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Critiques de Rabih Alameddine (198)
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Les vies de papier

Aaliya passionnée de littérature vout sa vie à la traduction de chef d'oeuvre en arabe, sa langue natale. On suit sa vie paisible dans le coeur de Beyrouth où elle se remémore des pans de sa vie au fil des citations de ses auteurs préfèrés.

Un roman intense et une hymne à la littérature et aux auteurs.
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Les vies de papier

Ce livre m'a d'abord attirée par son cadre : Beyrouth

J’ai fait un long chemin avec cet ouvrage qui demande de la patience pour s’en délecter. Les références littéraires, philosophiques et musicales sont abondantes, les citations, les anecdotes aussi.



J’ai lu ce que j’appellerai le journal d’Aaliya Saleh 72 ans, une Beyrouthine non conformiste, irrévérencieuse, très érudite, ancienne libraire, passionnée de littérature, mal mariée.

« ℒ𝑜𝓇𝓈𝓆𝓊𝑒 𝒸𝒽𝒶𝒸𝓊𝓃𝑒 𝒹𝑒𝓈 𝒿𝑒𝓊𝓃𝑒𝓈 𝒻𝒾𝓁𝓁𝑒𝓈 𝒶𝓇𝒶𝒷𝑒𝓈 𝒻𝒾𝓉 𝓁𝒶 𝓆𝓊𝑒𝓊𝑒 𝑒𝓃 𝒶𝓉𝓉𝑒𝓃𝒹𝒶𝓃𝓉 𝓆𝓊𝑒 𝒟𝒾𝑒𝓊 𝓁𝓊𝒾 𝒹𝑜𝓃𝓃𝑒 𝓁𝑒 𝑔è𝓃𝑒 𝒹𝑒 𝒸𝑒𝓁𝓁𝑒-𝓅𝓇ê𝓉𝑒-à-𝓉𝑜𝓊𝓉-𝓅𝑜𝓊𝓇-𝓈𝑒-𝓂𝒶𝓇𝒾𝑒𝓇, 𝒿𝑒 𝒹𝑒𝓋𝒶𝒾𝓈 ê𝓉𝓇𝑒 𝒶𝒾𝓁𝓁𝑒𝓊𝓇𝓈, 𝓅𝓇𝑜𝒷𝒶𝒷𝓁𝑒𝓂𝑒𝓃𝓉 𝓅𝑒𝓇𝒹𝓊𝑒 𝒹𝒶𝓃𝓈 𝓊𝓃 𝓁𝒾𝓋𝓇𝑒. ».



Elle est traductrice. Mais qui le sait ? Depuis cinquante ans à chaque nouvel an, elle commence la traduction d'un chef d'œuvre de la littérature étrangère, en arabe, roman ensuite qu'elle place dans des cartons



« ℬ𝑒𝓎𝓇𝑜𝓊𝓉𝒽 𝑒𝓈𝓉 𝓁'ℰ𝓁𝒾𝓏𝒶𝒷𝑒𝓉𝒽 𝒯𝒶𝓎𝓁𝑜𝓇 𝒹𝑒𝓈 𝓋𝒾𝓁𝓁𝑒𝓈:

dé𝓂𝑒𝓃𝓉𝑒, 𝓂𝒶𝑔𝓃𝒾𝒻𝒾𝓆𝓊𝑒, 𝓋𝓊𝓁𝑔𝒶𝒾𝓇𝑒,𝒸𝓇𝑜𝓊𝓁𝒶𝓃𝓉𝑒,𝓋𝒾𝑒𝒾𝓁𝓁𝒾𝓈𝓈𝒶𝓃𝓉𝑒,𝑒𝓉 𝓉𝑜𝓊𝒿𝑜𝓊𝓇𝓈 𝑒𝓃 𝓅𝓁𝑒𝒾𝓃 𝒹𝓇𝒶𝓂𝑒. »



Elle évoque les maux de l'âge, son rapport aux livres, la vie quotidienne dans un Beyrouth en guerre, ses relations avec ses sorcières de voisines, ses souvenirs d'enfance, son mariage, son amie Hannah, ses relations avec sa mère et fratrie, le métier de traducteur.

