Toujours magnifique et profonde Rebecca
Des personnages attachants, imparfaits, dans des histoires si banales et si incongrues en même temps
Une écriture à couper le souffle.
Ce roman a l’ambiance si familière et si spéciale à la fois nous fait revivre, comme toujours, notre adolescence avec un soupçon de nostalgie, mais surtout de plaisir face à celle de ses personnages malheureux.
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Je ne m´attendais pas à ce genre de livre: une tranche de vie, une histoire d'amour peut-être, mais pas un thriller. La folie monte en puissance tout au long de l´histoire, nous maintenant dans une angoisse permanente, et nous tiens en haleine jusqu'à la fin. J´aime bien être surprise de la sorte: une super lecture.
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Voilà une image de Marseille dans tous ses détails.
La ville est le point de départ des différents récits, tel un personnage.
Elle apparait excessive, sombre, sale conforme à sa réputation de ville dangereuse mais derrière transparait son accent, ses cultures, sa singularité.
J’ai aimé reconnaitre certains lieu de mes passages Marseillais : la montée des Accoules, la Vieille Charité, le cours Julien, l’ombrière, le MUCEM, la corniche, le Frioul, la Major,…
Nous découvrons 14 auteurs, 14 nouvelles toutes différentes certaines m’ont séduite d’autres beaucoup moins.
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"La seule chose qui dure toujours, c'est l'enfance quand elle s'est mal passée : on y reste coincé à vie..." Cette phrase figurant en quatrième de couverture résume très bien l'esprit de ce roman attachant mais parfois très dure. Marseille, la pauvreté, la violence... Et la crainte de ne pouvoir jamais y échapper !
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L’histoire paraît simple au début mais elle se complexifie rapidement. Un « simple » événement dramatique qui vient mettre à mal toute une famille. Le livre est écrite de manière intéressante en décriant la vie de chacun des membres de la famille. La perspective de chacun vient donner une coloration différente à l’événement et au futur qui s’en suivra. Je recommande +++
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J’ai aimé ce livre. Au contraire des autres commentaires, j’ai aimé le style de l’auteur et son écriture -je ne vous cache pas que toutes les vulgarités m’ont quand même un peu perturbée je n’ai pas l’habitude. il est vrai que le vocabulaire et les expressions ne changent pas d’un personnage à l’autre, ce qui ne permet pas de se plonger totalement dans le personnage que l’on lit. mais l’histoire m’a fait voyager sous fond diabolique. On en apprend toujours plus sur les personnages et c’est vraiment happant, inquiétant. cependant, pour moi, la fin n’a aucun sens et j’étais extrêmement déçue. Je ne sais pas si c’est moi, mais je n’ai pas tout compris. Je me souviens encore me rappeler de détails en pensant que ceux ci auraient une incidence sur la fin mais ce n’était pas le cas et je suis resté sur ma faim.
il y a tout de même quelques subtilités que je n’ai pas comprise par exemple pourquoi faire des offrandes à sa petite sœur? J’ai bien compris quand au sujet du monstre, mais pas sur ça. Et puis on a pas la version de Thadée après ce que Cindy lui a fait subir avec Anouk. J’aurais également aimé en savoir plus sur l’intérêt de nous dévoiler tous ces penchants…
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L'histoire commence bien, avec la description des 3 protagonistes et de leur malêtre, et jusqu'à leur rencontre "IRL" et le premier "cocufiage".
Ensuite, lorsqu'un des protagoniste perd la tête et vire "psychopathe", on vire au polar des plus banals, sans être nul, mais sans grand intérêt.
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Un livre abandonné d'une auteure que j'aime tant ... pourtant.
Les regards croisés de 3 maris ... blessés. Aigris , floués.
et leur plongée dans le monde virtuel de sites echangistes .. du Caudalisme ... Les mots sont âpres, mais surtout l'ambiance sordide ...
JE n'ai pu . Ou peut-être , ... n'etait ce pas le moment de cette lecture
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Diabolique ! Il y a cette famille bien sous tous rapports avec le papa pharmacien très amoureux de sa femme et de sa maîtresse, la mère universitaire qui a choisi de rester à la maison pour s'occuper des enfants et s'habille de twin-sets coordonnés, les deux fils ainés, plus beaux et surfeurs que nature et puis la petite sœur, diablement attachante, un peu bizarre avec son goût prononcé pour les lézards morts et les trucs un peu glauques, son vocabulaire châtié. Il y a la jolie villa à Biarritz, les plages et les vagues, le vocabulaire et technique du surf et la fissure provoquée par l'accident au cours duquel Taddé va perdre une jambe de par la faute d'un requin gourmand. La fissure ne cesse de se creuser et la famille part en cacahouète. Zach le frère cadet ne sait plus que faire pour faire tenir sa famille debout, et aider son frère à se relever. Il y a aussi Cindy la surfeuse amoureuse, Anouk la tatoueuse et la fin de l'été. Et la fin de l'adolescence.
