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Critiques de René-Victor Pilhes (42)
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L'imprécateur

Au coin de l'avenue de la République et de la rue Oberkampf, non loin du cimetière de l'Est, se dressent les bureaux de Rosserys et Mitchell. Dans cette ruche de verre et d'acier, tout est codifié : chacun est à sa place (c'est à dire à son étage), a sa tâche à mener et l'agitation règne. Un beau jour alors que les uns et les autres circulent et se croisent comme à l'accoutumée, les employés remarquent un rouleau ceint d'un ruban vert et noir posé sur les bureaux. Après l'avoir déroulé et lu c'est la stupéfaction ! Qui a bien pu écrire ce texte à connotation économique et comment a-t-il pu être déposé sans que quiconque ait remarqué qui avait manoeuvré ? L'enquête en interne débute à peine qu'un cadre meurt dans un accident de voiture et qu'une fissure est découverte sous l'immeuble.



René-Victor Pilhes relate la vie d'une entreprise avec un oeil affûté et un ton finement ironique. Il y a cette façon de nommer chacun en fonction des études qu'il a faites, de sa religion puis de le définir à travers deux mots : ceux qui sont "on line" et ceux qui sont "on staff". Hors cette terminologie, point d'existence. Que dire du "cash flow" prononcé à tout bout de champ ! Outre le jargon et la circulation dans les étages réglés et codifiés, la description de l'enquête menée en interne prête à sourire alors même que les protagonistes y mettent tout leur sérieux.

Les 80 dernières pages ont viré au tragi-comique et la fin a été très surprenante.

Une très bonne lecture.
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L'imprécateur

Un bon roman des années 70 qui mêle le fantastique à une étude sociologique, le tout sur fond d'économie.



Le narrateur dresse le constat des soubresauts provoquées au sein de la multinationale - dont il occupe le poste de Directeur des Ressources Humaines - par les mystérieux courriers de l'Imprécateur. Alors que la crise prend de l'ampleur et que certains cadres de direction s'affolent , s'épient ou manigancent, une inquiétante lézarde apparaît dans les fondations de l'immeuble. Inquiétant et palpitant.



Paru en 74, ce roman, en lice pour le Goncourt obtint le Prix Femina. Il fut adapté à l'écran en 77.

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L'imprécateur

J'avais lu ce roman au moment de sa sortie, c'était ...avant-hier ,et j'en avais gardé une impression mitigée ,il faudrait que je le relise mais ...

Je viens de lire ,hier ,son nouvel opus , "La nuit de Zelemta ", c'est donc ce dernier que je vais critiquer .
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La nuit de Zelemta

La prise de conscience en 1953 d'un jeune lycéen pied-noir qui comprend que les Algériens avaient toute légitimité à demander l'indépendance : très intéressant.

C.Meaudre
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La Pompéi

Très difficile de rester accroché à cette histoire qui illustre des faits d'après guerre et se déroule en 1971, dans les Pyrénées françaises à la frontière de l'Espagne ... Que de descriptions de journalistes, de détails inutiles, de digressions pour une banale histoire de famille que l'on pourrait résumer en 2 chapitres ...

En refermant le volume, je me suis dis : tout ça pour ça !
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L'imprécateur

Ce livre n'aura pas été une lecture très satisfaisante, l'ambiance est là mais la mise en route est longue et le style est poussif, de longs discours indigestes, des personnages pas très sympathiques, et des tonnes de données économiques qui ne m'ont pas franchement intéressée. Ce livre vu notre contexte économique actuel est complètement dans le ton mais moi j'avais besoin de lire autre chose que des données chiffrées de déficit, de marché monétaire, de pénurie et d'inflation. La fin est quant à elle surprenante et c'est la seule touche positive que je retiendrais.
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L'imprécateur

Une belle description du management envahissant, un tour de force pour sa période d'écriture. Phrases courtes qui se cumulent par strates pour créer leurs effets.
Lien : http://www.echard-ponsonaill..
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La Bête

