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Critiques de Richard Chizmar (217)
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Gwendy et la boîte à boutons

"Rappelle-toi juste que le bouton rouge est le seul que tu pourras utiliser plus qu'une fois.

- Et le noir ?



Je crois qu'il n'est pas nécessaire de posséder une imagination débordante, pour comprendre à quoi sert le bouton noir sur cette mystérieuse boîte en acajou, confiée à la petite Gwendy par le tout aussi mystérieux monsieur Farris...

Comme vous, quelque part, Gwendy le sait déjà.

Mais telle n'est pas la question.



Imaginez que vous tenez votre destin entre vos mains.

Mais pas seulement le vôtre - le destin du monde entier !

Le King of Horror est du retour, et il n'est pas seul ! Soutenu par son collègue R. Chizmar, et l'illustrateur K. Minnion, il nous propose une petite histoire fort sympathique, qui se dévore en deux heures... pour l'oublier presque aussitôt, malgré le temps de lecture très agréable.



Castle Rock, 1974. Gwendy, douze ans, une fille "à lunettes" un peu enrobée est fermement décidée de prendre son destin en main avant d'entrer au collège. Il n'est pas question que ses nouveaux amis là-bas l'appellent Bibendum, comme cette peste de Frankie Stone !

Mais la rencontre (absolument pas fortuite, car elle est "l'élue" !) avec Mr. Farris, "l'homme au chapeau", devance en quelque sorte ses projets.

Elle se retrouve en possession d'une "boîte à boutons", qui peut gérer tant le bonheur que le malheur.

La boîte qui fait un peu peur...



Gwendy prend un nouveau départ foudroyant; tout lui réussit - mais est-ce vraiment à cause de la boîte magique ? Et tous ces boutons, qu'elle a peur seulement d'effleurer du doigt... Et si...?



En vérité, la vie est faite des boutons, et des "et si". Sans arrêt, on se demande, on pèse les "pour" et les "contre", on se lance ou on ne se lance pas. Parfois on jubile, parfois on regrette... mais il faut toujours passer à l'action, pour en avoir le coeur net !

Alors, va t-elle appuyer ?



Trois étoiles, pour moi - même si je l'avais lu d'une traite, je le vois davantage comme une histoire-fable. On ne s'attache pas vraiment aux personnages, qui ne sont là que pour donner la vie au récit; une idée qui est bonne, mais pas nouvelle.

C'est très court... et c'est très bien comme ça !

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Gwendy et la boîte à boutons

Un roman pour ado.

Joliment construit pour une découverte du fantastique. Un fantastique très light d'ailleurs.



C'est un roman qui se lit très vite et assez bien.

Alors bien sûr je préfère les choses bien plus dense et plus complexes.

Néanmoins pour une découverte du genre , ce roman est sympathique.

Il permet également de se positionner sur différentes situations, sur différents avis.



Par contre en temps qu'adulte c'est vraiment trop léger pour moi.



Je lirai les autres romans de l'auteur ( mais apparemment sans le Maître) par curiosité.
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Gwendy et la boîte à boutons



Je sais, je suis un gros plein de soupe.

Toute mon enfance, j'ai souffert des quolibets de mes camarades.

Patapouf, baleine bleue, Gros bain des bois.

Aujourd'hui j'ai atteint le poids pharaonique de 180 kilos.

Je vis reclus, avec pour seules compagnes mes bières, mes paquets de chips et mes jeux vidéos.



Exceptionnellement je suis de sortie aujourd'hui.

Je devais à tout prix me réapprovisionner au centre commercial. Mon sac à dos est rempli de canettes de 8.6 et de biscuits apéritifs.

Et tant que je suis dehors, autant en profiter pour passer à la boutique de jeux vidéos. Il y a un nouveau Tomb Raider qui me fait très envie et qui est sorti il y a quelques jours à peine.

Je traîne mon poids de graisse jusqu'aux escalators des suicidés. Hélas, ils sont en panne.

Motivé, je prends cependant mon courage à deux mains et je gravis à pieds les trois étages me séparant de mes heures de passion vidéoludique à venir.

Dégoulinant de sueur, le coeur battant à toute vitesse, j'ai enfin mon sésame entre mes doigts boudinés une demi-heure plus tard.



En sortant du magasin, un individu louche avec une casquette m'approche.

- Hé, petit, tu t'appelles comment ?

- Antyryia, mais vous pouvez m'appeler Anty.

- Ok Anty. Moi je suis Richard Farris. Dis, ça te dirait d'avoir la nouvelle manette de la Playstation 2 en avant-première ?

"J'ai quelque chose pour toi. Un cadeau. Parce que tu es l'élue."

- Bien sûr que j'en ai envie ! Mais pourquoi m'avoir sélectionné ? Je ne gagne jamais rien d'habitude.

"De tous les individus à la surface de cette planète ronde, pourquoi t'a-t-il choisi, toi ?"

- Parce que tu as de grandes choses à accomplir. Tu es unique, crois-moi. Je t'observe depuis très longtemps déjà. Ta vie va être bouleversée.

Je regarde alors plus attentivement le joystick, et je m'aperçois qu'il ne se présente pas du tout de la façon habituelle.

Il y a huit boutons de formes et de motifs inédits ( une lune vert clair, un trapèze bleu ... ) et deux leviers sur les côtés.

- Comment elle fonctionne exactement ? Est-ce qu'elle vibre ? Elle est sans fil ?

- Je vais d'abord te parler des leviers. Ce sont des accessoires. Tire dessus pour voir ! me dit monsieur Farris.

Encore à moitié saoul avec tout l'alcool ingurgité ce matin, je dois m'y reprendre à plusieurs reprises mais finalement un petit compartiment s'ouvre, libérant pas la même occasion un filet jaunâtre que je m'empresse de mettre dans ma bouche.

Le goût de la 1664 ravit mes papilles.

- Tu verras Anty. Ces quelques gouttes vont suffire à étancher ta soif et ton alcoolisme pour le reste de la journée.

- Et l'autre levier, il sert à quoi ?

- Tu n'as qu'à essayer. Tu pourras le faire une fois chaque jour.

D'un geste plus assuré, je libère cette fois un chips orangé. La saveur du paprika se diffuse dans tout mon palais.

Et pour la première fois depuis ces dix dernières années, je n'ai plus ni faim ni soif.

- Et tous ces boutons alors, ils servent à quoi ? A courir, à sauter, à escalader, à tirer sur les ennemis ?

- C'est un peu plus compliqué que ça. Tu ne devras y toucher que quand tu seras sûr de toi. Il en va de ta responsabilité. Ces touches ont de grands pouvoirs. Quand tu te sentiras prêt, tu appuieras très fort sur le bouton de ton choix.

"Les boutons sont très difficiles à pousser. Il faut appuyer avec le pouce, et y mettre de l'huile de coude."

