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Critiques de Raphaël Granier de Cassagnac (96)
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La confrérie des bossus

Qu’il va m’être difficile de parler de ce livre ! Je me suis jetée dessus, ayant découvert la plume de Mathieu Gaborit dans Les Chroniques du Soupir, que j’avais beaucoup aimé. Malheureusement, je n’ai pas encore lu ses romans Les Crépusculaires et Abyme, lesquels se déroulent dans le même univers que La Confrérie des Bossus. Et c’est bien dommage, car ce court roman n’est pas de ceux qui donnent un avant-goût, mais plutôt de ceux qui apportent un bonus aux lecteurs connaissant déjà l’univers. Je pense donc qu’il me manquait des informations alors que je découvrais l’Harmonde et ses codes, de même que certains personnages. Le roman est très court et bien aéré, en plus d’être illustré, il n’a donc guère le temps de s’attarder sur le background. Cela n’enlève rien à la beauté de la plume et à la fluidité du style, tout en donnant envie de découvrir cet univers plein de poésie. Même si j’ai plus été perdue que conquise, j’ai à présent très envie de découvrir les romans de Mathieu Gaborit se déroulant dans le même univers, et ai hâte d’enfin découvrir Jadis, dans lequel il a aussi collaboré, entre autres, avec Raphaël Granier de Cassagnac.



Ainsi, le récit prend place dans l’Harmonde et suit le destin de Jad, un jeune bossu. Or, la bosse qui déforme son dos cache l’âme d’une grande cité. Il devra distinguer ses amis de ses ennemis et protéger le trésor qu’il porte en lui, retrouver ses semblables et affronter bien d’autres dangers. Les évènements s’enchainent rapidement et confusément, laissant le lecteur néophyte quelque peu perplexe, mais tout de même assez intéressé pour continuer. Il me serait difficile d’en dire plus, vu la petite épaisseur du livre, mais aussi parce que je ne suis pas sûre d’avoir toutes les réponses à mes questions.



Je pense revoir mon avis sur La confrérie des bossus une fois Les Crépusculaire et Abyme lus, me contentant pour l’instant d’avoir apprécié la plume et le style, ainsi que le peu que les descriptions des lieux laissaient entrapercevoir d’un univers poétique plus vaste. Je ne me vois même pas noter ce court roman qui m’aura laissé assez confuse. Je ne l’ai ni apprécié, ni détesté, j’aurais tout simplement aimé le lire quand il le fallait. Je maintiens qu’il m’a donné envie de découvrir l’univers des autres romans, mais qu’il ne faut clairement pas commencer par celui-ci !



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Kadath : Quatre quêtes oniriques de la cité inc..

Note de l'éditeur :



"Les textes du présent ouvrage ont fait l'objet d'une première publication en 2010 sous la forme de fragments entrelaçant les témoignages des rêveurs et d'encarts dans le beau-livre de la collection Ouroboros de Mnémos, Kadath, le guide de la Citée Inconnue.

Ils ont été revus pour cette nouvelle édition au format roman."



Quatre nouvelles au sommaire de ce recueil/roman qui rend hommage à Robert Phillips Lovecraft (1890-1937) et à Kadath, la cité onirique qu'il évoque dans une de ses nouvelles, Les Contrées du Rêve. Mêlant allègrement récits écrits à la manière du maître de Providence et notules para-textuels réunis dans des annexes, ce livre plonge son lecteur dans un univers fantastique baigné de folie.





illustration de Nicolas Fructus

I. L'Inédit de Carter

traduit par David Camus



Où l'on suit HPL faisant son entrée dans Kadath, et les aventures qui s'en suivent. Le personnage nommé HPL revient dans la cité onirique parce qu'on lui a promis une récompense pour avoir aidé les dieux de Kadath. Mais accéder au saint des saints est tout sauf une tâche aisée dans le monde du rêve.

Habillement présentée comme un inédit de Randolph Carter, cette nouvelle est écrite par David Camus, l'un des nouveaux traducteurs de Lovecraft. On lui doit, notamment, et toujours aux éditions Mnémos, la traduction puis la réunion dans un recueil inédit de quelques nouvelles de Lovecraft, Les Montagnes hallucinées et autres récits d'exploration. On peut dire sans se tromper que le monsieur connait son sujet. D'ailleurs, ça se sent, et pas qu'un peu. Très bonne nouvelle.





II. L'Evangile selon Aliénor

prêché par Mélanie Fazi



Où il nous est contée la vie d'Aliénor dans la cité onirique. Cette nonne française mourra très jeune dans la vie réelle, mais se retrouva enceinte dans le monde des rêves. Cette grossesse perpétuelle fut engendrée par un Dieu, faisant d'Aliénor un personnage très important de Kadath.

S'il est besoin de le rappeler, Mélanie Fazi fait partie des toutes meilleures nouvellistes du genre fantastique en France. Peut-être même la meilleure. Ce récit est là pour le prouver une nouvelle fois, si nécessaire. Époustouflant.



III. Le Kitab du Saigneur

reçu par Laurent Poujois



Où l'on nous narre l'histoire du Saigneur, Seigneur de Lazaret et être immortel. Recueil de fragments de textes qui suivent les hauts-faits d'un être d'exception à travers l'Histoire, et son rapport au monde des rêves.

S'il fait partie de l'"écurie" Mnémos, je découvrais pour ma part Laurent Poujois avec cette nouvelle qui a tous les atours du texte érudit. C'est très malin, même si, personnellement, je me suis parfois demandé ce que j'étais en train de lire et comment je devais le relier à l'entreprise d'ensemble. Une découverte intéressante tout de même.



IV. Le Témoignage de l’Innommé

rêvé par Raphaël Gragnier de Cassagnac



Où l'on découvre l'Innommé faisant la connaissance de tous les autres Hauts-Rêveurs, devenus tous plus ou moins fous.