Peut-être que présenté ainsi, ce livre ne vous tente pas... Et pourtant, quelle pépite !

Une femme haute en couleurs cette Aaliya ! Je ne l’oublierais pas de sitôt !

Le livre a un côté "brouillon"- bien évidemment voulu, - avec toutes les digressions d’ Aaliya.

Pas de chapitres, pas de distinguo entre passé et présent. L’écriture est très belle. C’est vivant, plein d’humour, de poésie, de mélancolie, et même de cynisme...

Bref, un coup de cœur ! Un livre à lire et relire… tout doucementEnvieuse et admirative d’Aaliya de pouvoir parler et citer si simplement Spinoza, Nabokov, Camus, Descartes, Yourcenar, Pessoa, Rilke, H.Miller, G. Bataille, Hume, Cioran, Sebald, Coetzee, V. Woolf, Heidegger, M. Twain... ou encore Walter Benjamin, Brodsky et tellement d'autres ? Je fus parfois honteuse de ne pas connaitre certains auteurs
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Les vies de papier

Quel singulier roman que Les vies de papier...



Difficile d'en parler sans me perdre dans ma réflexion. Car comme les Mille et une nuits, Alameddine nous offre un roman caché au milieu d'un enchevêtrement de mille et une autres histoires. Tout commence en janvier, dans la salle d'eau d'Aaliya arrivée à l'aube du crépuscule de sa vie. Enfant mal aimée, très vite libérée à son insu du joug marital, femme active et lettrée. Les livres sont presque tout sa vie. Presque car gravite autour d'elle son amie, son ange gardien, son âme sœur Hannah. Il y a aussi sa mère dont elle ignore si elle la déteste, si elle l'aime ou si elle déteste surtout l'idée de pouvoir l'aimer malgré tout. Il y a Hamad qui lui fait entrevoir ce qui se rapproche le plus de l'amour. Il y a enfin ses voisines, ses sorcières comme elle les appelle, qui cachent leur sororité derrière un sèche cheveux ou un soupçon de cardamome.



En filigrane, apparaît l'histoire de la tumultueuse et belliqueuse Beyrouth avec toujours la même admiration de ma part pour tous ceux qui refusent l'exil. L'histoire d'un pays devrait toujours être écrite par ceux qui décident de rester.



Un roman cousu de fil d'or avec un texte à l'érudition exceptionnelle où foisonnent des réflexions philosophiques et des références littéraires, musicales et artistiques.

Un roman exigeant et envoûtant dont je ressors un peu confuse mais indubitablement charmée.
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Les vies de papier

Depuis le temps que j'ai entendu parlé de ce roman, il était temps de le sortir de la pile à lire. On peut dire que Aaliyah est une femme atypique. On la découvre à l'âge de 72 ans avec les cheveux bleus. Elle nous raconte des pans de sa vie depuis son plus jeune âge. Le style d'écriture est sublime. J'ai été frappé par la capacité de l'auteur à se mettre aussi bien dans la peau d'une femme. J'en suis venue à oublier que c'est un homme qui a écrit ce roman et à croire que Aaliyah est juste en face de moi à me raconter son histoire assise derrière son bureau.



Aaliyah est très loin des traditions libanaises. Elle assume tous ses choix et traduit pour son plaisir personnel des romans. La tonalité est très pudique même si certains passages peuvent paraître très cru. J'ai bien ri lorsqu'elle parle de son ex-mari. Sur plusieurs pages, elles démonte son mari et montre à quel point elle est très bien en étant seul. L'image de la femme est parfaitement mis en avant. La femme doit se sacrifier pour ses proches...encore. Comme quoi, quelque soit le pays, c'est partout pareil.



