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Critiques de Roy Braverman (530)
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Freeman

Troisième chapitre: Freeman

Magnifique carte postale de la Nouvelle Orléans:



Ses ouragans (Katrina et les autres)

Ses cocktails (Pêcheur d'Islande: whisky tourbé, jus de citron, limonade à la rose, sirop d'agave et feuille de menthe. Sinon, il y a de la bière.)

Sa cuisine

Sa mafia

Ses corrompus

Ses bayous

Ses alligators

Son voodoo

Ses noirs et ses blancs

Ses enterrements...



Bref, une excellente conclusion.
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Crow

Si vous tenez à commencer à travailler à l’heure, évitez de commencer ce livre avant de partir bosser !



Y’en a qui l’ont fait, ils ont eu des problèmes… Parce que lorsqu’on commence ce thriller énergique, on a du mal à le déposer pour aller au boulot.



Puis, on n’a pas envie de travailler, mais de poursuivre sa lecture parce qu’avec ces chapitres courts et rythmés, on ne s’ennuie pas du tout.



Évitez aussi de commencer par lire le tome 2 avant le 1 parce que vous saurez le nom du coupable et ça gâcherait le plaisir, ou du moins, la surprise de taille !



Le tome 1 était emballant, rythmé, bourré de testostérone, de violence, de suspense et j’avais kiffé grave sa race. On rajoute le deuxième car lui aussi il pulse grave, sans pour autant en faire des tonnes, entrer dans la surenchère et tout en restant loin des folies irréalistes que l’on voit souvent dans les films américains.



Mon seul regret sera pour le fait que Crow n’est pas mis assez en valeur dans le roman car il tournera autour d’autres personnages, intéressants eux aussi, pour lesquels j’ai ressenti de la sympathie (pas pour tous), mais l’indien est trop peu présent physiquement et de par son esprit. J’aurais aimé savoir ce qu’il pensait de tout cela.



On a beau être face à un roman écrit par un frenchie, dedans, ça sent le yankee à plein nez, ça sent même le bouseux pro-Trump, celui qui pense qu’une paire de couilles vous donne tous les droits, ainsi qu’une peau blanche, bien entendu.



Ça se plaint des étrangers qui envahissent l’Amérique, oubliant de fait qu’un jour, ce furent ses ancêtres qui envahirent le continent sans demander la permission aux premiers habitants et ça ne pense qu’à tuer des ours, des loups et autres prédateurs, alors que ces derniers sont sur leur territoire et que si on n’avait pas été les emmerder…



Ce thriller, c’est aussi un clash, un affrontement entre les femmes et les hommes limités intellectuellement (pas sexuellement), entre ces chasseurs mâles qui pensent que tout gibier, même humain, est bon à chasser.



C’est aussi un affrontement entre des policiers bas de plafond et un autre qui a un peu plus d’humanité, entre une ex-agent du FBI qui veut la justice et un homme qui sait que la justice peut se fourrer le doigt dans l'œil jusqu’au coude (et là, ça fait mal).



Une opposition entre une femme qui exige que le Système se venge, alors que si tout le monde était resté à sa place sans penser à sa revanche, et bien, tout ceci ne serait pas arrivé…



C’est aussi l’histoire d’un autre ex-agent du FBI qui, à force de regarder dans l’abîme, ne s’est pas rendu compte que l’abîme regardait en lui et qu’il devenait pire que celui qu’il voulait traquer et appréhender (ou abattre).



Ce thriller, c’est aussi l’univers impitoyable de la Nature, de l’Alaska, de ces contrées qui n’ont rien de bucoliques car la mort peut t’attendre à chaque tournant. Ici, ce n’est pas une promenade de santé, mais un marche ou crève, un avance pour survivre et n’oublie pas de surveiller tes arrières, ton devant et sur les côtés.