Depuis quelques années, Raphaël Gragnier de Cassagnac est devenu une grande figure de l'imaginaire hexagonal. C'est lui qui est à l'origine de ce projet fou (encore plus fou quand il était sous sa forme originelle). Lui qui a réuni tous les auteurs de ce recueil. On ne peut que l'en remercier. Cependant, c'est lui aussi qui nous sert le texte le plus léger. Sans être illisible, cette dernière nouvelle est nettement un cran en-dessous des trois autres. Car à trop vouloir raccrocher les wagons au train du projet global, l'auteur perd beaucoup de la force développée par le reste de l'équipe. Dommage, même si c'est loin d'être rédhibitoire.



Annexes



En ce qui concerne les nombreuses annexes qui émaillent ce livre, elles donnent pas mal de renseignements à l'ensemble. Cependant, c'est un peu la fausse bonne idée de ce projet. Parce qu'autant les notules s’inséraient à merveille dans le beau-livre d'origine, car celui-ci était formidablement bien illustré par un Nicolas Fructus toujours aussi inspiré, autant là on peine à comprendre l'intérêt de la chose. A part pour remplir le vide entre les nouvelles et proposer un livre de 250 pages, je ne vois pas trop...



En conclusion, ces quelques bémols ne doivent pas rebuter le lecteur de se précipiter sur ce bouquin (s'il n'a pas déjà le Kadath de 2010, bien sûr). Qu'il soit fan de Lovecraft, ou non, il pourra aisément trouver son bonheur. On regrettera tout de même de ne pas avoir quelques illustrations de Nicolas Fructus à l'intérieur de l'ouvrage, même en basse résolution. Elles nous manquent cruellement.
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Thinking Eternity

Entre la couverture que j'ai trouvé très belle et le pitch, j'ai eu très envie de lire ce livre, quand je les ai découvert. Grâce à Masse critique de Babelio et aux Editions Mnémos, j'ai eu le plaisir de le lire.



Mon ressenti :



Je n'avais encore lu aucun texte de l'auteur (même si j'ai deux ouvrages auxquels il a participé en stock), c'était donc une découverte totale à l'ouverture du livre. J'ai littéralement dévoré le début du récit (non je n'ai pas mâché les feuilles), les pages se tournaient toutes seules et j'avais vraiment hâte de découvrir l'histoire. Il faut dire que le début est très rythmé, avec l'un des personnages principaux, Adrian, qui s'échappe du métro en plein attentat... et qui va se faire greffer des yeux cybernétiques. En parallèle, nous découvrons l’histoire de sa sœur, Diane, qui travaille sur les intelligences artificielles. Nous allons suivre leur histoire en parallèle, avec parfois des interactions. La première moitié du livre (à peu près), va présenter le développement du mouvement Thinking, initié par Adrian et l'évolution des travaux et de la vie de Diane. J'ai trouvé le concept du Thinking passionnant : en décidant d'enseigner les sciences à des tribus africaines, c'est presque une nouvelle religion qui se développe. Celle-ci opposant la connaissance à la croyance. Même si l'adhésion des peuples à la connaissance scientifique est très utopistes je me suis laissée bercée par ce rêve d'idéal. La deuxième partie tiens plus du thriller, avec des machinations, des meurtres, des gentilles ou très méchantes IA. Les ficelles étaient parfois un peu grosses, mais j'ai quand même lu avec grand plaisir l'histoire jusque la fin.

La présentation de l'histoire la rend dynamique. En effet, il s'agit d'interviews, de recueil de témoignages, de dialogues, de récits, toujours très courts. Le récit alterne entre les histoires d'Adrian et de Diane, on ne s'ennuie jamais.



J'ai beaucoup aimé le personnage d'Adrian, notamment son côté un peu naïf et humble, quand il ne souhaite pas être mis sur le devant de la scène en tant que créateur du Thinking. Il a une sacré bande d'acolytes riche en caractères et origines. Du côté de Diane,c'est plus l'IA qu'elle a créé qui m'intéresse : Artémis. Diane m'interpellait en tant que scientifique au départ, mais l'évolution de son personnage m'a moins plu.

A un second niveau de lecture, l'auteur nous propose des sujets de réflexions sur qu'est-ce que l'humain, religions versus science, la singularité technologique... il y a de quoi faire chauffer ses neurones.

Au final, une lecture qui m'a bien plus, surtout son début, où l'on découvre les personnages et le mouvement du Thinking. Une lecture qui ouvre la voie à de nombreuses réflexions sur l'humain, les religions, les machines, le tout sur fond de thriller. Un joyeux mélange, qui malgré quelques couacs, reste très prenant.





Pour en savoir plus : http://www.eternity-incorporated.com/
Lien : http://booksandme.canalblog...
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Thinking Eternity

Belle déception de fin d'année... J'attendais beaucoup de cet ouvrage, peut-être un peu trop d'ailleurs.



Le récit n'est pas mauvais en soi et pose certaines bonnes questions mais je n'ai pas accroché à leurs traitements que j'ai trouvé par trop simpliste.



Bon d'accord, le livre par avec un sérieux handicap vu que je n'adhère absolument pas au mouvement "Thinking" et surtout pas comme un chainon manquant dans la civilisation africaine. Pour ma part, j'ai plus l'impression que ce sont eux qui ont à nous apprendre que nous. L'approche manichéenne entre les religions et le Thinking me dérange également. Les limites du "Je pense donc je suis" ne sont absolument pas évoquées. Si la science et l'éducation était la solution à nos maux, cela se saurait.



J'ai également trouvé l'histoire cousue de fil blanc. J'ai deviné les différents éléments directeurs du récit bien avant leur annonce et donc au final aucune surprise pour moi :( en dehors de l'entrée en stase de certaines I.A. qui malheureusement se résout en 2 commandes DOS de bas niveaux ;) enfin presque.



Et en ce qui concerne les I.A., je ne les ai pas trouvées crédibles. Parlant parfois sous forme d'énoncés statistiques, parfois pas, elles manquaient à mon sens de cohérence et de personnalité malgré les efforts de l'auteur à les caricaturer dans des styles somme toute triviaux (poètes, amoureux, peintres,...)