En parallèle, on suit l'histoire de son pays. J'ai appris énormément. N'y connaissant pas grand chose à la guerre du Liban, j'ai fait appel au connaissance de ma mère. Je tiens à la remercier. J'ai pu pleinement comprendre ce dont il est question. C'est ces moments-là qui sont les plus pudique et parfois drôle lorsqu'elle décrit comment circuler dans les rues de Beyrouth.



Ce roman est également pourvu de citation, mentionne le titre de certains romans. Ça m'a donné envie d'en lire certains. On voit également que la littérature peut rapprocher les gens même s'ils semblent si éloigné les uns des autres. Je pense à ses voisines pour le moins atypique également. Elles m'ont bien amusé et même surprise.



Bref, ce roman est magnifique. On apprend, on rit et on traverse l'histoire d'un pays et d'une femme. Tout cela écrit par un homme. Merveilleux.
Lien : http://lessortilegesdesmots...
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L'ange de l'histoire

Jacob se rend seul et volontairement dans un hôpital psychiatrique. Il n'en peux plus de ces voix, de Satan et Mort qui conversent à côté de lui. Tous ses souvenirs se bousculent à son esprit. Tous ces souvenirs qui font mal, son enfance dans un bordel où il suit d'abord sa mère, puis l'espoir déçu de vivre avec son père, sa jeunesse dans un San Francisco libéré. Sa sexualité épanouie avec ses multiples aventures, les souvenirs avec ses multiples amis homos, comme lui. Mais cette insouciance dans les années 80 aura un prix : la mort de tous ses amis (du Sida) et de son grand amour "Doc". Il les aura tous vus mourir un par un. Les aura accompagnés jusqu'à la fin, et se demandera même pourquoi lui ? Pourquoi, lui, a-t-il réussi à passer à travers toutes ces morts ?



D'abord merci à l'opération Masse critique et à l'éditeur pour l'envoi du livre ! Je dois dire que je ressors très troublée de cette lecture. Je suis d'accord avec la critique à l'arrière "Époustouflant de créativité". Oui c'est vrai, je n'avais jamais lu un livre comme ça. Ces dialogues entre Saints, entre Satan et Mort qui discutent de leur sujet : Jacob. Que faire de lui ? Faut-il qu'il se souvienne ?

Des passages de nouvelles qu'écrit Jacob aussi, ponctuent le récit.

Et les souvenirs de Jacob s'égrènent jusqu'à la fin.

J'ai été très troublée par l'arrangement de tout ça, l'alternance des points de vue, la dose presque "fantastique" du roman m'a laissée perplexe parfois.

J'ai parfois trouvé ça décousu mais après tout, c'est bien comme nos propres souvenirs, ils ne sont pas linéaires.

Le ton est quand même assez cynique, c'est assez brut de décoffrage. Je n'ai pourtant pas été emballée par ce roman, il ne m'a pas fascinée à cause de son étrangeté sûrement. Mais je tiens quand même à souligner que l'écriture peut parfois être très belle, j'ai retenu plusieurs passages, même de courtes phrases qui sont très bien écrites.

C'est une curiosité ce roman, un ovni. Je ne regrette pas de l'avoir lu mais je ne trouve pas que ce soit un chef d'oeuvre (comme mentionné à l'arrière). Vraiment à lire si on veut changer nos habitudes littéraires ou si on s'intéresse à cette époque ou à des sujets particuliers du roman.
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Les vies de papier

Aaliya Saleh, 72 ans, les cheveux bleus, a toujours refusé les carcans imposés par la société libanaise. À l’ombre des murs anciens de son appartement, elle s’apprête pour son rituel préféré. Chaque année, le 1er janvier, après avoir allumé deux bougies pour Walter Benjamin, cette femme irrévérencieuse et un brin obsessionnelle commence à traduire en arabe l’une des œuvres de ses romanciers préférés : Kafka, Pessoa ou Nabokov.



À la fois refuge et » plaisir aveugle « , la littérature est l’air qu’elle respire, celui qui la fait vibrer comme cet opus de Chopin qu’elle ne cesse d’écouter. C’est entourée de livres, de cartons remplis de papiers, de feuilles volantes de ses traductions qu’Aaliya se sent vivante.



