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Critiques de Richard Stark (110)
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Argent sale

Dernier volet d’un triptyque (À bout de course, Demandez au perroquet, Argent sale), qui voit Parker courir après un magot impossible à écouler et chercher à échapper à la police et à ceux qui voudraient aussi mettre la main sur son butin, Argent sale est par ailleurs l’ultime aventure de Parker, parue en 2008, quelques mois avant la mort de son auteur.

Pour mémoire, dans les deux épisodes précédents, Parker, sorti de prison, se lançait dans l’attaque d’un fourgon blindé dont il s’avérait que le butin était composé de billets marqués. Non seulement impossibles à écoulés, les billets en question mettaient la police sur les traces des braqueurs et entrainaient même l’arrestation de l’un d’eux. Traqué, Parker trouvait refuge chez un étrange ermite avec lequel il finissait par planifier l’attaque d’un champ de courses. Dans Argent sale, Parker décide de récupérer le butin abandonné dans une église malgré l’important dispositif policier mis en place. Aidé par sa compagne, Claire, par Mc Whitney, son complice lors de l’attaque du fourgon, et par Sandra, chasseuse de primes qui a basculé de son côté, Parker va donc jouer une dernière fois de ses talents de planificateur et de sa capacité à improviser face aux imprévues qui vont s’enchaîner et les mettre lui et Claire en danger.



On avait déjà dit combien le monolithique Parker laissait poindre dans ses dernières aventures des facettes de personnalité qui, en quelque sorte, l’humanisaient. Dépassé dans À bout de course et esseulé et clairement vieillissant dans Demandez au perroquet, il révèle ici plus qu’ailleurs son attachement à Claire et lie ce qui ressemble à un véritable début d’amitié avec la jeune et intraitable Sandra avec laquelle il entretient une relation fondée sur un respect mutuel et une véritable complicité qui s’instaure au fur et à mesure qu’avance l’intrigue. Solitaire, laissant sa compagne à l’abri et à l’écart, rude et décidée, la chasseuse de primes apparait comme un double jeune et féminin de Parker, peut-être celle qui pourrait reprendre le flambeau. C’est en tout cas elle qui va permettre à Parker de sortir de certaines situations délicates. Elle, mais aussi la fidèle Claire qui démontre une fois de plus – et sans doute plus que d’habitude, d’ailleurs – son caractère tenace et son sang-froid.

Aidé de ces deux femmes fortes, Parker semble retrouver une deuxième jeunesse. Et là où on l’avait abandonné essoufflé, on le retrouve à l’initiative, toujours impitoyable et dénué de sentiments lorsqu’il s’agit de régler définitivement leur compte à ceux qui lui mettent des bâtons dans les roues.



Pour cet ultime tour de piste, Richard Stark nous gratifie de l’un des meilleurs volets de la série consacrée à Parker. Mené tambour battant, bourré de chausse-trappes mais aussi, dans un sens plus léger grâce à la présence rafraîchissante de Sandra et à quelques dialogues et situations bien sentis qui, comme dans les deux précédents volumes, ne sont pas sans rappeler parfois Elmore Leonard, Argent sale conclu donc – même s’il s’agit d’un coup du sort – magistralement les aventures de Parker. Mais il nous manquera quand même…




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Les citrons ne mentent jamais

Dernière des aventures de Grofield, Les citrons ne mentent jamais marque une certaine rupture avec les romans précédents de cette série dérivée des romans de Richard Stark consacrés à Parker. Après trois romans divertissants sans être vraiment complètement réussis et essentiellement basés sur des intrigues flirtant avec l’espionnage et la géopolitique plus ou moins imaginaire de Stark/Westlake, l’auteur laisse place à une histoire classique de braquage, de trahison et de vengeance bien plus dans la veine des aventures de Parker.



