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Critiques de Roy Braverman (530)
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Freeman

Fin d’une trilogie atypique avec un roman qui l’est tout autant. Le trio nord-américain de Roy Braverman aka Ian Manook alias Patrick Manoukian.



Lisez les trois, ou lisez celui-ci seul. Car il est libre Roy, il est libre. Il met de la magie, mine de rien, dans tout ce qu’il fait. Sentez-vous libre comme lui.



Freeman, le livre, a son identité propre. Pas seulement par son histoire, par son environnement. Mais aussi par l’écriture changeante de l’écrivain, différente de celle des deux précédents romans.



S’en est d’ailleurs assez incroyable de voir à quel point il a réussi à écrire à la manière du « Roman Noir » américain, côté Nouvelle-Orléans, comme si c’était son ADN.



Le résultat est bluffant et surtout prenant, quand on y prend le temps. Je dois l’admettre, il m’aura fallu une cinquantaine de pages pour trouver le rythme, m’adapter à la tonalité. Ce n’est rien quand on sait que le livre en fait 520. C’est un vrai roman noir sudiste, qui ne lésine pas sur les descriptions de cette Louisiane étouffante (et qu’on découvre en plein ouragan).



Il y a une enquête, étonnante, menée par deux flics, autour de deux millions de dollars volés au caïd de la mafia locale, avec Freeman (l’homme) qui se retrouve embringué malgré lui dans l’affaire.



Mais avant de parler des hommes, il faut insister sur le fait que le personnage principal est bien la Louisiane post Katrina. C’est elle qui dicte ses lois aux hommes.



A la différence de ses autres romans (sous Roy ou Ian), le texte n’est pas construit autour d’un personnage principal socle. Non, ici gravitent ces deux flics aux caractères assez antinomiques et obligés de travailler ensemble, ainsi que Freeman et sa progéniture. Sans que les uns ne prennent le pas sur les autres, il n’y a pas d’ombre à la Nouvelle-Orléans.



Que ça ne m’empêche pas de pointer Mardiros, collecteur de dettes arménien (voir aussi les précédents romans), pour moi sans aucun doute le meilleur personnage secondaire de l’auteur. Lui et ses méthodes apportent un peu d’air à la pesanteur du climat et à la noirceur de l’intrigue. Il est indispensable à l’intrigue ! Quant à ce livre en particulier, j’ajoute une mention spéciale à l’étonnante Big Emma.



L’écriture subjugue, hypnotise presque. Les protagonistes ont de l’épaisseur. L’histoire est sacrément audacieuse et bigrement surprenante ! Une fois plongé dans la touffeur du récit, difficile de s’en détacher.



Roy Braverman, écrivain protéiforme, dame le pion des écrivains américains sudistes de roman noir sur leur propre terrain avec ce Freeman. Non seulement on s’y croirait, non seulement l’intrigue et les personnages sont formidables, mais en plus la plume noire et travaillée achève de convaincre. Encore un étonnant roman de l’étonnant Roy / Ian.
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Crow

Cette suite de "Hunter" sorti l'année dernière est que j'avais adoré est tout aussi haletante en étant très différente dans la construction et dans le rythme général, ici aucun temps mort, de bout en bout ça bouge, et nous nous retrouvons dans une folle course poursuite, une vraie chasse à l'homme en plein coeur des forêts d'Alaska, vraiment à la manière d'un récit d'aventure.

L'accent est beaucoup moins porté sur le coté "tueur en série" et plus sur l'aspect poursuite, ce qui n'est pas pour me déplaire si c'est bien fait, et c'est le cas.



Nous retrouvons certains personnages, notamment ceux du FBI qui sont dans le premier tome, ainsi que "Hunter" lui-même et "Crow", son acolyte qui devrait au vu du titre du livre avoir le premier rôle mais ce n'est absolument pas le cas, ne vous attendez pas à en savoir plus sur "Crow", il apparaît très peu. En plus de cela, il y à quelques petit nouveaux qui n'ont pas à rougir car ils sont bien.



Un autre aspect que j'ai beaucoup apprécié, ce sont les décors, vraiment magnifiques, Roy Braverman sait décrire avec brio les lieux et leurs ambiances et le lecteur est plongé dedans.



Adrénaline, action, aventure, désillusions, effets de surprise et autres retournements de situation sont les mots qui me viennent pour décrire l'ambiance et la direction de l'histoire. Le lecteur n'est pas épargné, qu'il soit attaché à un personnage ou à un autre, vous êtes certains d'être déstabilisé à un moment ou à un autre. Si l'ont ajoute à cela une fin extraordinaire et surprenante, je peux dire que j'ai beaucoup aimé, notamment parce que l'auteur a su me donner du neuf avec une suite tout de même digne de ce nom.



Vivement la sortie du troisième et dernier volet l'année prochaine. En attendant, si vous avez aimé "Hunter", n'hésitez pas à vous lancer dans "Crow" et si vous ne connaissez pas et bien lisez "Hunter" tout d'abord pour enchaîner avec cet opus.



Sur le blog :
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Hunter

Je n'ai pas été emballée plus que cela par cette lecture. Pourtant, la quatrième de couverture me faisait furieusement envie: un serial killer s'est échappé, le père d'une victime va pouvoir se venger, et on va enfin savoir ce que sont devenues les cinq femmes disparues alors que leurs maris avaient été assassinés quinze ans auparavant.

Ce serial killer, c'est Hunter, un sang mêlé vite accusé qui va revenir sur le lieu des crimes, Pilgrim's Rest, dans les Appalaches enneigées, dans le but de prouver son innocence. Le père de la victime, c'est Freeman, un ex flic dont la fille fait partie des disparues et qui n'a qu'une envie: se venger. Mais il va falloir composer avec le nouveau shérif, Hackman, les quelques habitants du lieu devenu désertique depuis le drame et les junkies de passage.