Quand je relève la tête, il a disparu, ne laissant derrière lui que sa casquette qui virevolte dans un nuage de poussière.



De retour chez moi, je m'installe devant le téléviseur après avoir rangé mes bières au réfrigérateur.

Je jette à peine un oeil à la crasse qui a totalement envahi mon appartement. Je me suis fait un petit chemin entre les montagnes de canettes vides et la vaisselle à faire. Je ne prête plus attention à la vermine et aux mouches qui grouillent un peu partout.

Tout ce qui m'intéresse, c'est de retrouver ma petite crevette, ma somptueuse Lara Croft, et de la guider dans de nouveaux dédales remplis de pièges.

Avec impatience, je branche ma nouvelle manette. Mais quand Lara est envahie par une horde de squelettes, j'ai beau m'échiner à appuyer comme un dingue sur les boutons, elle ne réagit pas et se fait démembrer tandis que mon écran affiche "Game over".

Contrarié, je me fais pourtant la réflexion que je n'ai ni faim ni soif.

J'ai bizarrement envie de remettre un peu d'ordre. Je prends un grand sac poubelle et commence à faire le tri dans mon amas d'ordures.

Je ressens à peine la fatigue, comme si mon corps lourdaud pouvait de nouveau se mouvoir avec une relative facilité.

J'ouvre mes volets pour faire rentrer la lumière du jour.

J'appelle un ancien ami avec lequel j'avais coupé les ponts, moi qui refusait tout lien social depuis longtemps. Et notre conversation est étrangement fluide, se passe étonnamment bien.

"Qu'est-ce que c'est que cette boîte, nom d'un chien ... et qu'est-ce qu'elle me fait ?"

Je ne me reconnais plus.

Est-ce qu'il est possible que ma métamorphose soit liée à cette nouvelle manette ?



Les semaines passent.

Chaque jour, je me contente d'un chips à la forme et au goût toujours inattendus : bolognaise, moutarde, oignon, barbecue, en fonction de ce que le levier accepte de me distribuer.

Je calme ma soif avec quelques gouttes à peine de houblon, reconnaissant l'arôme d'une Duvel, d'une Desperados, d'une Kwak ou d'une Trois Monts.

Chaque jour je perd quelques kilos, jusqu'à retrouver non seulement une forme humaine, mais même l'apparence d'un garçon plutôt séduisant.

Mon appartement est propre et rangé, il émane même un frais parfum de chacune des pièces.

Je fais du sport : course à pieds, planche à voile, parapente.

J'ai retrouvé une vie sociale et sentimentale, même si je dois parfois affronter le regard jaloux de mon entourage.

"Ca finit toujours par aller mieux."

Je suis toujours obsédé par ce fameux joystick qui a changé ma vie. Comme s'il avait une forme de pouvoir, comme si cet objet avait la capacité d'influencer ma vie et mes décisions.

"Lorsqu'on la laisse tranquille, elle peut représenter une force puissante au service du bien."



Quelques mois ont passé lorsque je ressors ma console et m'attèle à une nouvelle partie de Tomb Raider.

Les généreux leviers me permettent me sustenter avec un chips au fromage en forme de fer à cheval et une goutte de Chimay brune.

Quand les morts-vivants attaquent ma petite Lara, j'appuie comme un dératé sur la touche qui représente un hexagone jaune. Victoire ! Mon héroïne tranche les têtes de ses ennemis d'un seul coup de sabre.

Je n'ai pas tellement prêté attention aux bruits de freins et de violente collision dans ma rue, pas plus qu'aux hurlements des sirènes qui ont suivi quelques minutes plus tard.

Si j'avais levé la tête de mon écran pour jeter un oeil à ce qui se passait par ma fenêtre, j'aurais alors vu les corps décapités de plusieurs adolescents gisant dans une mare de sang.

Mais non, j'ai accédé à l'énigme suivante de mon jeu vidéo. Lara Croft doit trouver une façon de franchir un fossé tapissé de piques meurtrières afin de pouvoir pénétrer dans une forteresse Inca.

Rien de très compliqué. Deux petites tours peuvent lui permettre de passer à condition de les détruire : Elles devraient former comme un pont-levis lui permettant de franchir l'obstacle.

Je fabrique des explosifs que je dispose au pied de chacun des monuments, et j'appuie simultanément sur la touche en forme de pentacle violet et sur celle qui représente un trapèze bleu.

Les tours s'écroulent.

C'était le 11 septembre 2001.

Et je crois que j'ai fait une boulette.



* * *



Quelques années plus tôt, en 1974, c'est à la petite Gwendy Peterson, alors âgée de douze ans, que Richard Farris a confié cette fameuse boîte et toutes les responsabilités qui allaient avec.

Un immense pouvoir qui ne devrait pas se retrouver entre les mains d'une enfant.

L'histoire de Gwendy, je vous laisse la découvrir entièrement, disons simplement qu'elle n'est pas sans rapport avec ce que j'ai moi-même vécu des années plus tard.



Inutile de présenter Stephen King, et dispensable de présenter le co-auteur Richard Chizmar ou l'illustrateur Keith Minnion ... Puisque ce n'est à priori pas leurs noms qui vont influencer ou non la lecture de cette longue nouvelle.

Un petit mot en revanche sur le traducteur, Michel Pagel, qui est aussi parallèlement l'auteur de la prodigieuse saga fantastique de la comédie inhumaine, avec laquelle tous les amateurs de fantastique devraient se régaler.

Ses romans L'ogresse et L'oeuvre du diable m'avaient vraiment fait passer des moments extraordinaires de lecture.



Si les déboires et les fortunes de l'enfance ou de l'adolescence font partie des thèmes récurrents dans l'oeuvre de l'auteur américain, celles de la jeune Gwendy sont relatées sans le style si reconnaissable de l'auteur de Bazaar. Il s'agit tout à fait du genre de fable moderne qui correspond à son inépuisable boîte à idées, mais comme écrite en revanche par un tiers.

En ce sens, on ressent tout de même l'écriture à quatre mains.



Gwendy et la boîte à boutons n'est pas seulement une histoire qui nous rappelle que l'on doit s'accepter tel qu'on est vraiment, avec ses qualités et ses défauts, sans le soutien d'une mystérieuse boîte magique.

Il n'est pas non plus uniquement question de l'effarante responsabilité qui pèse sur les épaules d'une jeune femme pourtant comme les autres, en possession d'un bouton rouge qui peut détruire n'importe qui ou n'importe quoi.



Ce petit conte n'est finalement pas si fantastique malgré les idées totalement folles qu'il met en avant.

Parce que l'analogie avec un certain président actuel avide de pouvoir avant tout, à la personnalité qui semble en totale inadéquation avec les responsabilités du poste qu'il occupe paraît évidente.

Parce que cette boîte existe bel et bien.

Et Richard Farris semble l'avoir confiée de nos jours à un certain Donald Trump.