Remis de ces pérégrinations dans le Grand Nord (voir L’oiseau noir), Grofield atterrit à Las Vegas pour participer à la préparation d’un braquage initié par un certain Myers. Très vite le braqueur-comédien s’aperçoit de l’inanité du plan de Myers et se retire entraînant à sa suite les autres participants potentiels. Myers ne l’entend pas de cette oreille qui, quelques temps après, va tenter de se venger de ceux qui lui ont fait faux bond. Occupé par un autre coup, Grofield va devoir jouer serrer et, peut-être, faire fi de son tempérament résolument pacifique pour se défaire de cet encombrant parasite.



Cet ultime volet des aventures de Grofield, marqué donc par un retour au pur roman de braquage est aussi sans aucun doute le meilleur de la série. En plaçant Grofield dans des situations qui l’obligent à aller contre sa nature pour pouvoir avancer, Richard Stark donne à son personnage l’épaisseur qui lui manquait jusqu’alors et qui en faisait un héros amusant, certes, mais peu attachant et parfois un brin insipide. On voit sans doute aussi apparaître là un peu plus clairement, en filigrane, une ébauche noire de Dortmunder que l’on avait déjà pu un peu deviner par certains aspects dans La demoiselle et La dame.

Quant à l’intrigue elle-même, touffue, elle s’avère aussi particulièrement bien rythmée et arrive à doser intelligemment quelques traits d’humour, suspense et ce « procedural » du braquage dans lequel Stark est passé maître.



En clair, c’est un beau baroud d’honneur, un enterrement de première classe qu’offre Richard Stark à Alan Grofield. Si vous ne devez lire qu’une seule de ses aventures, c’est bien celle-ci.




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Parker, tome 2 : L'organisation (BD)

L’Organisation, après ses déboires avec Parker, décide de le supprimer, mais Parker n’est pas du genre à battre en retraite, il va passer à la contre offensive, et ça va faire mal… Atmosphère de polar noir, look du début des années 60, avec les décors qui vont avec, très américains, coup de crayon brut et stylé, à la mode de l’époque, bichromie qui renforce le côté rétro, les coups pleuvent, pas de place pour les sentiments, cette série, c’est une ambiance, un bonheur pour les amateurs de pulp.

Parfois le style de graphisme change, schématique pour raconter les braquages avec des explications techniques, on quitte même le genre bande dessinée pour un récit en prose. Si j’aime l’audace graphique du changement radical, ce côté “interlude”, j’ai trouvé que les explications techniques cassaient un peu trop le rythme. Mais malgré ça, je suis emballé par cette série, Darwyn Cooke est un auteur que je viens de découvrir, et jusque là, c’est que du bon !
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Parker, tome 4 : Fun Island (BD)

1969, Fun Island termine cette tétralogie. Le thème du parc d'attraction, cher aux films américains se décline ici en version hiver. Un énième braquage qui tourne mal et notre gangster se retrouve coincé dans un parc à thème aussi bien barricadé qu'une prison. Du sang froid, de la préparation restent les uniques atouts de Parker pour s'en sortir.

Le tome se termine par une autre histoire de braquage assez courte.
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Parker, tome 1 : Le chasseur (BD)

Novembre 1962, Parker surgit chez son ex. Lynn tremble, car l'homme revient de loin. Parker est l'archétype de l'homme fort, de plus il plait aux femmes. Au gré des chapitres, on remonte l'histoire de ce voleur professionnel, on apprend qui l'a doublé. Le milieux de la pègre, des sales types, des truands à la petite semaine, et aussi des meneurs apparait dans ce superbe graphisme à l'encre. Très vite, on est pris dans l'intrigue, on oublie la morale, on se glisse dans la peau de cet homme têtu qui ne connait pas la peur. Une magnifique découverte que je place dans ma bibliothèque aux coté de Tyler Cross.
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Parker, tome 1 : Le chasseur (BD)

C'est froid, c'est noir cela sent la cigarette et l'alcool. Les droits de la femme n'ont eux même pas encore été imaginés.
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Parker, tome 2 : L'organisation (BD)

Ce tome est le deuxième dans les adaptations des livres mettant écrit par Donald Westlake et mettant en scène Parker (le premier était Le chasseur).