Le début de l'intrigue est captivant, puis très vite, il se charge d'invraisemblances et de caricatures de personnages: il devient alors lassant. Le lecteur connait trop vite les tenants et les aboutissants de l'histoire et les différentes étapes de la résolution de l'enquête policière semblent combler le creux de l'intrigue. Les répliques des personnages deviennent elles aussi ennuyantes: les piques qu'ils se lancent se veulent ironiques mais ne servent qu'à remplir des pages car elles perdent très vite tout intérêt.

A mon avis, les idées de départ étaient très bonnes mais elles ont été mal agencées: tout est livré dès les premiers chapitres, et de ce fait, le récit manque de rythme.

Dommage.

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Pasakukoo

Deux écrivains vivent chacun sur une rive d’un lac, ils se connaissent depuis des années, s’apprécient, se détestent, se jalousent et boivent des verres ensemble selon les moments. Dempsey est travailleur et connu pour ses talents de séducteur, il a couché avec la moitié des femmes de la ville, dont l’épouse et la fille du shérif Ben Blansky qui lui voue une haine terrible. Aaron Ackerman est un auteur de best-seller qui aime organiser des fêtes où tous les excès sont permis. Un jour une jeune femme arrive chez Ben par erreur, elle se rendait chez Aaron pour une fiesta. Matthew son assistant la ramène à bon port, mais le lendemain son corps flotte devant le chalet de Ben. Le shérif qui a une vengeance à assouvir arrête Dempsey pour meurtre, mais l’affaire se révèle bien plus complexe qu’il ne le croyait. La noyée est une jeune écrivaine dont le livre est promis à un succès retentissant et accessoirement la fille biologique de Ben qui n’en avait aucune idée. Dans le même temps, Doug, un tueur à gages est embauché par un riche industriel pour assassiner la jeune femme, avant d’être lui-même abattu par un policier corrompu. Mais sa soeur est bien décidée à le venger, elle s’installe dans un troisième chalet sur le même lac.



Les chapitres commencent par un texte en italique dont on comprend seulement à la fin ce qu’il signifie. Ce polar nous plonge dans une certaine idée de l’Amérique, sûrement assez cliché, avec des policiers corrompus, des écrivains alcooliques et dragueurs, des industriels sans scrupules et des femmes traitées comme des marchandises. L’intrigue est assez bien ficelée, mais j’ai été fortement dérangée par les innombrables coquilles, au moins dix par pages tout au long du texte. Il manque les espaces entre les mots, quand il s’agit de deux ou trois mots ça va encore, mais parfois c’est une phrase de huit ou dix mots sans aucune séparation, comme dans les manuscrits latins ! J’ai aussi eu l’impression d’un roman utilisant tous les clichés sur l’Amérique et pas d’un livre authentique. On assiste à une série impressionnante de suicides, plus quelques meurtres , ce qui fait qu’il ne reste plus grand monde à la fin. Le livre dénonce les puissants qui peuvent tout se permettre et les manipulateurs divers qui font la pluie et le beau temps dans le paysage médiatique. Les avocats renforcent encore le cliché, mais l’écrivain saura se sortir du piège qu’on lui tend. Les personnages sont peu attachants en dehors de Kate la restauratrice et Abby la soeur du tueur, qui n’est pas une sainte non plus.



Un polar agréable, mais sans plus, vite lu et vite oublié. Merci à Negalley et Hugo poche pour cette découverte.



#Pasakukoo #NetGalleyFrance !
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Pasakukoo

Avec un pitch de base apparaissant comme assez simple Roy Braverman arrive a nous tenir en haleine, ici nous suivons deux écrivains se détestant et étant opposé au possible au niveau du caractère, ceux-ci habitant en face l'un de l'autre, leurs habitations étant cependant séparées par un lac.



Au delà de leur rivalité littéraire entre autre car tous les deux étant écrivains, il y a une sorte de combat de coqs tous les deux ayant du succès et ils sont pas mal courtisés.



Leur destin va être chamboulé lorsqu'après l'une de leurs soirées, le corps d'une jeune femme va être retrouvée sur le lac. Débute alors l'enquête dans ce coin complétement paumé ou les enquêteurs ne sont pas spécialement agréables à suivre et ou ils vont devoir faire la lumière sur ce qu'il s'est passé.



J'ai aimé l'ambiance de ce récit cependant j'avoue que le combat de coq permanent entre nos deux auteurs m'a rapidement lassé, une lecture en demi teinte donc.
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Pasakukoo

La mort d’une jeune femme dans ce très beau lac situé au cœur du Rhode Island serait presque indécente dans ce décor paradisiaque. A cela près que deux auteurs à succès, dont les deux luxueuses villas se font face (voire s’affrontent du regard) des deux côtés du lac, se haïssent cordialement. Ils font d’ailleurs parti des deux suspects principaux du shérif Blansky après la découverte du corps noyé de la jeune Esther. Benjamin Dempsey et Aaron Akerman l’ont en effet tous les deux côtoyé cette nuit-là dans des contextes différents alors que la fête battait son plein chez Akerman . Leur réputation ne plaide pas non plus en leur faveur : la plupart des femmes de leur région sont passées dans leurs lits, celle du shérif notamment. Pourtant la situation des auteurs n’est pas tout à fait identique : alors qu’Akerman enchaine les best- sellers et les millions de dollars depuis deux ans, Dempsey vit plutôt sur une réputation d’écrivain plus ancienne alors même que son nouveau roman qui doit le relancer, se fait attendre ; il a d’ailleurs chargé un étudiant en lettres, Matthew Lohan, pour relire et corriger son dernier manuscrit.

