Citations de Roselyne Bertin (25)
J'ai demandé : - " puisque tu aimes foutre le bordel, pourquoi ne pas le faire chez Martineau qui est un salaud intégral ? Là,on te suivra volontiers !"
Les autres derrière moi ont approuvé
- ça va pas non ? A protesté Victor. Je risque pas de me frotter à Martineau. Il me réduirait en bouillie.
- eh oui, c'est plus facile d'embêter un jeune prof, a conclu Jonas, En fait, tu es un lâche.
Tu vois, ce n'est pas marrant d'être une bonne élève : personne ne s'inquiète jamais pour vous et, quand vous réussissez, c est tout à fait normal aux yeux de tout le monde.
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C'est maintenant que c'est dur, parce que je suis parti et revenu. Il me semble... il me semble que j'aimerais mieux ne pas retourner chez moi, pour ne pas avoir mal après.(p.171-172)
Je ne veux pas dire qu’ils ont envie de le tuer, mais ils essaient quand même de l’empêcher de vivre. De vivre normalement quoi ! (p.97)
Un mot, c’est fou comme il peut changer de sens, suivant qui le dit et comment il le dit. (p.90)
Les épaules se touchent et ça fait chaud au coeur, c'est plein d'amitié qui circule. (p.42)
Une envie me prend, brutale, de me dresser de toute ma petite taille, de sauter sur le siège et de crier : "Nenni, nabots, nain point ne suis !" La belle phrase que je me suis fabriquée et qui est ma devise. (p.39)
-Leo a sûrement fugué. Depuis le temps qu'il répète que le jour où il en aura archi marre des interros il se tirera !
''-Elle est maigre et moche on lui voit les os...Maigre comme un clou'' page 120 lignes 7 à 9
La première citation est burlesque.
''-Avec lui, elle apprenait à avancer prudemment sur le chemin de la guérison.'' page 124 lignes 11 à 12
La deuxième citation est émouvante.
L'église de Lascabanes, où je trouve un beau texte sur la marche que je recopie.
Marcher...
Prendre du temps ou n'avoir d'autre occupation que marcher,
Eprouver la fatigue du corps, quitter le monde habituel du confort si mou,
Emporter juste ce qu'il faut, se délester de l'inutile et s'en aller, un pas devant l'autre...
Dans l'ombre qui vient, fraîche et violette, nous restons silencieux, immobiles, le coeur battant jusqu'au bout de nos doigts qui se parlent, entrecroisés les uns aux autres. (...)
Elle aussi tourne la tête et me regarde.
Longtemps, jusqu'à la nuit venue.
Jusqu'à ce baiser que je lui donne, qu'elle me prend, que je lui vole, qu'elle m'offre, je ne sais plus...
Elle m'entraîne et je la suis. Je nage avec elle, je plonge à sa suite, je la poursuis, la rattrape, l'entraîne au fond par jeu, la perds entre deux eaux. Je suis orphelin d'elle. Non, là-bas, c'est bien son maillot, ses jambes bronzées battent l'eau. C'est une sirène qui fuit.
C'est délicieux et nous dévorons. Plus personne ne parle, il y a des cris d'oiseaux dans les arbres et des lanternes suspendues au-dessus de la table. La vie est belle bien qu'on se soit perdus, qu'on ait crevé de soif et que Caro traîne la patte. Demain, si l'on en croit Sylvie, elle sera réparée et nous irons à Conques.
Elle a quand même drôlement de la ressource, ma mère, et elle ne se lasse pas marcher sur les pieds. Avec ou sans ampoules...
Est-ce que tout le monde va jusqu'à Saint -Jacques ? Non, sûrement pas... Y a beaucoup plus d'hommes que de femmes...Plus de vieux que de jeunes, des très vieux même, ils vont se briser en morceaux ! Est-ce qu'il y a des gens qui meurent en route ?
- Alors, quel effet ça fait de savoir qu’il n’y aura plus de rentrée des classes ?
Quel effet ?
Aucun.
Je caresse l’idée des vacances avec la même gourmandise qu’à chaque début d’été, mais sans impatience, attentives aux prémices, désireuse d’apprécier toute la saveur des jours à venir. [p.7]
Cécile, comment fais-tu pour ne pas hurler, tempêter, trépigner ? Comment fais-tu pour attendre avec autant de sérénité ? Oui, sérénité, c'est exactement le mot qui convient. Quand je te regarde, sérieuse mais souriante, malicieuse souvent, je me dis : Cécile est sereine. Ce en quoi je me trompe peut-être car j'ignore, après tout, les eaux profondes dans lesquelles dérivent tes pensées.
Avec lui, elle apprenait à avancer prudemment sur le chemin de la guérison
- Fichu temps ! maugréa Jernat. Et fichue mer ! Et fichu métier ! Et fichu rafiot !
- Arrête de râler. D’accord, la tempête, ce n’est pas rôle, mais le bateau n’y est pour rien, il fait ce qu’il peut ! Tu entends comme il souffre… Pauvre Erika…
Parfois, il vaut mieux ne pas mélanger les amis que l'on a. On aime les uns et les autres mais eux, ils ne sont pas forcés de s'aimer.