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Citations de Ray Celestin (225)


Les gens croient ce qu’ils veulent croire.
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Le public de la soirée était composé des gens habituels: le peuple du blues, qui travaillait six jours sur sept pour un salaire de misère, écrasé par le fardeau de la pauvreté et de la haine raciale, et qui se laissait aller pendant quelques heures de liberté dont il disposait entre la fin du boulot le samedi après-midi et l 'église le dimanche matin.
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Le cauchemar au cœur du rêve.
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Cette époque-là lui manquait. Même s’il savait bien que cette nostalgie était ridicule, que cela n’avait aucun sens d’avoir le mal du pays alors qu’on ne pouvait pas y retourner.
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Cet enfer. Si on ferme les yeux, on reste terrorisé. Mais si on scrute cette horreur franchement, on en tire une sorte de courage, le courage de ne pas avoir détourné le regard. Le seul danger, c’est d’en ressortir déformé… Parce que le fait de regarder ça en face, peut-être que ça casse quelque chose en vous. Ou que ça vous laisse un grand vide, à l’intérieur.
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Chicago reposait sur la ségrégation, sur ses limites et ses frictions, et le jazz était une oasis qui permettait d’y échapper. C’était comme un baume apaisant sur une ville blessée, une pommade pour dissoudre les frontières. Il était naturel que le jazz puisse être considéré comme une menace pour ces institutions qui profitaient des divisions compartimentant la ville.
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Le monde moderne écrasait les êtres et les réduisait à la solitude avec une ampleur et une violence sans cesse plus implacables
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Ida se retourna et s’assit sur le rebord de la fenêtre pour regarder Michael.
– Franchement, comment l’une des plus éminentes héritières de Chicago peut-elle disparaître comme ça en plein jour ?
– Je ne sais pas, répondit Michael. Mais on va le découvrir.
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La ville n’était pas loin de connaître une sorte de trêve hésitante, même si elle restait divisée en deux factions opposées dont les armées gardaient le doigt sur la gâchette, comme deux cymbales prêtes à se fracasser l’une contre l’autre. Et en raison de cette convocation à laquelle il n’était pas question de se soustraire, Dante se retrouvait en plein milieu.
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Quatre jours plus tard, il se trouvait devant les établissements funéraires Sbarbaro & Co et il n’était pas plus avancé sur ce que Capone lui voulait. Dante avait pris quelques renseignements discrets avant de partir de New York pour essayer de deviner les raisons de cette convocation, mais il n’avait rien appris d’autre que ce qu’il savait déjà : la sanglante guerre des gangs entre Capone et Bugs Moran s’était calmée depuis les dernières élections au printemps et les représailles sous forme de meurtres et d’attentats s’étaient atténuées
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Un sourire apparut sur ses lèvres. Il n’était pas sûr de comprendre ce qui se passait, mais c’était une sorte d’échange entre des gens venant d’endroits différents, un troc entre Noirs et Blancs, entre le lent et le rapide, l’ancien et le moderne — quelque chose de neuf et de vital. Il se passait vraiment un truc inédit à Chicago et le sourire de Louis s’élargit en songeant à la singulière beauté de cet événement.
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– Tous les négros que je vois descendre du train, ils vont dans le South Side, mon p’tit gars. La question, c’est : où dans le South Side ?
– Au Lincoln Gardens. Je vais jouer dans le groupe de Joe Oliver.
– King Oliver ? demanda le bonhomme, qui parut soudain très intéressé. C’est toi le nouveau cornet dont tout le monde parle ?
Un peu interloqué, Louis se demanda s’il n’y avait pas un malentendu : depuis quand Papa Joe se faisait-il appeler King ?
– Allez, mon garçon, on va te trouver un tacot.
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– T’es sûr que t’as un endroit où aller ?

– Sûr et certain, m’dame. Joe Oliver a envoyé quelqu’un pour passer me prendre.

Elle le regarda sans paraître vraiment convaincue, fit un signe de tête et rassembla ses enfants avant de lui souhaiter bonne chance. Au moment même où elle disparut dans la foule sans cesse mouvante, Louis regretta de lui avoir menti. Il se retourna, contemplant l’immensité de cette gare et, plus loin, de la ville. Il se rappela toutes ces histoires de musiciens de jazz partis de La Nouvelle-Orléans pour se retrouver sans un sou dans des endroits qu’ils ne connaissaient pas, floués par des producteurs de concerts ou de maisons de disques, sans personne vers qui se tourner, et qui finissaient par mendier pour trouver de quoi s’acheter un billet de train et rentrer chez eux.
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Cette ségrégation provoquait la méfiance et cette méfiance engendrait la ségrégation.
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Elle a le chagrin dans la peau et la solitude sur les os.
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Les façades classiques des bureaux et des immeubles d’habitation, obscures et silencieuses, ressemblaient à des tombes, comme si l’avenue était bordée de cryptes. Gabriel s’imagina la ville comme une nécropole, avec des squelettes derrière chaque porte.
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Il avait plus de muscles qu'il ne pourrait jamais en utiliser ce qui expliquait sans doute pourquoi il les louait à ceux qui en avait besoin .
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Tout est différent ici. Certes, c'est une ville américaine, mais une ville américaine qui porte le nom d'un duc français, dans un État qui porte le nom d'un roi français. Notre café est différent, notre cuisine est différente. On donne aux places de la ville des noms de pays africains et aux avenues des noms tirés de la mythologie grecque. Nous enterrons nos morts au-dessus du sol mais construisons la ville en dessous du niveau de la mer.
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Si cette ville était une personne, ce serait une pute sur le déclin.
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- Pourquoi est-ce qu'il y a un pirate derrière le bar ? demanda Kerry en parlant du buste géant en papier mâché, accroché à un fil qui paraissait fort mince, qui surplombait le bar.

- C'est Jean Lafitte. Celui de la bataille de la Nouvelle-Orléans.

Kerry regarda Michael sans comprendre.

- Les Anglais ont essayé de prendre la Nouvelle-Orléans en 1815. Nous n'avions pas assez de forces pour tenir, alors nous avons engagé Lafitte pour nous donner un coup de main. C'était un pirate et un contrebandier, mais il avait des canons et des bateaux. Il a signé le contrat avec le général Jackson ici même, là-haut.

Michael indiqua un escalier en colimaçon branlant qui menait à l'étage.

- Sans ce pirate, on serait anglais et on parlerait leur langue !
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