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Citations de René Char (1425)


René Char
Je songe à cette armée de fuyards aux appétits de dictature que reverront peut-être au pouvoir, dans cet oublieux pays, ceux qui survivront à ce temps d'algèbre damnée.
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René Char
On ne se bat bien que pour les causes qu'on modèle soi-même et avec lesquelles on se brûle en s'identifiant.
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René Char
Sommes-nous voués à n'être que des débuts de vérité?
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René Char
La mort ne se trouve ni en deçà, ni au delà. Elle est à côté, industrieuse, infime.
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Je veux être pour vous la liberté et le vent de la vie qui passe le seuil de toujours avant que la nuit ne devienne introuvable.
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René Char
Dans nos ténèbres, il n'y a pas une place pour la beauté. Toute la place est pour la beauté.
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René Char
Aujourd'hui est un fauve. Demain verra son bond.
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Notre parole en archipel vous offre, après la douleur et le désastre, des fraises qu'elle rapporte des landes de la mort, ainsi que ses doigts chauds de les avoir cherché
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René Char
«Si l’homme parfois ne fermait pas souverainement
les yeux, il finirait par ne plus voir
ce qui vaut d’être regardé»
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René Char
❝ Il n’y a que deux conduites dans la vie : ou on la rêve, ou on l’accomplit. ❞
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"Je t'aime" répète le vent à tout ce qu'il fait vivre.
Je t'aime et tu vis en moi.

P32 (Édition NRF)
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Faction du muet

Les pierres se serrèrent dans le rempart et les hommes vécurent de la mousse des pierres. La pleine nuit portait fusil et les femmes n’accouchaient plus. L’ignominie avait l’aspect d’un verre d’eau.
Je me suis uni au courage de quelques êtres, j’ai vécu violemment, sans vieillir, mon mystère au milieu d’eux, j’ai frissonné de l’existence de tous les autres, comme une barque incontinente au-dessus des fonds cloisonnés.

(p. 429)
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L’Absent

Ce frère brutal mais dont la parole était sûre, patient au sacrifice, diamant et sanglier, ingénieux et secourable, se tenait au centre de tous les malentendus tel un arbre de résine dans le froid inalliable. Au bestiaire de mensonges qui le tourmentait de ses gobelins et de ses trombes il opposait son dos perdu dans le temps. Il venait à vous par des sentiers invisibles, favorisait l’audace écarlate, ne vous contrariait pas, savait sourire. Comme l’abeille quitte le verger pour le fruit déjà noir, les femmes soutenaient sans le trahir le paradoxe de ce visage qui n’avait pas des traits d’otage.
J’ai essayé de vous décrire ce compère indélébile que nous sommes quelques-uns à avoir fréquenté. Nous dormirons dans l’espérance, nous dormirons en son absence, puisque la raison ne soupçonne pas que ce qu’elle nomme, à la légère, absence, occupe le fourneau dans l’unité.

(p. 140)
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Poètes

La tristesse des illettrés dans les ténèbres des bouteilles
L'inquiétude imperceptible des charrons
Les pièces de monnaie dans la vase profonde

Dans les nacelles de l'enclume
Vit le poète solitaire
Grande brouette des marécages.

(p. 26)
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“Il faut que tu me pardonnes, je suis à fond de cale avec le tout en question, à chaque instant. (...) Le cassé-bleu c'est absolument merveilleux, au bout d'un moment la mer est rouge, le ciel jaune et les sables violets, et puis cela revient à la carte postale de bazar, mais ce bazar-là et cette carte, je veux bien m'en imprégner jusqu'au jour de ma mort.”
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CETTE FUMÉE QUI NOUS PORTAIT...

Cette fumée qui nous portait était sœur du bâton qui dérange la pierre et du nuage qui ouvre le ciel. Elle n'avait pas mépris de nous, nous prenait tels que nous étions, minces ruisseaux nourris de désarroi et d'espérance, avec un verrou aux mâchoires et une montagne dans le regard.
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je n'ai plus de fièvre ce matin. ma tête est de nouveau claire et vacante, posée comme un rocher sur un verger à ton image.
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René Char
Jusqu’à nouvel ordre, à la poésie courtisane, brut opposer le poème offensant, tige de maçonnerie, résidence et parc d’attractions, de sécurité, d’agression et de reconnaissance du lecteur. J’insiste sur l’installation minutieuse du tremplin d’enlèvement-embellissement. Tel écrit sommaire deviendra par rencontre une place fortifiée de révolutionnaires, hier encore substance favorite opiniâtrement courtisée. Ô amorce conciliable de l’imaginaire !
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René Char
Si tu rencontres la mort durant ton labeur
Reçois-la comme la nuque en sueur trouve bon le mouchoir aride
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René Char
Ces notes […] furent écrites dans la tension, la colère, la peur, l’émulation, le dégoût, la ruse, le recueillement furtif, l’illusion de l’avenir, l’amitié, l’amour. C’est dire combien elles sont affectées par l’événement.
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