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Citations de Robert Charles Wilson (390)


Est-ce le diable qui trouve de l’ouvrage aux mains désœuvrées, ou les mains désœuvrées qui recherchent l’œuvre du diable ?
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Robert Charles Wilson
« Divisé par l’infini » a figuré cette année-là parmi les finalistes du prix Hugo, non, j’imagine, parce que c’est une nouvelle particulièrement originale ou réussie, mais parce que j’essayais si fort de pincer la corde fondamentale de la science-fiction qu’elle a fini par vibrer un instant.
Postface au recueil Les perséides
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Robert Charles Wilson
L’amour que Deirdre [un personnage du recueil Les perséides] porte à l’étrange représente, je pense, une impulsion esthétique véritable et tout à fait légitime, bien que sous-estimée. La science-fiction et le fantastique satisfont ce besoin de la même manière que la fiction « littéraire » satisfait le besoin humain de bavardage intelligent. Si le XIXe siècle a rendu justice à cette impulsion (ce Xanadu, ce Corbeau), le XXe l’a laissé tomber comme une patate chaude freudienne.
Aussi l’Étrange a-t-il revêtu son costume-cravate d’Apollon pour aller vivre dans le quartier modeste d’Astounding Stories et deThrilling Wonder.
On entend de temps à autre parler de la mort de la science-fiction, mais j’imagine que le XXIe siècle sera bon avec nous… que, bouillonnant de possibilités, l’Étrange bondira au grand jour avec son pistolet à rayons dans une main et sa bouteille de laudanum dans l’autre.
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Le professeur Sullivan m’a dit un jour que « miracle » n’était qu’un autre nom pour « ignorance ».
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Ce jour-là marqua le plus grand tournant de l’Histoire, séparant net ce qui suivit de ce qui avait précédé, mais avant de représenter cette rupture, avant tout, il fut simplement l’anniversaire de Guilford.
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- Vous croyez que c’est un miracle, capitaine ?
- Plutôt une tragédie, à mon avis.
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Il savait que quiconque cherchant à salir sa réputation (et ses ennemis étaient légion) pourrait qualifier de misogyne une partie de son comportement. Il ne haïssait pourtant pas les femmes. Bien au contraire : il leur donnait toutes les chances de se racheter. Le problème n’était pas qu’il haïssait les femmes mais qu’elles n’arrêtaient pas de le décevoir.
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Lorsqu’elle relut ses premiers paragraphes, Marguerite ne fut pas satisfaite par ce qu’elle avait écrit.
Non parce que c’était incorrect, même si cela l’était, bien entendu – d’une scandaleuse et délicieuse incorrection. Les erreurs d’attribution pullulaient. Les spécialistes en sciences sociales en seraient choqués. Mais elle en avait assez de l’objectivité. Son propre projet, son projet personnel, était de se mettre à la place du Sujet. Quel autre moyen les êtres humains avaient-ils de se comprendre ? « Voyez cela de mon point de vue », disaient les gens. Ou : « Si j’étais à votre place… » C’était un acte d’imagination si commun qu’il en devenait invisible. On considérait les gens qui ne pouvaient pas ou ne voulaient pas le faire comme des psychotiques ou des sociopathes.
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« Nous nous sommes écartés du Rio Branco, raconta-t-il, pour nettoyer après votre passage. Nettoyer les guérillas, cela voulait dire. Sauf que vous aviez laissé un autre genre de saletés. » Le souvenir avait gardé toute sa vivacité et Ng, désormais plongé dedans, se fit plus solennel. « Il y avait des cadavres partout. Femmes et enfants. Ça nous a dégoûtés. Même nous. Ça nous a même dégoûtés, nous. Et bizarrement, on s’est sentis mieux. On était des machines, mais pas des monstres. Vous nous le prouviez. Vous étiez notre consolation. Quoi que nous soyons devenus, il existait pire. » Il regarda Oberg et, des profondeurs de sa chaise, lui sourit. « Vous nous avez fait nous sentir humains. »
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Certaines choses étaient tout simplement trop horribles pour qu’on les supporte. Il fallait détourner le regard, voilà la vérité… et si on ne pouvait pas le détourner, il fallait apprendre à regarder uniquement pour regarder.
La vision sans désir. Le miroir parfait.
