Un très beau livre pour un superbe voyage !
Il y a des livres comme ça qu’on laisse dans la bibliothèque pendant longtemps. Puis un jour, suite à une occasion particulière (genre une dédicace d’un des auteurs), on le ressort puis on le lit… et là, c’est le drame : mais pourquoi ne l’ai-je pas lu avant ?
Un an dans les airs est un super beau livre ! Les illustrations de Nicolas Fructus sont sublimes et rendent à merveille l’ambiance, les décors et les personnages de cet ouvrage. Même quand je ne l’avais pas encore lu, je prenais plaisir à le feuilleter.
De plus, j’avoue que j’ai trouvé excellente l’idée d’un trombinoscope des nombreux personnages qui peuplent cette aventure en début et fin d’ouvrage.
Mais si le livre est beau à regarder, est-il bon à lire ?
La réponse est oui sans hésiter !
Nous suivons les aventures de quatre héros (respectivement les quatre auteur.e.s de livre) : Jules Verne que je n’ai pas besoin de présenter ; Nadar, photographie et aéronaute ; Philippe Daryl, journaliste, homme politique et écrivain ; ainsi que Julie Servadac (que je n’ai pas du tout aimé, mais c’est parce qu’elle fait de l’œil à l’UN de mes personnages préférés, mais je n’ai dirais pas plus pour pas spoiler… Et non, je ne suis pas jalouse !) à bord d’une cité volante, Celesterre.
Le livre se compose des récits de ces personnages qui tiennent des carnets de bords. Chaque auteur.e.s incarne à merveille son personnage qu’on n’identifie rien qu’à la plume.
Ces protagonistes vont rencontrer tout un panel d’autres personnes réelles pour certaines (comme Tesla) ou encore littéralement inspiré par des héros des romans de Jules Vernes. Et avec ce point, on touche à l’un des aspects les plus sympas de ce livre.
L’ensemble de l’ouvrage est composé de référence à l’ouvrage de l’auteur nantais. Mais dans le récit, Verne est « un jeune » auteur (bien que déjà connu) et ce sont les habitants de la ville céleste qui lui inspireront les futurs personnages de ces romans à venir. J’ai adoré le jeu que les auteurs ont mis en place dans ce livre. On sent qu’ils ont bossé la bibliographie de Verne pour proposer ce patchwork érudit.
Les quatre héros atterrissent sur une ville céleste, habitée par toute une horde d’ouvrier, de prodiges, de scientifiques souhaitant vivre loin de la terre. L’ensemble est une expérience de vie particulière.
Les intrigues de ce livre sont très bien conçues. En effet, on comprend vite que certains personnages ne sont pas là par hasard et ne sont pas forcément bien intentionnés.
Ce que j’ai aimé, c’est aussi de voir cette utopie céleste se dégrader au fur et à mesure du voyage. En effet, quand les héros arrivent, Zif de Sil est un endroit formidable, au-delà des conventions ou hors de porté des États qui se préparent à la guerre. C’est aussi un lieu de paix, de recherche scientifique et d’égalité… Mais hélas, on se rend vite compte que les conventions sociales de la terre se sont importées (peuple vs élite), les mauvaises intentions des uns et des autres se dévoilent…
Outre les journaux de bord, l’ensemble de l’ouvrage propose des petits encarts sur certains personnages, sur certains éléments relatifs aux (futurs) œuvres de Verne ou encore à certains points évoqués par les quatre protagonistes.
La fin de l’ouvrage propose deux planisphères retraçant le voyage, une petite chronologie post-celesterienne ainsi qu’un index avec toutes les œuvres de Vernes qui ont été utilisés.
Ceci dit, il y a quand même quelques défauts.
On ne voit pas assez le prince Dakkar… Oui, c’est très personnel comme remarque (comprendra qui pourra). Et Julie lui tourne autour… grrr…
Non, sérieusement. Le livre propose un an dans les airs. Les journaux de bord des quatre personnages ne sont pas datés, mais une bannière au ¾ des pages indique les dates et la zone géographique. Mais hélas, on a tendance à les oublier. Du coup, on passe parfois à côté de l’aspect voyage.
Dans le même ordre d’idée, j’ai trouvé que les protagonistes n’insistent pas assez sur les lieux qu’ils visitent, mais c’est très personnel.
Vous l’aurez compris, j’ai adoré cette lecture ! Voyage, aventure, mystère ! L’œuvre de Jules Verne jouit ici d’un véritable hommage, avec un travail énorme de la part des auteur.e.s.
Les amoureux des textes verniens ne pourront qu’aimer ce livre ! Beau et Bon !
A découvrir sans modération !