Qui pourrait être beaucoup moins mesuré que la petite Gwendy dans l'utilisation de ce fameux bouton rouge le jour où il se sera levé du pied gauche.





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Gwendy et la boîte à boutons

En cet été 1974, Gwendy Peterson s'impose tous les matins un footing qui se termine en haut des ''marches des suicidés''. Elle a 12 ans, des lunettes et quelques kilos en trop mais elle est bien décidée à prendre son destin en main et à maigrir avant d'entrer au collège. Hors de question qu'on la surnomme encore Bibendum, comme le fait la petite frappe du quartier, Francky Stone. Ses efforts commencent à porter leurs fruits quand, un matin comme les autres, un inconnu l'aborde et lui offre une mystérieuse boîte en acajou. Peu d'explications, quelques recommandations et l'homme disparaît, laissant Gwendy seule avec la boîte. Sur le dessus, des rangées de boutons de couleurs, par paires, sauf le rouge et le noir qui sont uniques. Une boîte effrayante et pourtant...Soudain tout lui réussit : kilos envolés, examens réussis, amies populaires, famille réunie...Pourtant, ce secret lui pèse, la boîte n'est pas seulement source de joie, c'est aussi une responsabilité et des tentations...



Castle Rock, une boîte aux pouvoirs magiques, de l'angoisse et des drames, on est en territoire connu, dans l'univers confortable de Stephen King, celui où l'enfance déraille à cause d'un petit grain de sable qu'on ne peut écarter en soufflant simplement dessus. Cette fois, le maître de l'horreur s'est associé à Richard Chizmar pour un format court, à l'intrigue rapide mais tout de même riche en émotions. Sombre sans être franchement noir, ce roman est plutôt un conte fantastique, une allégorie sur la misère du monde. Dès les premières pages on prend fait et cause pour la pauvre Gwendy, une enfant sensible mais déterminée, qui doit grandir, mûrir et surtout veiller sur une boîte dont elle ne maîtrise pas les pouvoirs. Entre raison et curiosité, haine et addiction, il lui faut bien du courage pour résister à son emprise, la garder hors de portée de gens mal intentionnés et se garder de ses éventuels méfaits.

Ce n'est certes pas le livre du siècle mais c'est un plaisir de se promener à nouveau à Castle Rock, la petite ville du Maine qui n'en finit pas de subir les effets néfastes de l'imagination fertile de Stephen King qui en a fait son terrain de jeu préféré.
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Gwendy et la boîte à boutons

1974, Gwendy Patterson 12 ans, est bien décidée à voir le bout de ses tennis avant d entrer au collège et ne plus se faire traiter de bibendum par les crétins du coin. Alors elle prend son destin en main et tous les jours elle grimpe les marches des suicidés petite attraction touristique de sa ville. Jusqu au jour où un homme mystérieux et qui semble tout savoir l aborde et lui confie une boîte en acajou. Celle ci renferme des pouvoirs: elle peut délivrer des chocolats qui ne font pas grossir et regulent l appétit ou des pièces de monnaie de grande valeur. Ca c est le côté sympa de la boîte. Mais il y a aussi des boutons qu il ne faut pas toucher car des choses terribles pourraient arriver.

Gwendy va devoir vivre avec cette boîte, bien la cacher, ne pas être tentée d appuyer sur un bouton alors qu ils sont fascinants. Depuis qu elle a cette boîte tout semble lui réussir: bonnes notes, résultats sportifs, elle est jolie. Mais est ce dû à la boîte ou Gwendy avait elle ça au fond d elle?

Une lecture plaisante car le style est agréable et prenante car on se demande quelles décisions va prendre Gwendy.
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Gwendy et la boîte à boutons

Ce que j’ai ressenti:

Rencontre au sommet avec Gwendy et une Boite à Boutons…



« Ne pas attendre, ne pas se lamenter comme une pisseuse, s’attaquer au problème de front. »



8 couleurs, 8 sensations:



Jaune: Attirance.

« Ça » attire l’oeil, ce dégradé aux effets ondulants de cette jolie couverture et puis forcément, l’auteur en tête d’affiche…J’ai été forcée de me jeter dessus!!!! Un inédit de Stephen King, même une nouvelle, c’est toujours une promesse de plaisir…



Vert Clair et Vert Foncé: Curiosité et Impatience.

C’est les couleurs du décor de ce flanc de falaise qui entourent les Marches des Suicidés…Et voilà, comment en seul lieu, ILS suscitent la curiosité et l’attention des lecteurs dans la première ligne! Stephen King et Richard Chizmar se joignent pour nous faire transpirer sur 300 marches vertigineuses…Bienvenue dans l’intrigant, Castle Rock!



Orange: Gourmandise.

C’est l’effet vitaminé et loufoque que ses auteurs ont mis dans ses pages, du pep’s et une friandise de 150 pages, à dévorer sans modération! Sitôt reçu, sitôt lu et fini dans la foulée, chocoolique ,moi aussi telle l’adorable Gwendy, de leur talent d’écrivain, un pur moment de délice…Mais il semblerait, que une fois digéré cette petite novella, je n’ai qu’une envie, c’est d’en lire encore plus…Alors, il t’en reste un peu, dis moi, Gwendy de ces chocolats magiques?



Bleu: Chair de poule.

C’est sans doute comme cela qu’il était le ciel, mais il va vite basculer vers un gris électrique, jusqu’à te pétrifier d’angoisse, aussi sûrement que si Stephen King passait Roi des cieux: en un éclair de rebondissements bien chapeauté, il te transforme une atmosphère…Et tremble de frayeur, les enfers ne sont jamais bien loin!



Violet: Tristesse.

Comme la couleur du deuil qui va lentement frapper Castle Rock de ses pires tragédies. Parce que finalement, notre héroine, est une jeune fille ordinaire, confrontée à la violence d’un monde qui se désagrège et des êtres humains rongés par des ondes négatives…Et pleure sur une réalité plus cauchemardesque, que la pire des histoires de peur!



Noir: Admiration.

Un sacré bonus que ces jolies illustrations! J’ai adoré trouver entre les pages, ses dessins en noir et blanc qui rendent encore plus de profondeur obscure à une ambiance déjà bien sombre…Quel beau coup de crayon que celui de Keith Minnion, j’ai une préférence d’ailleurs pour celle du passage dans la penderie…J’ai trouvé que cette idée de rassembler 6 mains pour une oeuvre, rend encore plus réjouissante, l’euphorie de la découverte de cet inédit. En plus de la joie de retrouver ton auteur préféré, sois heureuse d’avoir d’autres artistes à suivre avec intérêt!



Rouge : Coup de Coeur. ❤

Et monter crescendo sur le fil de cette intrigue, ressentir les frissons du vertige, connaître le boum vibrant d’un coup de coeur…C’était bien couru d’avance, que j’allais adorer cette histoire!



