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Citations de Revue Fiction (472)


— « Regarde, Art, » dit-il en cueillant une délicate fleur blanche qui rappelait l'orchidée. « Qu'en dis-tu ? Remarquable, non ? »

Arthur Canady tirait de sa pipe des bouffées solennelles.

— « J'ai connu un homme qui se nourrissait de fleurs, » dit-il.

— « Pour quelle raison ? » demanda Frank, en tombant, comme d'habitude, dans le piège.

— « Afin de voir la question sous un autre aspect, » expliqua Arthur Canady patiemment.

Frank Landis le regarda avec des yeux atones. « Il y a des moments où je ne te comprends pas, Art. »

— « C'est sans doute ce qui arrive la plupart du temps aux esprits supérieurs. »
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Le Tomah salua le pilote et celui-ci le salua en retour avant de s’occuper de son second passager. Un seul point commun entre les deux créatures : le minuscule traducteur, véritable prodige technique, que le Lugh, comme le Tomah et comme Chuck, avait fixé contre son pharynx.

— « Et vous ? » s’enquit l’homme. « Toujours à l’aise ? »
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Hélène et lui ne mangèrent qu'à peine, se parlèrent encore moins. L'ange rasait le plafond, sa tête énorme contre le lustre. À la fin, monsieur Auguste Comte repoussa son assiette inutile. « Ce n'est plus possible, » s'écria-t-il, « ça ne peut plus durer. Et me faire ça, à moi !»
-« Tu as raison, » enchérit Hélène en se levant à son tour. « Il faut le faire partir d'ici.
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La ville avait depuis longtemps fondu derrière l’horizon boisé quand j’entendis derrière moi le staccato d’une mitrailleuse. Je cabrai instinctivement le petit hélicoptère qui monta presque à la verticale. Au-dessous de moi passa la silhouette de requin d’un gros Skirikjic peint en rouge vif. Je tendis le bras hors de la carlingue et tirai posément quatre balles, en visant les ombres qui s’agitaient sous le vaste cockpit rectangulaire qui ressemblait à une serre. La cinquième fois que j’appuyai sur la détente, le percuteur claqua à vide. Je lâchai le Mauser qui rebondit sur le cuir du siège. Le Skirikjic virait déjà pour revenir vers moi et je vis distinctement le mitrailleur aplati dans le bout du groin, qui faisait pivoter son arme dans ma direction. Je courbai le palonnier vers l’avant et l’hélicoptère s’enfila entre les troncs espacés des arbres déjà un peu jaunis par l’automne, qui plaquaient leurs ombres régulières sur le vert lumineux des prairies.
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Dans les ténèbres imprégnées de la senteur d’une douzaine d’épices, environ une heure après le coucher du soleil, Aleytys trébucha et tomba lourdement contre la traverse tandis que le chariot franchissait le rebord de la cuvette. Il s’arrêta en craquant quand Swardheld se redressa en lâchant la manivelle.
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Sur la Lune, c’était aussi le mois d’août. Les météorites des Perséides pleuvaient avec une impitoyable impartialité. Et le poseur de lignes juché au sommet du squelette d’acier de cent pieds de haut cessa de tourner la manivelle de son treuil et se pencha, maintenu par sa ceinture de sécurité, pour suivre des yeux deux hommes de la compagnie de destruction qui acheminaient un corps en direction de la crevasse sept. La combinaison du cadavre était flasque. Des lambeaux de tissu traînaient sur le sol et l’ouvrier qui marchait derrière en tenant les jambes du mort comme il aurait tenu les brancards d’une brouette se prenait continuellement les pieds dans ces bouts d’étoffe déchirée.
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Tout ceci se passa sur Joie de Dante, une planète qui offrait autant de motifs de stupéfaction au métaphysicien qu'au physicien, six ans avant que John Carmody eût revêtu la robe marron des prêtres de l'Ordre de St-Jaïre. Ceux qui l'ont connu avant son ordination pourront désormais comprendre comment une créature dont il semblait impossible d'espérer quelque chose, une créature tout juste bonne à être maintenue derrière les barreaux jusqu'à l'heure de sa mort, a pu devenir un homme. Pour celai il lui était nécessaire d'abord de mourir et ensuite…
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Je suis parvenue à un âge… un âge qui commence à peser parfois sur mes épaules, mais je crois que je n'aimerais pas revenir en arrière et revivre les années écoulées. Il n'y a vraiment que certaines choses que j'envie aux jeunes… une chose que je souhaiterais vraiment avoir de nouveau : des yeux d'enfant. Des yeux qui voient tout neuf, tout frais, tout magnifique, avant que l'habitude en fasse perdre l'intérêt ou que la vie l'abîme. C'est peut-être ainsi que sera le Paradis, des yeux neufs à jamais.
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Loin de ceux que j'appelais les hommes, je parlerai ici comme pour l'un d'eux. C'est aux témoins de son enfance que toujours l'on se raconte, et peu importe que ceux que j'ai aimés soient maintenant si loin dans quelque autre pli de l'Univers.

