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Critiques de Régis Penet (88)
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Lorenzaccio (BD)

Cela n'a rien de personnel mais je n'ai pas aimé cette œuvre tirée d'Alfred de Musset. Il faut dire que je n'apprécie pas le style littéraire incarné par ce célèbre dramaturge. Objectivement, certains trouveront que l'adaptation est talentueuse sur le fond et la forme.



J'avoue fort bien ne pas être entré dans l'histoire romancée de ce jeune tyran à la cour de Florence sous le règne de l'empereur Charles Quint qui le protégeait. Pour autant, les costumes font penser à ceux d'avant la Première Guerre Mondiale. Bref, un anachronisme qui m'a fort titillé même si cela peut s'expliquer par le désir d'intemporalité de l'auteur afin de sublimer l’œuvre.



Pour le reste, c'est du verbiage façon théâtrale avec les masques de carnaval en prime. Graphiquement, rien à redire avec une ville de Florence architecturalement belle et décadente. Cependant, qu'est-ce que le style est indigeste ! Je n'ai pas supporté. Cela me rappelait les cours de français où l'on nous obligeait à lire des œuvres littéraires assommantes.
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Les nuits écorchées, tome 3 : Les chrysalides

Après un premier diptyque qui inaugurait brillamment la Collection Bande Dessinée éditée par le galeriste parisien Daniel Maghen, la série "Les nuits Écorchées" livre un one-shot qui aborde un thème plus délicat.



Délaissant les manipulations génétiques et les bio-trafiquants, l’auteur propose une nouvelle enquête policière assez classique, basée cette fois sur le trafic d’enfants. Une intrigue qui fait office de fil rouge et permet non seulement de développer les relations entre Mia Velickovic et une Lucy enceinte depuis le tome précédent, mais également les relations entre le nouveau collègue de Mia et son ex-femme. Et, au centre de toutes ces relations fragiles et de cette intrigue policière, deux thèmes : la maternité et l’enfance. Deux sujets qui sont abordés au sein d’une ambiance assez sombre et parfois légèrement malsaine.



Le graphisme de Régis Penet est à nouveau somptueux et contribue à nouveau à installer l’ambiance singulière qui enveloppe cette série.



Au final, ce one-shot livre à nouveau un polar classique et efficace au sein d’une ambiance atypique.

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Les nuits écorchées, tome 2 : La chute des corps

Suite et fin de ce diptyque édite par le galeriste parisien Daniel Maghen qui, après la publication de biographies en images («Echo» de Cosey, «Les Voyages d’Anna» de Lepage), se lance dans le monde de l’édition de la bande dessinée. Ce sont "Ewen" de Tiburce Oger et Andreï Arinouchkine (pré-publié dans Bodoï) et "Les nuits Écorchées" de Régis Penet qui viennent inaugurer la Collection Bande Dessinée très éclectique du nouvel éditeur.



Comme lors du premier volet on retrouve cette narration en voix-off, directement inspirée des Chants de Maldoror du poète franco-uruguayen Isidore Lucien Ducasse, alias le comte de Lautréamont, qui contribue à installer le lecteur dans une atmosphère étrange. Et, au niveau de l’ambiance ce deuxième tome est à nouveau un pur régal. L’auteur va non seulement placer son intrigue dans une ambiance gothique très réussie, mais il va également poser un fond légèrement futuriste (manipulations génétiques, bio-trafiquants) à cette intrigue qui se déroule dans un milieu contemporain. Ce mélange des genres, s’inspirant des mythes de Frankenstein et de Prométhée, est à nouveau géré de manière très efficace.



Le graphisme de Régis Penet contribue également à installer cette ambiance singulière, notamment grâce à des tons qui sont choisis avec grande justesse et qui enveloppent ce thriller futuriste de mystère. L’architecture est splendide, avec des décors baroques et de nombreuses sculptures très réussis. La manière dont il met en image les animaux sauvages est également très réussie. Bon, c’est vrai qu’il y a quelques imperfections au niveau des proportions, mais l’ambiance dégagée par le graphisme est vraiment irréprochable.