Alors je partage mon coup de cœur, et j’appuie sur les boutons de mon clavier précipitamment, pour dire ô combien j’ai aimé cette lecture! ❤



Je n’ai pas pu me décider, alors je les ai tous utilisé: Vert clair ou foncé. Jaune. Orange. Bleu. Violet. Noir.Rouge.



A toi, de décider maintenant, sur quel bouton, tu vas appuyer…







« Les secrets constituent un problème, peut-être le plus grand de tous. Ils pèsent sur l’esprit et encombrent le monde. »



Ma note Plaisir de Lecture 10/10



PS: Il y a un "effet couleur" si jamais vous passez sur le blog ;)
Lien : https://fairystelphique.word..
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Shining in the Dark

J'annonce la couleur de suite : c'est du gris, pour une grosse déception à la lecture de ce recueil censé être un hommage à Stephen King, à l'initiative d'un site suédois dédié à l'oeuvre de Mister K, Liljas'Library pour fêter ses 20 ans d'existence. Et pourtant le directeur du site en question s'est visiblement démené pour obtenir les droits de publication de ces douze nouvelles, dont six inédites. Il lui fallait bien sûr un texte de Stephen King lui-même en ouverture du recueil, ce sera "Le compresseur bleu", jamais publié en français. Et bien, pour le dire gentiment, ce n'était pas bien grave, et c'est une admiratrice qui vous le dit ! Heureusement c'est très court.



Ensuite vient "Le réseau", de Jack Ketchum, un auteur admiré par S.K qui a d'ailleurs préfacé "The girl next door" ("une fille comme les autres", titre français), son roman le plus connu. Une histoire assez prévisible de relation par mails interposés, jusqu'à la rencontre In Real Life... Bof, vraiment rien de transcendant. Une petite référence à SK quand même.



On enchaîne avec "Le roman de l'holocauste" de Stewart O'Nan (inconnu pour ma part) où un auteur réécrit sa propre expérience d'un camp lors de la seconde guerre mondiale. Je n'ai pas compris ce que ce texte faisait là.



A suivre "Aeliana" de Bev Vincent, qui a beaucoup écrit sur S.K, notamment sur la série "La tour sombre". C'est la seule nouvelle dont l'héroïne est féminine, même s'il s'agit d'une métamorphe. C'est aussi un des seuls personnage de l'anthologie pour lequel j'ai ressenti une once d'empathie, ainsi que pour la policière qui intervient dans le même récit. L'histoire mêle pouvoir surnaturel, enquête sur un tueur en série et cannibalisme. Une des plus réussie à mon avis, malgré sa brièveté elle est bien construite et comporte une vraie fin.



"Charabia et Theresa" de Clive Barker (qu'on ne présente plus !) est le cinquième texte. Là je me suis dit "enfin on va avoir de l'horrifique, de la vraie terreur !". En réalité on a de ...la merde (au sens littéral du mot), ainsi qu'un perroquet et une tortue qui bénéficient d'une erreur de parcours. Ils appartenaient à un pédophile, malencontreusement sanctifié par un ange maladroit...je ne vous dis pas le reste, mais c'est plutôt glauque ! Et quand même un (petit) côté drôle. Dans la moyenne, sans plus.



"La fin de toutes choses", de Brian Keene, rien à dire, je l'ai déjà oublié.



"La danse du cimetière", Richard Chizmar (?) 5 pages dont on aurait pu se passer.



On arrive à "L'attraction des flammes" de Kevin Quigley (encore un "expert" de Stephen King), une nouvelle plus conséquente (75 pages), l'histoire de trois ados qui vont à la fête foraine en cachette de leurs parents, en quête de sensations fortes. Ils se font racoler par un individu qui leur propose , en vers s'il vous plaît, de les emmener visiter l'attraction en question.

L'histoire n'est pas très originale, hormis le vecteur de terreur utilisé (des papillons), mais efficace, l'ambiance monte graduellement et on accompagne les jeunes dans cette maison de l'horreur sans rester spectateur à la porte. Une de mes préférées, même si je n'ai pas vraiment eu la chair de poule, à peine le duvet hérissé.

On en arrive à une autre histoire de fête foraine, "Le compagnon" de Ramsey Campbell, auteur dans la mouvance Lovecraft. Une sombre histoire de foire abandonnée et de train fantôme que j'ai survolée sans m'y attarder.



Et après, surprise ! Edgard Allan Poe en personne s'est invité dans le bouquin, mais qu'est-ce qu'il est venu faire là ? Juste un bref passage, le temps de nous raconter l'histoire d'un crime pas vraiment parfait "Le coeur révélateur". Un style et un vocabulaire bien différent des autres textes, mais une histoire un brin frustrante car une fois de plus trop brève, il manque les tenants et les aboutissants, le "pourquoi" et la fin trop brutale à mon goût.



"L'amour d'une mère" de Brian James Freeman (auteur peu ou pas traduit en français à ma connaissance), avant-dernière nouvelle du recueil, est une histoire très courte sur la fin de vie et le placement en ehpad. Un peu plus de développement n'aurait pas nui, en plus j'ai deviné la chute tout de suite...



Et enfin "Le manuel du gardien", de John Ajvide Lindqvist, romancier d'horreur suédois, et ancien magicien. Ce texte inspiré par Lovecraft et notamment "L'appel de Cthulhu" constitue l'une des pièces maîtresses de "Shining in the dark" avec ses 60 pages en 3 parties. Le Gardien, c'est Albert, un ado plutôt insignifiant passionné par les jeux de rôle qui va réunir un petit groupe de potes autour de parties endiablées dans son sous-sol, et va acquérir une réputation de créateur d'ambiances hors pair. Jusqu'au jour, ou plutôt à la nuit, où son talent va échapper à son contrôle...

Sans doute l'histoire que j'ai préféré, en raison de l'imaginaire très riche des personnages, et de l'incursion bien dosée du surnaturel. La longueur est bonne, plus court aurait été frustrant, plus long on aurait risqué l'ennui.



Pour clore le tout, une post-face de Hans-Ake Lilja qui remercie une fois de plus les auteurs contributeurs, et une présentation par chacun desdits auteurs de son histoire, si vous n'en avez pas encore assez ! !



Moi qui avait prévu de ne consacrer que quelques lignes à cet "Hommage", voilà que je me suis une fois encore laissée emporter ! Je ne sais pas si vous aurez la patience de me lire jusqu'au bout, mais dans le cas contraire, ce n'est pas bien grave...tout comme pour le bouquin !



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Gwendy et la boîte à boutons

Une virée nocturne un samedi soir, un arrêt devant une boîte à livre. Un petit livre de poche planqué derrière de vieux bouquins, tout au fond. Oh, un Stephen King ! Le lendemain en milieu d’après-midi, lecture finie. Court roman ou longue nouvelle, au choix mais 150 pages englouties en quelques heures, je crois qu’on peut dire : Bonne pioche !



