Citations de Roxane Dambre (222)
J’obtempérai en espérant que moi, Lou, je ne me jetais pas précisément dans la gueule du loup.
Chaos se tourna d’un coup vers nos passagers.
— Eh, toi ! s’exclama-t-il en s’adressant à l’un d’entre eux. Tu génères des illusions, pas vrai ?
— Oui, répondit une femme à la voix hésitante.
— Fais-lui voir un truc de fou !
— Comme quoi, par exemple ?
Je m’égayai.
— Brillante idée, Killian ! Chère amie, faites-lui voir un feu rouge !
Sept en vie commune avaient rendu les deux garçons aussi proches et complices que possible. Henri s'en félicita et prit une bouchée de pâtes. S'arrêta net. Puis repris sa mastication. Déglutit péniblement. Parfois, dîner en famille s'avérait plus dangereux que risquer sa vie pour son pays.
Les pas étaient tout proches, à présent.
Dans la lumière.
Je raccrochai d'un coup sec et reposai le téléphone à sa place. Vite.
Non mais qu'est-ce que c'était que ces façons ? Pas touche à mon conseiller Pôle Emploi ! Si elle en voulait un, elle n'avait qu'à s'inscrire comme tout le monde !
"Mais j'avais appris plein de choses sur le statut des animaux en France et la jurisprudence en matière de violence animale. Ma conclusion ? Les humains étaient définitivement une espèce à éliminer de la planète."
- Nicolette ! articulai-je. C'est quoi ?
- Un ver des sables, répondit la voix étouffée de la fée
- Ca ? Un ver ? Mais c'est énorme !
- Oui !
- Ca mange quoi ?
- Tout !
Génial
- Accroche-toi, marmonnai-je, on va courir. Enfin, moi, je vais courir.
- On va mourir !
- Non, courir.
- Tu devrais prendre un chien, Siloé.
- Un chien ? m'étonnai-je. Pourquoi ?
-Tu as une tête à avoir un chien.
[...] j'avais appris plein de choses sur le statut des animaux en France et la jurisprudence en matière de violence animale. Ma conclusion ? Les humains étaient définitivement une espèce à éliminer de la planète.
-Pourquoi ne m'avez-vous rien dit ?
Les bras m'en tombèrent. Je me tournai vers lui avec un sourire ironique.
- Bonjour, lançai-je, je m'appelle Aloysia, mais on m'appelle Lou parce que je ne suis qu'à moitié humaine. Les monstres, du style de celui qui roupille sur votre table de dissection, d'habitude, c'est moi qui les chasse et je puis vous assurer qu'il y en a un autre qui se balade en ville. Enchantée de faire votre connaissance. Passez-moi le sel.
Il posa les fleurs dans l'évier et se rendit droit au placard à vaisselle pour sortir assiette et couverts supplémentaires, comme s'il avait vécu ici toute sa vie.
- Euh... Tu dînes ici, c'est ça ? bredouillai-je.
- Oui.
- Et ça... Ca veut dire que... Que tu as... Euh... Que tu as réussi à... À tuer ta cible l
- Oui.
Je déglutis péniblement. J'avais un tueur à ma table.
- Mais tu... Pourquoi... Enfin je veux dire... Juste oui ? Tu n'as pas... Tu n'as pas... une hésitation ? Des remords ? Rien ?
- Non.
Ma bouche devint sèche.
Adam me dévisagea, intrigué. Élias posa la main sur son bras.
- Elle est toujours un peu paniquée pour tout, expliqua-t-il gentiment. Et elle aime bien quand on lui dit beaucoup de mots. Parce que « oui » et « non » ça l'angoisse.
- Elle est bizarre, répondit Adam.
- Oui, mais elle est très gentille.
Moi, bizarre ? Ils ne s'étaient pas regardés, ces deux-là !
Adam reporta son attention sur moi. Je raffermis prudemment ma prise sur mon saladier plein de soupe. S'il tentait le moindre mouvement malheureux, il goûterait à ma spécialité concombre-crevettes. En plein sur le crâne.
- Oui, je dîne ici et je suis très heureux de partager ce premier moment d'intimité avec ma fiancée, reprit-il avec sérénité.
Ben voyons.
- La prochaine fois, préviens avant de débarquer, bougonnai-je. On risque de ne pas avoir assez à manger, si tu te pointes à la dernière minute.
Adam fronça les sourcils.
- Elle a l'habitude d'être pauvre, intervint Élias. Je lui ai donné un peu de mon argent de poche, mais elle a toujours des réflexes de pauvre.
Son aîné hocha la tête.
- Quand nous serons mariés, m'assura-t-il, tu ne manqueras plus jamais de rien.
maintenant quand je verrai une femme en talons marcher dans la rue je changerai de trottoir.
mademoiselle, je suis reellement prête à commettre un meurtre quand j'ai mes louches
les humaines sont fragiles.
elle a l'habitude d'être pauvre.
- Mes amis, reprit-il lentement, je suis ici pour vous faire part d'une immense nouvelle...
- Abrège, grommela Bastien.
- Certains d'entre vous auront du mal à y croire, mais c'est pourtant la vérité...
- Si je sors acheter des tomates, Joseph, je serai surement revenu à temps pour le bombarder, dit aimablement Léonard à son voisin.
- ... car voici ma dernière découverte. Cher tous, j'ai trouvé la clé mathématique des singularité.
Au moins, la solution à votre problème n'est pas compliquée, relevai-je.
- Comment ça ?
- Vous voulez le faire fuir, votre punk à chien ? Accueillez-le, donnez-lui du " monsieur", du "très cher" et du "quel type d'argenterie aimeriez-vous que l'on vous offre pour vos épousailles". Si avec ça, il ne se barre pas en courant...
Figure-toi qu'un gars m'a demandée en mariage !
- Ce n'est pas vrai, s'écria-t-elle. Qui ? Je le connais ?
- Non, non. Mais rassure-toi, moi non plus je ne le connais pas.
Je rejoins Charlotte pour de bon et enlace ses jambes pour poser ma tête contre sa taille. Elle caresse mes cheveux sans y penser. Je ferme les yeux, heureux. Contre mon oreille, son sang chante dans ses veines. Il chante sa gentillesse. Sa loyauté. Son amour pour nous. Je souris.
Quel drôle de chant, quand on y réfléchit. Si peu approprié à la situation. Car même si elle ne le soupçonne pas, au manoir, tout le monde le sait.
Celle qui commande réellement, ici, celle pour qui nous donnerions notre vie sans hésiter, la véritable reine d’Upsilon Scorpi, ce n’est pas Mère.
C’est Charlotte.
-Les humains normaux n'ont pas de chauffeur.
-Mais si. Presque tous ceux que je tue en ont un. Tu veux que je demande aux mecs en face de moi? Il y en a encore un qui peut parler.
-Non, ça ira, merci.