Cheminant dans les rues, Aaliya se souvient ; de l’odeur de sa librairie, des conversations avec son amie Hannah, de ses lectures à la lueur de la bougie tandis que la guerre faisait rage, de la ville en feu, de l’imprévisibilité de Beyrouth.



Le résumé était tentant, les avis passionnés, mais ma lecture a été laborieuse.



D’abord parce que le récit est éclaté, en fonction des souvenirs d’Aaliya. Eclaté comme la ville dans laquelle Aaliya est obligée de faire des tours et des détours.



Ensuite parce que je ne me suis pas attachée aux personnages. Ni Aaliya ni ses voisines ne m’ont parlé, pas même Hannah.



Enfin parce que les trop nombreuses citations qui émaillent le récit ont coupé le rythme de ma lecture.



Ma rencontre avec ce livre n’a pas eut lieu, dommage pour moi.



L’image que je retiendrai :



Celle de l’AK47 à côté du lit d’Aaliya pendant la guerre.
Lien : https://alexmotamots.fr/les-..
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Les vies de papier

Une belle histoire de femme qui donne l'occasion de parler du Liban, de Beyrouth, de la situation des femmes, de la littérature.... Un bijou de lecture qui se déguste petit à petit.
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La couverture et le résumé m'ont attirés, malheureusement pour moi, j'ai trouvé ce roman long, très long.
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Une magnifique balade dans la ville de Beyrouth que l'on découvre au fil des pages à travers un beau portrait de femme. A la fois ode au féminisme et à la paix, ce magnifique roman conte la vie d'un ancienne libraire qui a su préservé sa liberté de penser et d'être en tant que femme dans une société traditionaliste et une ville en guerre.
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C'est d'abord la quatrième de couverture qui m'a attiré. Un livre dont le personnage principal est une ancienne traductrice baignant dans la littérature...un livre sur les livres? Pourquoi pas. Même si l'écriture est belle, je me suis égarée dans ses souvenirs, les nombreuses références littéraires. Je me suis ennuyée et j'ai abandonné la lecture. Un rendez-vous manqué avec ce livre. Dommage!
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Les vies de papier

Aaliya, 72 ans, est beyrouthine. Sans faire de bruit, elle a toujours suivi son chemin, peu en accord avec les conventions de son pays.



Elle revient sur son parcours, sa vie, par évocations, sans réelle chronologie, et égrène les rencontres, les anecdotes, les lectures marquantes, comme une petite musique, elle qui est passionnée d’opéras.



C’est, davantage qu’un roman, le portrait d’une femme qui revient sur ses choix de vie, ses expériences, ses rencontres qu’elles soient réelles ou littéraires. Le livre est d’ailleurs émaillé de nombreuses citations. Ses voisines tiennent également une grande place, et semblent symptomatiques d’une société et d’une culture avec leur curiosité mais aussi leur bienveillance. C’est grâce à elles qu’on découvre le secret d’Aaliya, libraire déclarée mais surtout traductrice cachée.



Le propos pourrait sembler décousu, mais j’ai davantage eu l’impression d’un portrait tout en nuances, en petites touches. Le portrait de cette femme bien sûr, mais aussi fresque d’une époque, et image d’une ville. C’est d’ailleurs ce que je cherchais en choisissant cette lecture, voir apparaître la ville derrière les mots. Et c’est bien ce que j’ai ressenti, une atmosphère particulière.



