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Critiques de Rebecca Lighieri (406)
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Il est des hommes qui se perdront toujours

Ce roman pourrait être la chronique d’une famille sous emprise et comment s’en échapper ?



L’emprise d’un père aussi sombre que cruel. Il traîne ses deux aînés, Karel le narrateur et Hendricka sa sœur, tous les deux d’une beauté sans nom, de casting en casting espérant vainement qu’ils deviennent suffisamment célèbres pour vivre sur les revenus de ses rejetons. Quant au plus jeune, Mohand, porteur de plusieurs malformations, au mieux il l’ignore, au pire il le violente à un point absolument inimaginable. Le plus souvent, cet homme, que ses enfants n’arriveront jamais à appeler papa, passe son temps à leur hurler dessus, à les dévaloriser, à leur tenir des propos orduriers qui les terrorisent. Les scènes de violence parentale sont juste terribles et insupportables.



Leur mère subit aussi les affres de cet homme ignoble mais laisse faire. Elle aura parfois été « joyeuse, un peu folle, attentive et tendre » mais la plupart du temps elle fut « muette, lointaine, retirée en elle-même ».



Dans cette cité très défavorisée de Marseille, ces trois enfants se débrouillent seuls. Ils vont traîner chez les gitans d’à côté chez qui ils trouvent un semblant de famille, de solidarité et d’amour.



Par les mots de Karel, on les voit grandir, évoluer, partir, s’extirper de ce domicile familial abhorré. Ils apprennent à vivre malgré tout. Karel exprime le sentiment d’avoir, telle une épée de Damoclès au-dessus de la tête, inscrit dans ses gènes la violence de son géniteur.



C’est parfois insoutenable mais on poursuit notre lecture malgré tout, happé par une écriture déchaînée mais parfaitement maîtrisée pour illustrer à la fois la violence et les états d’âme de ces enfants martyrs. Le tiraillement de Karel entre cet héritage paternel et l’aspiration à une vie normale est magistralement décrit.



Beaucoup de justesse et de délicatesse (oui vous avez bien lu, un peu comme la douceur dans un monde de brutes !) pour décrire cet univers sombre (sans être glauque).



Remarquable !
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Les garçons de l'été

J’ai été séduite par le suspense psychologique de ce livre que j’avais repéré depuis quelques temps chez le libraire, attirée par son beau titre, inspiré d’un poème de Dylan Thomas placé en exergue, et la photographie solaire de la couverture.

Je m’attendais à un ton assez élégiaque, surtout que le roman s’ouvre avec la citation « J’ai embrassé l’aube d’été ». Il aborde les thèmes de l’illusion des apparences, de la jalousie et de la vengeance dans un style surtout cru et grinçant.

Je l’ai lu d’une traite, très curieuse d’en connaître le fin mot. Je suis un peu déçue par les 50 dernières pages, qui brisent la cohésion de l’ensemble et mènent à une conclusion percutante mais un peu grotesque.

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Les garçons de l'été

Enfin un livre avec des personnages principaux antipathiques des les premières pages , je parle de la mère et du fils aîné , et j’avoue que j’ai beaucoup apprécié.On va suivre la longue chute en enfers de cette famille qui finira par une reconstruction partielle . Le livre aborde plusieurs thèmes : l’éducation , la jalousie dans la fratrie ,le couple et la vengeance qui est un plat qui peut se manger froid .

un coup de cœur de l’année pour ce roman .
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Les garçons de l'été

Une première partie intéressante, on découvre les personnages, leur face sombre mais je n'ai pas du tout adhéré à la fin, trop grotesque. Je trouve que ça gâche le roman, ce n'est plus du tout la même chose. c'est vraiment dommage car je m'étais pris au jeu de cette famille avec un univers à la Djian.
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Les garçons de l'été

