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Critiques de Rabih Alameddine (198)
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Les vies de papier

Le roman retrace la vie de Aaliya, ancienne libraire libanaise de 72 ans.

Sa vie, riche en péripéties ainsi que ses réflexions actuelles de vieille dame nous offrent un voyage merveilleux. Au fil des pages, le lecteur pourra découvrir les traditions du Liban ainsi que quelques passages de son Histoire. Mais par le fait que Aaliya traduise de nombreux romans en Arabe, le lecteur découvrira une multitude d'extraits, citations et références à des auteurs connus.

Bach et Chopin ne sont pas en reste et je gage que, comme moi, vous ne pourrez résister au plaisir d'écouter les morceaux cités au fil de la lecture de ce délicieux et sublime roman. Coup de coeur !
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Les vies de papier

Quelle belle femme que cette Aaliya Saleh. Complexe, courageuse, solitaire, elle arrive à 72 ans à faire un bilan sans fard de sa vie.

Pas de retour en arrière mais une construction du roman intéressante car Aaliya entraîne le lecteur dans le sillage de ses réflexions sur Beyrouth, sur les guerres qui l’ont déchirées, sur la mentalité des Libanais et des pays voisins. Cette Histoire l’a façonnée, tout comme son histoire familiale.

Mariée à 16 ans à un pauvre type impuissant qui bien sûr va la répudier car elle ne lui a pas donné d'enfants, elle va avoir l’intelligence et l’obstination de ne pas lâcher son appartement, gage de son indépendance, malgré les pressions de ses frères et de sa mère.

On ne sait pas très bien où l’auteur va nous emmener, au gré des pensées sur le quotidien d’une vieille Libanaise, grande lectrice, aux facultés de citations époustouflantes, traductrice originale, portant le poids d’un passé qu’on devine pesant quand elle pense à sa mère, au jeune Ahmad amoureux des livres et futur soldat, mais surtout à cette si chère Hannah.

Ce qui pourrait tourner à des errances, devient une plaisante promenade aux côtés d’Aaliya, qui nous livre souvenirs, confidences et lectures. Sans rancune, avec lucidité, elle accepte sa vie. Des moments forts en émotions nous touchent particulièrement : le lavage des pieds puants et douloureux de sa pauvre mère, l’amitié forte qui l’a liée à Hannah, et la solidarité généreuse de ses trois voisines « sorcières » comme elle les nomme.

Le récit pourrait aussi virer dans la tristesse d’une fin de vie. Il n’en est rien. Aaliya saura avec sagesse accepter ce que la vie luit réserve encore comme ultime rebondissement.

C’est vraiment un beau roman que celui-ci. Riche, dépaysant, profondément humain.
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Les vies de papier

Sur l’autel du souvenir, la littérature, la poésie, les citations prennent vie dans un Beyrouth aussi tragique que beau.



Au fil des pages, Aaliya nous donne envie de nous replonger dans certains livres devenus des classiques.



Ce récit est une ode aux librairies et aux libraires (les vrai(e)s !), au papier, aux textes, aux mots mais aussi à l’Amitié et à la Liberté.

Comme un remède à tous les maux…
Lien : https://arthemiss.com/les-vi..
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Les vies de papier

Rabih Alameddine nous invite à partager la vie d'Aaliya, ancienne libraire de soixante-douze ans. Il nous livre, peu à peu, au fil de très belles pages, l'histoire peu banale de cette beyrouthine : enfance, pseudo mariage, voisinage, amitié unique, famille et dehors de guerre. Personnage, attachant, au caractère bien trempé, double de nous-même, Aaliya consacre depuis toujours l'essentiel de son temps aux livres. Avec elle, il nous vient des envies de lectures et de relectures : « Austerlitz » de W.G. Sebald, « L'éthique » de Baruch Spinoza, « Mémoires d'Hadrien » de Margueritte Yourcenar, « le livre de l'intranquilité » de Fernando Pessoa, « le monde de pierre » de Tadeusz Borowski … Aaliya, amoureuse des mots, traduit aussi chaque année en arabe sans jamais tenter de se faire publier, un chef-d'oeuvre aimé de la littérature étrangère ; elle le fait exclusivement à partir de traductions anglaises et françaises. Et tandis qu'elle se raconte, en cette fin d'année, elle semble hésiter : les mille trois cent pages de « 2666 » de Bolano ?