Un livre un peu déroutant, qui me laisse un sentiment mitigé. Une lecture assez agréable mais qui finalement laissera peu de traces.
Lien : https://mesmotsmeslivres.wor..
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Les vies de papier

Les premières lignes de ce roman furent pour moi tout simplement fantastiques. Une vieille femme découvre qu’elle s’est trompée dans le dosage de sa couleur et voilà qu’elle se retrouve avec les cheveux bleus. Des cheveux bleus à 72 ans ! Il faut le faire. Cette vieille dame, Alliya Saleh, habite dans un appartement à Beyrouth et pendant plus de 50 ans, son passe-temps fut de traduire des romans. J’ai adoré ces premières pages. On rencontre cette dame au caractère bien trempé. Une dame qui nous raconte sa vie, nous explique qu’elle a travaillé dans une librairie et que son chez-elle n’est autre qu’une extension de celle-ci vu le nombre de livres qui s’y trouvent. J’ai cru tomber sur un livre coup de coeur lorsque j’ai ouvert ce livre. Cela partait si bien !



Pourtant, au fil des pages, Alliya s’écarte de sa passion pour les livres et nous raconte simplement de nombreux épisodes de sa vie. On se rend compte que ce ne fut pas une vie facile. Alliya est une femme solitaire qui fut mariée très jeune à un homme impuissant. Ce dernier la rapidement répudiée et elle n’a jamais voulu quitter son appartement. Elle a donc passé de très nombreuses années sans compagnie dans cet endroit, entourée seulement de ses livres. Elle nous raconte certains passages de la guerre civile qui a eu lieu à Beyrouth. Des moments où elle se terrait dans son appartement et où elle s’est procuré une arme pour être certaine d’être protégée lorsque des malfrats essayeraient de s’introduire chez elle ou de la menacer.



Alliya nous raconte également de nombreux épisodes de la vie de son amie Hannah. Elle nous parle des interactions qu’elle a eu avec d’autres résidants de son immeuble et de la vieillesse de sa mère. Le livre n’est pas séparé par des chapitres ce qui le rend assez monotone. Les seules coupures sont des changements de paragraphes où une ligne blanche vient s’intercaler, permettant ainsi au lecteur de reposer sa lecture quelques instants. Personnellement, j’ai trouvé que certains passages étaient un peu longs et inutiles. Cependant, ce fut intéressant de découvrir Beyrouth à travers les yeux de ce personnages. On apprend à connaitre un peu plus les us et coutumes ainsi que la culture libanaise et arabe. Alliya est une vieille dame ce qui fait qu’elle a de nombreuses choses à nous raconter, elle a bien vécu et les souvenirs se sont accumulés dans son esprit.



Les parties que j’ai préféré son bien entendu celles qui ont un rapport aux livres. Son appartement et les livres qu’il contient, son ancien métier de libraire et surtout sa passion de traductrice sont les aspects qui m’ont le plus plu. J’ai adoré lire les passages où elle nous explique comment elle choisit le prochain livre qu’elle va traduire et comment elle s’applique à comparer une version francophone et anglophone afin d’écrire sa version arabe. Lorsqu’elle a terminé une traduction, Alliya place ses carnets et notes dans une boite en carton et n’y touche plus. Elle n’a même jamais pensé à faire appel à un éditeur pour que son travail soit partagé et puisse profiter aux lecteurs qui seraient intéressés.



En résumé, après un début qui démarra sur les chapeaux de roues, je me suis par la suite un peu lassée des passages moins livresques (disons cela comme ça) et j’ai parfois eu quelques difficultés à poursuivre ma lecture. Cependant, la fin est à nouveau ciblée sur la passion d’Alliya et j’ai donc eu un regain d’intérêt lors de ma lecture des dernières pages ce qui m’a permis de terminer ce récit sur une note positive. Je le recommanderais aux adeptes de livres parlant de livres bien entendu, mais aussi aux amateurs d’Histoire libanaise et aux lecteurs qui apprécient un personnage fort, charismatique et très cultivé ! J’ai été surprise de découvrir que l’auteur était un homme étant donné la franchise et les détails que nous raconte Alliya, cette femme indépendante qui a vécu de nombreuses vies…
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Les vies de papier

Sur l’Amour des lettres et du Liban. Un très joli roman où le voyage immobile combat l’agitation du monde.
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Les vies de papier