Personnellement, j'ai trouvé la trilogie Time out ou le livre Maitre de la Matière d'Andreas Eschbach beaucoup plus interpellant sur des sujets similaires. J'ai malgré tout mis 3 étoiles car il y a de l'idée, c'est bien écrit et certains jeunes lecteurs pourraient s'y retrouver.

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Un an dans les airs

Pour résumer, Un an dans les airs est un roman graphique beau, bien écrit, bien mené. L'imaginaire y est riche. Il donne envie de s'envoler, de partir, de voyager, de découvrir, d'innover... Tout en offrant une intrigue digne de ce nom. Attention, au moment de refermer l'ouvrage, vous aurez furieusement envie de plonger dans un roman de Jules Verne. Bref, ce livre est extraordinaire ;-)



Chronique complète sur le blog !
Lien : http://unpapillondanslalune...
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Eternity incorporated

Mon avis :

N'ayant pas lu de roman de science-fiction (hormis le Meilleur des Mondes) depuis longtemps, j'étais vraiment impatiente de me lancer dans la lecture d'Eternity Incorporated, qui me faisait méchamment de l'oeil. J'attendais beaucoup de ce roman. Peut-être un peu trop.



La terre a été victime d'un virus mortel, faisant vivre à tous les contaminés une agonie abominable, décimant la population en quelques jours. Heureusement, une partie de l'humanité pu se réfugier dans une grande bulle, crée dans ce but. On tenta de s'adapter, de survivre sous ce dôme dirigé par un ordinateur surpuissant et omniscient, le Processeur, et des siècles passèrent ainsi, tandis qu'à l'extérieur ne restait plus que des terres revenues à l'état sauvage et parcourues par quelques "mutants", espèces animales s'étant adaptés au virus. Seuls quelques brigadiers en scaphandre pouvaient sortir pour quelques missions, scrupuleusement contrôlés à leur retour pour éviter que le virus ne soit ramené dans la bulle par l'un d'eux.

Tout se passait sans encombre dans la Bulle, jusqu'au jour où le Processeur cessa brutalement de fonctionner, sans que personne ne sache pourquoi. Une panne? Un sabotage des partisans de la "déconnexion"?

Trois habitants de la Bulle se retrouvent, pour des raisons différentes, impliqués dans une quête de vérité où se mêlent politique, histoire et rêve de liberté. Il faut réapprendre à vivre sans le Processeur pour tout contrôler, tout sécuriser.



Le résumé avait tout pour me séduire, et le contexte reste d'après moi la grande force de ce livre. L'univers, l'histoire, la trame narrative, tout est bien ficelé, intrigant, bien que l'on fouille peut-être des idées déjà vues ailleurs, sans immense surprise, bien que certaines pistes soient intéressantes et originales. On progresse dans un univers prenant, mais malgré tout, on voit assez vite venir certaines révélations, ratant l'effet de surprise.



Mais le grand problème d'Eternity Incorporated pour moi, c'est les personnages, je n'ai absolument pas réussi à m'attacher à eux, ni à me projeter. L'utilisation de la première personne peut être une très grande force pour un roman de ce genre, et le fait de passer des points de vues d'un personnage à un autre permet d'obtenir un rythme, un suspens et une immersion souvent bien plus prenants que dans un récit à la troisième personne. C'est un style que j'adore, mais pour le coup, je trouve que l'auteur n'a absolument pas réussi à se servir de cet outil, passant à côté de tout l'intérêt du point de vue interne.

Si je n'ai eu aucune difficulté à passer d'un point de vue à un autre et à reconnaître rapidement quel narrateur nous parlait, j'ai très vite été fatiguée d'une certaine fadeur dans l'exploitation des personnages, les points de vue se recoupent, le style reste très similaire d'un personnage à un autre, alors que l'utilisation de registres, de "tics" de langage, d'expressions et d'emportements auraient pu permettre de faire ressortir le caractère de chaque personnage, qui, je pense, auraient pu être intéressants mais sont simplement mal exploités, mal développés. Moi qui suis particulièrement attachée à la psychologie des personnages, à leur développement, c'est clairement le point noir de ce roman pour moi. Il y a bien des bribes intéressantes, mais que l'on devine plus que l'on ne lit (Gina qui manipule ses supérieurs et le conseil pour parvenir à ses fins mais que j'aurais voulu sentir plus orgueilleuse peut-être, plus fière d'elle aussi d'avoir été une interlocutrice privilégiée du Processeur, Ange qui accepte trop facilement son sort sans passer par aucune phase de déni ou de colère, tout comme ses collègues brigadiers qui ne s'insurgent pas plus que ça vers la fin du roman quand on leur impose un choix [Ou comment essayer d'exprimer des idées sans spoiler]), au final, des personnages qui se laissent peut-être trop porter par l'histoire, qui subissent beaucoup, qui réagissent plus qu'ils n'agissent (surtout pour Ange et Sean, Gina prenant peut-être un peu plus les choses en mains.).

Il y a aussi beaucoup de choses trop vite expédiées à mes yeux, certains événements qui sont évoqués puis totalement zappés par la suite, ainsi que des personnages secondaires vite oubliés, comme si on les jetait après s'en être servi (que devient Kyra? Reinhardt?). Certaines briques de l'intrigue sont posées puis simplement laissées dans un coin sans que l'en n'y repense.



J'ai beaucoup aimé l'organisation politique du roman par contre, l'enjeu des élections finales apportant plus de rythme au roman je trouve, même s'il aurait été interessant de passer plus de temps sur chaque candidat, peut-être même de les suivre sur un chapitre ou deux.