"Les Garçons de l'été" forme une plongée saisissante dans le quotidien d'une famille du sud est de la France, chamboulée par l'accident de surf d'un des enfants. Un accident qui a lieu lors d'un séjour à la Réunion et qui dynamite le ciment de la famille (ou du moins les faux semblants qui faisaient office de ciment). Une famille bourgeoise qui présente bien. Cet accident fait l'effet d'un révélateur pour les personnalités de chaque personnage. Du mépris de Thadée, l'aînée de la fratrie plein d'assurance et imbus de sa personne, à l'empathie et à l'écoute de son petit frère Zachée en passant par la précocité d'Ysée la petite dernière. On découvre une vie de famille complexe régit par les non dits. On entre dans la tête de chacun d'entre eux, un chapitre après l'autre. L'autrice campe très bien l'atmosphère qui va se dégrader et le roman file vers le sombre, vers le roman noir voire vers le thriller à certains moments. C'est de plus en plus prenant, toujours aussi bien écrit et très évocateurs dans les images qui viennent au lecteur. Le corps, le charnel et les effluves ont des rôles très importants dans le récit comme c'est souvent le cas chez Rebecca Lighieri. Comme dans "Il est des hommes qui se perdront toujours", j'ai beaucoup aimé retrouver le ton de l'autrice et ses talents de conteuse. "Les Garçons de l'été" est un roman dense et bien amené, sur la famille et les liens que l'on peut tisser à l'épreuve d'un drame ou à l'épreuve du temps.
Lien : https://lesmafieuses.wordpre..
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Il est des hommes qui se perdront toujours

Karel vit dans la cité Antonin Artaud, quartier nord de Marseille. Sa mère ne se préoccupant que de Mohand, son frère cadet handicapé, il est confronté très jeune à la dureté de la vie, les addictions de ses parents toxicomanes, la cité, le sida...

Hendricka, sa soeur, et lui même ont un physique marquant et leur père les poussent à faire des castings, sans grand succès au début. Parfois pourtant le hasard des rencontres fait bouger les lignes... mais devenu aide soignant, Karel se sentira toujours has-been et seul...



Un roman d'apprentissage qui présente les problématiques des familles évoluant dans les cités, leurs violences, qui induisent la détresse, la peur et toutes les violences intra familiales.

Une histoire sensible sur la solitude, le mépris des classes sociales, un récit tout en finesse qui suggère plutôt que décrit cette souffrance.

Belle découverte du hasard. A lire.
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Il est des hommes qui se perdront toujours

Qui a tué mon père ?

Le roman débute avec cette question du narrateur Karel, un minot qui grandit dans la cité Artaud des quartiers nord de Marseille. Une enfance rythmée par les beats d’IAM et NTM, bouleversée par la mort de Lady Di, et marquée par la victoire de l’OM en Ligue des Champions. Mais pour la fratrie Claeys, c’est avant tout une enfance traumatisée par un père toxicomane et violent, et une mère complice.



Karel, Mohand et Hendricka grandissent sous la férule de l’impitoyable Karl Claeys. « Il est des hommes qui se perdront toujours » raconte l’enfance dévastée des enfants Claeys et leurs espoirs brisés, de la violence qui engendre la violence.



Il est des hommes qui se perdront toujours

Le titre du livre et la cité Artaud sont inspirés d’une citation d’Antonin Artaud, lui-même grand consommateur de stupéfiants, qui revendique la liberté de se droguer et d’en mourir. Il expose sa vision du déterminisme humain dans un texte publié en 1925 :



« Il y a des âmes incurables et perdues pour le reste de la société. Supprimez-leur un moyen de folie, elles en inventeront dix mille autres. L’homme est misérable, l’âme est faible, il est des hommes qui se perdront toujours. Peu importe le moyen de la perte ; ça ne regarde pas la société.”



Ne vous méprenez pas, Rebecca Lighieri n’entend pas faire l’apologie de la drogue. Le sujet est bien plus intéressant et remet en cause le principe du déterminisme humain : Karel est-il dépositaire du sadisme et de la violence de son père, ou peut-il s’émanciper de cet héritage ?