En 1963, à Miami Beach, Parker est dans un hôtel de luxe avec une poule de luxe, pour profiter du bon temps quand un tueur à gages fait irruption et décharge son flingue sur l'oreiller de Parker. Après un échange nourri de coups de feu, Parker prend la main et fait cracher à son adversaire le nom de celui qui a passé un contrat sur sa tête. Il est d'autant plus exaspéré qu'il a pris soin de passer sur le billard entre les 2 tomes pour changer de visage et ainsi échapper à la vindicte de l'organisation criminelle qu'il a spoliée, organisation appelée The Outfit. Parker n'a plus le choix : s'il veut profiter de l'argent qu'il gagne durement, il doit régler ses comptes avec The Outfit. Parker s'attaque au crime organisé.



Pas facile de relever le défi de faire aussi bien que dans le premier tome, sinon mieux. Darwyn Cooke avait réussi une adaptation parfaite de la première aventure de Parker et la suite se devait du même acabit. En plus Cooke a choisi d'adapter 2 romans en 1 (The getaway face + The outfit). Première bonne surprise, le lecteur retrouve exactement le même ton et le même savoir faire que dans le premier tome. La personnalité de Parker est inchangée : il est efficace et professionnel. Pour le reste, il n'a aucune attache affective vis-à-vis de qui que ce soit, aucun élan d'empathie, et encore moins de sympathie. Il le dit très bien : les gens qu'il connaît sont juste ça, des gens qu'il connaît.



Le lecteur retrouve le style graphique très sophistiqué de Darwin Cooke : un trait qui rappelle les années 1950 et 1960 dans les comics, une touche cartoon légère qui rend chaque case très agréable, une distanciation par rapport au réalisme pour ne garder que les traits essentiels et indispensables, et enfin quelques rondeurs et traits gras adoucissant la sécheresse des dessins. Les rares dames qui font une brève apparition sont à croquer, mi enfant, mi femme fatale. Chaque visage se limite à quelques traits pour n'exprimer que la quintessence de leur sentiment ou leur émotion. Les éléments de décors sont comme d'habitude habités par une vraie nostalgie et un grand amour pour cette période des États-Unis.



Malgré tout Cooke ne peut pas se contenter de capitaliser sur les mêmes recettes que le premier tome, en particulier parce que les romans qu'il adapte exigent des changements de rythme sous peine de lasser le lecteur. La stratégie de Parker pour parvenir à ses fins repose sur plusieurs casses réglés comme du papier à musique pour spolier The Outfit. Du coup Darwin Cooke fait feu de tout bois pour présenter ces casses de différentes manières : pages de texte avec de grandes illustrations, dessins évoquant les graphismes des dessins animés de la Panthère Rose avec texte et sans phylactères, même graphisme avec des cases minuscules et cette fois-ci avec que des phylactères, etc. Et dans tous les cas, il s'en tient à l'utilisation d'une seule teinte bleu-gris pour accentuer telle ou telle partie des images. Ces différentes mises en page exigent du lecteur d'accepter de s'adapter aux changements (ce n'est pas aussi contraignant qu'on peut le craindre).



J'ai pris un grand plaisir à retrouver ce personnage amoral qui se pose très peu de questions existentielles et qui est un grand professionnel. C'est un vrai régal de découvrir ses différents stratagèmes pour piller cette organisation criminelle et pour mettre en défaut ses dirigeants. Chaque casse est pensé au millimètre et permet au lecteur de découvrir des combines criminelles de l'époque (les paris illégaux, les loteries clandestines, etc.). "L'Organisation" ne constitue en rien une redite de "Le chasseur". Parker continue sa route en manipulant les uns et les autres et en se servant plus de ses neurones que de ses poings ou de son flingue.
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Parker, tome 4 : Fun Island (BD)

Nous suivons de nouveau Parker dans une très bonne histoire, dans la parfaite continuité des adaptations précédentes et toujours sublimé par Darwyn Cooke. Une série d’une très grande qualité pour les amateurs de hard-boiled.
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Parker, tome 4 : Fun Island (BD)

Sans être le meilleur titre de la série, Fun Island demeure une adaptation intelligente, efficace et graphiquement très aboutie, qui ravira tous les amateurs de polars noirs.
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Parker, tome 4 : Fun Island (BD)