René-Victor Pilhes, qui a connu une certaine notoriété avec L'imprécateur (1974), est maintenant un écrivain presque oublié. J'ai retrouvé dans ma bibliothèque un autre de ses livres, écrit sous le septennat de Giscard d'Estaing et paru en 1976: La bête. Ce court roman se déroule dans le département de l'Ariège, d'où l'auteur est originaire et où il situe l'action de tous ses romans. Les Jeunes Libéraux Avancés [appellation imaginaire, mais évoquant évidemment les "jeunes giscardiens"] veulent organiser un séminaire politique en Haute-Ariège. Un groupuscule de gauchistes, présent dans le village, se met en tête de saboter cette manifestation; ils sont dirigés par un activiste étranger, qu'on soupçonne être le terroriste international Carlos. Le jeune Pujol-Arnaud, impliqué dans ce complot minable, est le personnage principal de cette histoire. En fait, il y a peu de suspense dans ce récit, le lecteur devine assez vite qui est le responsable du sort tragique du héros malheureux. Que veut suggérer l'auteur à travers ce roman ? que l'esprit fasciste se cache secrètement dans l'âme de politiciens dont l'inspiration est (officiellement) libérale ? Probablement… Mais je n'ai été convaincu ni lors de ma première lecture, ni aujourd'hui. Un livre très inférieur à L'imprécateur et aux Démons de la cour de Rohan.
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La nuit de Zelemta

Oh! Quel beau roman que cette "Nuit de Zelemta " que vient de publier René - Victor Pilhes aux éditions s Alain Michel. J avais lu et aimé, il y a près de trente ans l Imprécateur sur le monde de de l entreprise,mais la Nuit de Zelemta me touche au coeur car ce roman concerne la période de la guerre d Algérie vue d une manière absolument originale et jetant sur l ensemble des protagonistes, algériens et français d Algérie, un regard à la fois très juste mais également bienveillant. Je n ai jamais lu sur cette question quelque chose d aussi équilibré sur les intérêts si passionnément divergents de l époque.

Le roman met en scène un jeune aumônier militaire,le "petit curé " qui reçoit une sorte de confession d un jeune lieutenant, né en Algérie et qui, au moment de ses études à Toulouse fait, par hasard la connaissance d un prisonnier qui deviendra l initiateur et l organisateur de la révolution algerienne : Abane Ramdane. Il s agit d un personnage historique d une grande qualité et qui va impressionner le jeune pied noir au point de bouleverser sa vie. Abane Ramdane ne pourra pas donner toute sa mesure puisque il sera assassiné par d autres membres du FIN.

Cette impression que fit Abane Ramdane conduisit le jeune pied noir, Jean Michel Leutier, à la nuit de Zèlemta et lorsqu'il fait sa confession il est sur le point de mourir de ses blessures physiques mais aussi morales.

Je ne donne pas d autres informations. Il faut lire ce beau roman qui conduit à se demander une nouvelle fois - même si cela est totalement inutile -si avec un homme comme Ramdane une autre Algérie, plus ouverte, aurait pu exister et faire cohabiter algériens et pied noir. Rêve! Utopie! Probablement. En tous cas histoire est passée. Puis je dire que l on pleure à la lecture de ce livre où l émotion court dans chaque phrase tout au long.
Lien : http://jpryf-actualitsvoyage..
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La Pompéi

J’ai lu "La pompéi" et sa suite "Les démons de la cour de Rohan" il y a fort longtemps, à un moment où j’étais contraint à l’inaction. J’ai alors occupé mon temps en dévorant ces deux gros volumes.

L’histoire, qui se passe essentiellement en Ariège, est racontée par Henri, un jeune homme étudiant à Toulouse. Il est amoureux de Gisèle, une jeune femme descendant d’une famille noble située à l’extrême droite sur le plan politique. Mais Gisèle est délurée; Henri est situé à gauche et fréquente des jeunes gauchistes qui complotent vaguement dans la foulée de Mai ’68. Le lecteur suit avec intérêt leurs aventures, contées en détail et avec verve. R.-V. Pilhes a un style bien particulier. Dans ces deux livres, sa prose est facile à lire mais on y retrouve un peu le ton ambigu et parfois (ironiquement) grandiloquent, qui est omniprésent dans "L’imprécateur", autre roman de l'auteur. Le petit monde du village ariégeois, celui des terroristes d’opérette et celui de la famille "facho" sont rendus avec force et vérité. Tous les personnages principaux sont attachants et l'on vibre avec eux. Même la topographie des lieux (imaginaires) de l’action, décrite d’une manière très précise, devient vite tout à fait familière pour le lecteur.

