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Critiques de Régis Penet (88)
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La tomate

La tomate. C’est un titre plutôt sobre qu’a choisi le duo formé par Anne-Laure Reboul et Régis Penet pour intituler leur dernier ouvrage collectif. Les deux auteurs unissent leur talent respectif aussi bien aux dessins qu’au scénario pour livrer une bande dessinée qui navigue entre les eaux de la dystopie et du récit d’anticipation. Lettres it be est allé découvrir cette tomate et vous en dit un peu plus.





# La bande-annonce





Dans un futur aseptisé et indéterminé, la société est hiérarchisée en trois classes sociales distinctes. L’alimentation est devenue entièrement réglementée par des multinationales. Ce sont elles qui produisent et fournissent tout ce dont se nourrissent les citoyens, si bien qu’il est devenu strictement interdit de cultiver ses propres semences. Aujourd’hui, pour avoir découvert des graines de tomate et avoir osé les faire pousser chez elle, une jeune femme est emmenée devant les tribunaux. Ceci est l’histoire de son procès.





# L’avis de Lettres it be





C’est véritablement autour de l’appropriation du vivant sous toutes ses formes que s’articule cette bande dessinée. Même si le titre n’évoque pas véritablement tout cela, nous plongeons dès les premières planches dans une époque complexe, où les droits de tous ont (encore plus) été restreints. Dans un futur pas très lointain, l’alimentation est désormais sous le règne des multinationales qui régissent et répartissent tout. Celui qui s’oppose à ce cloisonnement des approvisionnements en subira les conséquences. Sauf que la menace viendra de l’intérieur, d’Anne, le personnage principal de ce récit à qui nous n’allons pas lâcher les basques un seul instant, que ce soit dans sa vie privée au côté de son compagnon, que dans sa vie professionnelle auprès de tous les malheureux dont la jeune femme doit s’occuper, du moins essayer.





C’est dans une salle d’audience que démarre ce récit. Une salle d’audience où se multiplient les clins d’œil plus ou moins directs à d’autres récits, d’autres œuvres, d’autres situations. A titre d’exemple, on apprend dès les premières cases le nom de famille du personnage principal : Bréjinski. Pourquoi ne pas y voir par là une homonymie (presque) parfaite avec Zbigniew Brzeziński, politologue célèbre à travers le monde pour son livre Le Grand Echiquier (réactualisé en Le Vrai Choix en 2004) et à qui l’on doit l’idée « que l'amélioration du monde et sa stabilité dépendent du maintien de l'hégémonie américaine. Toute puissance concurrente est dès lors considérée comme une menace pour la stabilité mondiale. » Et en effet, cette idée va vite se vérifier page après page, au fur et à mesure de l’apprivoisement d’Anne dans notre esprit où nous allons vite apprendre que cette dernière soutient un système qu’elle s’apprête bientôt à ronger de l’intérieur. Un soutien qui va dans le sens d’une hégémonie de façade à maintenir en vue de conserver la stabilité du système dans lequel elle vit … C’est peut-être tiré par les cheveux sur cette interprétation, mais force est de constater que le récit nous amène à repenser à bon nombre d’autres œuvres du genre, des grands classiques comme 1984 inévitablement, jusqu’à d’autres œuvres peut-être moins évidentes.





Sans tomber dans l’idéologie écologique plutôt facile (ce qui semble déjà être un grand point positif tant la chose se fait rare), Anne-Laure Reboul et Régis Penet délivrent un ouvrage plutôt réussi, un récit dystopique très proche de nous et qui amène à plusieurs réflexions. Même si l’absurdité semble l’emporter dans les premières pages (difficile de croire que le sujet principal ne sera autre qu’une … tomate), les différentes pièces du puzzle se mettent bien en place et on sombre délicatement du côté obscur de la force.





