faut l’avouer, Madame est une des plus belles femmes du monde. » Que de bontés, pendant huit jours, ce petit mot-là ne me valut-il pas ! J’essayai en pareille occasion de dire que Madame était une femme très raisonnable : oh ! je n’eus rien, cela ne prit point, et c’était bien fait, car je la flattais.
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Les plus courtes folies sont les meilleures
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DORANTE : Va boire à ma santé.
ARLEQUIN, s’en allant : Oh ! s’il ne faut que boire afin qu’elle soit bonne, tant que je vivrai, je vous la promets excellente.
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FÉLICIE.
Quoi ! Sous le prétexte qu'on est aimable, on n'osera pas se montrer ; il ne faudra rien voir, toujours s'enfuir, et ne s'occuper qu'à faire la sauvage ? Oh ! Je ne crois point cela du tout : il vaudrait mieux être laid.
Scène 3.
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IPHICRATE - Méconnais tu ton maître, et n'es tu plus mon esclave ?
ARLEQUIN, se reculant d'un air sérieux - Je l'ai été, je le confesse à ta honte; mais va, je te le pardonne: les hommes ne valent rien. Dans le pays d'Athènes j'étais ton esclave, tu me traitais comme un pauvre animal, et tu disais que cela était juste, parce que tu étais plus fort que moi; eh bien, Iphicrate, tu vas trouver ici plus fort que toi; on va te faire esclave à ton tour; on te dira aussi que cela est juste, et nous verrons ce que tu penseras de cette justice là, tu m'en diras ton sentiment, je t'attends là. Quand tu auras souffert, tu seras plus raisonnable, tu sauras mieux ce qu'il est permis de faire souffrir aux autres. Tout en irait mieux dans le monde, si ceux qui te ressemblent recevaient la même leçon que toi.
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Quand je ne me serais pas soucié de la situation de cette Dame, elle n'y aurait rien perdu, mon ingrate insensibilité n'eût fait tort qu'à moi. Celle de ses amis qu'elle avait tant fêtés, la laissait sans ressource, et mettait le comble à ses maux.
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