Raphaëlle Giordano est une auteure spécifiquement connue pour ses ouvrages de développement personnel. Elle a connu le succès avec son livre Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n’en as qu’une, longuement plébiscité par les critiques, qui était un roman de développement personnel avec pleins d’exercices pratiques à mettre en place pour retrouver la paix intérieure et le bonheur.
Dans Le jour où les lions mangeront de la salade verte, l’auteure s’attaque aux comportements burnés, c’est-à-dire aux personnes qui s’énervent facilement, manquent de tact, sont trop égoïstes, et j’en passe. C’est le cas d’un patron d’une grande entreprise de cosmétiques, qui néglige ses employés et se montre trop autoritaire et tyrannique avec eux. Sa soeur jumelle et sa secrétaire lui glisse alors subrepticement le prospectus vantant les mérites de Sup’ de Bunes, la société créée par Romane pour faire changer ces comportements. D’abord réticent face à cette idée, il décide finalement de faire plaisir à ces deux femmes et de tenter l’aventure…
À ses côtés se trouvent tout un tas de personnes très différentes, qui viennent pour des motifs qui le sont tout autant : un mari dont la femme l’a quitté en raison de sa négligence ; une mère qui a perdu son fils, parce qu’elle n’acceptait pas le fait qu’il souhaitait devenir cuisinier ; un patron abusif avec ses employées femmes, etc. Que ce soit dans le cadre personnel ou professionnel, Sup’ de burnes est là pour les aider.
À travers ses stages et ses exercices pratiques, Romane change, doucement mais sûrement, les comportements de ses élèves. Sa première réussite : son père, le roi de la burnerie, qui a réussi à changer drastiquement de comportement suite au décès de sa femme, la mère de Romane. Cette dernière s’est donc lancée dans cette aventure, avec l’intention de venir en aide au plus grand monde.
C’est une lecture plaisante, qui se lit facilement et avec laquelle on passe quand même un bon moment. Néanmoins, les personnages sont extrêmement stéréotypés : on a le riche beau goss qui se croit supérieur à tout le monde, qui va tomber amoureux de la prof, qui elle-même se laissera séduire par le charme de son élève. C’est mièvre, naïf, digne d’un mauvais roman pour adolescents… et plus cliché que ça, difficile à trouver !
Enfin, on a du mal à croire à la transformation qui se joue sous nos yeux. Il faut dire que ces personnes, qui viennent pour le stage, bien qu’assez motivées, partent de très loin. Et elles se retrouvent totalement transformées à la fin du livre, baignant dans un monde de bisounours, avec seulement quelques heures de stage et quelques exercices pratiques (difficiles à croire, aussi !). L’idée était bonne, mais elle est mal amenée et assez mal couchée par écrit. Mention spéciale pour son entreprise, prénommée « Sup’ de burnes », qui m’a donné des sueurs froides tant je l’ai trouvé ridicule et pathétique. Comment prendre ça au sérieux ? J’en ai vite eu ras le pompom de ces mots inventés (« burneries », « comportement burné »…) balancés au travers de chaque page !
Un roman de développement personnel pour combattre les comportements burnés (égoïstes, autoritaires,...). C'est une lecture plaisante, mais les personnages sont stéréotypés et les situations plutôt invraisemblables et terriblement mièvres. Digne des romans Harlequin, avec le côté travail sur soi en plus !
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