Commençons déjà par l’objet, ce livre est sans conteste un beau bijou à avoir dans sa bibliothèque. De ceux qui ravissent les yeux et réchauffent le coeur à vue d’oeil. Il en émane une aura qui crie l’amour des livres, qui invite à la lecture et à laquelle tout lecteur transi ne saurait résister. C’est exactement de cette manière que je suis tombée dans ses filets, en admirant ce beau livre et en me demandant ce que j’allais bien pouvoir y découvrir…



C’est là que j’ai fait connaissance avec Aaliya, l’héroïne principale, et pas des moindres croyez-moi ! Après avoir été répudiée par un mari ingrat après quelques années de mariage, elle a réussi à s’employer dans une petite librairie de quartier.



Cette bibliothécaire aux cheveux bleus, en dépit de son âge avancé perpétue chaque année un rituel sacré : la traduction en arabe de chefs-d’oeuvre de la littérature étrangère et ce pour son plus grand plaisir. Ces traductions s’empilent dans son petit appartement au centre de Beyrouth, seuls témoins de son amour des livres et de la justesse de sa plume. Et c’est dans son monde, à l’abri des murs de son appartement jonché de livres que l’on comprend. On saisit à quel point les livres ont été un refuge, le plus chaleureux face à la misère du monde, face aux balles perdues, face à la guerre qui fait rage. On se rend compte que lire du Calvino à demi-brûlé pendant que les gens à l’extérieur s’entretuent, est un échappatoire sans pareil aux affres de la guerre qui déchirent la ville.



S’adapter avec docilité et de manière non conventionnelle au monde extérieur fut donc le seul moyen pour Aaliya de se retirer sans grands désagréments dans celui des livres. Dans ce roman, l’amour des livres transparaît dans toute sa grandeur, avec une douce et mélancolique poésie. Aaliya y côtoie les auteurs avec une grande aisance, dans un plaisant échange fictif où les citations les plus pertinentes viennent étayer ses propos. C’est donc une virée très enrichissante pour le lecteur qui découvre des auteurs et des courants différents : « Austerlitz » de W.G Sebald, « Demain dans la bataille pense à moi » de Javier Marias, « Le livre de l’intranquillité » de Pessoa ou encore « Séfarade » d’Antonio Muñoz Molina. Tour à tour on peut subir les exquises remontrances de Rilke comme se remémorer sagement près de la fenêtre, Brodsky et le bonheur qui ne sera plus.



Les descriptions étoffées et généreuses aident tout de suite la projection dans le temps et l’espace, et c’est ainsi qu’il nous est possible, à nous lecteurs, d’imaginer la joliesse de cette chaleureuse librairie bleu lavande et de rêver aux ouvrages qu’elle porte en son creux…



Le personnage quant à lui est non seulement fort attachant, mais aussi très profond ! En effet, certaines prises de position d’Aaliya démontrent son mépris pour l’hypocrisie de la société libanaise, ses satanées convenances et sempiternelles réflexions du genre « Qui voudra t’épouser si tu lis tant ? ». Elle analyse la société beyrouthienne avec beaucoup de recul, de lucidité et d’humour. Se consolant des désolations extérieures grâce à ses vies de papier, autant de grands penseurs auprès desquels elle peut panser ses plaies et comprendre le monde.



A la lecture ce de roman, on sort quelque peu bouleversé par ce portrait de femme qui a choisi la littérature comme liberté pour échapper à la mascarade des diktats accablants. Une femme plus que jamais vivante, car nourrie de prolifiques lectures et de laborieuses traductions.





Ce roman est écrit comme une ode aux livres, à la lecture et à la traduction. Un hommage aux mots et à leur magie. La preuve ultime que tant qu’il y aura des livres, l’humain ne sera jamais vraiment seul.