Au niveau du scénario, ce tome propose le dénouement de cette enquête policière relativement classique, qui sert de fil rouge à ce diptyque. Par contre, si le tome précédent avait tout d’une mise en place intrigante et efficace, c’est ce tome-ci qui allait permettre de juger de la qualité de l’intrigue et du scénario. Et là, je reste malheureusement un peu sur ma faim. L’auteur avait réussi à bâtir un puzzle intéressant et assez complexe, mais le dénouement est un peu fade à mon goût.



Mais au final, ce premier album en solo du dessinateur de "Marie des Loups" est un excellent polar qui, malgré son intrigue «classique», parvient à se démarquer des polars traditionnels. A noter qu’à partir du troisième tome, cette saga devrait avancer à coups de one-shots.
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Les nuits écorchées, tome 1 : Progénitures

Après la publication de biographies en images («Echo» de Cosey, «Les Voyages d’Anna» de Lepage), le galeriste parisien Daniel Maghen se lance dans le monde de l’édition de la bande dessinée. Ce sont "Ewen" de Tiburce Oger et Andreï Arinouchkine (pré-publié dans Bodoï) et "Les Nuits Écorchées" de Régis Penet qui viennent inaugurer la Collection Bande Dessinée du nouvel éditeur. C’est au sein de cette collection qui se veut très éclectique, que le dessinateur de "Marie des loups" livre son premier album en solo.



Le fil rouge de cette première partie de diptyque repose sur un récit policier relativement classique. En suivant les pas du lieutenant de police Mia Velickovic, le lecteur est plongé dans une enquête visant à élucider le meurtre de Kim Wong, fille d’un puissant industriel mafieux. Pourtant, malgré cet aspect «classique», ce récit parvient à se démarquer des polars traditionnels.



Dès les premières planches, la narration en voix-off, directement inspirée des Chants de Maldoror du poète franco-uruguayen Isidore Lucien Ducasse, alias le comte de Lautréamont, contribue à installer le lecteur dans une atmosphère étrange. L’auteur va placer son intrigue dans une ambiance gothique très réussie, tandis que le milieu contemporain repose habilement sur un fond plus futuriste, impliquant manipulations génétiques et avancées scientifiques plus poussées que ne laisse présager le décor. Ce mélange des genres, s’inspirant des mythes de Frankenstein et de Prométhée, est géré de manière très efficace.



Le graphisme de Régis Penet contribue également à installer cette ambiance singulière, notamment grâce à des tons qui sont choisis avec grande justesse et qui enveloppent ce thriller futuriste de mystère. L’architecture est splendide, avec des décors baroques et de nombreuses sculptures très réussis. Le seul petit reproche que je formulerais se situe au niveau des personnages secondaires parfois trop caricaturaux et d’une héroïne principale dont la personnalité, trop différente de jour et de nuit, balance à la limite du crédible.



Le suspense monte au fil des pages et le rythme de ce premier tome captivant est excellent. Le deuxième tome est annoncé pour la fin de l’année et, à partir du troisième tome, la série devrait avancer à coups de one-shots.

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La tomate

Dans cette oeuvre d'émancipation, on est dans un Paris qui a été détruit par un cataclysme planétaire et qui tente de se reconstruire dans une société qui contrôle le moindre faits et gestes dans un style qui rappelle Fahrenheit 451 ou encore l'excellent Bienvenue à Gattaca. Il n'y a plus assez d'eau pour les habitants. La pénurie doit être gérée par des fonctionnaires zélés.



L'héroïne va se rendre compte à ses dépends que le simple fait de faire pousser un plant de tomate peut conduire à la peine de mort car cela met en péril la sécurité de toute la communauté.