Deux auteurs qui prennent mais qui laissent peu mais dont le peu d’humilité qu’il possède va prendre un coup avec cette affaire dramatique qui va les mettre dans des positions délicates. Mais sont-ils les véritables coupables ?



Le hasard m’a fait lire ce printemps deux livres de Ian Manook – Roy Braverman à quelques semaines de distance. Eh bien cette fois-ci la signature Manook était beaucoup moins inspirée que ce dernier roman estampillé Roy Braverman.

Car la mort qui vient s’inviter dans ce récit n’est que l’un des nombreux piliers sur lequel repose ce roman. Tout d’abord une attaque frontale du statut d’écrivain à succès (dont l’auteur fait lui-même partie) , les querelles d’égo ( surdimensionné ) qui se transforment en véritables joutes oratoires entre les deux romanciers . Ensuite l’apport savoureux de seconds rôles qui apportent du relief au récit : le shérif Blansky bien chahuté voire ridiculisé par nos deux écrivains mais qui possède quelques suppléments de ressources bien cachées , Douglas et Abigail Dwayne, frères et sœurs, amants et partenaires de crimes ou Whitaker et Mendès , deux avocats , un géant noir et une latino sexy , aux techniques d’intimidation bien rodées mais souvent borderline . Sans oublier des dialogues qui méritent le détour et comme souvent avec l’auteur un style cinématographique non avare en rebondissements, fausses pistes et autres surprises de taille. Un roman qui peut se lire d’une traite car la belle prose et la justesse du scénario sont là pour nous faciliter la fluidité de la lecture. Un livre qui va vous donner envie de vous mettre au vert mais attention à ne pas perturber d’éventuels écrivains en quête d’inspiration.

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Manhattan Sunset

Un noir intelligent qui ressemble au cocktail du même nom (sec, rouge, amer) tout en apportant la chaleur de la lumière de Manhattan. Des personnages comme sortis de vieilles séries américaines (les meilleures) avec des dialogues vifs, enlevés, du suspens, de l'humour, des thématiques profondes --- What else ?



Tout d'abord une bouteille de Lagavulin pour porter un toast à Pfiff, Novak, Martha, George, Laureen, Wanda, Darwin, Nolan, Sandy, Lola, les Andersson, aux victimes innocentes de la famille Dabnys et aussi à Manhattan en s'empiffrant de - au choix - sur le toit du monde ou presque. Ne pas la louper cette lumière qui jaillit deux fois par an car elle éclaire le roman de Roy ou Ian, c'est selon, tout comme les pointes d'humour, les dialogues et les personnages tous savoureux, d'une truculence qui rend tout digeste ou presque, même au chalumeau.



C'est avec ce roman que je découvre (enfin) l'écriture de Roy Braverman, ou celle de Ian Manook, peu importe - et en refermant Manhattan Sunset, c'est sûr que ce ne sera pas le dernier de cet auteur.



Séduite, conquise. "C'était pas gagné d'avance". le Noir est loin d'être ma couleur favorite. Avec cet auteur, je l'ajoute à ma palette.



Deux enquêtes s'entrecroisent, s'entremêlent dans ce récit et surtout une floppée de personnages plus attachants les uns que les autres: bien sûr Donut, Pfiff, Laureen, Bleue bite, Gouda, Wanda, Nolan, George, Martha, d'un côté, et de l'autre Mickey, Goran, l'effroyable Mamyté et tant et tant --- sans que jamais le fil ne soit rompu ou perdu. [un peu ramé au départ avec les Lituaniens, tellement peu que pfff ---]



Pour les amateurs D E.T. et de son incroyable 'retour maison' au clair de lune sur un vélo, je leur conseille le petit trip offert avec ce roman noir (joke)

Pour les personnages féminins, je recommande cet auteur qui aime les femmes et leur rend hommage ou alors il n'a pas le choix, c'est Madame qui -- ?! toutes ont des caractères forts, sont mises en valeur, dans les premiers rôles, dans les seconds, même les figurantes --- chapeau, Madame, Monsieur ---



Pour les dialogues, l'intrigue (double), les personnages, le suspens, l'atmosphère, la psychologie, le fond (double, triple épaisseur)

Pour les clins d'oeil, pour toutes les références qu'elles soient culinaires, cinématographiques, littéraires --- bon, pour les recettes de Mamyté, j'irai au resto pcq si c'est moi qui m'y mets, aïe

Pour les thématiques, que je ne dévoilerai pas, à siroter avec votre Manhattan (sec, rouge, amer) sur un toit avec un rayon de soleil en pensant à tous les trafics de par le monde et aux cigognes qui parfois tardent.



Pfiff me soufflerait à l'oreille: "Pfff ! Dis tout de suite que tu as tout aimé, ce sera plus simple !"

- Euh, Pfiff, quelques bémols, quelques longueurs parfois dans les descriptions de la lumière de Manhattan, Manhattanhenge dont les dates pour 2021 sont les suivantes - soyons optimistes, nous pourrons peut-être d'ici-là voyager à nouveau, donc à vos agendas :)

🌅 Saturday, May 29th and Tuesday, July 13th for "half sun"

🌞 Sunday, May 30th and Monday, July 12th for "full sun"

- Euh, Pfiff, il y a aussi le nombre de cadavres qui est assez déroutant --- par moments, on se demande s'il y en a 1 qui va s'en sortir ? Oui mais - oui, l'humour et le xième degré permettent la distance nécessaire pour le prendre comme tel ce roman, c'est son genre, soit on l'accepte, soit on passe sa route et on rate le Manhattanhenge, parti pris, c'est un choix assumé.