Le roman est découpé en chapitres racontés chaque fois par un protagoniste différent. Fouillé, fluide, cru parfois, on ne le lâche pas. La dernière partie est racontée par Ysé la petite sœur qui doit se construire toute seule dans cette famille explosée et donne la chair de poule tout en remplissant le lecteur d'une empathie infinie. Imparable !
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excellent de réalisme de tendresse sans oublier la dramaturgie qui est le fil de ce livre. R. Lghieri signe encore une œuvre poignante et à la fois triste.les personnages sont criant de vérité et attachants.
je découvre en même temps une vision différente de Marseille.
super bouquin
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Un recueil de nouvelles noires qui se savoure comme autant de petits calissons provençaux.
Chaque nouvelle se situe dans un quartier différent de Marseille, promenant le lecteur à la découverte de cette ville à la fois attirante et repoussante, attachante et dérangeante, en tout cas étrangement fascinante. Et c’est sans doute là le tour de force majeur de ce recueil de nouvelles, que de laisser ressentir tous les paradoxes de cette ville qui, si elle se nourrit de la diversité de ses habitants, les nourrit également.
Ainsi, dans Marseille noir, Marseille ne se contente pas d’être un cadre spatial, Marseille est bel et bien le personnage principal.
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Le personnage principal, Thadée, fils d'une famille biarrote dont le père est pharmacien et la mère, qui semblerait femme au foyer, idolâtré par cette dernière et à qui tout semblerait lui réussir car doté d'une plastique incroyable se retrouve handicapé car il s'est fait mordre par un requin alors qu'il surfait à l'île de La Réunion. Thadée est également le frère aîné de Zachée, un an les séparant, et de Ysé âgée de 10 ans au début de l'histoire. Cet épisode va à la fois faire éclater la tranquillité de la famille en révélant certains secrets comme par exemple le mari qui trompe sa femme mensuellement avec son ancienne petite amie devenue sa maîtresse alors qu'elle même est mariée, faire sombrer la mère dans une léthargie et une dépression l'incitant à ne plus tenir en ordre sa maison et valoriser le caractère sadique et pervers du jeune Thadée. Celui-ci perpétrant le meurtre de son frère cadet car il est jaloux des progrès de ce dernier alors que Zachée est tout le contraire de Thadée. Zachée se révèle très gentil, fait preuve d'empathie mais il est également en adoration envers son frère dont il a toujours favorisé la position centrale car c''était le but recherché ne le dérangeant pas.
Cette histoire tient le lecteur en haleine car elle se compose de divers rebondissements (le handicap du frère aîné, le décès du frère cadet etc...) et la situation centrale révèle certains caractères et secrets auxquels le lecteur ne s'attend pas. Ce dernier apprend à mieux connaître les personnages au fil des pages, le frère aîné se révélant antipathique au possible, le mari un lâche, la mère faible de caractère, la sœur serait le personnage le plus mature de l'histoire et le frère cadet dont la présence a été minimisée au début de l'histoire prend de l'épaisseur grâce à l'intervention de sa copine Cindy mérite toute l'attention du lecteur parce qu'il se révèle beaucoup plus humain que son frère aîné.
L'histoire se lit bien, c'est un roman choral c'est-à-dire que chacun des protagonistes, via un ou plusieurs chapitres qui leur sont consacrés, exprime son point de vue sur un aspect de l'histoire.
Ce n'est pas le roman de l'année mais pour un premier roman de l'autrice, j'ai bien aimé.
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Quel coup de coeur ! Il y avait un moment que je n'avais pas dévoré un roman comme ça ! L'histoire ne perd pas de temps à démarrer. Du rythme du début à la fin. Et de réelles interrogations quant à ce qui peut bien arriver à cette jeune Ruby qui ne fait limite plus qu'un avec son cagibi; lequel lui permet de vivre ses évasions hors du temps et de la réalité ... L'écriture est nickel, immersive même, ce fût un régal de toutes parts ! Et effectivement, pour rejoindre d'autres avis, des réflexions sur la manière dont nous traitons notre monde...
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Rebecca Lighieri .. vraiment j'adore. Je lis les dix premières pages et c'est bon je suis entrainée dans l'histoire.
Une fois encore l' histoire est poignante, les personnages sont complets, aboutis, magnifiques.
L' auteure a la capacité de nous faire entrer dans ces mondes oubliés de tous, ces zones urbaines de la misère, le monde des banlieues et le monde des gitans.
Cruauté, histoires d'amour.. tout y est .
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Il m'a fallu faire des pauses dans la lecture de ce roman au sujet fort intéressant mais d'une violence à la limite du soutenable: des scènes de maltraitance à l'égard des enfants qui m'ont fait perdre le sommeil! des scènes de sexe glauques voisinant avec du porno; un langage grossier qui n'était peut-être pas nécessaire. L'ensemble dresse un tableau peu reluisant des quartiers populaires de Marseille. Pour connaitre des gens qui y vivent, tout n'y est pas forcément si noir, si violent, si dégradé......L'autrice, qui publie ici sous un pseudonyme, utilise le même vocabulaire peu châtié que dans ses livres publiés sous son véritable nom, Emmanuelle Bayamack-Tam. Et je n'apprécie guère ce style d'écriture qui se veut populaire et que je trouve plutôt grossier. C'est dommage. Même si les thèmes de la maltraitance, de la pauvreté,.... sont récurrents, ils sont toujours intéressants. Mais , j'apprécie qu'ils soient traités avec davantage de finesse.