Il est dommage que le style graphique tout comme l'héroïne soit si froid. Cela est sans doute voulu mais cela n'emporte pas l'adhésion. Pour le reste, c'est plutôt bien vu.
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Lorenzaccio (BD)

Cette BD adapte assez librement la tragédie de Musset. L'histoire centrale s'y retrouve, et l'ambiance mélancolique et sombre dans laquelle va plonger le récit également. Le début se déroule dans une ambiance de carnaval assez festive, où tout le monde est masqué. Mais plus l'histoire va avancer, plus le dessin va s'assombrir et les masques vont tomber. On note bien le caractère androgyne de Lorenzo : tantôt féminin tantôt masculin, il nous est parfois difficile de le cerner, à l'image du personnage construit par Musset. Une BD fidèle à la pièce de théâtre qui permet de (ré) découvrir cette œuvre mythique.
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La tomate

La tomate est une bande dessinée de science fiction au propos original et terriblement actuel : dans un futur proche est née une société neuve, aseptisée et contrôlée ou chaque trace du passé est méthodiquement détruite... jusqu'au dernier brin d'herbe. Mais un jour une employée à "l'effacement du passé" (en clair, brigade de destruction de tout objet issu du passé) trouve un sachet de graines et décide de les faire germer. Un acte profondément révolutionnaire et criminel selon certains... car oui, dans cette ville nouvelle la nature n'a pas le droit de cité. En bref, une anticipation glaçante de la folie humaine.
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Lorenzaccio (BD)

Je suis souvent septique devant les adaptations de chef d’œuvres de la littérature en Bande Dessinée . Mais celle-ci est une remarquable réussite .Penet ne se contente pas d’illustrer platement le magnifique texte de Musset , il l’enrichit de son propre délire graphique . Bravo.
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Antigone (BD)

Adaptation en bande dessinée de la pièce de Sophocle. Le travail graphique est saisissant, mettant en scène le tragique et la beauté d'Antigone, tout en instaurant une atmosphère presque glaciale.



Le tout me semble assez réussi, mais je dois dire que cette histoire m'a toujours laissée assez perplexe, je ne dois pas en avoir encore compris tous les enjeux...



Par ailleurs, j'ai trouvé le dossier proposé en fin d'ouvrage et écrit par Jean-François Gautier, docteur en philosophie ancienne, fort intéressant.
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La tomate

Lue pendant l'été , pendant la saison de tomates , pour nous rappeler combien l'avenir est incertain... D'aileurs , sommes nous vraiment dans l'anticipation...? J'ai vraiment beaucoup aimé , ainsi que mes collègues, avec qui je l'ai partagée.
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Lorenzaccio (BD)

Je n'ai jamais lu le texte original de Musset. Peut-être aurai-je dû commencer par là. Parce que le début de ma lecture fut un peu confuse, je ne comprenais quasiment rien. Il est vrai aussi que le romantisme n'a jamais été mon truc et ça m'échappe toujours un peu.



Par contre j'ai vraiment été conquise par le dessin et l'ambiance qui s'en dégage. Et sans lire les textes j'ai pris beaucoup de plaisir à feuilleter cette BD juste pour les images.
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La tomate

Anne Bréjinski, membre du deuxième cercle, service d’épuration d’objets, comparaît devant le tribunal pour répondre du crime qu’elle a commis, qui « a mis en péril les fondements de la société ».

Interrogée, elle fait le récit de la journée avec laquelle tout a commencé. Comme d’habitude, elle s’est rendu dans le troisième cercle, où remontent régulièrement à la surface des objets d’avant, désormais interdits de séjour : œuvres d’art, livres etc. Ils lui sont signalés par la population locale, terrée dans des immeubles abandonnés et son rôle consiste à les « retrancher », c’est-à-dire à les rapporter à son bureau pour les éliminer, ce qu’elle a grand plaisir à faire (« Et une merde de moins sur cette terre ! »). Ce jour-là, elle a récupéré un sachet de graines et, bien que se sachant dans l’illégalité, elle l’a conservé…

De l’environnement dans lequel vit Anne, si tant est qu’on puisse appeler vivre ce mode de fonctionnement où la marge de manœuvre individuelle se restreint jusqu’à devenir inexistante, on ne saura que ce qui nous est donné à voir, à travers un graphisme qui en saisit parfaitement l’implacable rigueur. Rien sur le comment on en est arrivé là, ce qui donne au récit un caractère de fable hors du temps (la même impression que j’avais eue en lisant « La loterie »), où il faut plutôt ressentir, avec une espèce de fascination morbide, le message de fond que chercher la vraisemblance.