Donc :

Grand merci à Roy Braverman pour ce noir lumineux

Merci à Hugo et à NetGalley pour cet excellent moment



Manhattan Sunset de Roy Braverman est sorti chez Hugo Roman

ce 04 février 2021, un trip chaudement recommandé, avec ou plutôt, sans modération aucune.



Scénario original:

Il n'y a pas pire vengeance que ce qui blesse ceux qu'on aime.

À moins qu'on ne les tue.

Il n'y a pas pire obsession qu'un fantôme qui vous hante.

À moins que ce ne soit celui d'un ami.

Il n'y a pas pire crime que de tuer une enfant.

À moins de la tuer deux fois.



"Un New York sombre et violent, avec des rues comme des canyons dans lesquels la vie se perd et la mort s'engouffre. Avec fracas parfois, comme lorsqu'elle vient saisir une petite fille, retrouvée assassinée, le corps mutilé, au milieu d'un amas d'épaves de voitures.

En équilibre précaire, accroupi tout en haut d'une pile de carrosseries déglinguées, Pfiffelmann interroge son partenaire, l'inspecteur Donnelli : " Alors, tu en dis quoi ? "

Un début d'enquête somme toute normal.

Sauf que " Pfiff " est un fantôme, qui exige lui aussi la vérité sur les circonstances de sa mort. Comme si Donnelli n'avait pas déjà tout son soûl de crimes, d'obsessions et de vengeances. Comme si la ville ne lui avait pas déjà arraché un lourd tribut.

Pourtant, une fois par an, New York lui offre aussi un instant magique, lorsque le soleil couchant symétrique et flamboyant du Manhattanhenge prend la 42e rue en parfaite enfilade. Une illumination divine, comme la révélation d'un indice éclaire un crime d'une lumière nouvelle. Avant que tout, la ville comme la vie de Donnelli, ne sombre à nouveau dans la nuit."



Auteur:

Plus connu sous le pseudo Ian Manook, Roy Braverman est l'auteur de la série à succès Yeruldelgger chez Albin Michel. le premier opus de la série a été récompensé en 2014 par : le Prix des lectrices Elle, le Prix SNCF du Polar et le Prix Quais du Polar.

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Crow

Ayant à ma grande surprise dévorée le tome 1 Hunter de Roy Braverman, j'ai donc lu la suite rapidement surtout étant donné la fin du tome 1.



Ici j'ai trouvé le récit plus long, langoureux, descriptif sur cette nature si présente et cela a ralenti ma lecture. J'ai également eu un peu de mal avec certains aspects "réchauffés du récit", de nouveau on trouve des cadavres portant la signature d'Hunter et de Crow et les policiers vont donc comme dans le premier opus partir à leur recherche.



On retrouve également la même équipe policière que sur le tome 1 et également un nouveau personnage chasseur de prime.



Je dois cependant avoué que je suis restée plus insensible à ce tome 2 alors que j'avais dévoré le premier opus, malgré les mêmes personnages le fait que cela ne se passe pas au même endroit change beaucoup la donne.



Je lirai le tome 3 également afin de me faire une idée plus précise de cette trilogie.
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Hunter

Alors pour commencer, je dois dire que le thriller n'est pas mon genre de littérature préféré mais régulièrement j'y goûte et je me surprend à parfois y prendre pas mal de plaisir. Et là, c'est réussi.

J'avais fait la connaissance de Ian Manook via l'un des tomes de sa trilogie Yeruldegger et j'avais apprécié autant le dépaysement que la singularité des personnages. Alors je suis ravie d'avoir découvert une autre facette de l'auteur, sous un pseudo adapté (dont l'explication est donnée en préface).

Si j'ai bien compris, nous avons affaire au premier tome de ce qui sera une trilogie (à paraître chaque mois de mai nous a révélé l'auteur lors de la rencontre chez Babelio), mettant en scène Hunter, personnage Ô combien complexe, évadé du couloir de la mort alors qu'il était emprisonné depuis 12 ans pour des crimes et disparitions dont il s'est toujours déclaré innocent. Bref, le voilà en cavale et de retour dans la région des Appalaches, un bled paumé nommé Pilgrim's Rest où ne demeurent qu'une poignée de personne dans un motel transformé en partie en logements. A ses trousses, Freeman, un ancien flic désespéré depuis que la disparition de sa fille Louise 14 ans auparavant a été attribuée à Hunter, avec quatre autres jeunes femmes. Alors que Freeman pense avoir enfin mis la main sur Hunter, une succession d'événements vient rebattre les cartes. Pilgrim's Rest devient une sorte de camp retranché où débarque le FBI et où les prédateurs et les chasseurs ne sont plus tout à fait ceux que l'on croit.

Pour faire court et simple, les atouts de ce thriller sont nombreux :

- l'intrigue est menée tambour battant, les rebondissements se succèdent à un bon rythme mais sans jamais tomber dans l'excès... juste la bonne dose pour ne pas pouvoir lâcher le bouquin.

- les images défilent devant les yeux, il y a des scènes très impressionnantes, le film vient tout de suite.

- mine de rien, le contexte et le décor, cette amérique profonde aux relents racistes (il est question de red necks et de sang-mêlés, de racisme anti-noirs bref, on a un bon échantillon de ce qu'ils peuvent offrir) sont parfaitement utilisés, les personnages se coulent dedans avec naturel, on a vraiment l'impression d'être dans un thriller américain.