Une histoire de mépris social

Rebecca raconte la vie des marginaux, de toutes ces vies qui n‘intéressent personne d’autre. Et elle le fait sans invoquer la pitié. Les personnages sont forts et fiers, bien qu’emmurés dans la détresse et la colère. Écrit à la première personne, le roman nous immerge dans la peau du narrateur. Karel est l’intellectuel de la famille, sûrement le plus marqué par la fatalité de sa naissance et le déterminisme social qui pèse sur lui. Le roman nous tient en haleine du début à la fin, on a terriblement envie de savoir ce qui va advenir de cet éphèbe qui a démarré sa vie dans l’infamie.



Le personnage de la mère est particulièrement intriguant et révoltant. Elle qui n’a jamais osé s’opposer à son mari, qui a regardé ses enfants se faire battre, humilier, torturer. Elle qui n’assume ni d’être un martyr ni un bourreau, et qui ne trouve du réconfort que dans la dépendance et la souffrance.



“Il est des hommes qui se perdront toujours” est un livre violent. Une violence parfois dissimulée et passée hors-champ : certaines scènes ne sont pas décrites mais suggérées, fruit de notre imagination sordide. Rebecca Lighieri n’a pas voulu susciter le plaisir coupable du lecteur dans l’exaltation malsaine face à des scènes de faits divers. Elle parle du mépris social, de la discrimination, de la violence qui émane des institutions, sans inviter le lecteur à s’apitoyer sur le sort de ses personnages.



J’ai beaucoup apprécié cette lecture, tant sur la forme très franche et brute – j’avais presque l’impression de lire un texte d’IAM – que sur l’histoire poignante et tragique. La musique est une partie centrale du récit. Très ancrée dans la culture Marseillaise des années 80 aux années 2000, l’autrice nous fait redécouvrir les grands classiques du rap français de notre enfance.



Ce livre mérite d’être connu. Chapeau bas à Emmanuelle Bayamack-Tam.
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Il est des hommes qui se perdront toujours

Un immense plaisir de lecture !

C'est l'histoire de Karel, de son enfance jusqu'à l'âge adulte.

C'est une histoire à Marseille, de 1980 aux années 2000.

C'est une histoire d'enfants, d'ados et et une historie de familles.

C'est l'histoire des cités.

Une plume délicieuse, qui décrit si bien l'amour, la violence, la tendresse, la rage aussi, et tous les sentiments qui nous agitent lorsqu'on passe de l'enfance à l'adolescence. Et qu'on en sort.

A lire !!

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Il est des hommes qui se perdront toujours



Il est des hommes qui se perdront toujours.

Rebecca LIGHIERI



Karl Claeys est mort. Ou plutôt Karl a été tué.

Il laisse derrière lui une veuve et trois grands enfants qui sont réjouis, libérés, soulagés.

Parce que durant toute sa misérable vie ce père a martyrisé physiquement et psychologiquement ses enfants.

Surtout son dernier, né handicapé.

Insultes, brimades, coups voilà ce que subirent Karel, Hendrika et Mohand.

Leur mère était présente mais elle recevait son content de coups aussi si elle s’interposait. Et puis elle avait besoin de ce mari qui rapportait la drogue qu’ils s’injectaient mutuellement dans les veines.

Pour s’échapper de cet enfer ils restait aux enfants la possibilité de se réfugier au passage 50, lieu de vie des gitans du coin qui avaient faits des 3 enfants leurs quasi fils, frères, soeurs, cousins ou petit ami.

C’est dans ce Marseille des années 1980 à 2000 que Karel va nous raconter sa vie.

Ses premières relations sexuelles avec Shayenne loin de la communauté gitane qui le tuerai si elle savait, l’emprise de cette dernière sur lui.

Les castings pour des publicités puis la carrière internationale d’Hendrika.

Et enfin les souffrances et la débrouillardise de Mohand face à ses handicaps.