Concernant les jeunes activistes de gauche, il est difficile de deviner si, au fond de lui, R.-V. Pilhes porte sur eux un regard très sévère ou à demi-indulgent; pour ma part, je repense aux comploteurs mis en scène par Dostoïevski, dans son roman... précisément intitulé "Les Démons". En fait, je n’ai pas relu récemment les deux livres de Pilhes, mais je crois sincèrement que mon impression favorable reste justifiée, et je n’hésite pas à les recommander.

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La médiatrice

Encore un bouquin que je n’ai pas eu le courage d'achever…



C’est une critique féroce du monde de la télévision, de ses stars (esclaves de l’audimat et des sondages ridicules) et enfin du monde de la publicité qui justifie et finance le système.



Le début est encore assez amusant, on peut faire des rapprochements entre les personnages de la fiction et les personnages réels. La fin devient agonisante et lourde alors qu’on attend l’apocalypse annoncée dès les premières pages.



J’avais mieux aimé « L’imprécateur » malgré la même tournure surréaliste des événements.
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La position de Philidor

Un roman policier qui n'est pas bouleversant mais qui se suit avec intérêt, surtout si l'on est amateur d'échecs! La clef de l'énigme n'est pas particulièrement difficile à trouver. Au total, un bon souvenir: roman bien construit, bien écrit, personnages bien campés, pas de graisse inutile mais pas non plus de brièveté excessive, qui tend à rendre une œuvre inintelligible ou squelettique: tout cela n'est pas si courant!
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L'imprécateur

J'ai lu ce livre peu après sa publication, car il était présenté comme une révélation, comme LE livre à avoir lu pour comprendre le monde… je me souviens m'être demandé s'il fallait le prendre au sérieux ou le considérer comme une fantaisie burlesque.

J'en ai quelques souvenirs ponctuels comme ces réunions secrètes auxquelles chaque participant doit porter une lavallière… ce que j'avais trouvé ridicule à l'époque.

Bien que RV Pilhes ait travaillé dans de grandes entreprises (dans le domaine de la publicité, un monde en soi, le plus "sans-loi" de l'entreprise, en marge du cours fondamental de l'entreprise, la chaîne approvisionnement-transformation-vente), je range ce livre tout simplement dans la catégorie des fantasmes sur les grandes entreprises conçus par ceux qui n'ont jamais travaillé dans une grande entreprise. Trop d'auteurs parlent de ce qu'ils ne connaissent pas (je me demande si Annie Ernaux n'est pas dans ce cas) et entretiennent dans la population des fantasmes et des peurs. On ne peut pas en même temps vivre de sa plume ET vivre un emploi salarié. Remarque : Martin Suter est sans doute dans ce cas, mais quand il écrit Business Class, il ne se prend pas au sérieux.



Question style et littérature, rien de notable : c'est écrit correctement, ce n'est ni Frédéric Dard ni Stendhal.

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Le christi

Si des amis me prêtent un livre, je le lis. Mais j'avoue pour celui-ci, j'ai un peu souffert car il y a des passages ennuyeux.



L'auteur a un regard piquant et même moralisateur sur notre société actuelle.



Le pape et la religion catholique sont remis en question par Ruffié, l'évêque des Cathares.



Déjà en1996 l'écrivain déclarait que l'Islam et autres religions se feraient la guerre....



Je reviens sur le sujet de ce roman. Dans un petit village de l'Ariège près du château de Montségur vivent des cathares. Des américains arrivent un jour pour faire des recherches. Des échanges vont se faire en sirventes ' troubadours ) et americanas. C'est à dire : des longs discours sur le monde des marchés, sur la finance, les religions etc.. vu par les Cathares et en réponse par les américains.