Oui, ami lecteur, reste sur tes gardes parce que tu ne sais jamais ce qui pourrait surgir devant toi. C’est de la faute de l’auteur qui décrit si bien les paysages traversés à tel point que tu vérifierais presque qu’un ours brun ne se planque pas dans ta cuisine.



Un vrai thriller percutant, addictif et en effet, si ça te réveille pas, c’est soit que t’es mort ou alors que c’est pas ton genre.
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Crow



Roy Braverman alias Ian Manook avec son roman Crow qui est une suite de Hunter nous fait découvrir l’Alaska une des dernières contrées ou la main de l’homme n’a pas encore tout détruit. Une chasse à l’homme ou le langage des animaux sauvages donne le ton et précipite l’homme a son instinct de survie. L’homme avec lui-même est obligé de négocier chaque pas dans cette nature primitive et nos personnages de l’histoire en tiennent compte. Comme d’habitude l’auteur nous décrit les humains bon et mauvais dans un ensemble d’épreuves comme un révélateur satyrique de la condition humaine. Un très bon polar et cet auteur sait comment raconter une histoire.

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Crow

La suite tant attendue de Hunter de Roy Braverman ! Hunter était déjà un roman fort, Crow vole encore au-dessus.



Crow est le roman qui m’a empêché de bosser correctement tant je n’arrivai pas à le laisser en suspent. Si un de mes responsables passe par là, rassurez-vous je n’ai rien à me reprocher, mais j’ai mangé sur le pouce pour lire le plus possible.



Si vous n’avez pas lu Hunter, stoppez ici la lecture de cette chronique et courez chez votre libraire. Revenez uniquement après votre lecture, car vous risquez quelques révélations qui gâcheraient votre lecture. De plus, l’un ne va pas sans l’autre, c’est une suite.



Rappelez-vous, nous avions laissé Hunter et Crow partir ensemble. Ne sachant pas ce qui allait advenir d’eux. En fuite, car l’un est un meurtrier innocenté et l’autre un innocent devenu meurtrier. La suite nous embarque sur leurs traces.



C’est une chasse à l’homme cette histoire ! De vengeance et de cupidité.



De nouveau, le décor du roman est spectaculaire, rude, sauvage. L’Alaska tel que l’on se l’imagine, insurmontable. Roy Braverman nous projette des images exceptionnelles entre ses lignes. Ses chapitres courts nous forcent la main à toujours en savoir plus et l’on devient esclave de notre lecture, mais pour notre plus grand plaisir.



J’ai adoré le trio féminin. Le savant mélange de professionnalisme et de féminité. Et l’humour.



– C’est déjà fait, Madame. Vous l’avez reçue sur l’adresse sécurisée de votre ordinateur.



– Madame, marmonne Malkovich en secouant la tête après avoir raccroché. Tu te rends compte, je lui fais du rentre-dedans à la pelleteuse et pour toute réponse ce petit con me donne du Madame.



– Ce pauvre gamin a peur de se faire bouffer par une cougar, c’est sûr, même si officiellement l’espèce vient d’être déclarée éteinte.



– Tu plaisantes !



– Le mercredi 23 novembre 2016, par un communiqué de l’US Fish and Wildlife Service. Aucune apparition depuis 1930. Out, le cougar !



– Mais comment va-t-on appeler les femmes comme moi alors ? plaisante Malkovich



– Des vieilles ? propose Amber.



Si vous avez aimé Hunter, vous allez adorer Crow 🙂
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Hunter

« Hunter » de Roy Braverman - La chronique qui a tué un chasseur !



Bienvenue dans votre ciné-club du vendredi ! Prenez place ! La séance qui va débuter va décoiffer les plus sages d’entre vous. Fini la coupe au bol, c’est à l’iroquoise que vous vous baladerez désormais dans votre centre-ville. 