Son vétuste appartement du centre de Beyrouth, plein jusqu'à la gueule de livres amoureusement rangés, sa glaciale cuisine chaque matin retrouvée, sa pièce de lecture et son indétrônable fauteuil fatigué de tant d'heures passées en sa compagnie ; les sons familiers, les inlassables bavardages d'un voisinage féminin, et les si souvent écoutées variations Goldberg de Bach par Gould ou lied von der Erde de Mahler par Ferrier, constituent l'essentiel de son univers. C'est dans ce tout petit monde, qu'Aaliya se réfugie et tente d'échapper à la barbarie d'un conflit armé toujours recommencé ainsi qu'au carcan d'une étouffante famille libanaise omniprésente. Ce roman, qui brosse indéniablement un magnifique portrait de femme et d'intellectuelle amoureuse de sa ville, éprise de liberté, se suffit amplement à lui-même.





Gilles Deleuze cependant affirme qu'un livre réussi a une épaisseur, qu'il est constitué de plusieurs niveaux et qu'il convient d'en franchir successivement les paliers. N'est-ce pas le cas pour « Les vies de papier » ? le bilan d'une vie solitaire consacrée aux choses de l'intelligence et la problématique immatérialité d'une telle existence ne sont-ils pas aussi les sujets de ce beau roman. Deleuze assure pourtant que les vies d'intellectuels sont rarement intéressantes. Nous croyons tout le contraire et ce livre en est une preuve éclatante. Pour le philosophe de la nouveauté, ce qui est important est invisible et silencieux et les faits biographiques susceptibles d'être relevés sont anecdotiques ou insignifiants. Il a, nous semble-t-il, en partie seulement raison. Rabih Alameddine, mêlant les vies de papier aux évènements de la vie tout cours, faisant surgir quelques vers, une citation, un titre au regard d'une situation, d'un évènement révèle cet invisible. L'immatériel, loin d'être insignifiant, a alors une importance déterminante dans l'existence, il marque indestructiblement et perdure quelque soient les circonstances. La fin du livre, qu'il ne convient pas de dévoiler ici, en est une convaincante illustration.





Lire c'est donc vivre aussi, c'est ouvrir une fenêtre sur le monde des « autres » … «Celui qui ne lit pas, arrivé à soixante-dix ans, n'aura vécu qu'une vie : la sienne ; celui qui lit en aura vécu au moins cinq-mille» affirmait Umberto Eco. Tournée la dernière page de ce roman érudit, généreux, joyeux, comme à notre héroïne il nous vient une irrépressible envie de lire, lire plus encore.

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Les vies de papier

Je ne connaissais pas du tout Rabih Alameddine, auteur américano-libanais, également journaliste et peintre. J’ai remarqué ce livre en premier lieu grâce à sa couverture et son titre faisant référence à la littérature et au livre; Grande passionnée, je ne pouvais qu’être attirée! Le résumé a également contribué à attiser ma curiosité; L’évocation d’Aaliyah, femme de lettres ayant voué sa vie à la littérature…

J’ai été plus que satisfaite durant ma lecture tant les allusions à d’autres auteurs et œuvres sont légions. Parmi les plus cités, Pessoa, un auteur que je ne connaissais pas. On sent combien l’auteur est passionné et très érudit. A côté de lui, je me sens vraiment pauvre culturellement! De même, j’ai énormément apprécié le personnage d’Aaliyah et l’évocation de ses souvenirs nous laissant découvrir sa vie et son oeuvre.

A contrario, je dois avouer que le cadre – Beyrouth et sa situation souvent instable- m’a beaucoup moins intéressé.

Une lecture passionnante et riche à condition de passer l’éponge sur quelques longueurs et passages moins prenants.
Lien : https://theedenofbooks.wordp..
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Les vies de papier

"Les vies de papier" de Rabih Alameddine a reçu il y a peu le Prix Médicis étranger. Il m’est assez souvent arrivé de le dire, je n’aime guère chroniquer un ouvrage déjà couronné. Il a été récompensé, porté aux nues, élu par des érudits, des professionnels et, naturellement, censé être un livre digne d’éloges. C’est pourquoi avoir le courage d’avouer ne pas l’avoir complètement apprécié est toujours délicat. Mais l’honnêteté, la franchise, l’absence de calculs sont des valeurs auxquelles je ne déroge pas.