Cooke possède un graphisme bien identifiable, influencé par son expérience dans le dessin animé, notamment le Batman des années 1990, au style très rétro. Il se dégage une délicieuse naïveté de son trait d’inspiration fifties et sixties, où l’on devine encore les rayonnements du rêve américain [...].
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Parker, tome 4 : Fun Island (BD)

Une nouvelle fois Cooke explose graphiquement, surtout dans la seconde histoire d'ailleurs ! C'est magnifique, avec des cadrages très habiles qui jouent adroitement sur les ombres, les lumière et sur les textures.
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Breakout

Il est indéniable que cela lui pendait au nez depuis un bon moment. Et voilà donc, pour clore ce cycle de cinq romans dont les titres s’enchaînent (Comeback, Backflash, Flashfire, Firebreak, Breakout), que Parker se retrouve en prison.



Comme c’est souvent le cas, un membre recruté à la va vite a foiré avant de paniquer, abandonnant ses complices, dont Parker, sur les lieux d’un cambriolage. Enfermé pour la deuxième fois, risquant l’extradition vers la Californie où, il y a bien longtemps (l’épisode est évoqué dans le premier roman de la série, Comme une fleur, en 1962) il a tué un gardien lors d’une évasion, Parker ne compte pas faire de vieux os dans la prison d’une pette ville du Midwest dans laquelle il est enfermé.

Mais, pour sortir de là, il va devoir faire confiance à des personnes dont il a tout lieu de se méfier, puisqu’il s’agit de détenus, c’est-à-dire des personnes qui pourraient jouer les mouchards ou qui, pour se retrouver là, on déjà foiré quelque chose au moins une fois. Surtout, l’un de ceux qui acceptent de participer à l’évasion lui demande en échange de faire un coup sur place juste après leur sortie. Un casse que Parker sent plutôt mal.



Breakout est résolument placé sous le signe de l’évasion, thème assez peu abordé par Stark dans les autres romans de la série si ce n’est Planque à Luna Park où Parker tentait de sortir d’un parc d’attraction dans lequel il avait dû se réfugier et où il était acculé par des malfrats locaux. Là, ce n’est pas une mais trois évasions successives que déroule Richard Stark : évasion de la prison, évasion à la suite d’un cambriolage qui tourne au vinaigre, évasion d’une complice.

Comme de coutume, l’auteur nous détaille par le menu les plans mis en place par Parker et ses complices tout en faisant émerger en parallèle les obstacles potentiels à leur réussite. Obstacles venus de l’extérieur comme de l’intérieur, Parker étant, comme toujours, bien que solitaire, obligé dans le cadre de son travail de se fier à des hommes qu’il ne peut contrôler totalement. Certains seront vite éliminés, d’autres seront bien plus compliqués à gérer.



L’efficacité de ce Breakout tient à l’habileté de Stark qui nous présente un enchaînement de trois situations liées les unes aux autres et qui nécessitent à chaque fois une part plus importante d’improvisation pour Parker. Cette accélération régulière du rythme lui permet de garder son emprise sur le lecteur qui se trouve happé par l’action. Sans être le meilleur roman de la série, Breakout tient ses promesses d’une lecture agréable faite de rebondissements et d’une bonne dose de suspense. Un roman maîtrisé.






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Flashfire

Si le lecteur a compris depuis longtemps qu’il vaut mieux éviter de devoir de l’argent à Parker, ce n’est pas le cas de ses trois complices sur le coup qu’ils viennent de réussir. Certes, ils n’envisagent pas de l’éliminer pour garder sa part. Ils ont seulement omis de lui dire que ce coup devait servir à en financer un autre, plus gros. Mais Parker n’a aucune envie d’investir et veut garder sa part. Alors, bien sûr, quand les trois autres lui laissent quelques billets et lui annoncent qu’ils lui empruntent sa part, il n’a plus qu’une idée en tête : les retrouver, les tuer, et récupérer son argent avec les intérêts.