Seul bémol à mes yeux : Je pense que cette lecture aurait pu être encore plus agréable si elle avait contenu moins de digressions de la protagoniste. Elle a souvent recours à des détails fastidieux et inutiles qui perdent le lecteur dans sa lecture et à peine se ressaisit-il de cela qu’une autre longue digression pointe le bout de son nez.. J’ai trouvé que cela était beaucoup trop récurrent et que ça alourdissait la lecture…



Cela demeure néanmoins une belle lecture, que je recommande.
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La narratrice, Aaliya est une vieille femme libanaise de 72 ans. Elle vit à Beyrouth et ressasse ses souvenirs pendant ses longues nuits sans sommeil.



Autodidacte, c'est une ancienne libraire, une amoureuse de la littérature qui continue à faire des traductions selon sa méthode bien personnelle.



Veuve d'un mari qui l'a répudiée car ils ne pouvaient pas avoir d'enfant, elle vit seule dans un appartement qui comprend une pièce de lecture envahie de livres. Elle se définit comme une "créature d'habitudes, d'années d'habitudes" et classe ses traductions dans des boîtes dans une chambre et dans la salle d'eau quand elle manque de place.

C'est une femme solitaire qui n'apprécie pas la compagnie des gens, elle reprend à son compte la phrase de Fernando Pessoa "la solitude me désespère; la compagnie des autres me pèse."

C'est une forte personnalité qui sait ce qu'elle veut, pour preuve son attitude lorsqu'elle a besoin d'une arme à feu.



Il y a peu de personnages dans ce roman, son ex-mari, ses voisines et leur rituel du café chaque matin, ses demi frères, sa mère qui fait l'objet d'une scène terrible...



Ce roman regorge de références littéraires car Aaliya, amoureuse des livres, compare les gens de son entourage à des personnages de roman qu'elle affectionne, elle cite des référencer littéraires à propos de ses pensées, des situations qu'elle traverse... Il y a aussi de très belles phrases sur Beyrouth et sur ses imprévisibles habitants "Beyrouth est l’Élisabeth Taylor des villes : démente, magnifique, vulgaire, croulante, vieillissante et toujours en plein drame. Elle épousera n’importe quel prétendant énamouré lui promettant une vie plus confortable, aussi mal choisi soit-il."



Le sujet ne pouvait que m'intéresser avec Beyrouth en toile de fond, son contexte de guerre civile et une héroïne libraire amoureuse des livres. "Les livres me racontent ce que c'est de vivre dans un pays fiable où , lorsqu'on appuie sur l'interrupteur, une ampoule s'allume et reste allumée."



C'est un roman empreint d'une grande nostalgie mais non dépourvu d'humour. Cependant la lecture de ce roman m'a été laborieuse, certains passages m'ont lassée alors que d'autres m'enthousiasmaient. Des longueurs, des digressions, l'absence de chapitres ont gâché mon plaisir.






Lien : http://leslivresdejoelle.blo..
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Voici un livre... étonnant, déconcertant, par moment même démoralisant, voire parfois lassant et pourtant à lire absolument

Il faut admirer bien des choses, notamment :

- la culture littéraire incroyable

- le talent des descriptions des lieux, des êtres humains

- la description de la vie Beyrouthienne.



En tant que lectrice, ma connaissance littéraire à côté est nullissime, c'est ce qui rend ce livre décourageant et par moment agaçant devant tant de connaissances.



Et pourtant, et pourtant... impossible de le fermer sans avoir été jusqu'au bout !
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Ce roman était un de ceux que j’avais le plus envie de lire en cet automne. De par son résumé qui me semblait prometteur, et avec l’envie aussi de découvrir un auteur que je ne connaissais pas. J’ai mis plus de deux mois à finir ce roman. Non pas parce qu’il m’a ennuyé, mais au contraire, j’ai été captivée par ce récit, et j’avais besoin de me consacrer totalement à ma lecture pour en apprécier l’écriture. Je devais être dans ma bulle, me réserver des moments privilégiés de lecture pour ne pas gâcher ce texte. En bref, j’ai savouré ce roman en faisant durer le plaisir.