Le Christi, titre du roman, est un personnage érudit mais qui a sombré dans la folie. Je classerai ce livre plutôt dans une étude de notre époque et des religions.

Mireine
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Les démons de la cour de Rohan

Je referme ce livre, pioché dans ma bibliothèque et relu près de 30 ans plus tard. Lecture terminée, je m'aperçois que l'auteur vient de décéder, il y a quelques jours !

Inspiré de faits réels, ce roman qui mêle secrets et conflits de familles, combats politiques et terroristes, se déroule en Ariège, patrie de l'auteur. Peut-être un peu trop de longueurs, mais la progression narrative n'est pas pour autant pesante. Un certain regard sur le monde des affaires et des médias, du gauchisme terroriste international et des relations troubles de l'après-guerre et des années 70.
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La nuit de Zelemta

René-Victor Pilhes écrit un roman court sur la guerre d'Algérie, qui montre l'éveil politique d'un jeune pied-noir surdoué, au contact de Ramdane Abane révolutionnaire algérien, ayant joué un rôle clé dans l'organisation de la lutte indépendantiste , rencontré lors de visites à la prison d'Albi. L'ouverture aux idées indépendantistes ne l'empêche pas de s'engager dans l'Armée française, ce qui lui permettra de revoir une dernière fois ce personnage, cette fameuse nuit à Zelemta.



Le style ampoulé de René Victr Pilhes n'arrive pas à cacher l'indigence scénaristique de ce roman, aux situations assez convenues voire pathétiques. A côté d'informations didactiques sur le conflit franco-algérien, qui n'apportent que des éléments assez connus, on manque par contre d'informations sur ce Ramdane Abane (et on est donc content de vivre à l'ère de wikipédia). Le roman est heureusement court , on n' a donc qu'à peine le temps de s'ennuyer, mais on pourra volontiers s'en passer.
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La nuit de Zelemta

Après l’avis enthousiaste de Zazymut, et après sa proposition de me prêter son ouvrage, je dois avouer que je ressors quelque peu déçue de ma lecture.



Le style d’abord : de longues phrases, comme un récit parlé. Sauf que le vocabulaire utilisé ne peut pas être celui d’un homme qui parle. Certains mots de vocabulaire inusités viennent hacher le discours.



Ensuite la narration, faite de présent de la narration et d’aller-retours passé-futur.



Enfin, une nuit bien vite expédiée à la fin du récit, qui se termine sur une note peu optimiste.



L’image que je retiendrai :



Celle de deux hommes dans une maison de repos – le petit curé et le narrateur – discutant au bord de la mer.
Lien : http://alexmotamots.fr/?p=1499
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L'imprécateur

J'ai rarement été aussi partagé pendant toute la lecture d'un roman. J'ai bien failli l'abandonner plusieurs fois. D'un côté on a l'exploration psychologique du monde de l'hyper entreprise et ses rapports humains qui m'intéresse mais de l'autre on a d'une part des tirades régulières, longues et assez superfétatoire et d'autre part une intrigue dont on sent bien qu'elle ne débouchera pas sur quelque chose d'extremement bien construit ou original. ce qui est le cas. Petite déception quand même.
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La Pompéi

l'auteur se prétend "neutre", mais sa diatribe longue et inutile contre ce que l'on reconnait être "le canard enchaîné" et ses arguties pour défendre Papon le classe plus dans les sympathisants des collabos que dans les tolérants!

Ceci dit connaissant un peut Aulus et ses environ, l'intrigue se tient, les gens se connaissent tous (ils sont hélas de moins en moins nombreux) et parle le gascon entre eux.

l'auteur oublie de preciser qu'a Aukus, etaient placé en residence forcée 4000 juifs et que l'exemplaire serviteur de l'état français M. Papon les a fait déporter en Allemagne.

La population locale les a majoritairement aidé, j'ai d'ailleurs rencontré une des derniéres "juste parmi les nations"

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Toute la vérité (I)

En quelques pages on apprend beaucoup sur des énigmes de notre histoire
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