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"Est-ce que c'est l'univers qui se dilate ou l'observateur qui rétrécit? " 
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L'univers mesure-t-il l'intention?
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"Ah, les livres."
"Ils flottent comme des bouchons de lièges sur l'océan. Ils flottent entre les mondes, tels des messages dans des bouteilles. Ceci vous apprendra ce que vous avez besoin de savoir."
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Au bout d'un moment, on apprend à en tirer réconfort. Si nous ne sommes rien, alors il n'y a rien dont avoir peur. Nous n'intéressons pas les étoiles.
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L'imagination est aussi un endroit où des choses vivent.
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Mais tu es un Philosophe ! s’est à un moment exclamé Julian. Puisque tu exclus les êtres surnaturels, il s’agit de Philosophie et non de Religion... et tu le sais aussi bien que moi !
— J’imagine que c’en est, oui, d’un certain point de vue, a concédé Stepney. Sauf qu’il n’y a pas d’argent dans la Philosophie, Julian. La Religion fait une profession bien plus lucrative.
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On m’a souvent demandé si Julian était athée ou agnostique quand j’ai fait sa connaissance.
Je ne suis pas Philosophe, encore moins Théologien, et je ne comprends pas la distinction entre ces deux sortes de mécréants. Pour autant que j’en aie une représentation mentale, je m’imagine l’agnostique comme un homme modeste qui refuse poliment de s’agenouiller devant des dieux ou des icônes en qui il n’a pas toute confiance, tandis que l’athée, bien que mû par les mêmes principes, en approche muni d’un marteau.
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J’appelle cela le paradoxe du monothéisme. Compare un chrétien avec un païen adorateur de la nature : si le champ de maïs du païen est ravagé par une tempête, il peut le reprocher au dieu du cyclone, et si le temps est bon il en remercie mère soleil ou quelque chose du même genre ; tout cela, bien que dépourvu de bon sens, suit une certaine logique grossière. Mais avec l’invention du monothéisme, une seule divinité est obligée d’assumer la responsabilité de toute joie et tragédie contradictoire qui se présente. Il lui faut être à la fois le dieu de la tempête et celui de la brise agréable, jouer un rôle dans le moindre acte d’amour ou de violence, dans la moindre naissance bienvenue et le moindre décès prématuré.
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À la base, Adam, la Théorie des Jeux suggère que les êtres humains ont le choix entre deux comportements. Celui d’une personne fiable qui fait confiance aux autres, ou celui d’une personne indigne de confiance qui agit dans son propre intérêt. La personne fiable conclut un marché et l’honore, la malhonnête passe le même marché mais décampe avec l’argent. La Conscience nous dit : “Sois la personne fiable.” C’est beaucoup demander, car celle-ci est souvent trompée et exploitée tandis que la personne malhonnête occupe souvent trône ou chaire et se vautre dans ses richesses. Mais la personne indigne de confiance, si nous l’imitions tous, nous précipiterait dans un éternel enfer de prédation mutuelle tandis que la personne fiable, si son comportement se généralisait, nous ouvrirait les portes du Paradis. Voilà en quoi consiste le Paradis, Adam, s’il consiste en quelque chose... c’est un endroit où on peut sans hésiter faire confiance aux autres et où les autres peuvent avoir confiance en vous.
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« Je crois en toutes sortes de choses, même si je ne les comprends pas forcément. Je crois à la lune et aux étoiles, pourtant je ne peux pas te dire de quoi elles sont faites ni d’où elles viennent. J’imagine que Dieu appartient à cette catégorie... assez réel pour être ressenti de temps en temps, mais mystérieux par Sa nature, et souvent déroutant.
- C’est une réponse subtile.
- J’aimerais en avoir une meilleure.
- Et le Paradis, alors ? Tu penses que nous allons au Paradis une fois morts ?
- On considère en général que le Paradis a des conditions d’admission très strictes, même si les religions n’arrivent jamais à se mettre d’accord sur les détails. Je n’en sais rien. C’est comme la Chine, je suppose : un endroit que tout le monde reconnaît comme réel, mais dans lequel presque personne ne va.
- Il y a des Chinois à New York, ai-je répliqué. Et beaucoup d’Égyptiens, d’ailleurs.
- Mais très peu d’anges, j’imagine.
- Presque aucun.
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