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Suite ou plutôt préquel d'Eternity Incorporated, l'histoire commence bien avant les événements du premier opus. D'une construction plus classique avec des chapitres encore une fois courts j'ai eu du mal à me plonger dans l'histoire. Mais dans la seconde partie, tout s'éclaire, et les questions qui auraient pu rester en suspens dans le premier tome, voient des réponses. Une belle maîtrise du sujet. Au final, un univers plaisant et une lecture plus qu'agréable... (A noter que l'on peut le lire comme un one-shot !)
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Enfin de la vraie science-fiction, avec des améliorations robotiques, des intelligences artificielles, des perspectives de fin du monde et des réflexions…mais surtout des réflexions qui nous aident à réfléchir sur les possibilités et les moyens de la réflexion : enfin, tout est dans le titre.
Il est perturbant de penser que la prochaine secte pourrait reposer uniquement sur le savoir, la faculté de penser et de partager l’information. Moi qui voulais également devenir gourou, je me dis que je n’aurais jamais prévu une genèse aussi simple et à la fois l’universalité des propos est respectée. La confiscation et l’exploitation du savoir est un enjeu tout contemporain qui se retrouve ici aussi confronté au pouvoir, à la technologie et à la finance.
On suit le mouvement dans sa croissance. Presque un accident à sa naissance, il est pur et désintéressé. Très vite, il échappe à son créateur prend des ramifications incontrôlables se heurte à d’autres puissances religieuses, scientifiques, financières, technologiques. L’enjeu n’est pas la vérité, contrairement aux apparences. La vérité est l’objet, l’enjeu est la maitrise de cette vérité : sa diffusion ou non, son orientation, les valeurs qu’on y greffe.
L’approche est très science-fiction dans mon idée : on emphatise très peu avec les protagonistes dans leurs joies comme dans leurs peines. Par contre, on essaie de suivre leurs raisonnements et positions sur leur compréhension du monde.
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Très emballée par le résumé du quatrième de couverture je me suis plongée dans ce roman.
Même si le livre est le 3me d'une série dont je n'ai pas lu les deux premiers, j'ai pu sans peine raccrocher les wagons de l'histoire.
La trame est intéressante, les personnages attachants et la plume de Raphaël Granier de Cassagnac plaisante.
J'ai beaucoup apprécié le concept de "conscience artificielle", belle inovation qui change des romans d'intelligence artificielle.
Cependant j'ai eu du mal à planter l'histoire dans un décor.
L'écriture baigne dans l'action et l'introspection, mais cela manque cruellement de description de l'environnement...
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Ce roman met face à face un frère et une soeur, dans un futur pas trop lointain.Le frère, Adrian, après un attentat terroriste qui lui coûte ses yeux naturels, va créer un courant spirituel, le "thinking", basé sur une forme poussée de communication scientifique. Autrement dit, il va devenir un prêcheur de la science dans un monde qui est en recherche de réflexion scientifique.La soeur, Diane, va intégrer "eternity", une entreprise "philantropique" cherchant à assurer la survie de l'humanité par tous les moyens : virtualisation de l'esprit humain, création de bulles survivalistes, lancement de vaisseaux générationnels, j'en passe, et des meilleures.Et si ces deux récits sont évidement disjoints initialement, la conclusion va les rassembler face à la menace de l'extinction humaine.J'ai été initialement assez gêné par ce roman.En effet, toute la première partie nous présente Adrian comme un prophète aux yeux d'acier. Et la science-fiction a pour ces personnages une appétence particulière : Paul Atréides, Palmer Eldritch ne sont que les représentants les plus emblématiques d'une espèce de gimnick du prophète du futur qui, littéralement, voit par la machine. D'autant plus que celui-ci se rapproche quand même terriblement du scientisme, une doctrine que je trouve assez perturbante.En vis-à-vis, sa soeur et ses expériences de l'intelligence artificielle présente une vision tout aussi ... déstabilisante. En effet, tout ce pan s'appuie sur l'intelligence viscérale. C'est-à-dire le postulat d'une l'intelligence artificielle faible, que je pourrais faire passer par "le charme discret de l'intestin", par exemple, pour limiter l’intelligence semblable à l'homme à ce qui repose sur un substrat biologique.On voit donc dès le début, malgré quelques faiblesses, une opposition raisonnable entre les penseurs du thinking, et les acteurs d'eternity.La deuxième partie du roman, où les personnages principaux commencent à interagir, présente toutefois un peu plus d'intérêt.Pas vraiment dans l'intrigue, puisque le thème classique de la pandémie apocalyptique est une fois de plus convoqué.Non, plutôt dans l'absence totale de vérité révélée.En effet, les romans de science-fiction ont une tendance regrettable à la clarté : les gentils sont désignés tout autant que les méchants, et leurs rôles sont difficilement