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Citations de Roger Grenier (95)


Écrire l'amour, encore....

Cela me fait penser à une vieille, mais toujours actuelle, fonction du roman d'amour.Ce que j'appellerais le roman mot de passe.Un roman qui symbolise les sentiments de deux amants et qui, objet fétiche, en devient comme une preuve matérielle. (...)

Et quand le président Francois Mitterrand s'intéressait à une dame, il commençait par lui offrir " Belle du Seigneur" d'Albert Cohen.Je le sais par la libraire chez qui il venait s'approvisionner.
Que nos livres, à défaut d'être promis à l'immortalité, deviennent aussi des mots de passe qui restent ensuite, comme de précieuses reliques, dans la mémoire des amants, voilà sans doute ce que nous pouvons leur souhaiter de mieux.

( Folio, 2012, p.117-118)
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L'Inachevé

Chez Rodin aussi, les sculptures restent parfois volontairement inachevées , pour laisser une chance à l'imagination.


( Folio, 2012, p.142)
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Roger Grenier
Je n’aurais aucun plaisir à vivre dans un monde où les chiens n’existeraient pas.
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Je me souviens que le cocker de Claude Gallimard, un nommé Harry, ne quittait pas son bureau. Harry était très aimable avec nous et avec les auteurs. A une exception près. Dès qu’il voyait Aragon, il voulait le bouffer.
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La première impression est plus forte que la lecture d’aujourd’hui. Qu’importe ce prétendu naturalisme qui n’est pas la reproduction de la vie, mais celle de poncifs éprouvés.
Qu’importe le vrai Daudet, puisque celui de mon enfance est plus vrai encore.
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L’âge mûr nous fait découvrir que nous avions adoré des idoles creuses. Alphonse Daudet, que j’ai eu le malheur de relire, comme je l’avais aimé ! Le souvenir de cet attachement est si fort qu’il me suffit de reprendre un des vieux volumes à reliure brune que j’ai toujours connus à la maison. J’oublie le contenu.
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J’ai éprouvé de grandes passions pour des auteurs qui aujourd’hui ne m’intéressent guère. Ou bien mes préoccupations ont changé et ne sont plus celles qu’ils exprimaient. Ou bien j’ai fait le tour de ces écrivains et je n’ai plus de plaisir à les fréquenter. Ou bien trop de gens se sont mis à les aimer et cela a gâté l’amitié un peu exclusive que j’avais pour eux
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Rue Lamarck

De la rue Caulaincourt, après avoir descendu une volée d'escaliers, on se trouve rue Lamarck. Et là, à deux pas de l'entrée du métro, une librairie s'appelait Le Château des Brouillards, allusion à un célèbre édifice montmartrois. Il y a même un roman de Roland Dorgelès qui porte ce titre. Ma mère, passant devant la librairie, voit un livre de moi en vitrine. Toujours aussi sûre d'elle, elle entre et dit : " Je suis la mère de l'auteur." Le libraire, Maurice joyeux, lui répond: " Je serais heureux de le connaître." C'est ainsi que je suis devenu l'ami de Joyeux et de sa famille. Joyeux le bien nommé qui animait les anarchistes de Montmartre, le groupe Louise Michel, et le journal -Le Monde Libertaire- Ma mère m'introduisant chez les anarchistes ! Ce n'est qu'un des épisodes paradoxaux de sa vie, et de la mienne. (p. 91)
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Le vingt et unième arrondissement

Autrefois quand un couple vivait en concubinage, on disait qu'il s'était marié à la mairie du vingt et unième. J'ai envie de placer dans le vingt et unième, toutes les adresses que j'ai oubliées ou préféré omettre , tous ceux ou celles dont la discrétion m'interdit de parler. Cela fait du vingt et unième un arrondissement très peuplé. (p. 113)
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Les cimetières parisiens sont très beaux, on peut s'y promener à loisir. (...)
Au cimetière de Passy, le monument funéraire de Marie Bashkirseff, la petite Russe passée à la postérité grâce à son Journal, est meublé de façon extraordinaire, en style 1880, avec des photos, des tableaux, des bustes. C'est un salon. (p. 12),
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J'ai beaucoup marché à pied, parce que les métros et les bus étaient rares, mais aussi par plaisir. Quand on se promène le nez en l'air, on découvre une seconde ville. Les derniers étages des immeubles ont une architecture bien à eux, semblent indépendants de ce qui existe au-dessous. Ils forment une cité perchée dans le ciel. (p. 10)
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J'ai l'impression que les vrais Parisiens sont ceux qui sont nés ailleurs et pour qui vivre à Paris est une conquête. Il me suffit de passer sur un pont de la Seine, et je m'émerveille. (p. 9)
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7, rue Boileau

Autre survivant, Alexeï Rémizov vivait dans le seizième arrondissement, comme beaucoup de ses compatriotes émigrés. On l'appelait le Henri Michaux russe. L'auteur des -Yeux tondus- gardait une âme d'enfant. (p. 64)
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Le champion, c'est Emile Zola. il a possédé dix appareils photo, s’est installé trois laboratoires de développement. Il s’enfermait dans ses labos au point que sa femme avait peur qu’il tombât malade. Il était à l’affût de tout accessoire nouveau, et de toutes les variétés de papier. Il disait que la photo était son violon d’Ingres. Et aussi qu’il était « un martyr de la photographie ». Est-ce qu’elle servait son inspiration, ou tout au moins sa documentation ?
(p .117)
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Une source

Les peintres, eux, ont trouvé dans la photo un nouvel outil de travail. Delacroix y voit un instrument qui l'aide pour ses dessins, voire ses tableaux. (...)
Courbet, Millet utilisent eux aussi la photographie comme préparation à leurs dessins. (...) A propos de Nadar, sait-on qu'il s'est initié à la photo pour faciliter son travail de caricaturiste ? (p. 120)
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La dialectique du portrait

Car une photo, c'est d'abord un souvenir personnel. Et même celle prise par Edouard Boubat et qui ne voulait être qu'un portrait. Elle me rappelle la visite de Boubat, un matin, ses deux Leica, la façon dont il s'est arrêté devant le rayon où étaient alignés de Tchekhov, la fenêtre du balcon qui était ouverte parce que c'était un des premiers jours du printemps. (p. 126
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La dialectique du portrait

Je crois bien que nous sommes une minorité à ne pas enfouir nos photos dans une boîte, genre boîte à chaussures. Je compose des albums. Coller des photos sur un album, c'est une forme de l'autobiographie. (p. 125)
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Une photographie est un secret au sujet d'un secret. --- Diane Arbus (p. 128)
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L'art du portrait est proche du roman. Il propose à sa façon une histoire. Il libère l'imagination. (p. 127)
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Certains aiment leur visage, beaucoup ne l'aiment pas. Et puis, c'est peut-être la règle du jeu, que l'on aime ou que l'on n'aime pas son image, la photo provoque toujours une intense curiosité. (p. 126)
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