Alors, entendons-nous bien. Dire que je n’ai pas aimé ce roman serait faux. La vie d’Aaliya Saleh, 72 ans, libanaise longtemps libraire, amoureuse des livres, de la littérature, et qui s’adonne régulièrement à une passion, la traduction, toujours liée à un rite, est attachante. Et puis, il y a Beyrouth, la guerre qui y fait rage, les incendies, les coupures d’électricité. Et puis, il y a la littérature, des références éblouissantes. Et puis il y a Chopin dont elle écoute un certain passage en boucle. Mais, il y a, il y a aussi…le bleu de ses cheveux sur lequel elle s’appesantit sans que j’y trouve un quelconque intérêt, les sauts du coq à l’âne, du présent au passé.



Et voilà, j’y viens, c’est la forme, en fait, qui m’a gênée. Je n’ai pas trouvé ce roman suffisamment limpide à mon goût, je ne me suis pas toujours retrouvée dans ce fouillis permanent, je n’ai pas prisé l’absence de chapitre, entraînant un manque de respiration, je n’ai pas davantage supporté certains mélanges ( p.250 : passer de rêves d’Alpes suisses, de chocolat et de Chanel à des propos de Thomas Jefferson pour revenir au sonotone de sa mère… je le reconnais, je n’adhère pas).



Cette chronique est la mienne et n’engage que moi. Si je reconnais la grandeur des idées, l’importance des références littéraires et l’intérêt des descriptions relatives à la capitale libanaise, je n’ai pas complètement pris plaisir à cette lecture. Et si j’ai réussi à terminer le roman, c’est au prix – oui, je le dis, même si ce n’est pas glorieux – du saut de quelques lignes et du survol de quelques passages.

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Les vies de papier

Aaliya a du se marier jeune avec un vieil homme, c'est la tradition. Répudiée, elle refuse de revivre chez ses parents et va s'épanouir en travaillant dans une librairie. Elle peut assouvir sa passion pour la lecture. Elle va même se mettre à traduire en arabe ses titres préférés !



Quel régal ! Cette femme s'enthousiasme pour Duras et écoute Chopin, elle qui s'achete un disque à chacune de sa petite paye pour découvrir la musique. A travers ce personnage, c'est l'histoire du Liban que nous découvrons, un peuple sous les bombes. Aaliya ose, mais sa solitude et sa fuite dans la lecture lui font se couper des autres et de sa famille pour une vie assez austère. Un voyage dans ses souvenirs assez surprenants.


Lien : http://lespapotisdesophie.ha..
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Les vies de papier

Des pages magnifiques sur un incommensurable amour des livres et des auteurs. Cette vieille libraire de Beyrouth, seule et heureuse de l'être, ne vit que pour les livres et le traductions auxquelles elle consacre chaque année de sa vie, sans même les montrer à quiconque. Tout le reste - la vieillesse, la famille, l'amitié, l'amour et la guerre interminable - donne lieu à des scènes cocasses et sert de décor à cet appartement bourré de papiers. Un livre qui devrait enchanter tous les amoureux de livres !
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Les vies de papier

Une femme agée vivant à beyrouth en 2010 se penche sur sa vie passée au travers de sont goût pour la lecture des livres (les vies de papier). Histoire attachante illustrant la solitude et les difficultés à cohabiter, y compris avec ses voisins proches.Richesse d’une vie intérieure s’appuyant sur les livres lus au travers d'une obsession de vouloir effectuer de tâches de traduction en arabe de livres déjà traduits en français ou en anglais, langues que maitrise l’héroïne.Cet exercice de traduction (pour elle même seulement) constitue la raison de vivre de cette femme.
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Les vies de papier

Une sensibilité à fleur de littérature, une perception emprunte d' une cruelle réalité relationnelle un temps suspendu à la traduction d'œuvres pénétrantes, une vieille solitude diluée dans des pages et des pages calligraphiées et humides. Un moment fort d'introspection et d'image maternelle.
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Les vies de papier

Rabih Alameddine, est né à Amman en 1959, a grandit au Koweït et au Liban, puis a vécu en Angleterre et aux Etats-Unis où il débute en tant qu'ingénieur, pour se consacrer ensuite à la peinture et à l'écriture.



En 2016 il reçoit le prix Fémina pour Les vies de papier.



Au travers du portrait de Aaliya, 72 ans, ancienne librairie férue de littérature et traductrice, Rabih Alameddine nous décrit Beyrouth et la condition féminine dans la société libanaise pendant plus de 50 ans. Aaliya nous raconte ses souvenirs, sa découverte des livres et de la langues arabe, ses soirées à faire la lecture à sa meilleure amie Hannah, les heures noires de la guerre du liban, son amour pour Beyrouth.



