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EAN : 9782356483171
90 pages
Editions 12 bis (08/09/2011)
3.38/5   24 notes
Résumé :

Arrachant les masques de ses semblables, portant les siens au gré de sa fantaisie, Lorenzo de Médicis promène sa silhouette d'ange déchu au milieu d'un carnaval de dupes. Cette décadence d'aristocrate, cette promenade dans la souillure et la corruption dissimulent le rêve d'une vie. Tendu vers un geste unique et insensé, Lorenzaccio travaille, solitaire, à son chef-d'oeuvre.

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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Bienvenue à Florence.
Alors que le duc Alexandre, bâtard parvenu des Médicis, règne désormais en tyran, la famille Strozzi, fraîchement déchue, ne rêve que de reconquête.
Lorenzo de Médicis promène sa silhouette déguingandée au phrasé provocant entre les salons du pouvoir et l'arrière-cuisine Strozzi, haut lieu d'une ambition toujours enracinée à défaut d'être factuelle.
Être complexe, torturé et sordide, ce personnage sans foi ni loi travaille inlassablement à l'accomplissement de son rêve ultime.
Une ambition qui devrait marquer durablement les esprits.

Récit politiquement abouti flirtant avec l'onirisme, Lorenzaccio, tout comme le trône, se conquiert de haute lutte.
J'y suis rentré circonspect pour en ressortir conquis.

Conquis par l'esthétisme travaillé qui transpire de chaque planche.
Enthousiasmé par l'atmosphère poisseuse d'une Florence conspiratrice aux mille visages.
Porté par Lorenzaccio, personnage androgyne à la fois honni et plaint, décadent et rêveur.

Librement adapté d'une oeuvre d'Alfred de Musset, Lorenzaccio fusionne romantisme et noirceur absolue en vous laissant un goût amer en bouche au sortir de ce drame épique et étincelant.

Sublime
4,5/5
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Lorsque j'ai lu l'oeuvre De Musset, je me souviens avoir été fascinée par l'ambivalence et le caractère torturé de Lorenzaccio.
J'espérais retrouver cela en empruntant cette BD. Mais cette dernière m'a tout d'abord déstabilisée par sa modernité et son atemporalité. J'ai apprécié avoir lu la pièce De Musset il y a quelques mois pour mieux comprendre les tenants et les aboutissants du scénario. Graphiquement, c'est vraiment réussi même si je n'adhère pas forcément à ce style très sombre et très symbolique.

le Grand Carnaval, fête de la libération de Florence, bat son plein et l'occasion est belle pour le dessinateur de jouer avec les costumes et les masques. Lorenzaccio y fait figure de bel androgyne, mi-ange, mi-démon, et fort tourmenté.
Les multiples visages de Lorenzo, à la fois charmeur, narquois, sarcastique, joueur, rusé, vil, fourbe, désabusé, triste, inconsolable se retrouvent dans les dessins de Régis Penet et correspondent parfaitement à l'image du héros romantique : complexe et plein de contradictions.

On retrouve également toute la passion meurtrière, la violence et la décadence qui secouent Florence lors de cet épisode.
A tel point que même les rats finissent par quitter le navire...

Somme toute, Régis Penet signe là une oeuvre digne De Musset : dérangeante mais sublime.
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Cela n'a rien de personnel mais je n'ai pas aimé cette oeuvre tirée d'Alfred de Musset. Il faut dire que je n'apprécie pas le style littéraire incarné par ce célèbre dramaturge. Objectivement, certains trouveront que l'adaptation est talentueuse sur le fond et la forme.

J'avoue fort bien ne pas être entré dans l'histoire romancée de ce jeune tyran à la cour de Florence sous le règne de l'empereur Charles Quint qui le protégeait. Pour autant, les costumes font penser à ceux d'avant la Première Guerre Mondiale. Bref, un anachronisme qui m'a fort titillé même si cela peut s'expliquer par le désir d'intemporalité de l'auteur afin de sublimer l'oeuvre.

Pour le reste, c'est du verbiage façon théâtrale avec les masques de carnaval en prime. Graphiquement, rien à redire avec une ville de Florence architecturalement belle et décadente. Cependant, qu'est-ce que le style est indigeste ! Je n'ai pas supporté. Cela me rappelait les cours de français où l'on nous obligeait à lire des oeuvres littéraires assommantes.
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Je n'ai jamais lu le texte original De Musset. Peut-être aurai-je dû commencer par là. Parce que le début de ma lecture fut un peu confuse, je ne comprenais quasiment rien. Il est vrai aussi que le romantisme n'a jamais été mon truc et ça m'échappe toujours un peu.