Je connus Gromacs en 1976 à l'École Normale Supérieure.
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Ça, l’endroit où habite un millionnaire qui possède le don de double vue ? Ce petit logement crasseux, cette bâtisse délabrée par ses quatre-vingts ans d’âge, située à l’autre bout de Flatbuth Avenue, en plein Brooklyn, au diable ? Y aller était vraiment faire preuve d’une folle témérité. Je savais (car chacun dans l’administration municipale a tôt fait de l’apprendre) quels secteurs sont marqués en rouge, bannis de tout espoir de rédemption, mis hors la loi. Tel était le cas pour ce quartier. Sous la poussière du temps et de la décrépitude, j’y retrouvais les vestiges de son ancienne noblesse résidentielle.
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LES gaz d’échappement de milliers de voitures planaient comme un voile empoisonné dans les rues. Il s’épaississait d’année en année.

« Bien des gens sont déjà morts, intoxiqués par cet air qui n’en est plus un ! » songeait Pierre Claude. « Mais c’est la raison pour laquelle, justement, nous ne sommes pas près d’avoir les moteurs atomiques, qui nous, délivreraient de cette pestilence. » Aujourd’hui du moins, qui était dimanche, il allait y échapper, lui et sa famille.
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Comme dit ce cher Bud, la pire façon de mourir, c’est de mourir d’ennui.

Nous n’en étions pas loin.
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GARDER le contact avec le taxi qui roulait devant moi était facile. Rester discrète ne l’était pas. Le taxi blanc et mon Audi étaient les deux seuls véhicules, sur cette route empierrée, et les deux traînées jumelles de poussière montaient dans le ciel sans nuage. Je faisais de mon mieux, restant sept cent cinquante bons mètres derrière. Seul un chauffeur aveugle aurait pu, ne pas me repérer. Toutefois, je ne suis pas Nancy Drew et le taxi ne transportait pas un criminel aux abois. La femme qu’il emportait, dans cette matinée d’été, était une grand-mère de soixante et onze ans dont la fille craignait que Gram O’Brien ne se fasse du mal.
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— « Qu’est-ce que tu as volé ? » lui demanda la Princesse birmane.

— « Un médicament, » répondit laconiquement James.

Il revint dans sa chambre, ouvrit la capsule et en versa le contenu dans le lait. Il remua doucement du bout de l’index.

— « Miséricorde, James ! En voilà un régime ! Ça va te faire grossir. »
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Fermes et mines robots déversaient des torrents de grains et de métaux qui s’empilaient près des ports d’embarquement où convergeaient les péniches à bord desquelles se ferait la dernière étape du voyage. Les gens contemplaient avec une terreur respectueuse ces gargantuesques réserves. Une guerre d’autrefois les aurait tranquillement dévorées au fil des jours, mais cette guerre-ci n’en ferait qu’une seule bouchée.
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Avec l’aube, ce fut comme si, dans un vol effarouché, plusieurs centaines d’oiseaux déployaient leurs ailes multicolores à la surface de la mer sereine. Seul un léger clapotis rompait maintenant l’uniformité des eaux, mais, au cours de la nuit, un séisme ravageant le fond s’était répercuté en surface, tel un brunval dans les affres de l’agonie, par des grondements sourds et de violentes secousses. La proue fendait les eaux d’un bleu profond des courants froids venus du pôle.
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Jaillissant du fjord, du vaste bras de mer au fond du fjord, un géant aurait pu apercevoir, coiffant la crête des hautes falaises, Endehaaven à l'extrême bord, s'étendant sur la pointe même de l'île.

Derek Flamifew Ende voyait de sa haute fenêtre la plus grande partie de son fief ; il nous faut préciser qu'un malaise grandissant, l'appréhension d'une dispute, l'incitait à contempler l'ensemble avec acuité particulière, tout comme un paysage prend une visibilité intense avant la tempête. Bien qu'il possédât un sens de double vue, c'est avec ses yeux qu'il regardait son domaine.
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« SSALE issiot ! Sstupide ssoûlard ! » siffla le chat en mordant Spar.

Les quatre piqûres d’aiguilles firent oublier à Spar les douleurs d’entrailles que lui causait sa menaçante gueule de bois, si bien que son esprit se mit à flotter aussi libre que son corps dans les ténèbres de Malvent, où ne brillaient que deux feux de position, faibles comme en un rêve incohérent et aussi lointains que la Passerelle ou la Poupe.
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L’ASTRONEF de la première expédition du Centaure était de retour.

Sur le moment, la silhouette massive de l’Endeavor qui se profilait sur l’écran du téléviseur retint l’attention passionnée de Cable. En voyant la nef glisser vers son point d’ancrage à côté d’un satellite au repos, il était sensible à l’impression de grandeur humaine qui se dégageait de la scène. Plus que la plupart des spectateurs, car il avait une idée exacte des dimensions de l’engin à l’échelle véritable.
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Lorsque la bombe d'Hiroshima fit explosion, un grand journal de New York téléphona à notre illustre confrère, Mr. John W. Campbell, directeur du plus grand magazine de science-fiction américain, et lui demanda : « Qu'allez-vous faire maintenant ? » « Je n'ai rien à craindre, » répondit Campbell. « La plupart des histoires que je publie en ce moment se passent après la fin du monde. »
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