C'est un roman singulier, à plusieurs niveaux de lectures selon les époques, et aux abords qui peuvent paraître compliqués avec ses très nombreuses références littéraires. Le ton en est parfois tendre et drôle, parfois amer. Les vies de papier donnent définitivement envie de relire certains classiques et découvrir ou redécouvrir des auteurs de tous pays.
Lien : http://partageonsnoslectures..
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Les vies de papier

Telle une ballade désuète qui emmène le lecteur au loin, Aaliya déroule ses souvenirs et son amour pour la littérature et Beyrouth.



Aaliya a 72 ans et sa préoccupation du moment est de trouver le roman qu'elle commencera à traduire en arabe à partir du 1er janvier, comme elle le fait depuis 50 ans.

La vieille dame, routinière, casanière, légèrement misanthrope sur les bords, a vécu tous les événements qui ont marqué Beyrouth. En puzzle, elle raconte sa famille, l'Histoire, la culture, ses voisines, sa meilleure amie.



Alors certes, ça ne fourmille pas d'actions. Et pourtant, impossible de s'ennuyer car l'ambiance est retranscrite à la perfection, que ce soit les rues beyrouthines, l'appartement-refuge ou le poids des ans. Aaliya est incroyablement touchante et l'auteur retranscrit ses pensées avec une plume d'une justesse folle.

Ce roman donne envie de voyager et de découvrir des classiques - beaucoup d'auteur.e.s du panthéon personnel d'Aaliya me sont inconnu.e.s (Pessoa, Kertész, Muñoz Molina...) !

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Les vies de papier

En refermant ce roman, j’ai l’impression d’avoir été devant une oeuvre d’art magnifique, mais sans avoir tout compris. Comme si le fond m’échappait mais que j’avais conscience de sa beauté. Le construction m’a perturbé, et je n’ai donc pas tout saisi au niveau de l’histoire, tant je me suis perdue. Et pourtant, j’ai adoré la forme, absolument fabuleuse. C’est donc, finalement, très paradoxal.
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Les vies de papier

Les vies de papier livre un portrait intime et doucettement ironique d'une vieille femme égarée dans ses livres, retranchée dans ses traductions dans un Beyrouth en proie à une succession de guerres. Alameddine nous offre ainsi une brillante réflexion sur la littérature en tant qu'elle offre une puissante et insidieuse nostalgie pour ce qui n'a pas eu lieu.
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Hakawati

Ce gros livre (572 p) raconte plusieurs histoires qui s'emboîtent comme les contes des mille et unes nuits. Histoires vraies (ou arrangées) d'une famille libanaise. Saga familiale sur plus d'un siècle, commençant à Urfa (près d'Edesse)au temps de l'empire ottoman, puis dans la montagne druze, se déroulant à Beyrouth sur plusieurs générations, racontée par Osama, fils revenu de Los Angeles au chevet de son père mourant. Le récit est entrecoupé d'autres histoires : la légende de Baybar,( 1223-1277 ) mamelouk, racontée autrefois par le Grand-père d'Osama, le hakawati, et un conte fantastique mettant en scène des sorcières, des djinns, des tapis volants, des perroquets aux noms de prophètes,.



Bien entendu, en plus des fils des trois histoires qui se dévident, se tressent, s'emmêlent, d'autres contes viennent se greffer, parce qu'il y a toujours matière à conter....on saute d'une époque à l'autre sans transition...



Rabih Alameddine raconte le Liban dans sa complexité, de la domination ottomane, le mandat français, les guerres civiles, mosaïque de peuples.La famille a aussi des origines très mélangées, arméniennes, druze, maronite, albanaise, anglaise. A l'hôpital les tantes fêtent l'Aid et la famille se réunit pour Noël, grande tolérance religieuse...Il nous fait aussi découvrir les curieuses façons des colombophiles.



Dépaysement garanti pendant cette lecture au long cours.
Lien : http://miriampanigel.blog.le..
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Les vies de papier

Cette histoire est quelque peu décousue, truffée de références littéraires et sinueuse selon moi.

L'héroïne, âgée revient sur sa vie et narre sa relation aux livres. Traductrice un peu particulière, elle vit seule en ermite entourée de ses livres, qui constituent comme des remparts autour d'elles la protégeant de l'extérieur...

J'ai trouvé ce roman long, j'ai eu du mal à suivre ce personnage aux cheveux bleus...