Oui, décoiffée est la sensation qui imprègnera votre esprit lorsque que vous refermerez le bouquin. Car tout est huge ici, bigger than life (NDLR : le chroniqueur veut dire « énorme » en se la pétant avec son langage de geek !), l’action, les situations, les personnages...



« Hunter » est un pur actionner, une sorte de film où les images sont remplacées par des mots. Des mots puissants, suffisants pour visualiser instantanément dans votre cerveau une série B d’action maîtrisée de main de maître.



Que de superlatifs pour un premier roman et un auteur inconnu, Roy Braverman. Premier roman vraiment ? Bon, beaucoup d’entre vous le savent déjà et pour les autres, une petite précision s’impose : Roy Braverman = Ian Manook ! Soucieux de ne pas s’endormir sur les lauriers du sémillant « Yeruldelgger », Patrick Manoukian (de son vrai nom) délaisse pour quelque temps son identité mongole de Ian Manook pour endosser celle plus américaine de Roy Braverman. Et ça change tout ! La patte est plus sèche, plus abrupte, plus nerveuse ici. Bref plus resserrée.



Et ça commence dès les premiers chapitres avec une introduction cataclysmique, décrite avec une écriture cinématographique, cristallisant l’événement dans vos rétines rétives. Le ton est donné et une incroyable intrigue faite de faux-semblants, de meurtres sanguinolents et de rebondissements inattendus va débuter et vous plonger le nez dans un roman écrit à la superglue tant on n’arrive pas à se détacher des pages !



Braverman construit des personnages comme on construit des ponts : solides, consistants, pittoresques et forts en gueule (NDLR : il faudra que le chroniqueur nous indique où il a vu de tels ponts !). D’ailleurs, l’auteur ne se donne pas la peine de nous les décrire préférant se concentrer sur leurs attitudes et les affuble de noms d’acteurs pour que nous les visualisions instantanément dans notre imaginaire. Efficacité garantie !



Plus grivois qu’à son habitude, l’auteur a trempé sa plume dans l’encre d’Eros tant il règne, dans cet univers badass et brutal, un parfum de sensualité léger comme une fragrance empreint d'un magnétisme animal.



« Hunter » affiche un côté outrancier à la Bourbon Kid pas déplaisant dans la description graphique de ses meurtres et de ses personnages. Ce brave Braverman (NDLR : nous présentons toutes nos excuses aux lecteurs pour le style redondant qui redondit du chroniqueur - rassurez-vous, on ne le paie pas !) nous nourrit avec la générosité d’un papa poule donnant la becquée à ses oisillons affamés.



Comme toujours, lire un roman de Patrick Manoukian (Ian Manook, Roy Braverman...) est une promesse de voyage et de dépaysement. « Hunter » n’échappe pas à la règle. Bonne nouvelle, il s'avère que les suivants le seront aussi !



PS : un grand merci à Babelio et Hugo Thriller
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Le cas Chakkamuk

Après « Pasakukoo» on retrouve, dans ce nouvel opus, le lac trois ans plus tard pour de nouvelles intrigues tout aussi trépidantes avec en prime l’ancien shérif Blanski devenu journaliste entreprenant ….

Un récit qui commence par une disparition : celle d’un auteur à succès, Brian Ross, résidant avec sa charmante épouse Brenda dans une somptueuse villa sur les rives du lac, épouse dont la sœur Laureen est la compagne de Doug Warwick , le shérif actuel de Notchbridge. Un shérif qui va vite se retrouver en difficulté, Brenda l’accusant de viol.

Son adjoint n’aura pas d’autres choix que de l’arrêter, au vu du nombre de preuves accablantes retrouvées. Mais les choses vont encore se corser avec la découverte d’un cadavre dans un congélateur installé dans un chalet appartenant à Doug Warwick. Tout semble donc l’accabler à moins que cette affaire soit plus complexe qu’elle n’y paraît au premier abord. L’arrivée dans le jeu de Blanski, acoquiné du célèbre écrivain Dempsey - qui possède une villa en face de celle du couple Ross - sans compter la présence (d)étonnante de Mardirossian, un chasseur de primes d’origine arménienne - pardon collecteur de dettes - risque singulièrement de changer la couleur de cette enquête à plusieurs bandes où le lot de surprises ne manquera pas.



