Roland Villeneuve

Prenez un temps tourmenté ; celui de Richelieu, une ville de France, Loudun, où les protestants jouissent d'une relative liberté.

Prenez un abbé, Urbain Grandier un peu libertin, d'un esprit trop libre pour son époque, un couvent d'ursulines.

Ajoutez la jalousie, la frustration, les querelles d'intérêt..



Mélangez bien dans un chaudron, vous obtenez l'un des plus retentissants procès en sorcellerie de l'histoire de France.



Procès en sorcellerie, monté de toutes pièces (comme très souvent d'ailleurs), ainsi par exemple, si les pactes démoniaques Qu'Urbain Grandier aurait signés sont introuvables, c'est parce qu'ils sont archivés en enfer…!



Le livre de Roland Villeneuve est très documenté et démonte bien les rouages de l'affaire qui a inspiré essayistes, romanciers, cinéastes.



Je ne révèle pas de secret en écrivant que l'affaire finira mal, pour Grandier et pour Loudun…



Un très bon livre, mais qui me conforte dans l'idée, si bien résumée par la formule de Raymond Queneau : "L'Histoire est la science du malheur des hommes" !

Ce "Dictionnaire du diable", à ne pas confondre avec celui d'Ambrose Bierce, est l'oeuvre de Roland Villeneuve (1922-2003) essayiste spécialisé dans le surnaturel auteur d'ouvrages sur la sorcellerie, les possessions démoniaques, les vampires…





Ce dictionnaire de 1088 pages dans la version Omnibus (réédition de l'ouvrage paru initialement chez Bordas en 1989) constitue une très bonne base documentaire sur le sujet en proposant aussi bien des entrées sur la vision traditionnelle et antique du diable (des temps bibliques, jusqu'au dix-neuvième siècle) que ses aspects plus récents avec le retour en force du satanisme dans la seconde moitié du siècle dernier.





Nous trouvons ainsi des références à des suppôts de Satan modernes tels que l'anglais Aleister Crowley. Pour ma part, je regrette que le cas d'Anton Szandor La vey ne fasse pas l'objet d'une entrée plus détaillée, mais ceci n'est qu'un détail qui ne nuit pas à la qualité de l'ouvrage, Roland Villeneuve maîtrisant fort bien son sujet.

On sait peu de choses de l'enfance et de la prime jeunesse de Gilles de Rays.

Seuls quelques faits concernant ses origines et sa famille.

Il ne se fit connaître que quand il rejoignit la troupe de Jeanne d'Arc, dont il devint l'un des maréchaux.



Après la mort de la Pucelle, le maréchal dilapida une grande part de son immense fortune dans des fastes et des prodigalités dignes d'un roi.

Mais quand l'argent menaça de manquer, Gilles de Rays, se tourna vers le mirage de l'alchimie, espérant ainsi rebâtir sa fortune.

A cette occasion, il sera amené à rencontrer nombre de charlatans, mais aussi des satanistes.



En son château de Tiffauges (nom que Michel Tournier donnera au héros de "Le roi des aulnes") l'ancien héros de la guerre contre les anglais s'adonnera au satanisme et sacrifiera des enfants à ses plaisirs et recherches démoniaques. De nos jours on qualifierait sa déviance comme une forme de caractère pervers-narcissique et de pédophilie sadique.



Les historiens et chroniqueurs ne s'accordent pas sur le nombre des victimes, plusieurs centaines probablement..!

Le procès de Gilles de Rays fut l'occasion pour ses nombreux ennemis de l'accabler.

Le noble sataniste reconnu ses "égarements" et finit sur le bucher.



Roland Villeneuve (1922-2003), ne cherche dans son ouvrage, ni à réhabiliter Gilles de Rays, ni à noircir davantage son image d'ogre.

Il présente des faits, et la solide bibliographie prouve qu'il a menait de sérieuses recherches.

Loup-garous et vampires... Quels merveilleux frissons ces deux noms redoutables ne nous ont-ils pas procurés ! Frissons de peur, bien sûr, mais aussi d’attirance inavouée. Le vampire n’est-il pas beau, et son étreinte mortelle n’est-elle pas douce à la jeune gorge qui s’offre ?



