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Citations de René Barjavel (1983)


Jamais une entreprise internationale d'une telle ampleur n'avait été réalisée. Il semblait que les hommes y eussent trouvé, avec soulagement, l'occasion souhaitée d'oublier les haines, et de fraterniser dans un effort totalement désintéressé.
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lorsque quelque chose ne va pas, les citoyens en rendent volontiers le gouvernement responsable, sans chercher le moins du monde à discriminer leur propre responsabilité. Le gouvernement est là pour gouverner. S'il gouverne bien, tout va bien. Si quelque chose va mal, c'est qu'il gouverne mal.
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Dieu ne veut pas pardonner.
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"La Nuit des temps" de René Barjavel est une œuvre qui, sans conteste, se dresse comme un monument dans le paysage de la littérature de science-fiction. Ce roman, traversant le temps et les générations, reste un chef-d'œuvre intemporel, empreint d'une puissance narrative et d'une profondeur émotionnelle rarement égalées.

Barjavel, avec une maîtrise admirable, tisse une histoire où se mêlent amour éternel et critique de la société moderne. La romance entre Eléa et Païkan est traitée avec une sensibilité et une intensité qui transcendent le simple cadre de la science-fiction pour toucher à l'universel. Cette histoire d'amour, à la fois tragique et belle, devient une métaphore puissante de l'espoir et de la persévérance de l'humanité face à l'adversité.

Le talent de Barjavel réside aussi dans sa capacité à créer un univers scientifique crédible et fascinant. L'intrigue, centrée sur la découverte d'une civilisation ancienne avancée, est menée avec une précision et un souci du détail qui confèrent au récit une authenticité impressionnante. La fusion entre le passé lointain et le présent crée un contraste saisissant, invitant le lecteur à une réflexion profonde sur notre propre civilisation et son avenir.

En outre, la prose de Barjavel est fluide et poétique, rendant la lecture de "La Nuit des temps" non seulement captivante, mais également agréable. Chaque phrase est pensée, chaque mot choisi avec soin pour transporter le lecteur dans cet univers à la fois étrange et familièrement humain.

L'intelligence avec laquelle Barjavel aborde des thèmes tels que la guerre, l'amour, le progrès et la chute des civilisations confère à "La Nuit des temps" une pertinence qui perdure. Ce roman n'est pas seulement une histoire de science-fiction ; c'est une réflexion sur l'humanité elle-même, sur ses forces et ses faiblesses, sur sa capacité à aimer et à se détruire.

En conclusion, "La Nuit des temps" est une œuvre magistrale, un joyau de la littérature qui continue de briller des décennies après sa publication. Barjavel y démontre avec éclat que la science-fiction peut être à la fois divertissante et profondément significative, un miroir de nos plus grandes aspirations et de nos plus profondes craintes.
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Il convenait de préparer du mieux possible ces âmes neuves, ces jeunes corps, aux lendemains de facilité qui les attendaient.
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Et nous savons déjà au moins une chose, c'est que l'homme est merveilleux, et que les hommes sont pitoyables, et que chacun de notre côté, dans notre morceau de connaissance et dans notre nationalisme misérable, c'est pour les hommes que nous travaillons.
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Nous voulons connaitre l’Univers dans tous ses secrets, les plus grands et les plus petits. Et nous savons déjà au moins une chose, c’est que l’homme est merveilleux, et que les hommes sont pitoyables, et que chacun de notre côté, dans notre morceau de connaissance et dans notre nationalisme misérable, c’est pour les hommes que nous travaillons. Ce qu’il y a à connaître ici est fantastique. Et ce que nous pouvons en tirer pour le bien des hommes est inimaginable. Mais si nous laissons intervenir nos nations, avec leur idiotie séculaire, leurs généraux, leurs ministres et leurs espions, tout est foutu !
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Ma bien-aimée, mon abandonnée, ma perdue, je t’ai laissée là-bas au fond du monde, j’ai regagné ma chambre de la ville avec ses meubles familiers sur lesquels j’ai si souvent posé mes mains qui les aimaient, avec ses livres qui m’ont nourri, avec son vieux lit de merisier où a dormi mon enfance et où, cette nuit, j’ai cherché en vain le sommeil.
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L’aventure commença par une mission des plus banales, la routine, le quotidien, l’ordinaire.
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Ton passé t’a suivie dans le conscient et le subconscient de ta mémoire. Tu ne penses qu’à t’y replonger, à le retrouver, à le revivre. Le présent pour toi, c’est lui.
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Je voulais que le monde entier sût combien tu étais, merveilleusement, incroyablement, inimaginablement belle. Te montrer à l'univers, le temps d'un éclair, puis m'enfermer avec toi, seul, et te regarder pendant l'éternité.
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Nous disons "je l'aime", nous le disons de la femme, mais aussi du fruit que nous mangeons, de la cravate que nous avons choisie, et la femme le dit de son rouge à lèvres. Elle dit de son amant :"Il est à moi". Tu dis le contraire :"Je suis à Paikan" et Paikan dit : "Je suis à Elea". Tu es lui, tu es une partie de lui-même.
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Vivre les malheurs d'avance, c'est les subir deux fois.
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Elle se livrait interminablement à sa mémoire, comme à une drogue de résurrection, et seules parfois les ondes écarlates de l'émotion parvenaient à l'y arracher
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Ma bien-aimée, mon abandonnée, ma perdue, je t'ai laissée là-bas au fond du monde, j'ai regagné ma chambre d'homme de la ville avec ses meubles familiers sur lesquels j'ai si souvent posé mes mains qui les aimaient, avec ses livres qui m'ont nourri, avec son vieux lit de merisier où a dormi mon enfance et où, cette nuit, j'ai cherché en vain le sommeil. Et tout ce décor qui m'a vu grandir, pousser, devenir moi, me parait aujourd'hui étranger, impossible. Ce monde qui n'est pas le tien est devenu un monde faux, dans lequel ma place n'a jamais existé.