Richard Stark joue donc ici sur la variation autour du thème habituel du gros coup. Ce n’est pas la planification du grand braquage qui est ici mise en avant, mais les préparatifs de Parker pour récupérer son argent après que ses anciens acolytes auront mis leur propre plan à exécution. Et, une fois n’est pas coutume, les grains de sables s’accumulent dans les engrenages qui doivent entraîner Parker jusqu’à son argent : la trahison initiales de ses complices, un fabriquant de faux papiers en bisbille avec un client qui voudrait qui tous ceux qui connaissent sa nouvelle identité disparaissent, un flic malin, une femme agent immobilier un peu trop curieuse… et tout cela à Palm Beach, réserve naturelle de millionnaires oisifs mieux protégés que l’or de Fort Knox.



A priori, donc, voici réunis tous les ingrédients qui peuvent faire le charme de la série avec, qui plus est, en arrière-fond, un clin d’œil appuyé au tout premier épisode, Comme une fleur, dans lequel Parker, trahi par ses complices, cherchait à récupérer son argent coûte que coûte. Et, pour changer des habituels coups dans des villes moyennes au fin fond des États-Unis, le décor inhabituel de Palm Beach où Stark prend visiblement un plaisir westlakien à décrire les mœurs locales.

Mais peut-être est-ce finalement trop. Trop de détachement de l’auteur qui se laisse plus que de coutume aller à l’humour, trop de péripéties qui, plus que s’enchaîner finissent par s’accumuler. L’intrigue parfaitement huilée au départ tend à s’éparpiller et à perdre en crédibilité, en particulier dans sa scène finale.



Si on referme ce roman avec un sentiment d’inachevé ou, du moins, avec l’impression de n’avoir pas vraiment lu un roman de Richard Stark ni un roman de Westlake, il n’en demeure pas moins que l’on a passé un agréable moment avec deux cents pages menées à un train d’enfer et, bien entendu, des scènes de vol tirées au cordeau. Après tout, demande-t-on vraiment plus ? Car, on ne le répètera sans doute jamais assez, le plus faible des romans mettant en scène Parker plane de toute façon loin au-dessus de la plus grande partie de la production de polars.


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Backflash

Après avoir frôlé la catastrophe lors d’un braquage où, poursuivi par la police, il a fini dans le décor avec son complice qui, lui, est resté bloqué dans la voiture, Parker est contacté par un amateur. Celui-ci était en contact avec ledit complice de Parker qui lui avait fourni le numéro de téléphone où le contacter. Ce que cet homme, Cathman, propose au braqueur, c’est de dévaliser un bateau-casino sur le fleuve Hudson. Un coup qui attise la curiosité et l’imagination de Parker qui met au point un plan particulièrement audacieux. Mais Cathman a peut-être des choses à cacher et, lorsq’on doit faire confiance à des types du coin pour régler certains détails, on n’est pas non plus à l’abri de mauvaises surprises.



Après Comeback qui marquait le retour tonitruant de Parker, Richard Stark enfonce le clou. Cette fois, la plus grande partie du roman est consacrée à la préparation du hold-up. Une préparation minutieuse pour un plan ambitieux dont la mise en place par Parker comme par Stark relève du travail d’orfèvre. Richard Stark y instille aussi, à dose de plus en plus forte au fur et à mesure que l’on avance dans le roman, les éléments perturbateurs qui vont venir contrarier les projets de Parker et de sa bande et qui vont aboutir à un final dans lequel le braqueur, que l’on a vu rieur (oui, il rit – une fois) et presque trop confiant dans la première partie du livre, reprend son rôle de machine à effacer les pistes et les éventuels gêneurs d’une manière très efficace.



Bref, c’est une espèce de condensé de Parker qui nous est ici présenté, avec une maîtrise impressionnante, par Richard Stark.



