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Note moyenne 3.97 /5 (sur 179 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Angers , le 26/12/1853
Mort(e) à : Paris , le 20/07/1932
Biographie :

René Bazin est un écrivain français, à la fois juriste et professeur de droit, romancier, journaliste, historien, essayiste et auteur de récits de voyages.
Il fut élu en 1903 au fauteuil 30 de l'Académie française.

Il est le beau-frère de Ferdinand-Jacques Hervé-Bazin et frère de Marie-Claire Bazin, auteure de plusieurs romans sous le pseudonyme de Jacques Bret. Il était le grand-oncle de l’écrivain Jean-Pierre Hervé-Bazin dit Hervé Bazin.

Jean Street fut un pseudonyme de René Bazin.

Il écrit des nouvelles dans "L'Echo de Paris", en particulier pendant la Première Guerre mondiale. Il dépeint là tant la vie des soldats que des civils. Heureusement réédités chez Edilys, ces derniers textes se trouvent dans les ouvrages "Récits du Temps de la Guerre, 1915", "Aujourd’hui et demain, Pensées du temps de la guerre", "La Campagne française et la Guerre" et "Pages religieuses".

"La France Catholique" du 23 février 2018 propose un dossier de 9 pages sur René Bazin.
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Citations et extraits (108) Voir plus Ajouter une citation
René Bazin
Il faut faire le sacrifice de ses préférences mais pas celui de ses convictions.
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Le parfum des feuilles mortes se mêlait au parfum des feuilles nouvelles, comme le souvenir se mêle dans l'âme à l'espérance qui naît.
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Enfants, comprenez bien pourquoi la France est appelée douce. On l’a nommée ainsi à cause de sa courtoisie, de sa finesse, de son cœur joyeux et tout noble. Mais la douceur n’est pas faible, elle n’est pas timide. La douceur est forte. La douceur est armée pour la justice et pour la paix. Elle ne fait pas d’inutiles moulinets avec son épée, mais elle en a une le long de son flanc, et elle en tient la garde dans sa paume solide et calme.

Sans elle il n’y a que violence. On la reconnaît tout de suite dans les victoires qu’elle remporte. Elle a pitié de ceux qu’elle a vaincus. Elle se les concilie, elle sait que le monde ne peut être sage sans une puissance qui règle et punit, mais elle sait aussi qu’il ne peut être heureux si les âmes ne sont pas conquises, charmées, libres dans leur amour, reconnues pour des hautes puissances, traitées en immortelles. La France justicière, la France guerrière, la France conquérante est encore la douce France.
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Jamais la paix de la campagne d'Alsace n'avait été si grande qu'en cette fin de jour, ni dans cette vallée; jamais les coeurs ne s'étaient ainsi refusés à la recevoir; jamais non plus, depuis qu'il commandait au Baerenhof, c'est-à-dire depuis huit années que son père était mort, on n'avait vu le maître des plus beaux blés de la vallée, qui en produit peu, Victor Reinhardt, laisser les travailleurs, ses voisins, ses amis, achever seuls de couper la moisson.
Le matin, une petite fille venait de naître, dans cette ferme aux longs toits, encapuchonnée contre la neige et le vent, et qui est bâtie sur un plateau de terres de labour, au sud de la ville de Massevaux. Elle naissait pour être éprouvée, comme les autres créatures, par la peine et le travail, mais aussi pour louer Dieu.
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Ce fut un dur labour, loin, du côté du courant de Quarouble, qu’on pouvait reconnaître à quelques saules nains et à des herbes, seul vert avec celui des choux, dans l’espace que blondissaient à l’infini les chaumes des avoines et des blés. Vaste plaine qui avait désappris l’ombre ! La terre, sèche depuis des mois, ne s’émiettait pas sous le soc ; elle venait en mottes
longues comme des poutres, elle se couchait en travers de la charrue, elle laissait échapper des cris, de la poussière, une fumée âcre, et les mulots et les insectes, n’ayant pu creuser assez avant leur repaire, coulaient sur les sabots de l’homme avec les racines éventrées du froment.
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La marche des bûcherons

Le soleil déclinait. Le vent d’est mouillait la crête des mottes, activait la moisissure des feuilles tombées, et couvrait les troncs d’arbres, les baliveaux, les herbes sans jeunesse et molles depuis l’automne, d’un vernis résistant comme celui que les marées soufflent sur les falaises. La mer était loin cependant, et le vent venait
d’ailleurs. Il avait traversé les forêts du Morvan, pays de fontaines où il s’était trempé, celles de Montsauche et de Montreuillon, plus près encore celle de Blin ; il courait vers d’autres massifs de l’immense réserve qu’est la Nièvre, vers la grande forêt de Tronçay, les bois de Crux-la-Ville et ceux de Saint-Franchy. L’atmosphère semblait
pure, mais dans tous les lointains, au-dessus des taillis, à la lisière des coupes, dans le creux des sentiers, quelque chose de bleu dormait, comme
une fumée.
– Tu es sûr, Renard, que le chêne a cent soixante ans ?
– Oui, monsieur le comte, il porte même son âge écrit sur son corps : voilà les huit traits rouges ; je les ai faits moi-même, au moment du balivage.
– Eh ! oui, tu l’as sauvé, et maintenant on veut que je le condamne à mort ! Non, Renard, je ne peux pas ! Cent soixante ans ! Il a vu cinq générations de Meximieu...
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Le soleil déclinait. Le vent d’est mouillait la crête des mottes, activait la moisissure des feuilles tombées, et couvrait les troncs d’arbres, les baliveaux, les herbes sans jeunesse et molles depuis l’automne, d’un vernis résistant comme celui que les marées soufflent sur les falaises.

La mer était loin cependant, et le vent venait d’ailleurs. Il avait traversé les forêts du Morvan, pays de fontaines où il s’était trempé, celles de Montsauche et de Montreuillon, plus près encore celle de Blin ; il courait vers d’autres massifs de l’immense réserve qu’est la Nièvre, vers la grande forêt de Tronçay, les bois de Crux-la-Ville et ceux de Saint-Franchy.

L’atmosphère semblait pure, mais dans tous les lointains, au-dessus des taillis, à la lisière des coupes, dans le creux des sentiers, quelque chose de bleu dormait, comme une fumée.
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Le vrai nom de sa paresse était fantaisie, imprudence et curiosité sensuelle. Mais cet ardent esprit, capable de réflexion, ne regarderait pas la vie sans en comprendre les leçons, ne lirait pas ce qui lui plaisait sans prêter attention à ce qui le condamnait, sauf à rejeter la conclusion. Foucauld était un intellectuel livré aux sens, mais capable de les dominer, si quelque grand événement – au fond, la grâce de Dieu, – lui montrait son erreur.
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Je n’injurie personne ; mon cœur n’a point changé en mal, au contraire ; mais j’ai reconnu que nous n’avions pas la vie, et je suis revenu pour vous dire où elle
est. Je vous le dirai une fois, deux fois, dix fois, tant que je serai du monde. Personne ne m’en empêchera ! Je veux rester avec vous. La justice que j’ai voulue, je la veux toujours, mais je sais à présent qu’elle est plus belle que je ne croyais.
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Le grand Étienne, comme les soldats, comme le peuple de Loire dont il était et qui n'aime pas à rester court, avait, pour exprimer son sentiment sur les choses difficiles à comprendre, des formules un peu amples, auxquelles il n'attachait qu'un sens relatif. Elles signifiaient qu'il ne saisissait pas bien, mais qu'il était trop poli pour ne pas demander la suite.
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