Plusieurs destins entremêlés avec un fil conducteur toujours : la haine du père.



Tristesse, effroi et révolte m’auront suivis au décours de cette lecture.

Comment ne pas être heurtée par autant de violence et de haine paternelle ?

L’auteure en écrivant à la première personne nous offre un roman extrêmement fort et captivant.

Le chemin de vie de chaque protagoniste est détaillé subtilement pour que l’on s’y attache.

C’est une lecture marquante qui je le sens va m’accompagner un moment.

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Les garçons de l'été

Que cette lecture m’a fait du bien , les personnages sont détestables à souhait dès le début ( pas tous j’exagère) jusqu’où peut se nicher la jalousie fraternelle ce livre abordé les thèmes de l’éducation, les relations filiales ,les relations fraternelles , l ‘ education, le handicap .

la méchanceté innée ou’

acquise , pour moi acquise dans ce livre causée par une

mère débordante d’amour pour son fils aîné au mépris des deux autres
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Éden

Je me revois assise en tailleur devant le petit rayon SFFF de 2 mètres de large de ma bibliothèque municipale, à détailler chaque livre, PAL ou PAPAL ? Certains se trouvèrent en ballotage, attendant le balisage des lecteurs de Babelio. Mais pas Eden. Ce livre s'est retrouvé dans le club restreint des "à lire quoiqu'en pense Babelio", un coup de coeur pour le duo couverture-4ème de couverture.

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Et pourtant...(jetant tout de même un oeil) j'ai été bien refroidie par cette mention "littérature jeunesse" en gros caractères, dans les étiquettes de la fiche du livre. Je n'y avais pas prêté attention, mais en effet il est bien précisé par l'éditeur "l'école des loisirs", dans les pages précédant le récit, que ce livre entre dans le cadre de "publications destinées à la jeunesse", c'est d'ailleurs la définition même de cette maison d'éditions après vérification. Je lis avec à priori la première page, qui ne fait qu'accentuer mon envie de reculer et de ne pas prendre du temps à lire ce livre: l'ado qui en a "trop marre" de sa life (ça lui donne trop "le haine"!) et qui tue le temps en comptant les paires de Nike vs Adidas dans sa classe de 4ème, je ne crois pas que je vais m'y retrouver là dedans...

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Je poursuis, un peu , de mauvais gré, ce premier chapitre au style très simple qui m'arrache tout de même assez vite un sourire "Pour Mme Bardouin, un bon élève est un élève qui ne bouge pas, qui ne fait pas de bruit, qui ne remet pas en question son cours indigent et sa pédagogie inexistante. Un élève mort serait l'idéal, mais à défaut un élève qui dort fera très bien l'affaire." p 10. On a tous connu un prof qui aime avant tout l'interclasse, et une fois parent on le craint pour ses enfants.(ma fille ne redoublera pas, aucun intérêt de refaire une année avec l'institutrice actuelle, mais je digresse franchement). le récit de Ruby (ouais, même le prénom de la petite narratrice fait un peu cliché de roman ado, je trouve aussi) continue de me faire quelques clins d'oeil, sa famille ressemble à la mienne: 3 enfants, fille-fille-garçon aux écarts d'âge de 2 puis 3 ans, dont les chamailleries me rappellent fortement quelque chose. Tout pareil :)

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Je me laisse complètement charmer par ce livre au fur et à mesure des pages que je peine à quitter, finalement. La simplicité se transforme en une fraîcheur et une absence de prétention qui me touche au coeur.