Impossible de s’ennuyer un seul temps dans ce récit sans cesse en mouvement, pas vraiment avare en rebondissements, la belle brochette de personnages n’étant non plus pas en reste dans ce mouvement permanent. Il faut dire que parmi les protagonistes il y a du gratiné : entre les garces sexy, un arménien mi sportif esthète mi Sherlock Holmes , une mamie qui tient son garage -motel de passe d’une main de fer, un auteur de romans policiers séducteur, une agente du FBI mal dans sa peau, il y a de quoi passer un bon moment de lecture savamment orchestré par un auteur jamais en mal d’inspiration - les têtes de chapitre savamment distillées par un personnage ayant trouvé mort au court du récit sont à ce titre une belle trouvaille . Au rythme échevelé du récit l’auteur n’a pas oublié d’ajouter un zeste d’humour qui apporte une dose de piment supplémentaire non négligeable.

On en redemande !







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Freeman

Voilà un roman noir qui sent bon l’Amérique, comme s’il avait été cuisiné par un grand chef de là-bas alors qu’il l’a été mitonné par un frenchie à la mode cajun.



Louisiane… J’ai débarqué en plein ouragan (pas Katrina), alors qu’en Belgique, les tempêtes Ciara et Dennis s’en donnaient à cœur joie, ajoutant une atmosphère réaliste à cette fin du monde qui régnait dans le roman de l’auteur.



Heureusement pour moi, je ne me suis pas prise un crocodile dans la gueule… Le zoo d’Anvers et Pairi Daiza avaient dû lester leurs sauriens de sacs à main remplis de monnaie.



L’ambiance et le ton était donné et je m’y suis coulée comme un vieil alligator dans son bayou, me vautrant dans la boue poisseuse de ce roman qui clôt une trilogie dont les romans peuvent se lire indépendamment l’un de l’autre.



Mais quitte faire les choses biens, autant faire les trois dans l’ordre et prendre son plaisir car la galerie de personnages vaut son pesant d’or, certains sortant même du lot car j’ai un faible pour Mardiros, le collecteur de dettes arménien.



Entre nous, si ce dernier roman porte le nom de Freeman, le policier qui avait tout mis en oeuvre pour retrouver sa fille Louise dans le premier tome, il n’est pas vraiment le personnage principal pour moi.



Le roman aurait d’ailleurs pu se nommer Zach Beauregard ou Doug Howard vu qu’ils sont plus présent dans ces pages que notre Freeman.



Mais je pinaille sur des détails ! Voilà un roman qui foisonne de petites histoires, d’enquêtes dans l’enquête, de petites tranches de vies, de bataille des polices, de FBI, bref, il y a la dedans de la vie qui grouille, tels des asticots sur un cadavre.



Oui, c’est glauque et poisseux, les morts ne sont pas décédés de leur belle mort, on a un cadavre de gosse, on a de la misère sociale, de la misère tout court, des gosses qui savent qu’ils ne s’en sortiront pas, des flics corrompus, un malfrat qui fait sa loi, bref, tous les ingrédients d’un roman noir…



Une excellente cuisine de tous les ingrédients d’un roman noir, le tout assaisonné de sauce cajun bien épicée, de morceau de gators dans l’assiette, de cocktails en tout genre, de personnages hors-norme, atypiques, d’une dose d’humour, de balles qui sifflent, de salopards de bandits mais aussi de gens riches qui se pensent au-dessus des lois.



Dans ce roman, tout peut arriver, rien n’est assuré, les trahisons peuvent surgir de partout, tel un alligator attendant que vous passiez dans les hautes herbes, les coups-bas pareils, mais parfois, on pense qu’on vient de se prendre un poignard dans le dos et c’était un sacré coup de main.



