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Citations de Raymond Depardon (162)


Raymond Depardon
La quête du lieu acceptable, c'est la colonne vertébrale de l'errance.

''Errance''
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En Afrique, je trouve que les populations, du Sud au Nord, ont un point en commun, c'est leur pudeur face à leurs difficultés.
C'est un exemple qu'elles nous donnent tous les jours. Pour certains Africains qui connaissent la langue française, je sais que le mot «douleur» est utilisé comme une salutation pour s'assurer de notre bien-être pendant notre séjour en Afrique: «Comment ça va avec la douleur?», comme un simple bonjour... Pudeur à parler des grandes douleurs.
Il y a toutes sortes de douleurs. Y a-t-il des grandes et des petites douleurs? Il y a surtout celle de la misère des vivants.
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Le plus grand des privilèges pour un enfant angolais c'est de devenir adulte...!
Il y a quatorze millions d'enfants dans le monde qui meurent de chaque année ...
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J'ai longtemps regretté de ne pas avoir filmé mon père. Est-ce qu'on peut filmer son père? Quand j'ai pensé à le filmer, il avait disparu, je ne sais pas si j'y serais arrivé... Aujourd'hui sans doute, mais il y a quarante ans, pas sûr. Le cadrer, lui poser des questions, j'en étais incapable.
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La solitude

J'étais toujours étonné du mot solitude. La solitude, on est toujours seul dans la vie de toute façon, même si on est entouré...Et...je n'avais pas la perception exacte de ce mot: solitude. Et comme je te l'ai écrit, je crois, c'est quand, après dîner le soir, à vingt-deux heures, t'es tout seul dans le fauteuil, tu regardes la télé, ou tu zappes ou tu...tu...tu t'embêtes, et là, c'est là que la solitude t'atteint.
J'écoutais une chanson de Léo ferré et puis aussi je crois de Juliette Gréco sur la solitude: on rentre dans son immeuble, et puis elle est assise là sur le palier, elle t'attend. C'étaient des mots, j'ai retenu,c'est de Léo Ferré, je crois, et ...je crois maintenant que je sais ce que c'est la solitude. Et on s'y adapte, on fait avec, mais d'autant plus difficilement qu'on a été tellement entouré par maman que...il faut réapprendre la vie un moment donné...moi je vais avoir quatre-vingt-ans, je suis bien physiquement, apparemment, mais heu...je réapprends à vivre. Je réapprends à cuisiner, je réapprends à sortir seul, je réapprends...enfin bref.
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Je n'ai pas fait de film sur mes parents, sur mon père, parce que je suis parti comme un idiot suivre l'affaire Claustre. Je suis parti dans le désert, j'ai foncé et je n'ai pas fait le film le plus important. Et je n'ai pas fait les photos non plus; c'était le plus beau sujet de ma vie, c'était le seul. On ne peut plus photographier maintenant ce monde rural qui a disparu. Je suis cinéaste, je fais des films, et je n'ai même pas tourné un film sur mes parents.
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L’errance n’est ni le voyage ni la promenade mais cette expérience du monde qui renvoie à une question essentielle : qu’est-ce que je fais là ? Pourquoi ici plutôt qu’ailleurs ? Comment vivre le plus longtemps possible dans le présent, c’est-à-dire être heureux ? Comment se regarder, s’accepter ? Qu’est-ce que je suis, qu’est-ce que je vaux, quel est mon regard ?

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Durant ces six années [2004-2010], j’ai réalisé que la France des sous-préfectures était peu photographiée. J’avais fui cette France-là qui m’a vu naître, je me devais bien de lui consacrer du temps pour essayer de mieux la comprendre. J’ai déambulé comme sur la route de Beauregard à l’époque où j’allais à l’école en vélo, j’ai quitté tout doucement le monde rural pour entrer dans les zones intermédiaires de la périphérie qui mènent au centre-ville.
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Mon premier souvenir des Américains: je devais avoir trois ou quatre ans, je me souviens que mon frère aîné m'entraînait à échanger des pommes du jardin contre des chewing-gums sur un petit chemin à côté de la ferme, à des GI qui remontaient après la Libération.
Ils cassaient les barrières en plaçant un pipe-line avec leurs gros GMC.. ils étaient grands, tout le monde était content, on ne parlait que d'eux.
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" Au début, ça me disait trop rien de me marier.
Maintenant, c'est trop tard. Elles sont toutes parties en ville. Je regrette. Surtout la vaisselle et la lessive, ça fait peine. C'est le plus pénible. Et l'hiver, il y a des moments où ça manque quelqu'un avec qui on pourrait discuter."

Paul Argaud
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Raymond Depardon
Je me souviens de cette douceur qui émanait de lui [Massoud]. C'était la même que celle de mon père.
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Nous sommes dans le Sud de l'Angola à la frontière de la Namibie, ici c'est l'hiver, ou plutôt la saison sèche.
Je me devais de visiter ce désert habité par d'étranges nomades appelés les Mo Kuvale.
Moins connus que les Buchmen, leurs voisins, ils vivent de part et d'autre de la rivière Kunêne qui sépare l'Angola de la Namibie.
J'oublie toujours ces déserts du Sud de l'Afrique que les guerres civiles nous avaient interdits.
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Raymond Depardon
Il faut aimer la solitude quand on veut être photographe.
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Ce n’est pas que j’aime la solitude. Mais quand on a que ça, il faut bien faire avec. (Paul Argaud)
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Le fou et le photographe sont quand même assez proche. C'est quand même un peu une folie de faire sa valise, d'emporter des films vierges, un appareil, de prendre un avion, de côtoyer des hommes d'affaires ou des gens qui voyagent pour des raisons sentimentales. Les gens qui prennent l'avion ne sont pas comme toi, ils ont des raisons de voyager. Toi tu n'en as aucune vraiment.
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L'espace d'un temps très court
on pense à des images
Brusquement sans que l'on sache pourquoi
la pensée s'échappe
il reste la lumière

On lève alors l'appareil à peine réglé
une photographie est faite
une photographie sans rapport avec la pensée disparue
mais qui, elle, va durer
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Sevrés de cinéma américain pendant tant d'années, nous étions affamés et voulions rencontrer tout le monde.
Les cinéastes mythiques : Samuel Fuller, Budd Boetticher, Orson Welles, Jack Arnold ou John Cassavetes et ceux qui étaient alors en vue : Coppola, Scorcese, Brian de Palma, John Carpenter, Peter Bogdanovich, Paul Schrader, Clint Eastwood et Michael Cimino." Serge Toubiana
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La géographie de Depardon et unique, arbitraire, personnelle, délibérément née de « la douleur du cadre » et du « bonheur de la lumière », pour reprendre sa belle formule.
(Bruno Racine, préface)
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Montrer les choses et les êtres parce qu'ils sont là, les choisis en vertu de leur présence, c'est sans doute la source la plus limpide de l'œuvre de Depardon.
(Bruno Racine, préface)
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Dans un voyage, on évolue, on change, on se transforme. Et souvent, on rentre et tout est annulé par le retour.
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