Moi, en tout cas, rien qu'en lisant les premières lignes du quatrième de couverture, j'avais l'eau à la bouche !



Ces êtres légendaires ont-il réellement existé dans un lointain passé ? Et même, n’existeraient-ils pas encore ?



Voilà une question que mérité d'être posée et mérite aussi que l'on se penche dessus, tel un vampire sur la gorge d'une jeune vierge.



Alors, tel un vampire assoiffé de savoir, l'auteur, Rolland Villeneuve les traque depuis l’Antiquité jusqu’à nos jours.



Dans ce livre, il étudie et illustre d’exemple stupéfiants leurs étranges manifestations, leur mœurs et leur amours interdites. Il les débusque jusqu’au fond des repaires secrets qui les abritent encore de nos jours et nous fait ainsi effectuer un fascinant voyage dans les bas-fonds de l’espèce humaine.



Grand spécialiste de la thématique paranormale, et tout particulièrement des démons et loup-garous, Roland Villeneuve met ici en parallèle vampires et loup-garous dans un ouvrage faisant preuve d’une certaine rigueur scientifique.



Il est bien précisé que c'est une certaine rigueur scientifique !



La première partie est consacrée aux lycanthropes et la seconde aux vampires.



La troisième, elle, parle de cannibalisme, de nécrophilie et de nécrosadisme.



Vous aurez droit à un éventail très large des maladies mentales qui mêlent luxure et mort, caractéristiques indissociables des figures mythiques qui sont le sujet de l’ouvrage.



Pour son ouvrage, l'auteur est parti des croyances populaires, issues de superstitions ancestrales et il base son expertise sur une impressionnante collection de récits et anecdotes.

Les poils se dressent sur vos avants-bras ? C'est bon signe...



Bien sûr on trouvera ce cher comte Dracula au fil des pages, mais il y a davantage de récits mettant en scène des villageois aux prises avec ce qu’ils pensent être un revenant ou un homme-loup.



Mise aussi en évidence des mythes qui transcendent les époques et les secteurs géographiques. Il est bien connu que chaque civilisation a eu un mythe rattaché soit à l'homme loup (Gévaudan) ou vampires (Transylvanie).



Le dernier chapitre de l’ouvrage, comme dit plus haut, liste l’ensemble des désordres psychologiques qui peuvent être associés aux mythes que sont les suceurs de sang (et on ne parle pas des moustiques !) ou des lycanthropes poilus.



Recommandé pour les amateurs de ces créatures de la nuit, je parle bien sûr des vrais amateurs de vampires et loups-garous, parce que, si vous êtes fan d'un certain auteur à succès dont les livres furent transposés à l'écran avec un espèce de bellâtre, vous risqueriez d'avoir peur en découvrant ces vampires ci... ou pire, de ne plus y croire !!!
Lien : http://the-cannibal-lecteur...

Dans cette réédition d'un ouvrage de 1975, Roland Villeneuve (1922-2003) revient en détail sur le phénomène de la possession diabolique.



Depuis quelques années, le cinéma a réactualisé la possession aux travers de nombreux films : L'exorcisme d'Emily Rose (inspiré du cas de l'allemande Annelise Michel), The Rite (avec Anthony Hopkins) pour n'en citer que deux parmi les plus intéressants. Depuis peu, on parle d'un "reboot" du film culte "L'exorciste" qui a déjà fait l'objet de suites et d'une série.



Le succès de ces fictions, démontre que l'intérêt pour cette très ancienne croyance est toujours très fort dans nos sociétés modernes d'où pourtant d'une manière générale la foi et les pratiques religieuses chrétiennes sont en régression.

Il est probable que la possession diabolique présentée dans ces films ne soit surtout un prétexte à des scènes horrifiques, sans grand rapport avec la réalité des cas de possession connus.



