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Citations de Robert Charles Wilson (390)


J'ai inspecté l'objet d'un œil sceptique. Le titre en était "Histoire de l'Humanité dans l'Espace".
"Encore la Lune, ai-je constaté.
— Lis-le pour toi.
— Un tissu de mensonges, à n'en pas douter.
— Avec des photographies.
— Les photos ne prouvent rien. Ces gens-là pouvaient tout faire avec.
— Eh bien, lis-le quand même", a conclu Julian.
À vrai dire, l'idée m'excitait. Nous avions eu cette dispute à de nombreuses reprises, Julian et moi, surtout par les nuits d'automne quand la lune pesait bas sur l'horizon. Des gens ont marché dessus, disait-il en montrant du doigt le corps céleste. La première fois, j'ai ri, la seconde, j'ai répondu : "Oui, bien sûr, j'y suis moi-même monté un jour, en grimpant à un arc-en-ciel lubrifié…" Mais il ne plaisantait pas.
Oh, j'avais déjà entendu ces histoires par le passé. Comme tout le monde. Des hommes sur la Lune. Ce qui me surprenait, c'était que quelqu'un d'aussi instruit que Julian y crût.
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Maintenant, c'était mon tour.
Nous allons terraformer et coloniser Mars, avait dit mon ami Jason, et il ne souffrait pas de délire.. du moins, pas plus que des dizaines de personnes intelligentes et puissantes qui semblaient partager sa conviction. C'était donc tout à fait sérieux, ce devait même être, à un niveau bureaucratique, un travail en cours.
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Elle trouvait Bose attirant, au moins en apparence. Pas seulement à cause de ses yeux bleus et de sa peau couleur teck. C'était sa manière de parler, comme s'il s'exprimait depuis un endroit calme et tranquillement raisonnable tout au fond de lui.
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Des promenades sur les trottoirs de Champlain, vous savez, avec le béton qui scintille au soleil, l'été ? Je ne pouvais pas avoir plus de dix ans, mais je me souviens avoir pensé que nous devions ressembler à ça pour les Hypothétiques... pas seulement nous mais notre planète toute entière, rien qu'un scintillement sous le pied, quelque chose qu'on remarque puis qu'on oublie.
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C'est une machine, se dit-il en observant le grand engin se hisser hors de la nuit du désert à plus de deux cents kilomètres à l'ouest. Une machine, oui, mais vivante... C'était les deux à la fois. Les mots ne s'excluaient pas l'un l'autre. [...] Une cellule vivante est une machine faite de protéines. Ce qui tombe du ciel et ce qui monte de la terre n'est que de la vie par d'autres moyens.
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Y'avait-il seulement une raison, ou n'était-ce encore qu'un tropisme stupide produit par des millions et des millions d'années d'évolution ?
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Quand elle était toute petite, son père aimait déjà lui montrer les étoiles. Il lui disait qu'elles avaient besoin de noms et ils les baptisaient ensemble. Grande bleue, Pointe de triangle. Ou des noms plus idiots : Belinda, Pamplemousse, Antilope.
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Enfiler ses chaussures et partir. Il croyait au pouvoir rédempteur d'horizons distants.
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Diane dont les regards et les gestes les plus subtils laissaient depuis toujours entendre qu'elle m'aimait, d'au moins un début d'amour [...]. C'est le Spin, me semblait-il, qui nous avait reliés et séparés, nous avait enfermés dans des chambres contiguës mais dépourvues de portes.
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Dès la fac de médecine, j'arrivais lors des dissections, à déconnecter le circuit empathique qui vous fait ressentir comme vôtre la douleur d'un autre.
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La plupart du temps, je me suis retrouvé seul sur la route, taillant un coin de lumière dans la nuit en écoutant le crissement des roues et le souffle du vent. S'il existe un bruit évoquant davantage la solitude, je ne le connais pas. C'est pour cela qu'on équipe les automobiles de radios, j'imagine.
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Chaque fois que tu te sens menacé, tu te mets en mode détaché. Tu deviens tout calme, réservé, analytique, tu me regardes comme une espèce de documentaire animalier passant à la télé. L'écran de verre descend. En fait, cet écran est toujours là, pas vrai ? Entre toi et le monde. Voilà pourquoi tu ne parles pas de toi. [...] Ce grand regard calme, bête et sans fin, qui regarde la vie comme on regarde le JT du soir, comme une espèce de guerre navrante de l'autre côté d'une planète habitée par des gens aux noms imprononçables.
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Les étoiles cinétiques et tourbillonnantes jetaient dans la pièce leur lumière, qui jouait dans l'obscurité sur ma peau et sur celle de Diane en images floues, à la manière des lumières de la ville entrant par une fenêtre constellée de pluie, en silence, en ondulations. Nous nous sommes tus parce que les mots auraient constitué un obstacle. Les mots auraient été mensongers. Nous avons fait l'amour sans prononcer une parole, et c'est seulement ensuite que je me suis mis à penser : Que ceci demeure. Juste ceci.
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La conversation était ensorcelante, non par son contenu mais par la cadence des paroles, par le rythme dans lequel nous retombions lorsque nous nous retrouvions seuls, ce jour-là comme par le passé. Toute conversation entre amants ou amis crée ses propres rythmes naturels ou forcés, une conversation cachée courant comme une rivière souterraine sous l'échange le plus ordinaire.
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Robert Charles Wilson
Ce qui définit la S-F, à mon avis, c’est son souci de l’imprévu. Le monde actuel était très différent dans le passé ; le présent aurait pu se révéler très différent selon l’évolution des événements ; et le futur sera forcément différent du présent. Ce sont là des idées simples, mais elles abondent en possibilités littéraires. Pour moi, le paradoxe est inverse : l’apocalypse n’a rien d’apocalyptique si c’est le Capitaine Futur qui la vit.
in Bifrost n.45
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Robert Charles Wilson
Je me souviens aussi qu’on m’emmenait dans une boutique où régnait l’odeur enivrante de la pulpe de papier et où je couvais du regard les couvertures de Galaxy et du Magazine of Fantasy and Science Fiction. On m’interdisait de les acheter, mais j’en avais une envie presque sexuelle.
in Bifrost n.45
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Robert Charles Wilson
« difficile », c’est quand on doit faire face, dans une cabine d’ascenseur, à un militariste de cent cinquante kilos qui tient votre œuvre pour « anti-américaine ».
In Bifrost n.45
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Dans l'histoire de notre espèce, les buts vers lesquels nous nous sommes projetés ont très longtemps été simples. De la nourriture pour nous-mêmes, nos familles et nos tribus. Un abri pour nous-mêmes, nos familles et nos tribus. Les impératifs de l'amour et de la reproduction.
Mais dans le monde moderne, pour une grande partie des êtres humains, ces besoins essentiels sont satisfaits, ne serait-ce que de manière incomplète, inadéquate et injuste. Que signifie se projeter, dans de telles circonstances ?
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Nous tombons.
Tout ce qui est constitué de matière est en train de tomber. On appelle ça l'entropie. La matière se décompose. Les étoiles finissent par cesser de briller, les planètes refroidissent ou sont réduites en cendres qui elles-mêmes refroidissent. La matière tombe et finit tôt ou tard par toucher le fond.
La vie participe de ce processus. La vie est entropique. Nous dissipons l'énergie du soleil. La vie est une chute en cours.
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Sans vouloir vous offenser, Oscar, vous n’avez pas l’impression qu’une conscience qui est capable de rationaliser un génocide a peut-être un problème ?
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