D'autres idées, intéressantes au premier abord, me paraissent également peu crédibles finalement. La position des déconnectés dans le roman est très pertinente, et le fait que l'auteur n'en fasse pas non plus des opposants farouches au système, simplement des marginaux avec une façon de penser différente, est une bonne chose, tout comme la première "Openground", démonstration publique de leur état d'esprit pour convaincre le reste de la population. Mais ce mouvement perd en crédibilité lors de la fête "naturiste" diffusée en direct lorsque le candidat déconnecté Picasso atteint les mille voix de soutien nécessaires pour se présenter aux élections. J'ai du mal à comprendre, même en imagination les habitants de la Bulle comme particulièrement ouverts d'esprit, qu'une bonne partie de la population soutiendrait un candidat développant une image aussi controversée, assez libertine (du moins visuellement) et qui prônent la jouissance des plaisirs présents, sans se soucier de l'avenir, alors que la population vit justement une grande crise, inquiet de son devenir.





Au dela de ses défauts, le roman à su m'apporter plus de satisfaction vers sa fin (malgré quelques "facilités", comme les brigadiers qui acceptent leur sort, ce qui arrange bien la piste ouverte par Ange, ou des scènes un peu écœurantes à mon goût, comme les retrouvailles Ange-Gail).

J'ai trouvé que la fin se suffit vraiment à elle-même, et pour moi une suite ne pourrait que s'enliser, car on a enfin accès à la vérité, on sait tout ce qui se cache derrière l'histoire de la Bulle et du Processeur. Alors certes, on aimerait savoir ce que deviennent les personnages, mais sans le suspens et le mystère du contexte, je pense que ça ne tiendrait pas la route pour une suite.



Pour ce qui est du style de l'auteur, je n'ai pas grand chose à en dire, ça se lit bien, mais c'est sans éclat en fait, l'auteur nous raconte son histoire sans jamais chercher à vraiment jouer avec l'écriture en elle-même, on revient un peu sur ma deception de l'utilisation de la première personne.



Une belle déception pour moi donc, même si ce n'est absolument pas un mauvais roman, je le trouve simplement dispensable, pas assez bien mené pour devenir un grand titre de science-fiction.



Pour résumer mon point de vue...



Les Points Forts:

-Un contexte intéressant, avec des idées fortes, quoi que pas toujours bien menées, par manque d'exploitation ou de crédibilité.

-Une fin originale, un peu cruelle par certains aspects, qui laissent en suspens un tas d'événements, laissant le lecteur libre d'imaginer la suite, un lecteur qui est finalement le seul détenteur de la vérité entière, contrairement aux habitants de la ville.

-Un bon rythme, ni trop rapide, ni trop lent, un suspens favorisé par l'utilisation de la première personne et des trois points de vue différents.



Les Points Faibles:

-Des personnages pas suffisamment approfondis, manquant de réactions, de traits forts, de défaut. Au final on a trois personnages reprenant un statut de héros-banal en quelque sorte, ils sont tous intrinsèquement bons, courageux, fidèles à leurs convictions, ce qui finit par être lassant. Ca manque de lâcheté, de doute, d'égoïsme...

-Une mauvaise utilisation de la première personne, qui n'a pas du tout été exploitée pour faire ressortir les tempéraments des personnages justement, aucun jeu de style, une écriture égale de bout en bout.

-Une fin qui est donc une bonne surprise, mais que j'ai quand même trouvée un peu "mal" écrite, brouillonne, pas forcement bien expliquée, comme si l'auteur avait ses idées bien en tête mais avait du mal à trouver les bons mots pour nous faire comprendre les notions qu'il veut développer.



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Kadath : Le Guide de la Cité Inconnue

En 1927, Lovecraft rédigeait “La quête onirique de Kadath l’inconnue”. Dans cette longue novella jamais publiée, il narrait les aventures du rêveur Randolph Carter à la recherche de la cité mythique. Traversant les Contrées du rêve, Carter vécut maintes péripéties, dangereuses et merveilleuses, avant de finir par l’atteindre. Prétexte à une visite détaillée des territoires oniriques...
Lien : http://quoideneufsurmapile.b..
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Resilient Thinking

Resilient Thinking, c’est l’histoire des derniers humains, quelques générations après une apocalypse qui a décimé l’humanité. Les résilients, ce sont ceux qui sont restés sur terre, et ils ont développé une culture basée sur la sobriété, sur la prudence vis à vis des machines et sur un retour à la terre. Les Eternautes, ce sont ceux qui sont partis dans l’espace et qui reviennent. Ils ont besoin les uns des autres pour sauver l’humanité mais sauront ils se faire confiance ?



Le choc des cultures

Après une brève introduction présentant le retour des Eternautes sur terre et leur perplexité face aux traces de civilisation que leur révèlent leurs senseurs, nous voici plongés dans la culture des résilients, avec quelques mots nouveaux dont nous n’aurons l’explication qu’à la page 45 (indispensable !!) : les clines sont des sortes de médecins garants de la fertilité des derniers humains, les escartes sont chargés de la survie, ce qui semble impliquer de prendre ses distances par rapport aux résidus pré-apocalyptiques, que ce soit machines ou intelligences artificielles (IA), les taols sont les utilisateurs des quelques technologies qui leur restent, surtout des armes, les astiers sont les gardiens de l’histoire (qu’ils gardent bien cachée sauf en cas d’ultime nécessité), ... et la lise est la détentrice de la dernière intelligence artificielle, qu’elle garde éteinte la plupart du temps, car il faut économiser l’énergie qui reste.



Waow, en cinquante pages, on est doucement plongés dans un vaste monde, qui en dit beaucoup sur notre futur et sur la chute de l’humanité. Je n’en dirai pas plus pour ne pas spoiler.



Scientifique mais pas illisible

La science est au coeur de l’intrigue : les IA maitrisent un savoir que n’ont plus les humains, qui le leur ont délégué. Les résilients se sont rabattus sur les technologies les plus simples nécessaires à leur survie. Les Eternautes ont accès à une haute technologie mais au prix d’une dépendance totale des IAs.



