Citations de Régis Hautière (377)
Qui veut faire quelque chose trouve un moyen.
Qui ne veut rien faire trouve une excuse.
Change de ciel, tu changeras d'étoile.
Tout homme peut avoir dans sa destinée une fin du monde pour lui tout seul. Cela s'appelle le désespoir. L'âme est pleine d'étoile tombantes.
(Victor Hugo, L'homme qui rit)
- C'est dingue,. C'est la guerre partout et on n'était même pas au courant.
- Pas partout, ici c'est pas la guerre.
- Plus maintenant, mais hier, quand tout a pété, c'était des coups de canon, c'est pour ça que tout le monde est parti.
Tant mieux. Comme ça, on est peinards.
- Ouais. Mais ça va pas durer. Maintenant que c'est fini, y a tout le monde qui va rappliquer.
- Abélard...
- Oui ?
- J'ai réfléchi à la question que tu m'as posée l'autre fois, sur la mort, ce qu'il y a après, tout ça...
- Ah ?...
- Ouais. Eh bien, après la mort, je crois que...non...j'en suis sûr...y a encore de la vie.
- Ah bon ?...Mais tu disais...
- Je disais des conneries ! Je parlais sans savoir...Là, j'ai réfléchi, je te dis. Ecoute voir...Dans la vie, y a de la vie. T'es d'accord avec ça ?
- Euh...Ben oui.
- Et dans la mort, y a de la mort.
- Forcément.
- Mais dans la vie, y a aussi de la mort, sinon on ne mourrait pas.
- C'est vrai.
- Alors c'est obligé : y a aussi de la vie dans la mort.
"_Quand la guerre sera terminée.
_Si elle se termine un jour...
_Bah...ça se peut pas une guerre qui dure jusqu'à toujours. Y a forcément un moment où les gens se rendent compte que ça sert à rien..."
Crois la moitié de ce que tu vois et rien de ce que tu entends.
- Je te jure, Ludwig, à personne on le répétera. Jamais ! Hein, les gars ?!
- Il faut pas jurer. L'abbé il dit que si on jure trop, le Bon Dieu nous punira.
- Bah... Si on écoute l'abbé, le Bon Dieu il nous punira quoi qu'on fasse. Alors autant faire ce qu'on veut.
(p. 10)
Hans, trois ans plus tôt, nous avait dépeint l'horreur de ce qu'il y avait vécu. Mais à l'époque, pour nos yeux d'enfants, c'était une horreur abstraite, une horreur de contes de fées
Bah ! Une promesse ne vaut que si celui qui la reçoit est en mesure de la faire respecter.
- Le désespoir, c'est quand tu te dis que l'avenir... c'était mieux avant.
La loi c'est bien beau, mais encore faut-il qu'elle soit respectée...
Qui sème le vent adoucit les moeurs.
- Alvin : Il est mort comment, ton copain au chapeau ?
- Gaston : Abélard... Il est mort... Comme ça.
- Alvin : Comme ça quoi ?
- Gaston : Comme ça rien. Un jour, il était vivant et le lendemain, il était mort. Comme ça.
- Alvin : ...
Il était malade ?
- Gaston : Un peu... Il avait surtout perdu le goût de la vie.
- Alvin : Comment c'est possible, de perdre le goût de la vie ? Ça a pas de goût, la vie.
[1914]
- Le nom de Jean-Baptiste Godin, ça te dit quelque chose ?
- Godin... Euh... Comme les poêles en fonte ?
- C'est exactement ça. C'est leur inventeur. Un ancien ouvrier devenu ingénieur. Les brevets qu'il a déposés dans le domaine du chauffage et des appareils ménagers ont fait sa fortune. En 1846, il s'est installé à Guise avec une trentaine d'ouvriers et il a fondé son usine de poêles. Dix ans plus tard, il employait plus de 300 ouvriers.
- Trois-cents !? Ce gars-là avait le génie des affaires !
- On peut dire ça, oui. Mais au lieu de se reposer sur sa fortune et de s'en mettre plein les poches comme l'aurait fait n'importe quel petit capitaliste bourgeois, il a décidé d'investir une partie des bénéfices de son entreprise pour améliorer les conditions de vie de ses employés. En 1859, il a lancé son chantier qui a duré vingt ans. Son grand oeuvre !
- Le fameux Familistère.
- Dans le mille ! Godin s'est inspiré de la pensée de Charles Fourier et de ses fameux phalanstères. Il a fait construire un ensemble de bâtiments dont il a dessiné lui-même les plans : le Palais Social.
- Pour y loger tous ses ouvriers ?
- D'abord, seuls ceux qui le désirent habitent le Familistère. Ensuite, et c'est là ce qui fait la force et l'originalité de l'expérience, les habitants du Palais Social sont propriétaires, à titre collectif, de l'ensemble du Familistère. Enfin, il ne s'agit pas seulement de logements. Le complexe comprend aussi des écoles, une pouponnière, des commerces, des jardins, un théâtre, une piscine. Et surtout... l'usine.
(p. 30-33)
La grande leçon de la vie, c'est que, parfois,ce sont les fous qui ont raison.
Hans, trois ans plus tôt, nous avait dépeint l’horreur de ce qu’il avait vécu. Mais à l’époque, pour nos yeux d’enfants, c’était une horreur abstraite, une horreur de conte de fées.
-Sur la lune? Et à quoi que ça servirait d'aller sur la lune?
-A échapper à la guerre.
-C'est vrai ça... Gaston a dit que la guerre était partout mais c'est pas possible qu'elle soye sur la lune!
-Si ça se trouve, c'est là-bas que l'abbé s'est réfugié alors?...
"Ce n'est pas parce que les choses sont difficiles que nous n'osons pas, c'est parce que nous n'osons pas qu'elles sont difficiles."
La pluie, c'est la poussière des étoiles qui se transforme en eau quand elle traverse les nuages.
Tu vois, gadjo, chaque goutte d'eau est l'enfant d'une étoile.
C'est pour ça que les lacs et les rivières scintillent, meme la nuit.
(Abélard) Et les larmes? Elles scintillent aussi. Pourtant elles ne tombent pas du ciel.
C'est parce que, nous aussi, nous venons des étoiles. Nos larmes renferment le souvenir du temps où nous vivions là-haut. Elles sont la mémoire de l'univers.