Ici, la mise en garde est pour le moins claire, avec ce système totalitaire qui scinde la population en couches (cercles) bénéficiaires ou pas de ses « largesses » et la prive de sa liberté de penser-décider-créer, en n’hésitant pas à s’abriter derrière des motifs de sauvegarde des personnes (je pense au rationnement de l’eau, devenue une denrée ultra protégée). On notera aussi la conviction de certains, comme le mari d’Anne, du bienfondé des dispositifs de contrôle mis en place, qu’ils n’ont de cesse d’ « améliorer ». Anne elle-même, personnage pas très sympathique quand on y regarde de plus près, ne trouve pas grand-chose à redire, au contraire, à la situation existante : elle semble ne commencer à s’inquiéter du contrôle psychique envisagé à grand échelle que lorsqu’il risque de l’amener à être percée à jour, et si elle joue le rôle d’un grain de sable dans les engrenages du système, c’est presque malgré elle.



Impitoyable et glaçant !


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Antigone (BD)

J'ai toujours adoré l'histoire Antigone. Je la trouve fascinante.



J'ai adoré me plonger dans cette version d'Antigone de Régis Penet. Je l'ai trouvé un peu courte et j'aurai préféré que l'histoire ce prolonge, avoir un peu plus de détails.



Les illustrations sont magnifiques j'ai trouvé, un peu statique, mais superbement réalisé. C'est une des raisons pour lesquels j'aurai aimé avoir plusieurs tomes sur Antigone.



Régis Penet nous dévoile une Antigone forte, et en même temps mélancolique qui m'a énormément touché. le roi Créon, son oncle, souverain de Thèbes est cruellement juste tout le long de cette bande-dessinée avec le poids du pouvoir et de ses engagements sur ses épaules.



Une jolie BD, qui se lit très bien. J'ai apprécié me plonger dedans et je suis ressortie mélancolique de ma lecture.
Lien : https://aurenardlitteraire.w..
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La tomate

Une BD d’anticipation, un peu dans la lignée du roman : « 1984 » de George Orwell, cette histoire nous fait réfléchir aux questions de notre société : problèmes écologiques, génétiques, pouvoir oligarchique et inégalités. Certes la vision du futur qui nous est présentée est peu radieuse, mais comme souvent pour les œuvres de ce genre il s’agit d’électrochocs. Le scénario est vraiment très bien mené et l’atmosphère (rendue aussi par les choix des couleurs) est remarquable.

Nathalie - Médiathèque de Monaco
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La tomate

(LX971) Voilà un récit d'anticipation assez subtil et concis qui, à travers les doutes d'une jeune femme, dénonce un monde utopique inégalitaire, formaté et sous contrôle. Avec une grande économie de moyens, de nombreux sujets de réflexion sont abordés dans cet album : une dystopie qui devrait plaire à nos élèves. Oui en lycée !

(IK971) Un récit d'anticipation simple et efficace autour de sujets d'actualité : le rationnement en eau, le contrôle des semences et des naissances d'une société aseptisée. Certaines planches sont très réussies avec des angles de vue très originaux. Conviendrait bien pour la sélection lycée.

(Elève971) J'ai beaucoup aimé. Cet album pose énormément de questions tout en étant facile d'accès.

(BMA971) Oui pour le prix

(SC971) Un grand oui pour cet album en effet très subtil et en même temps efficace, qui nous happe dès la première page. Conviendrait également en collège
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Antigone (BD)

Une très belle BD.

Un peu ardue pour de jeunes collégiens mais accessible pour des 3e ou des lycéens.

Je n'ai personnellement pas beaucoup accroché : j'ai trouvé le graphisme beau mais un peu froid.
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La tomate

Nous sommes à un procès. Celui d'Anne, jusque là une irréprochable citoyenne. Anne travaille au service d'épuration, c'est-à-dire qu'elle s'occupe de récupérer toutes sortes d'objets considérés comme dangereux pour les retrancher (= les détruire). C'est ainsi qu'elle débarrasse le monde de la Joconde par exemple...