Gwendy est une gamine peu sure d’elle qui pour se débarrasser d’un léger surpoids recourt régulièrement au jogging. Un jour dans un parc, en haut d’un escalier surnommé « les marches des suicidés » (Bonjour l’angoisse…), elle rencontre un homme étrange. D’abord méfiante, Gwendy finit par se laisser offrir une petite boîte en acajou. Sa particularité, des boutons incrustés dans le bois, des boutons qui seraient dotés d’étranges pouvoirs. Après quelques brèves recommandations, l’homme disparait…



À partir de là, la vie de Gwendy change d’abord imperceptiblement. Elle perd un peu de poids, ses notes s’améliore, ses parents retrouvent leur complicité d’antan. Puis tout devient plus beau, plus rose, presque la même vie mais en vraiment mieux.



Comment tout ça va-t-il se terminer ? Je vous laisse le découvrir. Si cette histoire n’est pas transcendante, elle est vraiment prenante, on a envie de savoir comment tout ça va évoluer et si Gwendy va résister à l’envie d’abuser de ses surprenants nouveaux pouvoirs. Et puis, on est à Castle Rock, petite cité du Maine sortie de l’imagination ô combien fertile du grand Stephen King épaulé dans sa tâche par un certain Richard Chizmar, et on sait tous qu’à Castle Rock, tout peut arriver, même et surtout le pire…

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A la poursuite du Croquemitaine

Dans une petite ville américaine, quatre jeunes filles vont être assassinées en l’espace de quelques mois en 1988.

Ce fait divers nous est raconté par l’auteur, originaire de cette petite ville et présent sur les lieux au moment des faits, alors qu’il venait de terminer ses études et était sur le point de se marier, tout en tentant de percer comme écrivain.

Il choisit de nous raconter cette tragédie et la manière dont les habitants l’ont vécue.

Ce roman est à mi-chemin entre un roman policier et une description des mœurs d’une ville et représentative d’une époque.

J’ai beaucoup aimé suivre les débuts professionnels de Richard Chizmar, qui, plus tard, écrira un roman avec Stephen King, et il est intéressant de voir son implication dans l’enquête.

La fin apporte une touche d’inattendu dans une histoire policière classique.

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La plume magique de Gwendy

Je m'apprêtais à lire le dernier né de Stephen King et Richard Chizmar, pour le moment uniquement sorti en anglais, Gwendy's Final Task, censé clôturer la petite saga commencée par Gwendy et la boîte à boutons. Ce court premier roman, déjà écrit à quatre mains avec Richard Chizmar avait laissé quelques lecteurs sur leur faim, essentiellement parce qu'il tenait en 160 pages.

On s'était attaché à Gwendy, cette adolescente de 12 ans, torturée et raillée par ses camarades à cause de son physique un peu enrobé et parce qu'elle porte des lunettes, à laquelle un inconnu, Monsieur Farris, offre une boîte à boutons. Bien entendu, ce n'est pas n'importe quelle boîte... mais je ne viens pas vous raconter l'histoire de ce premier livre. Je fais juste une petite piqûre de rappel pour qui aurait oublié cette novella, pourtant vraiment magnifique, qui avait à l'époque soulevé tellement d'émotions... et pas uniquement pour moi. Un pur bijou, pour qui serait passé à côté.

Et donc, après ce récit, Stephen King a sorti de son côté Elevation, qu'il a présenté comme une "suite" à Gwendy et la boîte à boutons, tandis que son comparse, Richard Chizmar, écrivait La plume magique de Gwendy, qui s'avère être une véritable suite, cette fois, puisque c'était moins évident dans Elevation, à mon sens. Alors comme dit plus haut, j'allais me jeter sauvagement sur le dernier écrit du King quand après mûre réflexion, je me suis dit qu'il serait opportun de lire ce qu'en a fait son co-auteur, un peu par curiosité, et aussi par souci de cohérence, au cas où les auteurs, en toute logique, y feraient allusion dans l'opus qui, selon son titre est censé clôturer l'histoire. Parce que vous je sais pas, mais quand je lis "final" c'est la conclusion que j'en tire. On n'est pas dans La mort du cygne, blessé je ne sais combien de fois avant de succomber.

Tout d'abord, il convient de préciser que Stephen King a préfacé ce roman en vantant l'auteur et ne laissant aucun doute sur tout le bien qu'il a pensé de ladite suite. Richard, quant à lui, a parsemé son récit de clins d'oeil au King et ne cache pas son admiration pour ce dernier. Ça semble un peu bizarre dit comme ça, mais je ne sais pas comment l'exprimer. Juste j'ai senti la présence de Stephen King tout au long de ma lecture, comme s'il était penché sur l'épaule de l'auteur. Bien entendu, nulle tentative d'imitation, l'auteur s'est bien approprié l'histoire, mais l'influence de son ami est perceptible. Après tout, le premier opus ayant été écrit à quatre mains, j'ai trouvé cohérent que cette suite en garde l'essence.

L'histoire : Gwendy a maintenant 37 ans, elle a grimpé dans l'échelle sociale et l'adolescente complexée semble être bien enfouie chez cette femme désormais représentante au Congrès. Elle en a même complètement oublié cette boîte à boutons... mais la boîte a-t-elle oublié Gwendy ? Pas si sûr, puisque après tout, peut-être a-t-elle joué un rôle dans cette évolution spectaculaire... Cependant, son influence est survolée et le livre n'est pas bâti autour d'elle, cette fois. Disons qu'on s'interroge. Quand Gwendy, à l'aise dans ses bottes et bien dans sa peau, s'aperçoit que des gens se mettent à disparaître tandis que ladite boîte réapparaît, les souvenirs lui reviennent et la déstabilisent. C'est tout ce que je dirai concernant l'intrigue pour ne pas tomber dans le spoiler.

Hormis ceci, comme je l'ai dit, les références au King ne passent pas inaperçues. Les faits se déroulent en grande partie à Castle Rock, et Richard Chizmar glisse quelques allusions à ce qu'il s'est passé dans les différents livres de son ami. Je ne vous cacherai pas que j'ai pris grand plaisir à me remémorer les oeuvres du King grâce à ces clins d'oeil.

Pour résumer, c'est un bouquin très sympa, surtout si on est fan du King et un peu curieux, puisqu'il se révèle davantage un hommage à celui-ci, qu'un chef d'oeuvre de par son contenu intrinsèque. Mais ça reste un thriller fantastique, mêlé de magie et d'ésotérisme, sympathique, qui se lit très rapidement. La preuve, la nuit dernière m'a suffi pour le dévorer et j'ai beaucoup aimé.

