« La vie est loin. La vie telle que je l’imaginais, telle que je l’aurais aimée, n’est plus pour moi. J’accepte le néant de ma destinée. » Lettre à Albert Flamant, Grand Hôtel, Pau, probablement du 24 janvier 1929.
La connaissance est une affaire d’étude, mais plus encore une affaire de rencontre. C’est Alexandre Mare qui m’a réellement fait découvrir et aimer (le mot est faible) René Crevel, il va y avoir un peu plus de trois ans, à l’occasion de la sortie, au Seuil, de son René Crevel – Les Inédits.
Il va donc sans dire que lorsque cet auteur, qui est aussi critique littéraire, commissaire d’exposition à la Villa Noailles, entre autres activités (j’en profite pour dire qu’une de ses expositions intitulées : Cycle du rien #1 : caillou, est toujours en cours à la Progress Gallery, Paris 11e), m’a informé que de nouvelles correspondances inédites de René Crevel allaient être publiées aux éditions de La Nerthe, ce 21 octobre 2016, je trépignais d’impatience.
René Crevel est né en 1900 à Paris, son enfance, bien qu’il soit issu de la petite bourgeoisie, n’est pas enviable, une mère dénuée de sentiments maternels, un père qui se pend alors qu’il n’a que 14 ans, Crevel se sent seul. Il se sentira seul toute sa vie, développant une peur de l’abandon quasi maladive qui transparaît dans beaucoup de ses lettres. À toute chose, malheur est bon, c’est très certainement dû à ce grand sentiment de solitude que nous lui devons cette impressionnante correspondance.
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