Le livre de Villeneuve, risque en fait de décevoir les amateurs de ce genre de spectacles quelque peu grandguignolesque…



L'auteur aborde le thème sous les aspects historiques et théologiques, et met ainsi à mal l'idée que la possession diabolique est une chose couramment admise par l'Eglise.



La plupart des cas célèbres de possession :Loudun, Louviers, Salem, se déroulent dans des contextes historiques et politiques particuliers, et c'est plus souvent la malice des hommes que celles de supposés démons qui est à l'oeuvre !



L'ouvrage est très sérieusement documenté, Roland Villeneuve était un spécialiste reconnu de ces sujets qu'il abordait avec un sérieux que l'on ne retrouve pas toujours chez celles et ceux qui traitent ce genre de thématique.



Si vous ne devez lire qu'un livre sur ce sujet choisissez celui-ci.

Parcourir la bibliographie de Roland villeneuve donne le frisson, lire la biographie de Gilles de Rais donne la nausée. Les deux ne pouvaient que se rencontrer en cet ouvrage perturbant.

Gilles de Rais (1405-1440) fut très certainement le plus grand tueur en série de tous les temps bien que l'on estime qu'il ait pu être victime de quelques règlements de compte ou complots et cela est fort probable compte-tenu de son pouvoir et de ses richesses.

Il n'en demeure pas moins que lui et ses complices en sorcellerie et alchimie avouèrent leurs crimes.

Les biographes adorent les personnages d'exceptions, ils sont aussi beaucoup plus vendeurs que ceux du commun. Aussi, les récits de la vie exceptionnelle de Gilles de Rais abondent.

Celui-ci, comme beaucoup d'autres, ou comme "Là-bas", le roman que Huysmans consacra au monstre de Tiffauges nécessite d'avoir un coeur bien accroché et n'est donc pas à laisser ouvert aux âmes trop sensibles.

Il demeure captivant cependant d'essayer de comprendre comment un homme qui chevaucha aux côtés de Jeanne d'Arc put tomber dans les griffes du Démon.

Pavé de toutes les horreurs imaginées par l'Homme pour détruire l'Homme et qui nous laisse avec cette seule question : jusqu'où l'imagination peut-elle aller dans ce domaine?

Divinement illustrée de gravures et même de photos, il n'est pas un livre à mettre entre toutes les mains. Il est une étude clinique du thème de la torture et de la mise à mort mais jamais l'auteur ne cherche à grossir ou exagérer les faits et s'il le fait, ça n'est que pour anecdote.

Le livre est ainsi découpé : un avant-propos, le musée des supplices, les bourreaux et leurs fonctions, mort et résurrection de la torture, supplices et religions, douleur et volupté, art et littérature, bibliographie.

Extrêmement bien documenté et rédigé avec un certain parti pris, cet ouvrage nous conte l'avènement au poste de patron du monde d'un "sale gosse", syrien, adorateur d'un dieu unique, espiègle et pas méchant pour un sou, "folle à lier" qui a perdu le pouvoir non pas parce qu'il déplaisait à ceux qui n'étaient rien, le peuple, à qui il offrait du pain et des jeux mais parce qu'il s'est mis à dos ceux qui comptaient en voulant détruire de facto la croyance en plusieurs dieux et en nommant à de hautes charges ses onobèles préférés, autrement dit ceux dont le membre surdimensionné avait fait l'objet d'une traque dans tout l'empire. L'inventeur de la pénisocratie en somme. On se demande si finalement ce système ne serait pas plus mauvais qu'un autre. C'est peut-être pour cela que la damnatio memoriae à laquelle il fut condamné perdure aujourd'hui d'une certaine façon puisque son existence est tue dans les parcours scolaires voire universitaires.

Se livre enleve definitivement le mystére de la lycanthropie et du vampirisme !!!!



Se grimoire va trés loin dans les details, commencant par les premice de la la lycanthropie, et son coté folklorique, donnant des fait divers datant du moyen age au epoque plus moderne,pareil pour le vampirisme..