Je n'ai plus qu'à m'attaquer à ce qu'en ont fait Stephen King et Richard Chizmar pour clôturer l'histoire de notre petite Gwendy, puisque justement on se demandait si on aurait droit à un final digne de ce nom, après ces "suites" diverses et variées.
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Gwendy et la boîte à boutons

Gwendy, 12 ans, ne se sent pas bien dans sa peau, elle porte des lunettes, a quelques kilos en trop, mais elle décide de prendre les choses en main avant d’entrer au collège… Elle n’a pas tellement envie que le surnom de Bibendum lui colle à la peau pendant des années, à cause du petit minable Francky Stone…



Un inconnu lui confie une boite, après quelques recommandations, il disparaît. Une boite avec des boutons de couleurs… Elle sent une responsabilité lui tomber sur les épaules, mais ce n’est qu’une gamine de 12 ans… La boite lui fait peur, mais l’attire en même temps… By by les kilos, bonjour la réussite, les amies…



L’histoire est simple et sans fioriture. On retrouve tous les ingrédients dont Stephen King est friand. L’enfance, l’angoisse, les drames…



Une lecture courte, mais pleine d’émotions. La boîte est une responsabilité, mais surtout une tentation permanente…



Dans ce conte fantastique, on suit Gwendy confrontée à des choix, des interrogations. On oscille, marche aux côtés de Gwendy, au gré de ses craintes, de ses tentations mais surtout de sa peur face à ses choix.



Stephen King nous entraine en 1974, autour de l’adolescence, du collège, au cœur de Castle Rock avec des références à ses anciens ouvrages. Et c’est ce que j’apprécie le plus chez King, on a l’impression que l’on retrouve une grande famille…

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Gwendy et la boîte à boutons

Stephen King est de retour en compagnie de Richard Chizmar, auteur a priori non traduit en France jusqu'ici, avec une novella d'environ 150 pages. Keith Minnion, également écrivain et illustrateur, orne le livre de ses dessins, un bonus pour nous lecteurs.



Je dois dire qu'au vu du titre, je m'attendais à une boîte à boutons dans le genre boîte à couture. Au temps pour moi. L'histoire débute avec la jeune Gwendy Petterson, douze ans, un peu replète mais qui compte bien se débarrasser de ses kilos en trop. Elle rencontre un mystérieux homme qui lui remet la garde de la fameuse boîte à boutons. Les explications sur les boutons restent assez sybillines et l'homme disparaît avant que Gwendy puisse poser toutes ses questions.



Le récit suit donc Gwendy et sa boîte, ses interrogations quant aux conséquences si elle appuyait sur un ou l'autre des six boutons. Crainte, fascination, tentation, répulsion, elle passe par toute la gamme sans compter la peur qu'on la découvre. La boîte lui apporte certes du positif mais pèse également comme un fardeau de responsabilité sur ses épaules d'adolescente.



J'ai beaucoup apprécié le personnage de Gwendy, une belle personne sensible et intelligente que j'aurais bien suivie au-delà de la dernière page. Sa force de caractère est démontrée dès les premières lignes et ne fait que se confirmer au fil des chapitres.

Quant au contexte, les auteurs ont placé leur histoire à compter de 1974. On retrouve dans le texte des ambiances chères à Stephen King, autour de l'adolescence et de la vie au collège puis lycée. Castle Rock oblige, des noms connus apparaissent au détour des pages, comme le shérif Bannerman. C'est un point que j'aime chez Stephen King : on se sent presque entre soi avec les apparitions de précédents personnages ou des références à ses anciens ouvrages.



En parlant de références, cette histoire m'a fait penser à l'excellente nouvelle "Le Jeu du bouton" de Richard Matheson. Il y a dans les deux récits ce même phénomène  d'attraction/répulsion vis-à-vis de l'objet en question.

La conclusion que donnent Messieurs King et Chizmar à leur novella peut à première vue paraître un peu abrupte et frustrante. Pourtant, après réflexion, elle éclaire sur les caractères existentiels des êtres humains. Mais chut, je n'en dis pas plus pour ne pas dévoiler le dénouement.



Le duo d'écrivains m'a offert une fort agréable lecture. La novella est de qualité et respecte les codes du récit court, ce qui, dixit Maître King lui-même, est difficile parfois tant l'histoire aurait envie de s'épanouir sur un bon paquet de pages.
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Gwendy et la boîte à boutons

Gwendy Peterson a douze ans quand elle se fait aborder par un vieil homme qui lui propose une boîte magique qui va changer la vie de cette fille légèrement potelée. Petit à petit, sa vie s'améliore, elle perd du poids, elle devient populaire mais il y a ces boutons...

Pas le meilleur Stephen King pour moi (je n'oublie pas la collaboration avec Richard Chizmar). J'ai bien ressenti l'horreur monter doucement après la fausse tranquilité, fidèle à son habitude. Il m'a manqué la tension qui monte, un mystère, (un nombre plus conséquent de pages ?). Je ne connais pas Richard Chizmar et je ne sais pas la patte qu'il apporte au récit. Un peu déçue mais curieuse de lire la suite !
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Gwendy et la boîte à boutons

Une petite fille rondelette rencontre un homme quelque peu inquiétant portant un chapeau noir. Celui-ci lui confie une mystérieuse boîte afin qu'elle en soit la gardienne - ou serait-ce le contraire ? Sa vie en est transformée pour le pire mais aussi le meilleur.

Le grand King s'est allié à un autre maître du suspense et à un illustrateur talentueux pour inventer cette courte histoire édifiante.

Les desseins en noir et blanc renforcent le récit, organisé chronologiquement autour de la vie de l'héroïne qui devient jeune fille puis femme.
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Gwendy et la boîte à boutons

Voilà un petit livre très vite lu mais qui sait vous tenir en haleine jusqu'à la dernière page.

L'histoire est assez originale mais pas non plus ébouriffante. Par contre, je me suis vraiment régalée avec l'écriture de Stephen King. Ca faisait un moment que je n'avais pas lu un de ses livres et j'avoue que cela m'a fait du bien.

Bref, un petit livre TROP vite lu avec lequel j'ai pris beaucoup de plaisir. A tous les amateurs du King, jetez vous dessus sans attendre !
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Gwendy et la boîte à boutons

"Gwendy et la boîte à boutons" est un court roman de Stephen King, écrit en collaboration avec un autre auteur, Richard Chimzar.

L'histoire en est extrêmement simple : un jour, un homme nommé Richard Farris, offre une boîte ( la boîte du titre ) à une dénommée Gwendy Peterson. Mais, très vite, celle-ci révèle ses pouvoirs… L'histoire ne brille ni par sa construction complexe, ni par la multitude des personnages qu'elle fait intervenir, ni par le nombre d'événements qu'y s'y déroulent, contrairement aux ( très denses ) livres de l'auteur de "Shining" qu'il m'a été donné de lire précédemment, qui brillait par au moins une de ces trois qualités !...