Retrouvez la chronique dans son intégralité sur le site de Lettres it be
Lien : https://www.lettres-it-be.fr..
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La tomate

La morale de l’histoire : que ce soit une pomme ou une tomate, il faut toujours dire non au fruit défendu.
Lien : https://www.bdgest.com/chron..
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Lorenzaccio (BD)

de magnifiques dessins, une adaptation fidèle et compréhensible de la pièce de Musset. Lorenzaccio apparait plus clairement. On suit mieux l'intrigue du coup
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Antigone (BD)

Cette adaptation de l'oeuvre tragique de Sophocle est réussie. Fidèle à l'histoire originale, elle y ajoute avec éclat des illustrations magnifiques, souvent en pleine page. Une pure merveille à regarder.
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Antigone (BD)

Cette bande-dessinée est aux frontières du livre d'art, tant parfois les images se suffisent à elles-mêmes.

Des illustrations en pleines pages, que l'on devine parfois à moitié. Des plans sur les mains et visages, à la fois doux et terriblement violents, car le lecteur connaît l'issue de l'histoire.

Des images comme des tableaux de théâtre.

L'ambiance de la scène théâtrale antique est d'ailleurs parfaitement restituée : à cette époque les pièces se jouaient en plein soleil, afin que le spectateur soit ébloui par l'astre pour que l'effet cathartique agisse. Certaines images sont comme tronquées, comme si un rayon de soleil nous bloquais la vue. En ce sens, l'ambiance théâtre antique et modernité du format s'allie parfaitement.

Ici, les couleurs ocres rendent nos mains poisseuses et nos corps humides sous la chaleur écrasante.

Du noir pour exprimer la douleur et l'impossibilité de revenir en arrière.

Les personnages évoluent dans une ambiance lourde et pesante, de l'attente d'un verdict.

Des dialogues pour dire l'essentiel.

Du silence. Un silence oppressant, mais qui donne une ampleur à l'intrigue.



Cette adaptation est certes, parfois, courte, pour bien restituer tous les enjeux. Mais, je pense que l'essentiel se joue au niveau de l'illustration qui donne une vision intime de l'intrigue.
Lien : https://topobiblioteca.wordp..
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Antigone (BD)

Magnifique.

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Antigone (BD)

Objectivement, nul ne pourra nier la qualité artistique de l’album. Toutefois, ce dernier en vient à prendre des airs de catalogues d’exposition.
Lien : http://www.bdgest.com/chroni..
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Antigone (BD)

La bande dessinée n’est pas le théâtre, et en tentant de trouver la synthèse entre les deux, Régis Penet n’offre que des visages désincarnés récitant un texte forcé.
Lien : http://www.bodoi.info/antigo..
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Roma, tome 5 : La peur ou l'illusion

Ce tome 5 conclut en beauté la série. Les auteurs rendent un bien belle hommage à Gilles Chaillet, l'auteur de Vasco, qui avait imaginé le concept de Roma.


Lien : http://www.sceneario.com/bd_..
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Antigone (BD)

Antigone est l'archétype de la tragédie grecque. Cette jeune femme qui, par amour pour son frère décédé, a enfreint la loi de Thèbes et de son oncle se voit condamnée par ce dernier malgré tout leur amour...



L’œuvre de Sophocle est reprise en bande dessinée par Régis Penet qui plus qu'une relecture d'Antigone nous livre un beau roman graphique. Peu de dialogue mais de très grandes cases contenant des dessins du plus bel effet. Crayonnés aux couleurs parfois non terminées, esquisses sur fond ocre, portraits respirant la tristesse... Le tout dans des teintes sépias. Graphiquement c'est très beau.

Après au niveau du scénario c'est assez décevant. C'est assez plat au final et on n'arrive pas à ressentir les émotions qui devraient pourtant nous faire des nœuds à l'estomac. On devrait souffrir avec Ismène, aimer avec Hémon, pleurer avec Antigone, hésiter avec Créon... Mais rien de tout ceci ne se passe...
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Antigone (BD)

L’histoire d’Antigone, tirée de Sophocle, prend totalement vie dans cette bande-dessinée absolument magnifique. Peu de texte, mais de grandes images soignées, aux couleurs rouges, ocres et noires. J’ai été totalement séduite par l’univers et la qualité du dessin de cette histoire tragique, mais dont la lecture est toujours aussi actuelle !
Lien : https://girlkissedbyfire.wor..
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Antigone (BD)

Une adaptation périlleuse mais réussie de l’œuvre de Sophocle avec des peintures très réussies de l’auteur régis Pénet.
Lien : http://www.avoir-alire.com/a..
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Roma, tome 5 : La peur ou l'illusion

Nous sommes en 304 après JC. La famille Léo se retrouve à la rue car elle adore le nouveau dieu unique, et c'est la famille Aquila qui récupère ses biens. 24 ans plus tard les persécutions envers les chrétiens ont cessé, mais pas l'inimité entre les romains et ce qui est alors une secte adoratrice d'un dieu du désert cloué sur une croix prônant l'amour.