- Un poil d'humour et un brin d'ironie sont les bienvenus et permettent de garder un peu de distance face à la rudesse de l'ensemble (il s'agit quand même de tueurs en série et dans le genre gore, hein...). Il y a des clins d’œil, on perçoit les références au genre à travers des lectures et des films. Et au passage, la justice américaine et ses représentants ne sont pas épargnés.

- On note également un bel équilibre dans les personnages de femmes, loin d'être présentées comme des petites nanas sans intérêt face à un univers plutôt machiste.

- et la fin est suffisamment intrigante pour donner envie de lire le tome 2 l'année prochaine.



Bref. Haletant et très divertissant dans son genre. Test réussi en ce qui me concerne.

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Pasakukoo

La chronique jubilatoire de Dany Flingueuse pour Collectif Polar

Loin du polar de gare, Braverman nous offre un millefeuille … une intrigue certes, exotique puisqu’elle se situe à Rhode Island, non loin de la ville de Providence, avec une galerie de personnages pour certains « classiques » pour d’autres « inattendus ». Cependant, comme il le dit lui-même, il se sert d’un artifice : ces petits paragraphes en tête de chapitre où un de ses personnages, de façon anonyme, fait part de ses réflexions intimes sur la place des personnages de fiction à côté de leurs auteurs et plus largement la mort, notamment dans l’aspect qui affecte les vivants, la disparition.

Avec une réelle richesse de niveaux de lecture, Braverman nous embarque, pendant dix-neuf jours, dans une folle enquête où deux auteurs à succès, séducteurs et fiers de l’être, affichent tour à tour leur animosité ou leur connivence, où les shérifs corrompus ou intègres se battent pour leur pré carré, où les amours sont contrariées ou incestueuses, où les avocats valent à eux-seuls le détour. Le lieu cependant est magique, il confine le lecteur dans la sérénité malgré les méchants qui s’y côtoient.

Ce roman m’a parfois fait pensé à La mort et la belle vie de Richard F.Hugo qui lui aussi « délocalisait » les travers de la ville, à la campagne. En fait ce sont bien des travers humains et universels dont nous parle Roy Braverman, peu importe la localisation. La cupidité, l’avidité et la bêtise n’ont pas de patrie et la fin sera la même pour tout le monde !

Un coup de cœur et un moment de lecture divertissant, terriblement bien écrit.
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Le cas Chakkamuk

chronique de deux flingueuses pour Collectif Polar



Dany : Un shérif accusé de viol, un ancien shérif au placard, un enquêteur débutant parachuté, un écrivain à succès, une épouse volage, une amante calculatrice et intrigante, le FBI au féminin autoritaire et … un Arménien collecteur de dettes et non chasseur de primes comme aiment à le qualifier ses nouveaux partenaires, immergé dans une énigme bien tordue, mais pas que …déjà rencontré en Louisiane. L’auteur se plait à introduire chaque chapitre par une considération sur son métier d’auteur, voire une pensée philosophique sur son rôle dans la société … oui assurément Braverman s’amuse avec le lecteur en insufflant une dose supplémentaire de suspense car ce narrateur anonyme invité va mourir, on le sait dès le début sans connaître son identité.



Sylvie K : Dans le Cas Chakkamuk, je retrouve le lac Pasakukoo et le trio de personnage vu dans le précédent opus ; Dempsey l’écrivain dans son lodge, Blansky l’ex-sherif devenu journaliste et Mardirossian le collecteur de dettes. Ceux-ci vont jouer les détectives policiers à Chakkamuk Lane, car le shérif Warwick est accusé de viol par sa femme Laureen et sa belle-sœur Brenda, les deux sublimes sœurs Dvorak. Est-ce une machination pour le pousser à divorcer ? Etrangement le mari de Brenda a disparu et ses millions sont bloqués. A quoi jouent les deux sœurs ? Voiçi le début de l’histoire et même ce qui fait l’histoire savoir pourquoi le shérif est accusé surtout qu’il ne semble pas très affecté !



Dany : Oui. Nous retrouvons l’environnement de Pasakukoo avec quelques personnages récurrents, du moins ceux qui ont survécu. Ce paysage est un personnage à part entière et contribue à créer l’ambiance de cette intrigue.



Sylvie K : Au début de chaque chapitre en préambule, l’auteur introduit un personnage qui se raconte alors qu’il nous fait savoir qu’il va être mort ! On pourrait croire qu’il sert à nous servir l’intrigue ou nous donner un avant-goût de l’histoire, que nenni l’Arménien est facétieux ! Il nous faut donc faire une micro pause de lecture pour ces quelques phrases. Là, je sens et je suis sûre que Roy (façon vieux renard rusé) s’est fait plaisir ; il utilise sa liberté d’écriture, s’amuse et mine de rien se livre, nous livre ses réflexions d’auteur, passant de l’histoire à l’écriture d’un roman, à un fait sociétal ou à la définition du godemichet… c’est dire qu’il s’est lâché !

Il s’est aussi réjoui de dépeindre une galerie de personnages. Mon préféré le collecteur de dettes arménien (et non pas chasseur de prime) Mardirossian avec ses réflexions de vieux sage et son humour, quel régal rien que la description de ce petit bonhomme ! Puis, les sœurs Dvorak ; fantasmes de tous les gars de la ville, l’adjoint Taylor amoureux transi et manipulé, l’agent Daimler l’indienne du FBI et son caractère mordant, les frères de chez M’ma Baker super body buildynés…. Sans compter de subtils jeux de mots ou références glissées ça et là comme celle de la Pacer… L’Arménien est joueur avec les mots.