Les IAs sont présents en arrière-plan, mais restent énigmatiques. Sont elles un enjeu plus important qu’elles n’en ont l’air ? Sont elles de simples assistants des humains ? Leur intelligence artificielle est elle un atout ou un danger ?



Et la génétique est, de façon discrète, au cœur de l’intrigue : les résilients restés sur terre sont les descendants de six survivants de l’apocalypse, ils ont terriblement besoin de nouveau matériel génétique.



Même dans une petite communauté, la dissension rode

C’est un roman choral, même si quelques personnages ont un rôle plus important dans l’intrigue et se retrouvent au cœur des événements, la parole passe tour à tour aux différents protagonistes humains, parfois à une intelligence artificielle, et souvent la parole change, au moment ou on attend le plus la suite, ce qui laisse un suspense très agréable, souvent résolu sous le regard d’un autre personnage. C’est un procédé très élégant, qui laisse toute sa part à la subjectivité du suspense.



Les résilients sont moins de cinquante mille mais ils ont leurs dissidents, avec lesquels ils sont en guerre ouverte. La survie n’est pas tout et le mode de vie et de gouvernement qu’ils ont adopté n’est pas du goût de tous.



C’est une microsociété qui se reconstitue mais sans avoir toutes les ressources du pluralisme.



Et le reste de la saga ?

Resilient Thinking est clairement pensé comme un ouvrage indépendant, mais il fait référence à un passé plus ou moins mythique. Et on retrouve au fil de l’histoire quelques liens avec le passé. Pas un obstacle pour le lecteur. Mais un clin d’oeil pour ceux qui connaissent.



Le Thinking, ce mode de pensée humaniste, qui a pu changer la donne autrefois, est-il révolu ? A-t-il disparu avec l’effondrement de la civilisation ? Ah ça me donne envie de relire "Thinking Eternity" !!



Conclusion

En cette période obnubilée par l’effondrement, Resilient Thinking est une expérience salutaire. Qui permet de prendre du recul, en se regardant depuis le futur !



L’écriture, sobre, est très fluide et très agréable. Raconté, en mode choral, à travers les différents protagonistes, Resilient Thinking maintient de nombreux moments de suspense, qui donnent à chaque fois envie de tourner des pages, de sauter les points de vue suivants pour en savoir plus sur ce qui vient de se produire. Mais la réponse est parfois dans les yeux d’un autre personnage.



Le reste est l’histoire d’une rencontre, d’une rencontre manquée, de rencontres, et de tentatives de se comprendre. Je vous en dirai plus dans le prochain article...



Magistral, et surtout une magnifique saga, libératrice !!



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Sauve qui peut : Demain la santé

Quinze auteurs et quinze textes pour envisager l’avenir de nos systèmes de santé. Et le moins que l’on puisse, c’est que ce n’est pas l’optimisme qui règne !



Parmi les idées qui reviennent le plus souvent dans les différents, on notera le big data, la surveillance généralisée du moindre de nos organes et l’impossibilité – physique ou sociale – de se sentir mal ; ainsi qu’une fracture de plus en plus forte entre les populations riches, qui auraient accès aux techniques médicales de pointe, et les plus pauvres, perdant progressivement l’accès aux spécialistes de la santé.



Tous les textes sont emprunts d’un sentiment de révolte qui fait certainement écho à l’actualité : il n’y a plus rien à attendre des élites politiques ou médicales, il faut s’auto-organiser, apprendre collectivement à réaliser les soins médicaux de base – chacun citoyen doit pouvoir être soigné par un de ses voisins. D’autres auteurs feront appel à la magie : coupeurs de feu, don de guérison par simple contact… des capacités innées qui échappent à tout contrôle scientifique et qui rétablissent une certaine égalité dans la population.



Point à signaler également, le recueil fait la part belle aux « expérimentations littéraires », notamment à différents types d’écriture inclusive. Étant assez neutre dans ce débat, je dois tout de même reconnaître que ça a plus freiné ma lecture qu’autre chose. Si les points médians ne m’ont pas dérangé, les « iels » ou la féminisation accentuée de certains termes m’ont empêché d’avoir une lecture fluide. De même, utiliser « il » et « elle » indifféremment pour le même personnage n’apporte à mon sens que de la confusion, et je ne vois pas très bien ce que ça ajoute au récit.



Comme dans tout recueil, il a des récits qui m’ont passionné et d’autres qui m’ont ennuyé. Je regrette juste que tous les textes partagent la même orientation politique, un peu plus de variété aurait été appréciable.
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Kadath : Le Guide de la Cité Inconnue

Kadath, le guide de la cité inconnue a obtenu le prix spécial du jury Imaginales en 2011. Et c’était amplement mérité. Les illustrations de Nicolas Fructus sont superbes, comme toujours, et magnifient les textes. C’est un plaisir de parcourir le livre, de s’attarder sur les dessins, d’en regarder tous les détails et de se perdre dans les rêveries provoquées par ses illustrations. Nicolas Fructus donne vie à Kadath et aux contrées du rêve de magnifique façon.

En plus des illustrations, l’ouvrage contient 4 nouvelles de David Camus, Mélanie Fazi, Laurent Poujois et Raphaël Granier de Cassagnac. Dans le guide (le livre illustré) les nouvelles ne sont pas dans un ordre linéaire, l’une après l’autre. Le guide suit un ordre précis et les nouvelles illustrent à tour de rôle ces points: 1-Les rêves de Kadath, 2-Les dieux de Kadath, 3-Les quêtes de Kadath. Les illustrations représentent différentes partie de Kadath et sont de nature variée. On y trouve des cartes, des photos, des dessins.

Dans la Quête onirique de Kadath l’inconnue parue en 1943 mais écrit en 1926, Howard Philip Lovecraft créé les contrées du rêve que le personnage de Randolph Carter parcourt en cherchant plus particulièrement Kadath, la demeure des dieux. Randolph Carter y rencontre de nombreux peuples et y passe pas mal de temps, s’approchant de la cité légendaire sans jamais l’atteindre. Les personnes ayant la capacité de se rendre dans les Contrées du rêve sont appelés les rêveurs. Peu de gens ont ce pouvoir. Les Contrées du rêve continuent à exister même lorsque les rêveurs n’y sont pas, elles sont créées à partir des rêves de tous les peuples de tous les systèmes solaires.