Ce cinquième tome se déroule donc à une période où la chrétienté va prendre un véritable essor, sous l'empereur Constantin. Dans ce contexte historique nous retrouvons nos deux familles romaines : les Léo et les Aquila, toujours victime de la malédiction du Palladium. La foi pour la dieu unique va les détourner de l'idole, mais la divinité contenu dans cette prison ne va pas se laisser oublier.

Au bout du cinquième tome, l'histoire commence à montrer de sérieuse redondance. Les familles qui se déchirent, les enfants qui se retournent contre leur parent, trahison et malédiction... Au final j'ai été plus intéressée par le contexte que par l'histoire de famille qui ne se renouvelle pas trop. Cette période où la religion bascule est plutot bien rendue même si j'aurai aimé que Constantin est une plus grande présence, qu'il soit plus acteur pour nous en apprendre plus.

Comme d'habitude un cahier historique permet au curieux de se cultiver!



Je n'ai pas été transcendée par les dessins même s'ils restent très corrects.
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Roma, tome 5 : La peur ou l'illusion

Ce dernier est encore une fois une réussite ; le Palladium peu présent, n’en reste pas moins l’élément central, manipulant les protagonistes comme à son habitude.
Lien : http://www.bdencre.com/2017/..
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Roma, tome 5 : La peur ou l'illusion

A l'heure où les études antiques étaient menacées par des bobos hispters persuadés que les vieux et les morts n'avaient plus leur place dans le monde moderne compétitif (sic), le regretté Gilles Chaillet s'était lancé dans une entreprise démesurée : sur le modèle de l'oeuvre de Denys d'Halicarnasse, réaliser l'histoire totale de la ville éternelle d'Enée à Mussolini ! Cet amoureux de l'Histoire, de l'Antiquité et de Rome en particulier, nous a malheureusement quitté trop tôt pour l'accomplir… Et c'est les éditions Glénat, décidément portées sur l'Histoire ces temps-ci, qui ont confié la tâche à l'expérimenté trio Eric Adam, Pierre Boisserie et Didier Convard qui ont fait du Palladium le Faucon Maltais de l'entreprise…





Dans ce tome 5, intitulé "La Peur ou l’illusion", je suis un peu déçu que la figure de Constantin le premier auteur chrétien soit plus une guest star qu’un personnage à part entière de l’histoire qui nous est ici contée…

A Rome et dans tout l’empire romain, le christianisme est désormais toléré et cela ne plaît pas à moult néocons à la con. Plusieurs romains de souche sont brûlés vifs par un mystérieux assassin, et le chrétien Furius Léo comme le païen Marcus Aquilia qui a détruit sa vie pensent qu’ils peuvent tirer les marrons du feu pour faire triompher leur cause. Pour arbitrer leur différent l’honorable adjudicateur Nautius Aquilia, protecteur repentant du premier et fils prodigue du second, est choisi par Constantin pour apaiser les tensions entre les communautés religieuses désormais presque irréconciliables (les païens craignent d’êtres victimes de persécutions comme naguère l’on été les chrétiens, mais cela arrivera plus tard sous le règne de Théodose à la fin du IVe siècle : décidemment pouvoir et religion entretiennent des rapports tout aussi dangereux qu’incestueux, du coup personnellement je suis bien content d’être athée !!!). Au final les uns et les autres sont tous les pions de Ker qui de sa prison d’orichalque prépare sa vengeance : enterrer le souvenir des Olympiens tout en préparant son passage dans le monde chrétien, le tout avec la bénédiction de l’évêque Sylvestre persuadé d’y trouver son compte car Dieu a besoin du Diable…

Personnellement j’ai trouvé la partie policière bien plus réussie que la partie fantastique qui lorgne du côté du giallo… Un peu plus de pages n’aurait pas été de refus pour passer plus sereinement du peplum policier au remake de "La Malédiction" avec un épilogue noir c’est noir il n’y a plus d’espoir…



Chaque tome de cycle antique de cette série aura don été un éternel recommencement : à chaque génération les familles Léo et Aquilia s’opposent avant de se réunir, et quand ce n’est pas les parents qui trahissent leurs enfants c’est les enfants qui trahissent leurs parents… Nous sommes donc bien dans la tragédie antique !