Là, au contraire, l'intrigue est extrêmement simple et ne connaît pas de développements particuliers.

"Gwendy et la boîte à boutons" n'en témoigne pas moins du talent certain de M. King ! Avec cette très bonne histoire, simple, mais parfaitement maîtrisée, il réussit à me convaincre très bien-même si ce n'est pas un grand texte. C'est un roman agréable, mais pas exceptionnel.

Comme souvent, Stephen King profite de son histoire pour rajouter secondairement une petite réflexion, pas très profonde, mais parfois intéressante. En l'occurrence, Stephen King se livre à une défense des armes de destruction massive, avec un argument on ne peut plus classique des défenseurs desdites armes : ces armes permettraient avant tout, selon M. King d'éviter des conflits et des morts ; c'est le principe même de la dissuasion nucléaire et c'est aussi la version officielle des causes des bombardements d'Hiroshima et de Nagasaki, celle qu'on enseigne dans les collèges et les manuels scolaires ( à propos d'Hiroshima et Nagasaki, je conseille à tous ceux qui sont désireux de découvrir la version officieuse des faits un documentaire très éclairant intitulé "Hiroshima, la véritable histoire", qui sera rediffusé après demain sur Arte… ).

Une agréable histoire de Stephen King, qui se lit rapidement et facilement.
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Gwendy et la boîte à boutons

Stephen King a toujours excellé dans l’art de la nouvelle et de la novella ; un exercice exigeant qu’il maîtrise à la perfection. Il affectionne également les challenges, comme celui de l’écriture à quatre mains (et pas seulement avec sa descendance).



Richard Chizmar est un inconnu du public francophone. Il a obtenu plusieurs prix pour son magazine Cemetary Dance qui publie depuis 1988 des nouvelles d’horreur et de suspense, dont les siennes. Autant dire qu’en matière de texte court, il en connaît un rayon.



Gwendy et la boîte à boutons est une magnifique sucrerie acide de 160 pages, une histoire fantastique (dans tous les sens du terme), à la fois proche de notre univers réel et pourtant décalée (à l’image du choix du prénom de l’héroïne, contraction de deux prénoms, Gwendoline et Wendy).



Ceux qui apprécient le King en version courte (en culottes courtes ?) devraient adorer cette histoire qui rappelle les univers qu’il aimait proposer dans les années 80. Un récit ludique, prenant dès les premières lignes, intriguant par l’étendue des possibles qu’il offre.



Imaginez qu’on vous confie une étrange boîte dotée de deux manettes et plusieurs boutons, accompagnée de quelques consignes étranges, à la fois excitantes et alarmantes. Et si vous teniez un pouvoir inconnu entre vos mains ?



Gwendy Peterson est « l’heureuse » élue, jeune gamine de 12 ans, assez mal dans sa peau, mais qui va se révéler au fur et à mesure des années. Aux cotés ou grâce à cette mystérieuse boîte ?



Rien que le contexte met l’eau à la bouche, quand on connaît l’œuvre du King : 1974, la ville de Castle Rock et quelques clins d’œils à d’autres de ses œuvres (je laisse les spécialistes s’amuser à découvrir lesquels).



L’action se déroule donc en pleine guerre froide, et il est vite évident que ce coffret est une métaphore du risque de destruction qui planait sur les têtes et dans les esprits de l’époque.



Mais cette novella se concentre plutôt sur le destin de cette jeune fille. On suit des tranches de sa vie qui va être transformée en profondeur par cette boîte et ses pouvoirs avérés (ou fantasmés).



Même écrite à deux, cette histoire est typique de, l’univers de Stephen King, par des éléments bien connus dans son univers. Mais aussi par cette manière de décrire la vie d’une petite ville américaine à travers les yeux d’une adolescente dont l’existence est chamboulée, et qui va devoir faire des choix lourds de conséquences.



Gwendy et la boîte à boutons est un petit bijou de pression et d’émotions. Cette novella n’est en rien une histoire d’horreur, mais bien un récit fantastique profondément humain, à la tension palpable et graduelle. Un modèle du genre, ludique et qui fait réfléchir, de la première ligne jusqu’à son final.



Un court récit inédit au format poche qui vaut mille fois d’autres romans en grand format. Clairement à ne pas rater.



A noter que la nouvelle est joliment illustrée par Keith Minnion, avec plusieurs dessins marquants les points clés de l’histoire (dont quatre illustrations inédites pour cette version française).
Lien : https://gruznamur.wordpress...
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La plume magique de Gwendy

Je remercie énormément Le livre de poche pour l'envoi, via net galley, du roman : La plume magique de Gwendy de Richard Chizmar.

Il s'agit de la suite de Gwendy et la boîte à boutons de Richard Chizmar et Stephen King, un joli conte dont je garde un excellent souvenir.

Ici point de Stephen King mais l'auteur a trouvé l'idée de la suite judicieuse et il a donné son accord pour que Richard Chizmar nous ramène avec Gwendy et lui à Castle Rock.

Au lendemain d’une tempête de neige, le shérif Norris Ridgewick et son équipe recherchent désespérément deux jeunes filles disparues, mais le temps presse et les chances de les retrouver vivantes s’amenuisent.

À Washington DC, Gwendy Peterson, trente-sept ans, n’a plus rien à voir avec l’adolescente complexée qui passait son été à courir dans Castle Rock.

L’été de ses douze ans, on lui avait confié l’extraordinaire boîte à boutons de Richard Farris, l’homme énigmatique au costume noir. Gwendy recevait des cadeaux de la part de la fameuse boîte en échange de ses soins et de son attention. Jusqu’au jour où Farris a disparu en l’emportant avec lui.

Vingt-cinq ans plus tard, la boîte réapparaît.

Cette mystérieuse résurgence, couplée avec les étranges disparitions à Castle Rock, mène Gwendy à retrouver le chemin de sa maison.

Peut-être parviendra-t-elle à arrêter la folie d’un homme avant qu’il ne soit trop tard ?

La plume magique de Gwendy est une suite réussie, là encore nous avons un joli conte. Il manque un peu de noirceur à mon goût, comme pour le premier opus. Mais c'est tout à fait dans l'esprit de La boite à boutons de Gwendy.

J'ai aimé la femme que Gwendy est devenue. Elle a fait de bons choix et évolue maintenant à Washington, dans la politique.

Quand elle retrouve la boîte à boutons, elle se pose des questions, évidemment. Et des choix vont être à faire, comme la première fois.

Il y a des disparitions d'enfant à Castle Rock, ce qui va faire revenir la jeune femme dans sa ville natale. Elle va essayer de les aider à résoudre ces affaires et par moment cela va être compliqué par rapport à certains habitants. Le fait qu'elle soit une personnalité publique ne sera pas toujours facile pour elle. De plus, un de ses proches est malade, son mari est partit dans un endroit d'où il est difficile de donner de ses nouvelles...