Un jour comme un autre, elle est appelée pour récupérer un objet. Sauf que quand elle le prend en main, un deuxième objet s'en échappe. C'est un sachet de graines de tomates. Elle va cacher son petit trésor à son responsable, puis à son conjoint. Jusqu'à ce qu'elle se fasse prendre.



Une BD à l'esthétique épurée et maîtrisée. Différentes nuances de couleurs sont utilisées selon qu'on soit dans le procès, chez l'accusée, ou à l'extérieur en mission.

C'est un monde où les gens vivent, mais rares sont les accès de joie, les moments où ils sourient. Le seul moment où l'héroïne s'illumine, c'est quand elle assiste à la pousse de ses tomates. La tomate est ainsi la seule note de rouge dans ce monde gris, plat et monochrome où doit être maîtrisé, y compris l'esprit d'autrui.

L'univers présenté aurait gagné à être plus développé, mais en one-shot, ce n'est déjà pas si mal.
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La tomate

Cette BD s’inscrit dans un traitement froid et chirurgical de science fiction. En jouant sur les lignes épurées, les auteurs assèchent l’univers décrit et renforcent l’émotion provoquée par cette tomate. Les décors ont des lignes droites, les couleurs sont sombres et éteintes. Même les personnages ont une sorte de retenue qui les efface du paysage. D’autres vivent cachés rendant le paysage à première vue complètement vide. Toute la mise en place de cet univers est réussie. Quand apparaît la tomate, c’est un vrai bouleversement car on ne voit qu’elle. Ce petit végétal a une existence réelle et défigure tout ce monde rigide. Le scénario, au ton très sec, se tient jusqu’au bout. La relation entre Anne et son mari est très bien traité tout en fragilité et maladresse. Cette BD montre l’assèchement de tout un monde dans les moindres détails. Un travail rigoureux, exigeant et réussi.
Lien : https://tourneurdepages.word..
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La tomate

Bien qu’un peu démonstratif et court, le récit se tient de bout en bout. On n’aurait néanmoins pas rechigné à voir cette vision d’un futur pessimiste, mais pas si improbable, prendre plus d’ampleur et ses bonnes idées scénaristiques être développées au-delà de ces quelques pages.
Lien : http://www.bodoi.info/la-tom..
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La tomate

Cet album nous entraîne dans une société futuriste, divisée en trois catégories sociales appelées cercles, où tout est sous contrôle et régit par des firmes privées. L’eau et l’alimentation sont rationnées par les autorités. On commande également son enfant en choisissant ses options.



Anne fait partie de la classe moyenne et travaille au service d’épuration d’objets. La jeune femme est chargée de détruire tous les objets du passé, des résidus qui nuisent à la société comme les livres par exemple.



Lorsqu’elle trouve un sachet de graines de tomate, elle choisit de ne pas le détruire et de faire pousser le plant chez elle en dépit de l’interdiction, en cachant son geste à son mari. Le récit s’ouvre sur le procès d’Anne qui expose aux juges les circonstances de son acte illégal.



Cette dystopie sort de l’ordinaire grâce à une intrigue surprenante et elle nous dépeint un monde futuriste tout à fait plausible. Cette société aseptisée qui a perdu toute son humanité est loin d’être réjouissante.



Si la lecture de ce one-shot s’est révélée intéressante, j’ai refermé l’album avec de nombreuses questions en suspens. On ignore notamment comment cette société s’est instaurée et pourquoi de telles règles ont été mises en place. D’autre part, j’aurais aimé en savoir plus sur ce qui a poussé Anne à agir ainsi.



Du côté graphique, j’ai trouvé l’ensemble réussi et les couleurs en concordance avec l’atmosphère froide du récit.



Un récit d’anticipation insolite qui nous dépeint un monde déprimant, inquiétant et oppressant. Même si j’ai achevé cette lecture avec quelques interrogations, l’originalité de l’intrigue m’a permis de passer un bon moment.




Lien : https://mesechappeeslivresqu..
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