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Il est des hommes qui se perdront toujours est un livre qui me laisse un souvenir contrasté.
Contrasté car j’ai cru commencé un très bon livre pendant un moment : livre noir, violent, sur la maltraitance et la pauvreté. Un livre brut, qui ne chercherait pas tant à délivrer un message qu’à faire vivre. L’équivalent en roman du travail autobiographique mené par Edouard Louis dans Eddy Bellegueule, ou plus proche encore, le très réussi La vraie Vie d’Alice Dieudonné.
Mais, petit à petit, le fil de la sincérité du propos se détend. Pour plusieurs raisons :
- Le contraste entre le personnage de Karel et son propos en tant que narrateur. Taiseux, violent, mal dans sa peau, son monologue intérieur semble de moins en moins crédible au fil du roman. Je trouve intéressant de noter la surreprésentation des cadres dans les héros de roman : si ce n’est pas le cas ici, je n’ai pu m’empêcher de penser que Karel était l’image d’un garçon traumatisé par l’enfance vu depuis la fenêtre d’un CSP+. Ajouter des citations d’IAM régulièrement n’aide pas.
- La succession de passages de sexe, d’insultes ou de violences ne me semble rien apporter au livre. Alors oui, Karel est perdu, et oui il est très beau. Et oui, il souhaite coucher dans la rue avec des bourgeoises. Mais de là en en faire des pages, il y a un pas.
- La trajectoire des trois enfants m’a laissé de marbre. Ils grandissent dans le plus grand dénouement, se font recueillir par des gitans, et deviennent l’une une actrice reconnue mondialement, l’autre un shaman homosexuel et le 3e un infirmier sociopathe qui tente de sauver la fille qu’il a lui-même assassiné sur un coup de tête encore inexplicable, tout en vivant dans les vêtements d’une grand-mère d’adoption imaginaire ? Si l’objectif était de faire un livre dur sur la misère, le feu d’artifices de ces trajectoires est dur à suivre.
Après il y a plusieurs éléments que j’ai aimé, la complicité très crédible des trois frangins, la scène du mariage, etc. L’ensemble est distrayant, se lit bien et vite. Mais j’avoue avoir du mal à comprendre ce que l’auteur a souhaité faire avec ce livre, qui mériterait sûrement d’être plus sobre pour se concentrer sur l’essentiel.
A choisir, je recommande plus vivement la Vraie Vie (le livre).
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Plongée dans l univers crado d’ une cité de marseille et d un coin manouche accolé à celle ci, dernier grignotage de la nature. après c est la colline .
mais de cet univers, ça ne grouille pas, non , c est focus intégral sur 3 enfants en lutte pour leur survie face à deux parents deglingos.
je est le fils aîné, mais c est aussi l autrice. écriture perspicace et élaborée, parfois peu plausible dans la bouche du jeune homme. mais cela donne une saveur spéciale au personnage déjà beau comme un Dieu. alors oui, pourquoi ne pas lui télécharger un vocabulaire pointu comme Neo l aurait fait dans matrix . la narration est un peu diluée et on fini par lire en diagonale Des événements parachutés viennent précipiter le récit dans une dimension un peu fofolle.
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Karel grandit avec son frère Mohand et sa sœur Hendricka dans la cité Artaud, à Marseille.
Si tous les trois connaissent une enfance malheureuse par le mauvais comportement du père, ils ont la maturité de vouloir s’en sortir.
Il va être retracé de 1980 à 2001 leurs parcours à travers les déboires et les sourires d’une cité pas toujours facile.
Entre les amis gitans, la drogue, les amours, des parents absents dans l’éducation, Rebecca Lighieri pose le problème du patriarcat dans ce roman bien abouti.
L’autrice place l’homme au centre du roman. Qu’il soit enfant, adolescent, jeune adulte ou père de famille, la pensée, les gestes, les comportements sont mis en lumière dans une écriture tranchante.
Le pouvoir, la domination de l’homme sur la femme et l’influence qu’il peut avoir sur elle ou sur sa famille sont bien décrits à travers ce roman.
Rebecca lighieri est Marseillaise et titulaire d’une Agrégation de lettres modernes.
Ce n’est pas roman coup de cœur, mais il peut apporter réflexion après lecture.
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Marseillais d'adoption et définitivement Marseillais de coeur j'ai apprécié ce recueil de nouvelles qui pour la plupart retracent bien l'ambiance de la ville que j'aime.
Le reproche que je lui ferais néanmoins, outre l'inégalité de la qualité des récits (mais ce n'est qu'un avis personnel) est que toutes ou presque ces nouvelles montrent Marseille sous l'angle du banditisme, de la délinquence, de l'insécurité. Si comme je l'ai écrit plus haut l'ambiance y est, à mon goût, bien retranscrite, pour le lecteur non déjà conquis par cette vile, elle de quoi effrayer.
Mais peut-être est-ce le but ? ;-)
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