On est au Liban avec Aaliya, une libraire, qui depuis 40 ans chaque 1er de l’an se prête à un curieux rituel. Elle choisit un roman français ou anglais qu’elle s’applique à traduire en arabe. Le plus étonnant c’est qu’elle ne fait pas cela dans un but de publier sa traduction. Chaque traduction trouve ensuite sa place dans un carton. Sa vie est ainsi rythmée par ses traductions, une vie douce, apaisée bien différente de la description qui est faite en parallèle de ce qui se passe à l’extérieur de son appartement, dans les rues de Beyrouth. Au fil du roman Aaliya évoque sa mère, son enfance, son mariage, ses amitiés, ses voisins, mais surtout l’amour qu’elle a pour les livres, pour les écrivains, qui l’aident à donner un sens à la vie. J’ai pris de nombreuses notes sur les références littéraires que l’auteur égraine dans le récit, avec l’envie de me plonger à mon tour dans les livres qu’aime Aaliya.



Avec ce roman, j’ai appris l’histoire du Liban, de ses guerres, de ses drames. J’aime la façon dont l’auteur veut montrer à quel point la littérature, les livres ne sont pas que des mots. Mais surtout, je sais pourquoi j’aime lire, et ce roman donne encore davantage l’envie d’ouvrir d’autres livres. Un texte superbe, qui ne peut que ravir les amoureux des livres.
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J'ai été un peu déçue par ce roman dont le sujet me paraissait pourtant prometteur. Le personnage m'a de suite été plutôt sympathique et semblait avoir une vie riche qui tiendrait le lecteur en haleine chapitre après chapitre. Que nenni. Il ne se passe à peu près rien dans la vie de ce personnage. Les sujets intéressants sont survolés et il y a un côté assez brouillon dans la construction. Si au début la curiosité m'a poussée, je me suis très vite ennuyée. Heureusement que l'écriture agréable rattrape un peu le tout. Quelques passages sortent du lot et la fin est plutôt intéressante. Dommage, que l'ensemble ne parviennent pas plus à convaincre.
Lien : https://madimado.com/2016/10..
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Le Liban et la littérature, voilà des choses qui me parlent et suscitent mon enthousiasme.

Ces éléments ont ainsi suffi à éveiller ma curiosité, j'avais hâte de me plonger dans cette lecture et découvrir ce qu'elle recèle.



En fin de compte, je n'ai pas vraiment réussi à entrer pleinement dans cette histoire que j'ai trouvée quelque peu décousue.

Les digressions sont en effet nombreuses, trop à mon sens, et c'est, je pense, ce qui m'a empêché d'être totalement captivée.

Parfois, les pages défilaient vite, mais à d'autres moments, j'avoue avoir eu un certain mal à avancer.



Par ailleurs, les références littéraires sont très présentes. Là aussi, peut-être un peu trop. Certaines d'entre elles sont bienvenues, voire passionnantes, il faut l'admettre, tandis que d'autres ont cassé mon rythme de lecture.

J'ai dû m'accrocher à plusieurs reprises, mais je conçois parfaitement que le style de l'auteur, déroutant à mes yeux, peut convenir à d'autres lecteurs.



Toutefois, le portrait de cette femme que dresse l'auteur n'est pas sans intérêt, loin de là. Son passé, son vécu, son présent, sa famille, ses voisines, son regard sur la vieillesse, ou encore cette ville de Beyrouth sont autant de choses que l'on prend plaisir à découvrir. Aaliya, qui voue sa vie à la littérature est un personnage attachant et touchant.

Une belle histoire, même si je n'ai pas vraiment adhéré à la forme.
Lien : http://www.faimdelire.com/20..
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Les vies de papier

Cette déclaration d'amour à la littérature n'est pas facile à lire car trop riche, parsemée de nombreuses références littéraires.



Les nombreuses digressions ont perturbé ma lecture et gâché mon plaisir , reste un portrait magnifique d'une femme, hors du commun, solitaire et indépendante et la description du Liban, de la société libanaise, de la place de la femme et aussi la vie quotidienne dans Beyrouth en temps de guerre.
Lien : http://notreavis.canalblog.c..
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