On remarquera au passage, pour l’anecdote, que le retour de complices déjà croisés auparavant, notamment dans Portraits gratis, s’accompagne d’une subtile manière de brouiller le temps. Jamais Stark ne nous dira exactement combien de temps a pu se passer entre le Signé Parker qui marquait la fin du premier cycle en 1974 et le Comeback de 1998. Pas 24 ans en tout cas. Et c’est peut-être cette façon de plonger son héros dans une Amérique quasi atemporelle – même si, régulièrement, on peut trouver des références, techniques ou sociétales, à l’époque, mais jamais de manière trop marquée – ajoutée à une psychologie basique du personnage qui fait que l’on peut aujourd’hui encore relire Parker sans que ses histoires paraissent éculées ou dépassées.


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La dame

Deuxième roman de Richard Stark consacré à Alan Grofield, le comédien-braqueur, La dame place une nouvelle fois le héros dans une situation qui le dépasse. Déjà, dans La demoiselle, Grofield se trouvait entraîné à son corps défendant dans une sombre histoire de tentative d’assassinat politique. Ici, il se rend à Porto Rico où, semble-t-il, une riche dame aurait un travail à lui confier. Le job s’avère pourtant vite décevant, puisque la dame en question recherche avant tout un garde du corps, et Grofield le refuse. Il se trouve toutefois rapidement dans une situation délicate puisque, durant la nuit qu’il se voit obligé de passer dans la maison de sa commanditaire éconduite, celle-ci est assassinée. Or, elle était aussi la femme d’un caïd du crime organisé qui entend bien trouver le coupable. Et le coupable idéal, bien entendu, n’est autre que Grofield.



Piégé par sa curiosité, Grofield se trouve donc une nouvelle fois dans une situation délicate. Cela donne l’occasion à Richard Stark de nous procurer dans le premier quart ou tiers du roman une amusante excursion vers le whodunit. Ouvertement soupçonné par l’époux de la victime, Grofield réussit à le convaincre de le laisser prouver son innocence en démasquant le véritable coupable. Tous les occupants de la maison vont donc avoir droit au feu des questions de Grofield et à l’exposition de ses théories que, en bon acteur cabotin il se plaît à dérouler de manière spectaculaire. Mais ce moment d’amusement qui nous arrache quelques sourires doit avoir une fin.

Bien entendu, Grofield ne démasque personne et reste le principal suspect. Place donc pour la suite du roman à l’autre facette du héros, plus fidèle au style de Richard Stark, avec une fuite éperdue entre la jungle portoricaine et la capitale de l’île, San Juan, durant laquelle Grofield redevient le professionnel qui allie sang froid et capacité d’improvisation.



En fin de compte, si le moment passé avec Grofield ne s’avère pas désagréable, il souffre dans l’ensemble des mêmes défauts que La demoiselle. Certes, il bénéficie, par rapport au roman précédent, d’une intrigue plus claire, mais il ne réussit jamais vraiment à retenir notre attention. Trop amusant pour être un bon Richard Stark, pas assez pour être un bon Westlake, il pâtit de cet entre-deux bâtard. Et comme la précédente aventure de Grofield, le petit plaisir pris à cette lecture s’estompe rapidement. Et on l’oublie.


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Le septième (Le septième homme)



Une fois n’est pas coutume, Le septième homme (Le septième, dans l’édition la plus récente, en Rivages/Noir), commence après que Parker et ses complices ont réussi leur coup, en l’espèce, le braquage des caisses d’un stade. Si le casse s’est déroulé sans problème, tout tourne au vinaigre dans le laps de temps séparant le coup du partage. Chargé de garder le butin, Parker, qui s’est absenté le temps de faire une course, s’aperçoit en rejoignant l’appartement dans lequel il est installé, que la fille chez qui il logeait a été assassinée et, pire encore, que les valises de billets se sont envolées et que les flics ont déjà été prévenus du meurtre.



Chasseur (c’est d’ailleurs rappelons-le le titre original du premier opus des aventures de Parker, The hunter, traduit en France par Comme une fleur), Parker devient la proie. La proie du mystérieux assassin-voleur qui semble le poursuivre et tenter de l’assassiner, mais aussi la proie de la police qui continue à chercher les auteurs du braquage du stade. Une proie peu docile qui va vite retrouver ses instincts de tueur. C’est là d’ailleurs toute la force de ce roman : du début à la fin, Parker se voit obligé de lutter contre ses instincts. Le chasseur au sang froid et dénué d’émotions, d’autant plus acculé que ce braquage vient après les mésaventures contées dans Rien dans le coffre qui ont vu sa couverture tomber et l’argent qu’il avait mis à gauche disparaître par la même occasion, tente d’éviter d’accumuler les erreurs que pourrait l’amener à commettre son désir de vengeance.