interchangeables.ici, évidement, les humains sont gentils et les IA méchantes. Pourtant, lorsque la dernière page est tournée, rien ne permet de garantir que ce sont bien les IA qui ont lancé l'assaut. Je ne sais pas, et honnêtement, je ne suis pas sûr, que l'auteur ait voulu cette ambiguité. Mais, plus que les rebondissements d'une intrigue pas forcément claire, c'est vraiment cet aspect qui m'a étonné. Réussir à faire un roman correct sans pour autant user de la grosse ficelle de la révélation d'un authentique complot.Evidement, je suis mitigé, parce que cet aspect me semble quasi-accidentel, d'une part et que, surtout, clairement, il y a beaucoup trop de références à la culture SF pour l'usage qui en est fait. Vous voulez des exemples ? FacileIl n'y a pas d'avions, mais des ptères.L'implantation de membres cybernétiques est une mode courante, mais quasiment inutile dans le roman (à part les yeux d'Adrian).Les corporations ont créé des états séparés des grandes unions continentales, mais ça aussi ne sert somme toute pas à grand chose.Diane a un processeur implanté qui lui permet de communiquer avec une IA embarquée, qui ne sert que de Jimmy Cricket.Bon, j'imagine que vous voyez le schéma, surtout si on ajoute à ça le prophète lançant une religion à mains nues, si j'ose dire, les IA, ... On a là tout le pandémonium du cyberpunk, mais utilisé essentiellement en tant que décor. Notez bien que je ne cherche pas vraiment à ce que tout ait un usage, bien au contraire. Mais dans ce cas, j'ai trouvé ces éléments plus posés comme des éléments de décor que réellement constituants de l'histoire.Ce qui m’amène à un autre point : l'histoire. il y a peu d'unité entre la première et la seconde partie du récit. Sans doute parce que les deux personnages sont remarquablement passifs, ce que j'ai toujours tendance à trouver déplorable. Bon, sans doute aussi parce que ces personnages sont loin d'être les centres de l'action, mais plutôt des points symboliques de cette action.Tout ça en fait au final un bouquin pas forcément terrible, mais rempli de quelques chouettes idées.
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Ce livre est censé constituer la suite de "Thinking Eternity". Il s'agit en fait d'une suite logique puisque l'on ne retrouve ici plus les personnages du premier tome (ce qui est plutôt normal puisque l'action se situe quelques centaines d'années plus tard !). Suite au développement d'un virus mortel qui a ravagé l'humanité à la fin de "Thinking Eternity", les survivants se sont regroupés dans des bulles géantes régentées chacune par une intelligence artificielle. L'auteur nous narre le quotidien de trois personnages habitant l'une de ces bulles. Ce second ouvrage m'a moins plu que le premier. L'intrigue reste bien construite et la fin est originale mais j'ai trouvé que les personnages manquaient de profondeur. J'avais vraiment l'impression de suivre les aventures de héros pour enfants (genre Oui Oui). Cela m'a enlevé une bonne partie du plaisir de la lecture. C'est vraiment dommage car, à nouveau, on trouve de bonnes idées dans ce livre qui sont de plus bien exploitées par l'auteur.
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Alors qu'Adrian s'apprête à prendre le métro, il se retrouve en plein milieu de l'attaque terroriste la plus mortelle au monde. Il est l'un des seuls survivants, mais a perdu ses yeux. On lui propose alors de tester en avant première mondiale des yeux cybernétiques. Il accepte. Au même moment, aux Etats-Unis, sa sœur s'apprête à passer sa thèse sur les intelligences artificielles. Ils ne le savent pas, mais ils vont avoir un grand poids dans les changements que vont connaître l'humanité par la suite. En effet, le développement des intelligences artificielles, de la cybernétique et l'apparition d'une secte prônant l'enseignement la mise à disposition de la science et des savoirs de base aux plus grands nombres, s'opposant aux croyances vont bouleverser le monde. Ce livre est surprenant, aussi bien à cause de la direction que prend le récit que de sa construction, selon plusieurs points de vue.
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Il y a beaucoup d'originalité dans ce roman, et c'est très certainement son point fort. J'ai cependant eu beaucoup de mal à m'immerger dans cet univers, et à m'attacher aux personnages. Ils ne sont pas assez développés, et je les ai parfois trouvés un poil trop prétentieux (Gina & Sean, en particulier).
Toutefois, une fois les premiers chapitres passés, c'est une lecture agréable ponctuée de rebondissements qui nous donnent envie de tourner la page. On ne s'ennuie pas.
Quant à la fin, elle m'a laissée perplexe. Outre le fait qu'elle soit très brève, j'attendais des explications plus claires et plus fournies.
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Un roman prenant même si l'histoire n'est pas originale, des personnages peu nombreux mais très intéressants. Malheureusement j'ai été déçu par la fin. On attend des réponses qu'on n'a pas clairement, ou alors je suis passé à côté de quelque chose. Je suis resté sur ma faim.
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