Dany : Comme d’habitude, l’auteur et quel que soit son pseudo, a su m’embarquer dans les méandres de son cerveau à entrées multiples et à sortie « unique » et surprenante. Un intense moment de jubilation ! Une intrigue aux multiples rebondissements, au rythme soutenu, aux personnages improbables … bref le bonheur pour les lecteurs.



Sylvie K : Roy nous offre un polar atypique ou l’écriture et le style subsistent dans une ambiance très américaine. On est immergé dans cet univers d’argent, de sexe, de shérifs et FBI, des burgers ou des sandwichs au pastrami. Tel est pris qui croyait prendre pourrait être la morale de cette histoire. Perso, je suis toujours prise dans les filets d’écriture de Roy et cette histoire au suspens savamment entretenu est bien à n’en pas douter un bon polar à savourer sans modération un peu comme un bon bourbon.

Dany et Sylvie : merci à Babélio pour m’avoir sélectionnée lors de sa masse critique et à Hugo Thriller pour l’envoi de ce livre.






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Hunter

Déjanté ? Oh oui ! Loufoque ? très ! extravagant ? à fond ! drôle ? par moments ! excessif ? certes ! MAIS très intelligemment écrit !!!

Tarantino n'a plus qu'à le mettre en scène 😃 très original, j'ai adoré me plonger dans cette histoire rocambolesque mais incroyable ! Ca ne plaira pas à tout le monde mais il vaut la peine de le tenter !
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Freeman

Comme pour le précédent livre de Roy Braverman ( alias Ian Manook ) je finis cette lecture assez mitigée et bien embêtée pour rédiger un avis cohérent.

Toute la première partie m'a parue très embrouillée car présente beaucoup de personnages différents,  je ne sais plus combien de flics ou assimilés, tantôt pourris et corrompus, tantôt justicier avec cape,  tous plus ou moins liés, aux destins parallès ou entièrement entremêlés, descriptions interminables de la Nouvelle-Orleans, ses fêtes et ses cocktails, au goût de faire-valoir. 

Ajoutez à ça une édition ebook pas terrible avec des parties de phrases manquantes,  retrouvées au milieu d'autres plusieurs pages plus tard,  pas d'espaces ni paragraphes distincts,  secouez le tout et vous avez mal à la tête de si peu de fluidité dans la lecture (l'auteur n'y est pour rien, certes, mais ça n'aide pas).

Une fois tout ça digéré et la mise en place terminée ( première moitié tout de même ), ce roman se lit à toute vitesse, les personnages une fois apprivoisés sont drôles et attachants et l'intrigue sympathique sans toutefois être transcendante.

Bref,  un bon polar agréable, si les personnages sont repris dans un nouvel opus je le lirai très certainement mais je ne pense pas lire les précédents.
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Manhattan Sunset

New-York, la ville qui ne dort jamais…



Donnelli, inspecteur au NYPD, est un flic bourru, au gosier en pente, qui n’a pas beaucoup de respect pour sa nouvelle partenaire, qu’il surnomme Bleue-bite et en plus, il voit le fantôme de son ancien coéquipier, assassiné lors d’une perquisition qui a mal tournée.



Non seulement il le voit, mais en plus, Pfiffelmann, fantôme de son état, lui parle, l’aide dans son enquête et Donnelli lui répond, ce qui le fait passer pour un fou aux yeux des autres.



Le cadre est posé, ce polar ne sera pas comme les autres, même si nous partons avec le flic bourru, désabusé et à tendance alcoolo. Donnelli, c’est le flic qui n’arrive jamais au bon moment, qui ne tombe pas à pic, mais qui, tout comme Grouchy, arrive quand tout est terminé et que ses collègues sont morts.



Ceci est un polar violent, noir comme la crasse sur les buildings, noir comme le fond des rues des quartiers mal famés, noir comme un café torréfié avec des chaussettes sales et du charbon. Bref, cherchez pas la lumière, la rédemption, les bons sentiments, les Bisounours, il n’y en a pas !



Le seul moment lumineux sera au moment du Manhattanhenge, lorsque le soleil couchant et flamboyant prend la 42e rue en parfaite enfilade. Moment de grâce, temps suspendu avant le dur retour aux affaires et aux meurtres qui semblent précéder notre pauvre inspecteur Donnelli, à cran à cause du fantôme de son coéquipier.



Les dialogues sont savoureux, heureusement qu’ils ajoutent de temps en temps une petite note d’humour, sinon, ce roman serait à vous donner envie de ne plus espérer dans le genre humain. Entre des meurtres de sang-froid, des tortures animales, des enlèvements d’enfants, du trafic d’êtres humains et j’en passe, l’ambiance est aussi plombée qu’un cercueil.



Mon bémol sera pour la présence du fantôme de Pfiffelmann : non pas que je n’ai pas apprécié ce personnage qui détonne dans un univers policier, il a ajouté son impertinence, qui était la bienvenue. Non pas que je sois réfractaire au fantastique, le fantôme pouvant aussi symboliser la voix de la conscience de Donnelli et ma foi, nous avons tous fait des dialogues dans notre tête… Non ? Oups…



Ce qui m’a le plus gênée, c’est que le fantôme lui explique ce qu’il s’est passé durant son assassinat, alors qu’il n’y a pas eu de témoin et que Donnelli n’a jamais su ce qu’il s’était passé.



Ce genre de détail donne un ancrage trop réaliste au fantôme et là, ailleurs que dans du Harry Potter ou dans le film "Ghost", ça coince un peu chez moi. On n’est pas dans la série "Ghost Whisperer" tout de même !



Un peu trop facile, encore un peu et c’est Pfiff le fantôme qui résout l’enquête ! D’ailleurs, j’ai compris assez vite qui était le coupable… C’était du très classique et ne sera pas mémorable.