Tout est fait pour nous angoisser, nous surprendre et nous captiver.

Même s'il manque un peu d'horreur à mon goût c'est un bon roman avec une Gwendy fidèle à elle-même.

Du coup, j'espère que l'auteur aura l'idée de nous écrire un troisième opus dans la veine des deux premiers. Il me plairait bien de découvrir une Gwendy vieillissante, avec de nouveaux choix à faire :)

Vous l'aurez compris, j'ai apprécié ma lecture et c'est avec plaisir que je mets quatre étoiles.
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La Dernière mission de Gwendy

Les aventures de Gwendy sont une sucrerie dans la bibliographie de Stephen King. Tout a commencé quand il s’est lancé dans une aventure à quatre mains, et un projet plutôt singulier, aux côtés de Richard Chizmar. La dernière mission de Gwendy en est l’apothéose.



Petit retour en arrière. En 2018 sortait en français une novella de 160 pages mettant en scène Gwendy Peterson alors jeune adolescente, et qui voyait débarquer un étrange bonhomme lui confiant une tout aussi étrange boîte à boutons.



Un objet capable d’offrir des chocolats qui revitalisent, mais dont il faut payer le prix, ou encore présentant des boutons dangereux, capables de déclencher des cataclysmes. Une grande responsabilité confiée à une gamine de 12 ans qui veillait à ne pas tomber sous le charme de cet étrange « gadget ».



Une première incursion dans cette histoire qui s’est avérée formidable, pleine de surprises et mettant en scène un personnage particulièrement touchant.



Le second épisode, La plume magique de Gwendy, avait vu Chizmar prendre le lead seul pour une intrigue qui ne poussait pas assez loin le concept, malgré plus de 300 pages de récit. Retour à l’exercice à deux, avec le King rejoignant à nouveau Chizmar pour ce troisième tome qui clôture cette trilogie. À la taille d’un roman cette fois encore, 340 pages.



Une histoire en trois volets, sortie directement en poche.



Gwendy s’y envoie en l’air. Au sens propre, et tout en haut. La voilà sénatrice du Maine, venant de dépasser la soixantaine. La gamine est loin, tout comme sa perception initiale de la boîte à bouton, que l’étrange homme au chapeau melon lui a confié pour la troisième fois durant son existence. Pour une dernière mission qui s’annonce périlleuse pour elle comme pour la terre toute entière. Rien que ça.



Direction l’espace, en 2026, dans un vol habité à destination de la station spatiale internationale. L’occasion pour Stephen King de se frotter à un environnement assez nouveau pour lui, mais toujours avec la même sensibilité et manière de raconter. En se permettant même de se lâcher, à coup de pics bien sentis envers la politique de Trump et de ses successeurs.



Cette histoire n’est pas banale, elle n’est pas qu’un énième récit d’une adolescente ordinaire qui va vivre un destin extraordinaire. Ce dernier épisode contextualise autant qu’il s’inscrit directement dans la cosmogonie des romans mythes du King.



Ce récit qui paraissait simplement ludique, et qui l’est formidablement !, prend une autre dimension, s’inscrivant directement dans le grand Monde construit par l’auteur. Avec des liens forts qui se tissent autour de la ville de Derry, et de plusieurs de ses romans, dont Ça et La tour sombre (c’est inscrit sur la quatrième de couverture, je ne dévoile rien, et vous allez être surpris si vous connaissez les romans du Roi de l’Imaginaire).



« Ce qu’elle savait de Derry n’était pas bon. C’était une ville sombre, sinistre, avec un passé violent un nombre troublant de meurtres, des disparitions d’enfants, ainsi que d’étranges visions et de curieuses activités dûment documentées. Ajoutez à cela une suite d’inondations meurtrières et l’une des communautés anti-LGBT les plus extrémistes de l’État, vous obtenez un lieu que la plupart des non-autochtones évitaient comme la peste ».



Ou encore : « Une femme dont Gwendy était devenue proche pendant une lointaine campagne de levée de fonds, prétendait que, lors de son adolescence à Derry, elle avait été poursuivie le long d’une rue obscure par un homme hilare, habillé en clown. Il avait des rasoirs à la place des dents et d’immenses yeux ronds argentés… du moins l’affirmait-elle ».



De quoi faire sourire et faire fantasmer les fans, croyez-moi. Mais pas que, ce triptyque reste tout de même centré sur la vie de Gwendy, complètement chamboulée, devenant héroïne malgré elle depuis qu’on lui a mis une boîte de Pandore dans les mains.



Plusieurs niveaux de lecture, qu’on soit lecteur assidu de Stephen King ou non. Cette histoire fonctionne aussi très bien si ce n’est pas le cas.



L’écriture à quatre mains est un exercice d’équilibriste, sauf qu’on n’est pas seul à tenter de rester d’aplomb sur le fil du récit. La maîtrise est parfaite, il n’est absolument pas évident de discerner qui a écrit quoi dans ce roman, ni de qui viennent les idées.



On y retrouve cependant clairement la sensibilité du King, son amour des personnages. Avec une histoire prenante, de moments forts, et des passages touchants. Avec quelques thématiques telles que l’âge et Alzheimer, qui semblent le travailler du haut de ses 76 ans.



Je reste convaincu que cette idée de boîte aurait mérité davantage de développement, qu’il y avait matière à aller bien plus loin encore. Mais ça ne gâche pas le plaisir vivace de cette lecture.



La dernière mission de Gwendy clôt une trilogie atypique et pourtant fortement intégrée dans l’univers de Stephen King. Une lecture à plusieurs niveaux, ludique et inspirante, menée avec brio à quatre mains avec son compère Richard Chizmar.



A noter que le roman est à nouveau illustrée par Keith Minnion, avec plusieurs dessins marquants les points clés de l’intrigue.
Lien : https://gruznamur.com/2023/1..
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La plume magique de Gwendy

La Plume magique de Gwendy – Richard Chizmar (USA, 1965) – 2021 – éditions « Le livre de poche »

Imaginez une boîte de pandore moderne donnée non pas par Zeus mais par un inconnu contemporain. Quel mal renfermerait-elle ? L’apocalypse ? Et combien de temps restera elle fermée ?

Au moins ce n’est pas un taiseux.

J’ai pas tout suivi à l’histoire et pour dire vrai je me suis un peu ennuyé. J’ai bien compris qu’il y avait quelques temps forts, mais j’ai trouvé que ce n’était pas très en rythme.

Cela nous parle de la magie, que l’on y croit ou pas. Le fait qu’un beau rocher tourne suivant un axe précis autour d’une boule de feu géante est déjà assez magique comme ça…

Contrairement à certaines fois, je me suis force à lire le roman jusqu’au bout… Si j’ai pu faire ça c’est que c’était « pas trop pire » mes lectures du moment voilà…
Lien : https://linktr.ee/phoenixtcg
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