Ainsi va-t-il devoir lutter contre son désir d’éliminer purement et simplement quelques gêneurs, mais aussi être amené à faire des erreurs, en particulier en sous-estimant les policiers qui le traquent et en surestimant les capacités de ses complices. Parker apparaît faillible, baladé par un amateur qui lui met sans cesse des bâtons dans les roues et, surtout, par un entêtement qui lui fait oublier la prudence dont il est pourtant coutumier et qui s’avèrera fatal pour certains des protagonistes.



Roman efficace et sans temps morts, Le septième homme vient à point pour rappeler que Parker, aussi froid et organisé soit-il, reste un homme. Sans toutefois trahir le personnage mis en place durant les épisodes précédents qui laissaient parfois apercevoir ses failles potentielles, cela lui confère une épaisseur supplémentaire qui est la bienvenue.


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Parker, tome 4 : Fun Island (BD)

Quatrième et dernier tome de l'adaptation en bande dessinée par Darwyn Cooke.

Suite à un casse qui s'est mal passé, Parker se retrouve isolé dans un parc à l'abandon. Il va s'en suivre un jeu du chat et de la souris.

Même si le titre n'est pas mauvais, je le trouve tout de même en deçà des tomes précédents. Un peu moins développé et moins haletant.



Graphiquement la ligne de conduite reste la même avec toujours la même qualité, un plaisir pour les yeux.
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Parker, tome 2 : L'organisation (BD)

Un deuxième tome qui fait suite au premier ou l'on va suivre Parker qui va s'occuper petit à petit des membres de l'organisation. On retrouve encore cette carte de la vengeance mais c'est apporté avec plus de subtilités que dans le premier tome et surtout c'est un peu plus novateur.



Encore une fois, la narration marche très bien et l'aspect graphique du titre est excellent. On retrouve la dureté de Parker dans son nouveau visage, la puissance qu'il dégage dans chaque coup, un personnage sans pitié qu'on veut voir gagner.
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Parker, tome 1 : Le chasseur (BD)

Premier tome sur notre malfrat de New York et on est plongé dans un polar noir avec tous ses codes. On va donc suivre Parker qui souhaite se venger de son partenaire de casse qui l'a trahi lui et la femme qu'il aimait.



On retrouve tous les codes des romans noirs et surtout des personnages qui vont être introduits petit à petit. On va se prendre au jeu de Parker et partir à la chasse à l'homme en alternant entre passé et présent pour comprendre de mieux en mieux la situation.



Ce premier tome marche très bien même s'il reste classique dans son genre et surtout la patte graphique de Cooke se prête à merveille à l'histoire.
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Travail aux pièces

Ce roman écrit par D. Westlake fait partie de la série écrite sous le nom de R. Stark et dont le héros est Parker, un truand méticuleux, monstre de rationalité, dénué de la moindre émotion. Quoique... Ce 9ème roman de la série est celui où Parker rencontre une parcelle d'amour en la personne de Claire qui devient sa compagne.

Ayons en tête l'ambition de Westlake quand il écrivit ses romans consacrés à son héros Parker : décrire la vie d'un grand professionnel au travail. La moitié du roman est consacrée aux préparatifs du casse du salon des numismates. Parker, entouré d'une équipe de compères moins doués que lui, est à la baguette et fait preuve d'une extrême minutie dans la préparation. Pourtant un imprévu surgit comme toujours chez Westlake. Parker, en excellent professionnel qu'il est, réagit comme il faut et s'en tire honorablement à la différence de ses complices qui se font arrêter ou tuer, sauf la jolie Claire qui accompagnera Parker dans la suite de ses aventures.

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