La première nouvelle s’intitule L’inédit de Carter et on ne connait pas son auteur, il s’agirait vraisemblablement de Robert Bloch. David Camus est le traducteur du texte. Le personnage principal est HPL, initiales de Lovecraft bien entendu. Celui-ci désire aller au château de Kadath pour chercher la récompense promise par Nyarlathotep suite aux nouvelles écrites par Lovecraft sur les grands anciens. La nouvelle est un peu à part des autres, Lovecraft en étant le thème principal. On y croise d’ailleurs des personnages de l’œuvre de Lovecraft, comme Pickman ou Goody Fowler, une sorcière d’Arkham au 18ème siècle. On apprend des détails sur la vie et la famille de l’auteur. La quête de HPL fait penser à celle de Randolph Carter. La fin du texte est assez émouvante et rend un bel hommage à l’écrivain américain. Kadath y est un peu au second plan mais le texte est sympathique.

La seconde nouvelle est signée Mélanie Fazi. L’évangile selon Aliénor est lié aux nouvelles suivantes par plusieurs points : les lieux, son personnage central. Aliénor n’avait pas grand chose à voir avec Kadath à l’origine puisque c’est une religieuse chrétienne vivant au douzième siècle. Seulement, elle se met à rêver de Kadath et y tombe enceinte. Elle va dès lors passer beaucoup de temps à Kadath, à essayer de comprendre les Très Hauts et y faire d’étranges rencontres. L’écriture de Mélanie Fazi est très belle et met pleinement en valeur ce récit. On y retrouve l’ambiance des textes de Lovecraft de très belle façon.



La troisième nouvelle s’appelle Le kitab du saigneur de Laurent Poujois. On y suit un mystérieux rêveur dont l’identité reste cachée jusqu’à la fin du texte. Les connaisseurs de Lovecraft n’auront aucun mal à le deviner. Ce personnage cherche les secrets cachés dans la bibliothèque des Dieux à Kadath. Il va passer un nombre d’années incalculables dans les Contrées du Rêve pour atteindre son but. On croise Aliénor dans le récit. Il est aussi question de Cthulhu et de Grands Anciens qui espèrent sortir de leurs prisons. Le temps dans les Contrées du rêve est clairement différent du notre. Le texte est bien écrit et se lit vraiment bien. J’ai beaucoup aimé le « notre père des shantaks » très utile pour en chevaucher un!

Le dernier texte, signé Raphaël Granier de Cassagnac, Le témoignage de l’Innomé, est le plus court des quatre. Il fait un peu office de conclusion dans la mesure où il revient sur les personnages des autres nouvelles en expliquant un peu les faits. Le texte rend parfaitement hommage aux écrits de Lovecraft et à son univers des Contrées du rêve. C’est également un très beau texte, bien écrit et qui complète à merveille les autres présents dans l’ouvrage.

Même si les 4 nouvelles sont de très bon niveau, il faut pour compléter cette chronique parler de tout ce qui accompagne les 2 ouvrages: des annexes nombreuses formant un guide complet de Kadath et des Contrées du rêve allant des personnages, aux peuples et créatures, aux divinités. C’est vraiment très complet et bien fait, le futur rêveur est parfaitement documenté avec ce guide où on s’attend presque à trouver le nom des restaurant où manger, mais se restaure t-on à Kadath? Dans le livre illustré, ces annexes sont mêlées aux histoires et se retrouvent tout au long de l’ouvrage. Pour l’anecdote, on retrouve un certain nombre de caractéristiques de lieux ou de monstres, à utiliser avec un livre de jeu de rôle spécifique : Kadath, Aventures dans la cité inconnue, édité par les XII Singes.

La version illustrée est tout simplement splendide avec un Nicolas Fructus au sommet de son art (comme toujours…), donnant vie à Kadath sous nos yeux ébahis.
Lien : https://aupaysdescavetrolls...
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Jadis : Carnets et souvenirs picaresques de..

Pourquoi l'Optimate Maestro a-t-il ce jour-là réunit ces 30 personnages, habitants de Jadis, « monde plat dont nul n'a jamais atteint les bords » ? Que manigance-t-il ? Qu'est-ce qui relie tous ces différents personnages entre eux ? C'est un lisant attentivement le récit du Bougre Silenzio (Mathieu Gaborit), les lettres d'Eris la Sélène (Charlotte Bousquet), les aventures de Don Desiderio (Régis Antoine Jaulin) et le théâtre du Sieur (Raphaël Granier de Cassagnac) agrémentés des illustrations de Nicolas Fructus, que l'on remettra petit à petit les pièces du puzzle dans l'ordre, que l'on reconstituera le tableau...

Ce beau livre est un univers à lui tout seul. Dans lequel je suis pas rentrée tout de suite d'ailleurs, car il n'est pas forcément d'accès facile. Il m'a fallu peu à peu m'immerger, me familiariser avec le monde de Jadis, ses personnages, son langage et les différents narrateurs. Surtout Silenzio, sous la plume de Mathieu Gaborit, dont l'écriture foisonnante, poétique et viscérale est riche et exigeante.

C'est aussi la force de ce livre, d'amener le lecteur à s'impliquer dans sa lecture, en recherchant les indices parsemés, en allant puiser dans le lexique des éclaircissements, en reliant les différents éléments entre eux, en rétablissant la chronologie...

Ce livre multiplie les genres en proposant à la fois la plongée dans un univers fantastique mais aussi une véritable épopée, une enquête à l'intrigue complexe, un jeu littéraire et une aventure psychologique.

