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Citations de Roland Fuentès (57)


Une sensation étrange réveille Timéo : comme si une fourmi se promenait sur sa joue il remue la tête, quelque chose tombe sur son oreiller. Quelque chose de noir, de tout petit.
C’est un m. Un m minuscule.
Lorsque l’enfant pose le livre sur sa table de nuit, trois caractères dégringolent sur la moquette : un e, un u et un g majuscule.
D’autres caractères se sont déposés sur le drap durant la nuit. Il y a même un point et deux virgules.
- On dirait que mon livre fuit... constate Timéo, incrédule.
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J'ai dû faire un air bizarre parce que je n'avais jamais imaginé qu'on puisse abandonner la lecture d'un livre. Pour moi, les livres, même les mauvais, sont auréolés de quelque chose de sacré. Il faut les terminer, comme si après avoir enclenché le processus de lecture nos yeux devaient aller au bout.
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C'est comme les bébés qui apprennent à marcher. Certains y arrivent à dix mois, d'autres à seize. Au bout du compte, ils ne marchent pas plus mal que n'importe-qui. Le tout, c'est d'être patient. Le jour où tu auras le déclic, mon Ludo, tu vas faire un malheur sur les courts !
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Monsieur Cabosse était tellement grand qu'il se cognait aux plafonds, aux portes, aux fenêtres...
Son crâne ressemblait à un champ de bosses.
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Mattéo était entré dans une dimension où plus rien n'a d'importance, excepté le but. Une dimension où la vie devient fatale.
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page 94 [...] La belle saison approchait.
Des sourires éclataient dans le ciel, effarouchant quelques nuages. Des nuées de volatiles inscrivaient sur le bleu des formules cryptées, éphémères, à l'intention des cartomanciennes et des rebouteux que la venue du printemps ne manquerait pas de déloger.
La rue devenait coquette. Son pavé brillait, l'angle de ses trottoirs luisait doucement sous le trottinement de la foule qui avait basculé sans se faire prier dans la saison nouvelle. La gorge des passantes mettait le nez aux fenêtres ; les messieurs arboraient des chandails près-le-corps pour bomber avantageusement le torse. Ce nonchalant défilé de poitrines aurait pu se poursuivre jusqu'à ce que l'été conduise les passants à révéler d'autres parties de leur anatomie. Mais le ciel, cette année-là, ne l'entendait pas de cette oreille. [...]
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Nous ne sommes pas tous égaux face aux petites contrariétés de la vie. Certains d'entre nous produisent des réactions excessives là où d'autres ne bronchent même pas.
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Inexorablement, le livre perd ses caractères comme un arbre ses feuilles en automne.
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Du coin de l'oeil, je regardais Elias. Ce gars-là semblait en toutes circonstances épanoui. Si l'obscurité n'avait pas été totale la nuit précédente dans notre chambre, je suis sûr que je l'aurais vu sourire en dormant. Pour autant, il ne ressemblait pas au ravi de la crèche. Et son sourire n'était pas un rictus de circonstance, c'était autre chose. Ça venait de très loin, de très profond. Une façon d'être vivant, un souffle très puissant, une faculté qui normalement n'existe pas sur Terre.
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Lena a écouté toute mon histoire avec une lueur très vive au fond des yeux.
_ Mein lieber Maxime, du kannst Gespenster sehen!
Je peux voir... Je crains d'avoir compris, mais je lui demande tout de même la signification du mot:
_Was bedeutet "Gespenster"?
_Bouh-hou! elle fait en levant les bras pour imiter un fantômee.
J'ai dû la regarder assez drôlement parce qu'elle s'esclaffe:
_Dein alter Mann da... Voltaire. Das war ein französischer Philosoph des XVIII. Jahrhunderts!
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J'adorais ! Cette méticulosité de l'écrivain...Toutes ces choses auxquelles il doit penser pour glisser le lecteur dans sa poche et l'entraîner où il veut. Et je me suis dit, pour la deux centième fois, que ce métier était le plus beau métier du monde.
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Malia vivait dans un pays tout plat.
Un pays sans collines, sans falaises.
Un pays où les arbres n'avaient pas le temps de grandir car les hommes les utilisaient pour faire des bateaux, des maisons, des tonneaux ...
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L’école, ce doit être un peu comme notre pépinière. Mais je me demande pourquoi on enferme les enfants dans cette pièce nommée classe et pourquoi on les oblige à rester assis sur des chaises. N’y a-t-il aucun champ à la ville, au milieu duquel ils pourraient s’installer en rond autour de l’adulte, un brin d’herbe entre les dents, tandis que le vent parfume leurs cheveux ?
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J'ai compris que, pour réussir, il ne faut pas éliminer de s on esprit l'existence de la Bête. Au contraire, il faut se mesurer à elle, l'affronter chaque jour, de face.
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page 44 [...] La Fête atteignait sa vitesse de croisière. [...] On se massait au bord des tables. Il fallait pousser, pincer, enfoncer les ongles entre les côtes de ceux qui gênaient. Lorsqu'on avait conquis une place avantageuse, mieux valait assurer sa prise pour résister au terribles crocs-en-jambe qui mettaient hors d'état de nuire pour la soirée. [...] Olfan avait confiance. Rien de fâcheux ne surviendrait aujourd'hui. Il goûtait le plaisir de paraître tête nue au milieu de ses concitoyens. Il lui fallait faire un choix parmi les filles. Sous prétexte d'attraper une olive, ou un pruneau qui avait roulé sur la nappe, des luronnes se penchaient exagérément, lui présentant leurs croupes ou leurs poitrines mi-dénudées. Sans doute ces mouvements éveillaient-il la tentation chez d'autres convives, mais le soir de la Rénovation nul ne s'aventurait sur les terres de l'Arpenteur. [...]
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C'est souvent ce qui se passe avec tonton Zéro : Je comprends moins bien après ses explications...
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Tu ne pourras jamais te débarrasser de ta peur. Ce que tu peux, c'est l'apprivoiser.
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Lire, c'est comme vivre en deux endroits à la fois. Vu de l'extérieur, le lecteur se situe au même emplacement que son corps, mais son esprit se trouve en voyage, très loin. Comme si deux personnes existaient en lui.
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En dépit du danger, comme par un réflexe inconscient, le regard du garçon enregistre les mille détails du paysage. La mouette qui vient de se poser, là, sur un rocher, le petit chêne accroché au bord de la falaise, et le bleu très sombre de la mer, vers le large, qui succède aux zones plus claires du rivage. On pourrait y voir une manière de dire adieu à toutes ces choses, car, il le sait, son poursuivant n'a d'autres intention que celle de le tuer.
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J'ai eu l'impression qu'autour d’Élias, la nature entière s'ordonnait harmonieusement, les couleurs, les friselis du vent dans les buissons, les traces des avions dans le ciel. De ce tableau, Élias était indubitablement le centre.
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