Ce polar est assez effréné au départ, les descriptions de New-York nous la font vivre de l’intérieur et ses personnages, bien que semblant stéréotypés au départ, s’échappent assez vite de la caricature pour prendre leur envol et nous offrir quelques belles passes d’armes dans certains dialogues en plus de la guerre entre les flics de base et les "Men In Black" du FBI…



Quand les éléphants se battent, c’est l’herbe qui trinque ! Autrement dit, à force de se tirer dans les pattes entre les différents services, le droit des victimes, lui, est bafoué et la justice, elle l’a dans le cul !



Le final est à la limite de ne plus savoir où donner de la tête tant les différents protagonistes de l’enquête arrivent de tous les côtés et comme souvent, trop c’est trop. Entre le NYPD, le FBI, la mafia lituanienne, les Russes, le MI6, ça fait trop de monde sur le pont.



Cet excès de protagonistes nuit au final de l’histoire. Tous ces rebondissements, après un petit essoufflement dans le récit, boostent le rythme, mais ne m’ont pas convaincue.



Manhattan Sunset est un polar du style hard-boiled, avec des durs à cuire, ce qui en fait un roman sombre, très sombre et très violent, sans possibilité de rémission. Noir c’est noir, il n’y a plus d’espoir…



Manhattan Sunset est plus pour un public avertit alors que Pasakukoo était plus dans le registre du polar de plage, celui qui fait du bien au moral. Ici, le moral est en berne, mais au moins, j’ai apprécié ma lecture, même si elle ne restera pas gravée dans ma mémoire.


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Hunter



Qui sais j'ai peut-être lu le prochain scénario d'un film de Quentin Tarantino, Hunter de Roy Braverman alias Ian Manook est une histoire tout simplement géniale. Tous les ingrédients sont réunis pour que le lecteur ne puisse ranger son bouquin avant la fin de l'histoire. Une petite ville américaine, un shérif et ses adjoints racistes, un ex flic noir qui recherche sa fille disparue depuis 14 ans et comme cerise sur le gâteau l'évasion d'un tueur en série responsable de plusieurs disparitions de femmes. Dès les premières pages nous sommes dans l'œil du cyclone ou aucune justice ne peut remplacer la vengeance. L'auteur nous parle de la sauvagerie qui habite une grande partie de ce grand pays que sont les États-Unis.

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Manhattan Sunset

Bonjour amis lecteurs,

Je remercie chaleureusement les Éditions Hugo Thriller pour l’envoi en service presse du livre de Roy Braverman : « Manhattan Sunset ». J’ai beaucoup aimé ce polar sombre, poignant et passionnant qui nous fait croquer dans la Grosse Pomme où un policier et sa coéquipière enquêtent sur le meurtre horrible d’une fillette. Le duo est atypique et la complicité qui l’anime est finement analysée. Le personnage principal est tourmenté, cabossé, attachant dans sa souffrance. L’atmosphère de la ville nous envoûte rapidement; quant à l’intrigue, elle est particulièrement bien ficelée. J’ai retrouvé avec plaisir la plume brillante et puissante de Patrick Manoukian qui se cache sous les pseudonymes de Roy Braverman, Ian Manook, Paul Eyghar. Un très bon polar à découvrir au plus vite !

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Manhattan Sunset

Avec cet auteur c'est quitte ou double pour moi, ici je pensais vraiment aimé le récit comme avec la précédente trilogie Hunter/Crow et Freeman. Ici tut a très bien commencé pour moi avec le corps d'une jeune fille retrouvé dans une casse de New York.



L'enquête est confié à l'inspecteur Donelli celui-ci est "accompagné" de Pfiffelmann qui est le fantôme d'un collègue flic décéder qui le suit partout, décidément cette année c'est la seconde lecture ou un personnage se fait suivre par un fantôme dans mes lectures.



J'ai aimé suivre ce binôme mais également d'autres personnages comme celui d'Escobar, de Gouda, de Bleue Bite ils nt effectivement tout de même pour beaucoup d'entre eux des pseudos plutôt étrange.



J'ai aimé la relation entre Gouda et Donnelli notamment et certaines choses évoqués sur une des victimes qui vient du passé de celui-ci.



Cependant j'ai trouvé qu'au milieu du récit le rythme s'essouffle et je ne croyais plus tellement à ma lecture, j'ai cependant aimé l'humour amené par certains personnages et la description de la ville de New York effectué par l'auteur mais le côté enquête ne m'a pas convaincu jusqu'à la fin du récit.





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Manhattan Sunset

Coucher de soleil crépusculaire sur NYC, avant que les ténèbres ne dévorent tout.



Après la trilogie Hunter / Crow / Freeman, Roy Braverman s’est lancé dans une nouvelle vision personnelle d’une part des USA. Celle de la mégalopole cosmopolite qu’est New York, loin des grands espaces de sa trilogie précédente.



Avec ces quatre romans, l’auteur se frotte à l’Amérique sous toutes ses coutures, y mord profondément, quitte à les déchirer à pleines dents. Braverman, alias Ian Manook, vampirise le pays (ou alors c’est le contraire ?) pour fictionner avec bonheur et talent ses nombreux souvenirs de voyage.



Autre décor, autre ambiance. Avec cette ville étonnante qui est un personnage à part entière. Et ce récit qui pulse et palpite justement grâce et à travers les personnages !



Ils sont le sel de cette sombre histoire, et ça pique sur les plaies béantes. Physiquement ou métaphoriquement, ils souffrent. Il vivent, surtout, même les morts.