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Bon, et sinon, qu'arrive-t-il à notre petite Ruby? Telle la petite Alice, elle trouve un passage vers un univers parallèle. Et comme pour Alice, il s'agit d'un monde merveilleux. Elle y est emportée malgré elle, alors qu'elle "chill" ( à vous de voir si ce vocabulaire d'ado "flingué ma life", "relou", "pécho", -sans doute déjà un peu passé de mode car les modes évoluent vite!- vous fera sourire ou va vous exaspérer) dans un petit cagibi, devenu son refuge, car elle doit désormais partager sa chambre avec une petite soeur envahissante, dans la maison dans laquelle sa famille vient d'aménager. Un monde merveilleux qu'elle ne veut plus jamais quitter, passant de plus en plus de temps recluse chez elle, à attendre que la magie de ce passage à ce monde opère; ce qui ne manque bien sûr pas d'inquiéter ses parents qui n'en savent rien. le mystère se distille pour le lecteur et la meilleure amie de Ruby: hallucinations? monde réel?

.



J'ai moi aussi trouvé ce monde merveilleux, bien qu'il existe l'envers du décor, que Ruby finira par découvrir.

Treize ans (et demi!) voilà un âge charnière, et ce monde revêt un aspect initiatique pour Ruby et va la faire sortir de l'enfance, par différentes facettes. Avec mon regard de parent, j'ai également été sensible à l'inquiétude des parents de Ruby, à leur incompréhension face à l'évolution de leur fille obnubilée sans qu'ils le sachent par son paradis (artificiel ou non...:p ).

J'ai été très touchée par ce livre, et son intrigue m'a tenue en haleine jusqu'aux dernières pages, avec un clin d'oeil bien senti à l'oeuvre de Jérôme Bosch "le jardin des délices". C'est un livre que je proposerais à ma fille, quand elle aura pris quelques années, une entrée dans le monde de la SFFF qui je l'espère lui plaira.
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Les garçons de l'été

Il est toujours délicat de faire un retour de lecture sur un livre qu’on n’a pas aimé. J’avais tant apprécié Il est des hommes qui se perdront toujours que j’avais voulu poursuivre ma découverte des titres de l’autrice.



Avec Les garçons de l’été, mes attentes de lectrice n’ont pas été comblées. Si j’avais été habituée au style parfois cru de l’autrice, ici j’avoue trouver celui-ci un peu trop présent. De plus, l’histoire parait parfois invraisemblable notamment le dénouement granguignolesque qui m’a souvent fait lever les yeux au ciel. La première moitié s’apparente, selon moi, à un roman Young Adult. Après tout, pourquoi pas me direz-vous. Il existe de très bon livre dans le genre. Mais ici, j’ai trouvé le tout très verbeux. Un petit élagage aurait sans doute servit l’intrigue. Et puis tous ces termes de surf dont on est abreuvé mériteraient bien quelques explications. Quelques notes de bas de page n’auraient pas été de trop.



Cette famille de la bourgeoisie biarrote, d’apparence sans histoire, va connaitre bien des drames dont la plupart des membres auront du mal à se remettre. L’un d’entre eux va contaminer tous les autres et les mener à leur perte. J’ai ressenti un petit pincement au cœur pour le personnage de la mère de famille. Elle si dévouée…En tant que maman, il est difficile de ne pas être touchée.



Je pense que le côté exagéré est en grande partie la cause de mon ressenti. Trop de drames, trop de péripéties rocambolesques, trop de vulgarité parfois, trop de personnes malintentionnées capables du pire.



Ce livre a eu de bonnes critiques dans l’ensemble. Je vous laisse vous faire votre propre opinion.
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Il est des hommes qui se perdront toujours

Une claque, un grand coup dans la gueule, même, que ce roman ...

Sans doute parce que Marseille y suinte partout, dans les lieux et le langage. Et les personnages évidemment, d'abord.

Sans doute surtout parce que son auteur, Rebecca Lighieri, y donne vie à des personnages qui palpitent de vérité et de justesse. Jusqu'à la bande son faite des musiques qui ont accompagné leur années 90 à 2000 et après...

Sans doute parce que ce Karel y est mi victime mi salaud, et que rien n'est jamais simple dans le coeur et la tête d'un homme.

L'écriture de cette romancière ne simplifie rien, justement, et nous livre l'insoutenable vérité de ses personnages comme les mensonges qui les ont aidés à survivre.