Rolland Villeneuve va aussi dans tout se qui touche a la maladie,ne s'axant pas que sur le coté folklorique...,!!! Il donne, tout en details..Bien sur il intégre l'histoire glacante du comte dracula ,et de la comtesse bathory et d'autre fait divers.. Il ajoute aussi une part a la culture donnant des references à d'autre livres traitant du meme sujet, ainsi que cinema,et jeux video ..



Le livre et passionnant,riche culturellement,ainsi que frissonant par moment !



Une encyclopedie qui déchiffre tout les mystéres !!!!



A conseillez surtout a ceux qui apprecient le fantastique ,Stocker et autre

Penrose !!!

Bien sans être bien. Bien parce que c'est très documenté, beaucoup d'exemples et d'anecdotes. Et "sans être bien" parce qu'au final, c'est assez répétitif dans le contenu. Donc à la fin on a l'impression de lire toujours la même chose.



Cela dit, ça reste un bon bouquin de référence sur les "apparitions diaboliques" dans l'Histoire.

très exhaustif

Avant d'attaquer un livre de Roland Villeneuve, auteur qui a beaucoup écrit sur la démonologie, les poisons, les créatures fantastiques, etc ..., il faut garder à l'esprit qu'il fait souvent dans le "cliché historique." Ainsi, dans ces "Poisons ...", il aura pris garde à représenter Catherine de Médicis un peu comme l'a fait Dumas, c'est-à-dire comme un personnage excessif qui se délectait des "recettes" très spéciales de Ruggieri, son parfumeur. Même remarque pour les Borgia - et sans doute pour quelques autres que vous croiserez dans cet ouvrage.


Faut-il, pour autant, ne pas lire Villeneuve, bien sûr que non. Dans son genre, il possède le souffle et la minutie du passionné et il sait emporter son lecteur avec lui comme beaucoup de romanciers actuels sont bien incapables de le faire.


Dans "Poisons et Empoisonneurs Célèbres", il nous dresse un petit précis de l'empoisonnement et des empoisonneurs à travers les âges, de la ciguë socratienne à la scandaleuse affaire Marie Besnard qui défraya la chronique en France dans les années 50. (Si Villeneuve s'arrête là, c'est parce que son livre date de 1960.)


Bien entendu, à maintes reprises, il établit le parallèle entre la sorcellerie et l'empoisonnement, que l'on appelait d'ailleurs jadis "vénéfice." Il semble que la coupable pratique de se défaire de ses ennemis par le poison soit née avec l'homme même si - le fait est avéré - ce sont surtout les femmes qui recourent à cette façon très spéciale de donner la mort.


D'Agrippine la Jeune, mère de Néron, empoisonnant l'empereur Claude afin que Néron puisse ceindre la couronne des César, jusqu'à la marquise de Brinvilliers se défaisant de son père, de son frère, de son mari ... après avoir testé ses "poudres" sur les malades des hospices de Louis XIV, des rumeurs qui voulurent voir l'oeuvre du poison dans la mort, aussi brutale que cruelle, de Gabrielle d'Estrées, ou encore dans celle d'Henriette d'Angleterre, belle-soeur de Louis XIV, la fresque de Villeneuve n'omet aucun recoin. Il évoque même la sombre silhouette d'Hélène Jégado, sinistre servante bretonne si dévouée à ses maîtres successifs qu'elle en envoya un nombre conséquent d'entre eux vérifier si l'Au-delà est vraiment meilleur que notre monde mortel. Le tout ponctué de caractéristiques sur les poisons les plus utilisés - notamment l'arsenic, communément appelé le "Roi des poisons."


Ca se lit comme un excellent polar à fond historique et ça compte 300 pages chez "J'ai lu." Donc, pourquoi bouder votre plaisir ? ... ;o)

Camion Noir se revendique comme l'éditeur qui "véhicule le souffre"... comme souvnet les slogans sont plus violents que le contenu éditorial...

Ce livre (à la couverture qui rappelle les romans "gore"), aborde un sujet complexe sans tomber dans le "spectaculaire" ou le "voyeurisme". Au contraire, il est factuel et apporte un éclairage intéressant sur le sujet.