L’inspecteur Donnelli, en plus de son épatante coéquipière, forme un autre duo totalement atypique avec son ex. Il est beaucoup question d’ex dans cette intrigue, mais celui dont on parle est un « fantôme ». Donnelli « voit » son ex-partenaire assassiné, il lui parle. Rien d’occulte dans tout ça, juste une manière d’exorciser sa peine et sa solitude.



La réunion des deux compères donne l’occasion à l’auteur de s’en donner à cœur joie dans des scènes décalées, souvent drôles, touchantes aussi, étonnantes toujours, lorsque l’inspecteur vivant parle à son mort à voix haute, devant tout le monde.



Sa mémoire va surtout l’aider à résoudre l’enquête, mais est aussi l’occasion de se plonger dans le passé, les souvenirs, et dans cette ville qui fait partie de sa chair.



L’écrivain protéiforme se frotte au genre bien amerloque du Hard boiled. Avec son protagoniste en enquêteur cynique (mais bien plus complexe qu’il n’y parait). Le genre de dur à cuire qui a tout vécu, tout subi, et qui continue son chemin malgré le tombereau de douleurs qui s’abattent sur lui.



L’action pourrait sembler être privilégiée par rapport à la psychologie, mais pas dans le cas Braverman. Au contraire, elles vont de pair dans cette intrigue anticonformiste (la scène des deux flics shootés est un sommet, dans ce sens).



Ce qui est certain, c’est que la violence est là et bien là. Des morts, beaucoup. Même un peu trop à mon goût. Une enquête explosive, assez traditionnelle en soi, mais portée par les personnages hauts en couleur qui la font sortir des canons du genre. Et une plume qui s’adapte à l’atmosphère, tour à tour brutale et lyrique.



Roy Braverman sait autant rendre hommage aux classiques du Roman Noir américain, que les réinventer avec sa verve et son cynisme. Sans avoir peur d’aller loin, très loin.



Manhattan Sunset est une tragédie urbaine, à la fois sombre et lumineuse. Bel hommage à une ville étonnante, avec tout l’amour possible pour des personnages singuliers, hors normes, meurtris et profondément attachants.
Lien : https://gruznamur.com/2021/0..
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Hunter

Aouchhhh, il y avait longtemps que je n'avais pas pris un tel pied avec un scénario!!! Je me suis fait balloter comme un vieux chiffon au fond d'une cuve de machine à laver en mode essorage.

Pour commencer mon ressenti sur ce roman, je ne pouvais pas passer outre le préface où l'auteur explique le pourquoi du comment de ses choix de ses différents pseudo, et forcément, celui de Roy Braveman est à l'honneur et donc, avant même de commencer ma lecture à proprement parlé, j'étais déjà conquis (il est fort ce Roy...Paul....Patrick, euh non, Ian.... bref, tous quoi ;) ) On est d'accord sur le fait que ça ne change rien à l'histoire, ni ne lui apporte un quelconque avantage mais j'ai trouvé très intéressant de connaitre cette anecdote qui est somme toute, fort belle.

Au démarrage, j'avoue avoir été quelque peu troublé par son écriture qui m'est apparue comme très découpée, limite agressive par moment et le début de ce livre ne s'est pas déroulé comme je l'avais imaginé. Le choix du vocabulaire m'a également perturbé par certains moments et j'ai eu quelques doutes sur le fait de l'apprécier réellement à sa juste valeur. Je vous rassure, cela n'a pas duré très longtemps et dès que j'ai pu faire abstraction de ça ( dû au fait de s'habituer et de se plonger petit à petit dans l'histoire) je n'ai pu arrêter ma lecture. Le rythme que Roy nous imprime et nous oblige à suivre est envoûtant, on se sent pris dans sa spirale et le rythme cardiaque va crescendo au fur et à mesure du scénario.

C'est terriblement bien pensé de bout en bout, à tel point que la première idée qui nous traverse la tête une fois que la lecture arrive à son terme c'est : alors, il faut que je m'organise pour avoir la suite. Mais, TOUT DE SUITE!!!!

Du coup, je vous laisse, j'ai des courses à faire ;)
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Hunter

Quand Ian Manook devient Roy Braverman, on est transporté de la Mongolie aux USA, dans un bled des Appalaches, Pilgrim's Rest, sans doute dans un des états du nord-est des USA, Vermont ou New Hamshire, ce n'est pas précisé... (j'ai cherché sur le Net, un village de ce nom existe bien, mais en Afrique du Sud !).

Le style suit. Dans la trilogie mongole, au vivait, sauf exception, au rythme lent des nomades, avec une forme narrative laissant beaucoup de place à la description, au contemplatif. Dans Hunter, premier tome d'une nouvelle trilogie annoncée, c'est l'action qui prime, avec un nombre impressionnant de rebondissements. Les chapitres sont courts (une moyenne de 5 pages par chapitre), les phrases percutantes. Les dialogues sonnent souvent comme des combats de boxe.

On est dans un type d'univers plus connu ; on peut par exemple penser à Craig Jonhson et à son shérif Walt Longmire. Mais ça fonctionne bien, notamment grâce au nombre important de personnages principaux, aux caractères bien trempés et aux multiples zones d'ombre, que Ian/Roy nous fait découvrir par petites touches.

Au final, j'ai été captivé et j'ai lu l'ouvrage presque d'une seule traite, en moins de 24h, ce qui ne m'arrive pas souvent. C'est un vrai compliment pour l'auteur !

Vous pouvez légitimement me demander, après une telle critique, pourquoi je n'ai mis que 4 étoiles sur 5 dans mon appréciation Babelio. Simple : avec Yeruldelgger, Ian Manook racontait de belle façon une histoire intéressante ET faisait découvrir un univers. C'est ce dernier aspect qui m'a manqué avec Hunter...
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