Par contre j'ai vraiment été conquise par le dessin et l'ambiance qui s'en dégage. Et sans lire les textes j'ai pris beaucoup de plaisir à feuilleter cette BD juste pour les images.
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Alors que Florence vit sous la tyrannie du duc Alexandre, bâtard des Médicis, la famille des Strozzi rêve de rétablir la République, mais sans véritablement oser donner corps au vent de révolte qui souffle dans la ville. Dans l'ombre du despote, Lorenzo de Médicis se plie aux moindres exigences de son cousin sanguinaire et imprévisible. Mais dans cet univers de vengeance et de pouvoir, Lorenzaccio partage également ce rêve de liberté…

Si l'histoire est connue de (presque) tous, c'est avec brio que Régis Penet (« Marie des loups », « Les nuits écorchées ») s'attaque à l'oeuvre éponyme d'Alfred de Musset. Tout en conservant l'esprit sombre et romantique de cette célèbre pièce de théâtre inspirée par George Sand, l'auteur lui donne un aspect plus moderne et plus accessible. Il y a tout d'abord l'action, qui se déroulait originellement au XVIe siècle, et qui semble maintenant se situer dans un décor plus contemporain, voire intemporel. Malgré un côté toujours très littéraire, les textes semblent également dépoussiérés et l'idée d'y entremêler le poème « La nuit de décembre » s'avère également lumineuse car les deux textes du célèbre poète dramaturge se font ainsi brillamment écho.

Au centre de ce one-shot qui mélange poésie, tragédie, théâtralité et héroïsme, le lecteur découvre un héros ambigu, dont l'apparence livide contraste fortement avec l'ambiance carnavalesque et colorée de Florence. Au fil des pages, l'auteur dévoile les maux de cette cité et fait lentement tomber tous les masques. Derrière cette réputation de libertin, dévoué aux caprices du roi, le lecteur découvre un personnage solitaire et torturé, qui doit faire face à ses démons intérieurs.

Dès la couverture, ce one-shot installe d'ailleurs un ton sombre et romantique, qui accompagnera les désillusions du héros tout au long du récit. Alliant puissance et délicatesse, le graphisme de Régis Penet accompagne avec brio la longue chute du personnage principal et redonne vie à ce grand classique de la littérature romantique avec maestria.

Quand le neuvième art parvient à sublimer le sixième, il y a de quoi se réjouir.

Retrouvez cet album dans le Top de l'année sur mon blog !
Lien : http://brusselsboy.wordpress..
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critiques presse (3)
Sceneario
18 novembre 2011
Adapté et mis en scène par Régis Penet, Musset est sublimé. L'action se déroule, prenante et les caractères se dévoilent. C'est une véritable force qui émane des personnages notamment Lorenzo qui est tellement dans son rôle qu'on en vient à le détester, à se sentir mal à l'aise en sa présence.
Lire la critique sur le site : Sceneario
BDGest
26 octobre 2011
Ce Lorenzaccio de Régis Penet marque par son souffle épique, sa grandeur et sa représentation magnifique et cruelle d'un certain romantisme. Si elle pourra paraître très littéraire à certains, cette BD se révèle une adaptation de haut vol et d'une qualité indéniable. À découvrir !
Lire la critique sur le site : BDGest
BoDoi
06 octobre 2011
L’ensemble est toutefois (et logiquement) assez bavard et risque de rebuter les rétifs au théâtre. Mais les autres devraient y trouver une belle vision graphique de la pièce et surtout une bande dessinée extrêmement léchée (certains diront maniérée), qui fonctionne parfaitement.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Du temps que j'étais écolier, je restais un soir à veiller dans notre salle solitaire. Devant ma table vint s'asseoir un pauvre enfant vêtu de noir, qui me ressemblait comme un frère.
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Qui donc es-tu ? Qui donc es-tu mon frère, qui n'apparais qu'au jour des pleurs ?
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Il secouait sous son manteau un haillon de pourpre en lambeau sur sa tête un myrte stérile , son bras maigre cherchait le mien et mon verre ,en touchant le sien se brisa dans ma main débile.
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Tout est nu sur la terre, hormis l'hypocrisie.
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Videos de Régis Penet (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Régis Penet
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Disponible en librairie !
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