Je suis bien content de retrouver les graphismes soignés de Régis Penet, même si je suis un peu gêné par la froideur qui se dégage de ses planches… Les appendices historiques de Bertrand Lançon sont ici plus courts qu’à l’accoutumée car le personnage de Constantin est moins controversé et moins fascinant que César ou Caligula (encore qu’il y aurait à dire), et on nous précise bien que cette phase du récit a été un crève cœur pour Gilles Chaillet créateur du projet mort avant son heure car il était attaché à Rome que Constantin a voulu quitter à tout prix pour fonder sa propre cité de Constantinople à l’emplacement de la Byzance grecque… Que nous réserve la suite de la série en sachant que l’Histoire de la ville de Rome est loin de s’arrêter à celle l’Antiquité ?
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Koba

Peut-être que la justification de cette BD est de représenter Staline en vampire assoiffé éternellement de sang, ayant effacé-dévoré tous ceux qui l'ont aidé, soutenu, suivi...

Mais à part cela... ?
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Lorenzaccio (BD)

Bienvenue à Florence.

Alors que le duc Alexandre, bâtard parvenu des Médicis, règne désormais en tyran, la famille Strozzi, fraîchement déchue, ne rêve que de reconquête.

Lorenzo de Médicis promène sa silhouette déguingandée au phrasé provocant entre les salons du pouvoir et l'arrière-cuisine Strozzi, haut lieu d'une ambition toujours enracinée à défaut d'être factuelle.

Être complexe, torturé et sordide, ce personnage sans foi ni loi travaille inlassablement à l'accomplissement de son rêve ultime.

Une ambition qui devrait marquer durablement les esprits.



Récit politiquement abouti flirtant avec l'onirisme, Lorenzaccio, tout comme le trône, se conquiert de haute lutte.

J'y suis rentré circonspect pour en ressortir conquis.



Conquis par l'esthétisme travaillé qui transpire de chaque planche.

Enthousiasmé par l'atmosphère poisseuse d'une Florence conspiratrice aux mille visages.

Porté par Lorenzaccio, personnage androgyne à la fois honni et plaint, décadent et rêveur.



Librement adapté d'une œuvre d'Alfred de Musset, Lorenzaccio fusionne romantisme et noirceur absolue en vous laissant un goût amer en bouche au sortir de ce drame épique et étincelant.



Sublime

4,5/5
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Marie des loups, tome 1 : La Garde rouge

c est pas trop mal faut voir la suite mdr
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Les nuits écorchées, tome 1 : Progénitures

pas mal faut voir la suite l histoire est pas mal le dessein un peu moin
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Les nuits écorchées, tome 3 : Les chrysalides

Régis Penet clôt sa trilogie des Nuits Écorchées avec ce tome intitulé "Les chrysalides".

Si j'avais bien aimé les deux premiers tomes, je ne peux qu'exprimer ma déception pour ce troisième livre. Exit l'histoire policière, l'enquête tournant autour de la famille Wong, en gros ce qui faisait l'intrigue même de la série selon moi.

Dans ce tome, l'auteur a préféré se pencher sur l'histoire d'amour "artificielle" entre Mia et Lucy, sur fond d'enlèvements et de marchés illégaux d'enfants.

Le sujet aurait pu être intéressant, si seulement les personnages étaient un tant soit peu intéressants et attachants, et si l'intrigue n'était pas autant "fouillis" au début du tome (il m'a fallu une vingtaine de pages pour comprendre qui est qui et qui fait quoi). La narration est donc mal tournée selon moi, d'autant plus que nous sommes confrontés à un tas de nouveaux personnages dont on en sait rien et qui n’apparaissent que pour quelques pages...
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