Ces rescapés de l'enfance, leurs parents terribles, ces trois êtres qui cherchent à échapper à l'atavisme paternel et familial se démènent pour vivre ou ne pas mourir.

À moins qu'ils soient déjà morts.



C'est le récit marquant de la tragédie ordinaire qui sourd des quartiers, et ces pages marquent au fer rouge.

Le pouvoir des mots de Rebecca Lighieri
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Les garçons de l'été

Un roman plutôt surprenant et inattendu mais mon avis est mitigé. J'ai passé un bon moment,il se lit facilement. ( un.peu trop de vocabulaire de surf) mais j'avoue que je ne sais pas trop quoi penser de la fin 🤷‍♀️ Ce n'est pas très crédible .

Un roman sympa tout de même qui vous fera passer un bon moment , mais on est quand même très très loin de Stephen King !!
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Les garçons de l'été

La jeunesse dorée au sein d'un couple qui respire le bonheur peut se déliter en nourrissant mensonges et adoration.

Avec sa plume acide et sa capacité à écrire sur la jeunesse aux confins de l'âge adulte, elle raconte une histoire terrifiante et bien menée.

Une mère en adoration devant un fils illusoire, un père plus coach qu'aimant, une fratrie en compétition sous le regard d'une petite dernière trop clairvoyante.

Derrière cette belle maison biarote, tout est en place pour que la tragédie soit violente.

La jeunesse flamboyante, le désir, la passion, les rivalités et les classes sociales, tout y est à un rythme soutenu.

Une lecture qui ne laisse pas de temps mort.



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Il est des hommes qui se perdront toujours

Ce roman noir m’a littéralement embarqué. Je l’ai lu presque d’une traite. J’ai adoré les personnages, le contexte de la Cité Artaud à Marseille proche d’un bidonville de gitans qui sont, soit dit en passant, les plus heureux dans cette histoire.

C’est le récit de trois enfants en souffrance martyrisés et broyés par un père cruel.

Il y a Karel, Hendricka et Mohand le dernier-né. Même si Karel débordant de haine finira par commettre un crime, comment ne pas l’aimer lui, qui se pense en dessous de tout, qui culpabilise sans arrêt face à ce petit frère qu’il n’arrive pas à protéger. Mohand, ce petit frère infirme est tout aussi haineux mais il s’attaquera à la source du mal.

Il y a beaucoup de noirceur dans ce roman et pourtant il est lumineux. Il y a de la beauté et de l’amour.

Ce roman me fait penser à la corniche de Maylis Kerangal ou des adolescents sont livrés également à eux-mêmes et ou la lumière transparaît également.

Un roman extraordinaire.

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Il est des hommes qui se perdront toujours

L'histoire d'une enfance pourrie dans une cité de Marseille. le père, Karl, belge, la mère Loubna, d'origine algérienne sont toxicomanes. Trois enfants sont nés de cette délicieuse union : Karel, Hendricka et Mohand. Entre deux raclées, le père traîne les deux aînés dans des castings. le dernier est né avec des malformations et quelques pathologies de derrière les fagots. C'est avec lui que le père est le plus violent, jusqu'à manquer de le tuer. Des insultes, des coups, violence gratuite d'un père maltraitant qui sème la terreur dans les yeux de ses gamins, mère défaillante qui ne dit rien et ne retrouve la sérénité que quand elle prépare sa dose. Les enfants grandissent et trouvent refuge dans un bidonville proche de la cité, occupé par des gitans sédentarisés. Ils y passent leurs journées, trouvant une famille, l'amitié et plus tard l'amour.



C'est Karel qui nous raconte cette enfance. Il pense qu'on vieillit vite quand la vie ne tient à rien. Il se pose beaucoup de questions sur son avenir et la culpabilité de ne pouvoir protéger son petit frère. Son rêve est d'apprendre un métier, d'avoir une vie stable, loin de l'appartement parental, de ne pas transmettre cette violence vécue.