C'est mon pays pourtant, je l'ai connu...

Il va falloir le reconnaître, réapprendre à y respirer, à y faire mon travail d'homme au milieu des hommes. En serai-je capable ?

Je suis arrivé hier soir par le jet australien. À l'aérogare de Paris-Nord, une meute de journalistes m'attendaient, avec leurs micros, leurs caméras, leurs questions innombrables. Que pouvais-je répondre ?

Ils te connaissaient tous, ils avaient tous vu sur leurs écrans la couleur de tes yeux, l'incroyable distance de ton regard, les formes bouleversantes de ton visage et de ton corps. Même ceux qui ne t'avaient vue qu'une fois n'avaient pu l'oublier. Je les sentais, derrière les réflexes de leur curiosité professionnelle, secrètement émus, déchirés, blessés... Mais peut-être était-ce ma propre peine que je projetais sur leurs visages, ma propre blessure qui saignait quand ils prononçaient ton nom...

J'ai regagné ma chambre. Je ne l'ai pas reconnue. La nuit a passé. Je n'ai pas dormi. Derrière le mur de verre, le ciel qui était noir devient blême. Les trente tours de la Défense se teintent de rose. La tour Eiffel et la tour Montparnasse enfoncent leurs pieds dans la brume. Le Sacré-Coeur a l'air d'une maquette en plâtre posée sur du coton. Sous cette brume empoisonnée par leurs fatigues d'hier, des millions d'hommes s'éveillent, déjà exténués d'aujourd'hui. Du côté de Courbevoie, une haute cheminée jette une fumée noire qui essaie de retenir la nuit. Sur la Seine, un remorqueur pousse son cri de monstre triste. Je frissonne. Jamais, jamais plus je n'aurai chaud dans mon sang et dans ma chair...
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Le progrès est une idée moderne. En remontant l'histoire des hommes, je n'ai trouvé que des événements. Le progrès, c'est de l'homme. L'homme est la marche en avant de l'homme.
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A propos des amants impossibles : "En réalité, ce qui fait grimper Roméo à l'échelle, c'est l'élan irrésistible de milliards de cellules messagères qu'il a fabriquées sans le savoir et que son corps doit inéluctablement porter vers un autre corps dont le contact les fera jaillir comme des fusées vers l'avenir. (...) ... Ne pars pas Roméo, non, c'est le rossignol, ce n'est pas l'alouette. Encore toute la nuit devant nous ... Au travail ! Tout le reste, c'est Shakespeare." (René Barjavel, La Faim du Tigre, Editions Denoêl, Folio 1966, page 46).
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Ils ne pensaient plus à leurs épreuves, aux menaces, à la guerre. IIs volaient vers un havre de paix. Peut-être momentané, précaire, illusoire, et où de multiples problèmes se poseraient en tout cas pour eux. Mais ces soucis étaient pour demain, pour tout à l'heure. Vivre les malheurs d'avance, c'est les subir deux fois. Le moment présent était un moment de joie, il ne fallait pas l'empoisonner. (p311)
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- Elle doit être amoureuse, dit Léonova.
Hoover ricana.
- D'un homme qu'elle a quitté il y a 900 000 ans !...
- Elle l'a quitté hier..., dit Simon. Le sommeil n'a pas de durée... Et pendant la courte nuit, l'éternité s'est dressée entre eux.
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Le monde est grand. Que ton courage le soit aussi.
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