Enfin, la diversité des formes : tantôt lettre, tantôt récit ou pièce de théâtre, richement illustrés de peintures, enluminures, de cartes de tarot, esquisses et dessins font de cette œuvre collective non seulement un fort bel ouvrage mais aussi une expérience à vivre.
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Kadath : Le Guide de la Cité Inconnue

Une lecture complexe pour un objet résolument magnifique...



« Kadath, le Guide de la Cité Inconnue » invite à un étonnant voyage dans cette ville, mentionnée par Lovecraft au détour de nouvelles, « cité imaginaire, fantasmée, uniquement abordable dans nos rêves ». Les quatre auteurs et l'illustrateur ont réussi un véritable tour de force, en proposant cet ensemble, à la fois roman à quatre voix, livre d'art, et guide pour rôlistes !



Vous y ferez connaissance d'une impressionnante galerie de paysages, de lieux, de créatures et d'explorateurs, tels le mythique Randolph Carter et les « nouveaux venus », le Saigneur, l'Innommé et sœur Aliénor... servis par des « pièces » romanesques affûtées.



L'objet est vraiment magnifique, passionnant, mais la lecture, toute en entrelacements, n'en est pas confortable. Mais « confortable » et « Lovecraft » ne sont de toute façon pas des mots faits pour aller très bien ensemble...



Les rôlistes un peu anciens auront aussi fatalement une pensée émue pour le « modèle » de Kadath, hors tout contexte lovecraftien, que constituait la Laëlith de la grande époque de Casus Belli, et la présence de Frédéric Weil en arrière-plan du projet ne fera que conforter cette nostalgie de joueur.

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La confrérie des bossus

Un lectorat peut apprécier sans problème ce livre : celui des rôlistes ayant apprécié le jeu Agone et ayant envie de compléter le récit.
Lien : http://www.elbakin.net/fanta..
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Thinking Eternity

Un univers futuriste qui en devient angoissant et une critique virulente du transhumanisme. A travers la question du tout-technologique et du développement incontrôlé ou incontrôlable des intelligences artificielles, l'auteur explore les pistes de nouveaux effrayants totalitarismes. Mais, même la vision d'Adrien finit par lui échapper pour elle aussi devenir un fanatisme. Sombre et inquiétant.
Lien : http://appuyezsurlatouchelec..
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Kadath : Le Guide de la Cité Inconnue

A travers le récit de trois voyageurs, Nicolas Fructus nous entraîne à la découverte de Kadath, la Cité recherchée par Randolf Carter, personnage créé par H.P. Lovecraft.



Les textes sont accompagnés de plans et d’illustrations de grande qualité qui font de cet ouvrage un excellent accompagnement des nouvelles de Lovecraft.



Qui a aimé « Démons et merveilles » lira avec plaisir ce livre univers très étonnant dans sa construction.

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Kadath : Quatre quêtes oniriques de la cité inc..

Dans Kadath : Quatre quêtes oniriques de la cité inconnue, les 4 nouvelles sont au format roman, c’est à dire dans leur totalité l’une après l’autre. Cela facilite la lecture de chaque texte alors que le guide est plus centré sur la découverte de la ville et des Contrées du Rêve. Dans la Quête onirique de Kadath l’inconnue parue en 1943 mais écrit en 1926, Howard Philip Lovecraft créé les contrées du rêve que le personnage de Randolph Carter parcourt en cherchant plus particulièrement Kadath, la demeure des dieux. Randolph Carter y rencontre de nombreux peuples et y passe pas mal de temps, s’approchant de la cité légendaire sans jamais l’atteindre. Les personnes ayant la capacité de se rendre dans les Contrées du rêve sont appelés les rêveurs. Peu de gens ont ce pouvoir. Les Contrées du rêve continuent à exister même lorsque les rêveurs n’y sont pas, elles sont créées à partir des rêves de tous les peuples de tous les systèmes solaires.

La première nouvelle s’intitule L’inédit de Carter et on ne connait pas son auteur, il s’agirait vraisemblablement de Robert Bloch. David Camus est le traducteur du texte. Le personnage principal est HPL, initiales de Lovecraft bien entendu. Celui-ci désire aller au château de Kadath pour chercher la récompense promise par Nyarlathotep suite aux nouvelles écrites par Lovecraft sur les grands anciens. La nouvelle est un peu à part des autres, Lovecraft en étant le thème principal. On y croise d’ailleurs des personnages de l’œuvre de Lovecraft, comme Pickman ou Goody Fowler, une sorcière d’Arkham au 18ème siècle. On apprend des détails sur la vie et la famille de l’auteur. La quête de HPL fait penser à celle de Randolph Carter. La fin du texte est assez émouvante et rend un bel hommage à l’écrivain américain. Kadath y est un peu au second plan mais le texte est sympathique.

La seconde nouvelle est signée Mélanie Fazi. L’évangile selon Aliénor est lié aux nouvelles suivantes par plusieurs points : les lieux, son personnage central. Aliénor n’avait pas grand chose à voir avec Kadath à l’origine puisque c’est une religieuse chrétienne vivant au douzième siècle. Seulement, elle se met à rêver de Kadath et y tombe enceinte. Elle va dès lors passer beaucoup de temps à Kadath, à essayer de comprendre les Très Hauts et y faire d’étranges rencontres. L’écriture de Mélanie Fazi est très belle et met pleinement en valeur ce récit. On y retrouve l’ambiance des textes de Lovecraft de très belle façon.



La troisième nouvelle s’appelle Le kitab du saigneur de Laurent Poujois. On y suit un mystérieux rêveur dont l’identité reste cachée jusqu’à la fin du texte. Les connaisseurs de Lovecraft n’auront aucun mal à le deviner. Ce personnage cherche les secrets cachés dans la bibliothèque des Dieux à Kadath. Il va passer un nombre d’années incalculables dans les Contrées du Rêve pour atteindre son but. On croise Aliénor dans le récit. Il est aussi question de Cthulhu et de Grands Anciens qui espèrent sortir de leurs prisons. Le temps dans les Contrées du rêve est clairement différent du notre. Le texte est bien écrit et se lit vraiment bien. J’ai beaucoup aimé le « notre père des shantaks » très utile pour en chevaucher un!