Hendricka part la première, repérée dans un casting, commence une carrière d'actrice. Karel devient aide-soignant et emménage avec son premier amour. Mohand fait avec la réalité de sa vie, sa mère qu'il vénère, ses amis et sa famille de cœur.



Mais voilà, le père, magouilleur de son état, se fait tuer et il est retrouvé dans la décharge qui jouxte la cité. La mère tente de se suicider en se jetant par la fenêtre. Elle ne voulait pas faire face, elle est déchargée de la difficulté d'être et ira encombrer une institution quelconque.



Cela devrait être le plus beau jour dans la vie de ces jeunes adultes, leur bourreau est enfin mort. Mais l'enfance bafouée ne se transforme pas à la mort du bourreau. Ils vont devoir composer avec leurs failles, leurs forces, leurs pensées intrusives, leurs réflexions et peut-être aussi la violence incrustée depuis si longtemps dans leur peau. le père est mort mais il est toujours vivant en chacun d'eux.



Une histoire bouleversante.
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Il est des hommes qui se perdront toujours

Une lecture coup de poing. Une lecture qui chamboule. Des personnages détestables. D’autres attachants. Certains très attachants même. Tels sont les premiers mots qui me viennent à l’issu de ce roman qui est une très belle découverte et dont le décor est une cité des quartiers nord de Marseille. Enfin, pas exclusivement. Au début surtout, car par la suite, les personnages évoluent. Si certains d’entre eux ne quitteront jamais la vie peu reluisante qu’ils ont connue, d’autres comme le protagoniste : Karel, feront tout pour sortir de cette misère dans laquelle ils ont vécu. Car non, avoir des parents qui maltraitent leurs enfants physiquement et psychologiquement ce n’est pas la normalité. Mais que connait un enfant aux normes ? Ce n’est qu’avec le temps que Karel et sa fratrie prendront conscience des choses. Certains rejetteront totalement leur ancienne vie alors que d’autres auront des difficultés à s’affranchir de ce dont ils ont toujours connu. D’un côté comme de l’autre, la souffrance est palpable.



Cette histoire n’est pas un énième roman sur la vie dans les cités. Elle est bien plus que cela. Elle est l’amour. La rage. Elle est la vie et ses codes lorsque l’on n’est pas nés sous une bonne étoile. Elle est la recherche de la lumière. La rencontre avec ceux qui n’ont jamais vécu dans l’obscurité.



Les âmes sensibles peuvent être secouées, fortement troublées. Non pas qu’il y ait de la beauté dans la laideur de ce monde qui est décrit avec justesse, mais de l’émotion certainement. Une certitude du moins : le côté obscur existe bel et bien et fermer les yeux sur lui ne le fera pas disparaitre.



» C’était rassurant cet amour, dans ma vie où l’amour a toujours pris les formes perverses de la crainte ou la pitié.«
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Éden

Quel coup de coeur ! Il y avait un moment que je n'avais pas dévoré un roman comme ça ! L'histoire ne perd pas de temps à démarrer. Du rythme du début à la fin. Et de réelles interrogations quant à ce qui peut bien arriver à cette jeune Ruby qui ne fait limite plus qu'un avec son cagibi; lequel lui permet de vivre ses évasions hors du temps et de la réalité ... L'écriture est nickel, immersive même, ce fût un régal de toutes parts ! Et effectivement, pour rejoindre d'autres avis, des réflexions sur la manière dont nous traitons notre monde...



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Il est des hommes qui se perdront toujours

Rebecca Lighieri .. vraiment j'adore. Je lis les dix premières pages et c'est bon je suis entrainée dans l'histoire.

Une fois encore l' histoire est poignante, les personnages sont complets, aboutis, magnifiques.

L' auteure a la capacité de nous faire entrer dans ces mondes oubliés de tous, ces zones urbaines de la misère, le monde des banlieues et le monde des gitans.

Cruauté, histoires d'amour.. tout y est .
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