J'ai appris des éléments sur la vie et l'histoire du Liban, pays maltraité et à l'histoire complexe...
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Les vies de papier

Aaliya est beyrouthine depuis toujours. Âgée aujourd’hui de soixante-douze ans, elle occupe le même appartement depuis son court mariage à l’âge de seize ans. Elle a été libraire et depuis cinquante ans traduit des livres de l’anglais à l’arabe sans jamais les soumettre à un éditeur. Les manuscrits s’accumulent et Aaliya vit seule au milieu de ses livres et de ses traductions, se remémorant ses années de jeunesse, les relations difficiles qu’elle entretient avec sa mère et sa famille, son amitié avec Hannah, ses voisines, les sorcières (finalement bienveillantes) de l’immeuble…

On suit avec plaisir les pensées émaillées de citations littéraires de cette femme solitaire, amoureuse des livres et observatrice aiguë de la société libanaise. Elle nous parle au creux de l’oreille et droit au cœur, nous chuchotant ses secrets.
Lien : http://puchkinalit.tumblr.com/
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Les vies de papier

J'ai adoré ce "roman" aux airs de chronique. Aaliya, 72 ans, beyrouthine aux cheveux accidentellement bleus est irrésistible tout simplement. Sisyphe des mots, elle traduit un livre par an. Pour elle toute seule. Pour le plaisir. La vraie vie est dans les livres, à ses yeux. Aux miens aussi. Elle se promène et nous promène dans sa ville chérie, sa ville meurtrie. Erudition, modestie, courage, humour, j'ai vécu avec ce livre un vrai compagnonnage. Le finir me laisse peinée, comme après avoir quitté un(e) ami(e) cher(e)...
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Les vies de papier

Je m'attendais à un bon roman (c'est quand même un titre aux Escales) j'étais loin d'imaginer combien je serai portée par ce récit qui réunit absolument tout ce qu'on peut espérer : de l'érudition qui donne envie d'apprendre, de l'humour qui rend le coeur léger, une sensibilité qui étreint ce même coeur mais surtout pour moi la découverte d'un pays et d'une culture que je connaissais très mal et qui sont devenus une petite fascination
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Les vies de papier

Avouez-le. Comme tout passionné de livres que nous sommes, il est impossible de résister à une telle couverture... Des livres par centaines, empilés dans un joli bazar... On ne peut pas passer à côté. Mais qu'en est-il de ce roman de la rentrée littéraire recommandé par Mathias Enard ? Je remercie NetGalley et les éditions Les Escales pour cette lecture.



Nous suivons ici Aaliya, 72 ans, ancienne libraire à la retraite, célibataire, divorcée, répudiée depuis très longtemps. Dans son petit appartement de Beyrouth, elle suit le même rituel le 1er janvier de chaque année : elle choisit un texte d'un de ses auteurs préférés (Kafka, Pessoa, Sebald, etc.) et le traduit en arabe. Chose étrange, elle ne cherche pas à publier sa traduction, qui finit à chaque fois dans ses tiroirs. Elle raconte, de digression en digression, son parcours ainsi que ceux de ses voisines et amies.



Particularité étonnante de ce roman : il n'y a aucun chapitre, aucune partie. Le texte est mis à plat tel quel, sans découpage. Cela donne un aspect un peu fouillis, ce qui est dommage. Il y a en effet beaucoup de digressions, sans ordre chronologique, et ça part un peu dans tous les sens.



Toutefois, le roman reste néanmoins charmant, avec ses nombreuses références littéraires classiques (quoiqu'un peu élitistes tout de même) et son humour décapant (notamment lorsqu'Aaliya parle de son ex-mari...). Aaliya, cultivée et bavarde, nous est très sympathique, elle en devient très attachante. Elle brille également par son côté "outsider" : vivre seule et sans enfant pour une femme est assez mal vu au Liban, mais Aaliya s'en accommode. J'ai bien apprécié son côté "rebelle".



Enfin, Les Vies de papier est une invitation à la culture littéraire, mais il permet aussi de nous éclairer sur les conditions de vie en temps de guerre : les coupures d'électricité, la vie aléatoire à Beyrouth, etc.



En conclusion, le roman de Rabih Alameddine présente des portraits de femmes différentes à Beyrouth. Aaliya, notamment, est très attachante et singulière dans sa position d'"outsider". L'humour est grinçant à souhait, les références littéraires sont nombreuses, mais pas toujours accessibles. Les amoureux de la littérature classique seront comblés avec cette lecture. Pour ma part, j'ai regretté les (trop) nombreuses digressions dans le récit, en plus en désordre, et sans chapitre. Je me suis trop souvent sentie perdue dans l'histoire d'Aaliya. Dommage.


Lien : http://lesmotsdejunko.blogsp..
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