Le dernier texte, signé Raphaël Granier de Cassagnac, Le témoignage de l’Innomé, est le plus court des quatre. Il fait un peu office de conclusion dans la mesure où il revient sur les personnages des autres nouvelles en expliquant un peu les faits. Le texte rend parfaitement hommage aux écrits de Lovecraft et à son univers des Contrées du rêve. C’est également un très beau texte, bien écrit et qui complète à merveille les autres présents dans l’ouvrage.
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La clef d'argent des contrées du rêve

J’ai passé de bons (voire très bons) moments de lecture avec cet ouvrage. J’ai aimé découvrir le monde de Lovecraft et la façon dont les différents auteurs se le réappropriaient. Étant néophyte de cet univers littéraire (j’ai à peine lu Les Contrées du Rêve), j’ai pu apprécier la plupart des nouvelles sans problème de compréhension. J’ai cependant regretté l’inégalité dans la longueur des nouvelles. Je l’ai surtout ressentie, je pense, parce que je me limitais à une nouvelle par semaine, mais avoir des nouvelles de 3 ou 5 pages me semblait vraiment trop court pour entrer dans l’univers et découvrir le style de l’auteur.



(Chaque nouvelle est chroniquée séparément sur le blog dans le rendez-vous "Livres et Gourmandises" )
Lien : https://livraisonslitteraire..
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La confrérie des bossus

Si je devais adresser deux reproches à ce livre ce serait les suivants: trop coirt et trop obscur.



Les deux sont plus ou moins liés. Comme le livre est trop court, l'auteur ne présente pas le monde, et si j'ai déjà mis les pieds dans l'univers de Gaborit, ma connaissance de celui-ci n'est pas assez exhaustive ou récente (uniquement les chroniques des crépusculaires, il y a plus d'un an) pour que je ne me sois pas un peu trouvée perdue.



Et comme le livre est très court aussi, les motivations profondes des personnages et le pourquoi de leur action est flou.



Ces deux défauts sont vraiment dommage car en dehors de cela, j’apprécie vraiment la plume de l'auteur qui est belle et poétique, et son univers assez onirique.



Mais cette brièveté fatale me fait hésiter à recommander le livre à tout autre personne qu'un véritable inconditionnel connaissant parfaitement l'univers. Alors sans doute le récit devient un véritable plus et un voyage merveilleux. Pour moi, il me manquait une partie de la carte, et je me suis un peu égarée en chemin.



Mais merci toutefois à Memnos qui avec ce présent lors de la dernière masse critique m'a donné envie de me repencher sur l'œuvre de l'auteur.
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Eternity incorporated

Eternity Incorporated, livre de science-fiction d’un auteur français que je ne connaissais pas, et bien c’est une bonne pioche !



Roman post-apocalyptique, on découvre qu’un virus a décimé la population qui s’est refugiée dans une bulle, où tout est régi par le Processeur. La population est relativement contente de son sort, mais également très dépendante de l’ordinateur. Et l’histoire commence justement avec une panne du processeur, laissant la population faire des choix, des activités… que jusqu’à présent l’ordinateur faisait pour elle. Et le temps a fait perdre un certain nombre de connaissances aux hommes.



Le roman suit cette panne et les réactions dans la cité à travers trois personnages. Il y a d’abord Sean, un artiste, qui fait de la musique et passe une bonne partie du roman sous l’effet de drogues diverses (un peu cliché, mais ça passe). Sean vit avec les « déconnectés » qui s’opposent au système. Il y a également Ange, brigadier de métier. Elle est en charge de la sécurité extérieure et a régulièrement d’occasion de sortir de la bulle. Et le troisième personnage est Gina, la responsable de la Connectique, celle qui connaissait le mieux le processeur et enquête sur la panne.



Ce roman est plutôt accessible avec un style fluide et un univers bien maitrisé. Le découpage d’un chapitre par personnage est sympa. Ca peut être gênant quand on apprécie un personnage plus qu’un autre, mais ce n’est pas le cas ici, j’ai trouvé la répartition bien équilibrée. J’ai beaucoup apprécié le côté politique, tandis que les hommes tentent de reprendre le pouvoir et le contrôle suite à la perte du Processeur. Et le thème de l’intelligence artificielle est bien traité. C’est un roman bien construit, l’intrigue se dessine progressivement et je n’avais pas vu venir cette fin que j’ai aussi beaucoup apprécié.



Si vous voulez découvrir un roman de science-fiction français avec un univers ambitieux et maitrisé, ce livre est pour vous !


Lien : http://raconte-moi.net/2015/..
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Kadath : Le Guide de la Cité Inconnue

Vous avez lu Lovecraft en long, en large et en travers et vous rêvez de visiter la magnifique cité de Kadath ? Ce guide est fait pour vous !



A travers quatre témoignages : le récit de l’Innommé (auteur principal du guide), l’inédit de Carter, le Kitab du Saigneur du Lazaret et l’évangile d’Aliénor, découvrez la géographie de Kadath, ses habitants, ses dieux et ses quêtes oniriques.



Chacun de ces textes, qui éclairent l’histoire de Kadath l’inconnue d’un jour nouveau, est accompagné de petits encarts détaillant les curiosités de la ville. Simples et concis, ces notes permettent grâce à des petits symboles de déterminer la dangerosité et l’intérêt d’un site, afin que le rêveur puisse organiser sa visite au mieux et éviter nombre de périls.



Le guide est également superbement illustré de photos, cartes et croquis de toute beauté, un vrai régal pour les yeux.



Alors, si vous vous demandez où rêver votre prochaine quête, si vous voulez visiter en songes Kadath, ne cherchez plus, ce guide est fait pour vous !


Lien : http://catherine-loiseau.fr/..
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