Ce roman noir, c’est la Louisiane comme si vous y étiez et je ne risque pas d’aller passer mes vacances là-bas, sauf à y aller avec Air Braverman, filiale de Air Manook.


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Pasakukoo

Lac de Pasakukoo dans le Rhode Island pendant l’été indien, 2 lodges se font face de part et d’autre et y vivent 2 auteurs à succès mais aux caractères aux antipodes bien qu’autant séducteurs !



L’un, Ben Dempsey est solitaire et renfermé, il n’aime pas les fêtes hautement alcoolisées organisées par son ancien ami et rival, Aron Ackerman, lui-même extraverti et populaire.



Un soir de fête 3 jeunes femmes arrivent par erreur chez Ben qui s’empresse de les envoyer sur l’autre rive. Dans la nuit l’une d’elles revient seule en barque. Il repousse ses avances et charge l’étudiant stagiaire qui travaille pour lui de la raccompagner. Le lendemain matin le corps d‘Eather flotte sur le lac. Des meurtres vont suivre à un rythme assez élevé.



Surgissent à ce moment-là des personnages singuliers : des sheriffs intègres ou pourris, des avocats grandiloquents, un couple de voleurs incestueux et la propriétaire d’un Diner philosophe ! Chacun d’eux porte l’histoire où tout est entremêlé dans ce milieu restreint !



Chaque en-tête de chapitre abrite un commentaire d’une personne dont nous ne connaîtrons le nom qu’au dénouement et qui ne se prive pas d’éreinter les auteurs.



J’ai trouvé la lecture très facile et assez accrocheuse, dialogues et descriptions nous mènent là où je n’imaginais pas ! En fait je n’imaginais rien et je me suis laissée trimballer d’une vérité à une autre qui peut être l’exact envers.



Première lecture de l’auteur, sous pseudo ou pas, et j’ai vraiment apprécié la finesse des situations alors que les protagonistes ne sont pas des modèles de franchise et d’honnêteté ! Plus thriller que policier d’ailleurs !



#pasakukoo #NetGalleyFrance



Challenge MAUVAIS GENRE 2021

Lecture THEMATIQUE juin 2021 : Moins de 100 lecteurs
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Pasakukoo

Benjamin Dempsey est un auteur… Rien que son nom de famille me fait penser à celui du docteur Mamour (Grey’s Anatomy).



Bien que je n’ai jamais vu plus de 60 minutes de la série, je connais la p’tite gueule d’amour de l’acteur Patrick Dempsey. Il y a pire pour commencer une lecture que de se l’imaginer en écrivain tombeur de ces dames…



La chose qui m’avait fait peur, c’était le bandeau-titre du résumé : LE SUSPENSE D’ÉTÉ "DICKERIEN". En instant, j’ai pensé revivre le cauchemar des platitudes lancées par le romancier Harry Quebert dans "La vérité sur l’affaire Harry Quebert" (de Joël Dicker) quand il se pâmait d’amûr pour sa Nola.



Il n’en était rien ! Ouf, j’ai échappée aux platitudes de deux amoureux transits et j’ai passé un moment de folie dans ce roman où le suspense règne en maître incontesté et ou les multiples événements et personnages louches, viennent gonfler le récit, tant et si bien qu’on se demande ce qu’il va se passer quand tout va se rejoindre et exploser.



Attention, lecture jouissive, tant par le choix des personnages, travaillés sans avoir besoin d’en faire trop, par des dialogues savoureux, des passes d’armes avec des avocats bien drôles et cyniques, un cours sur la longueur du sexe masculin et une noirceur de récit qui ne se remarque pas tout de suite, tant on a un petit sourire aux lèvres.



Des polars et thrillers, j’en ai lu des tonnes et de temps en temps, il est agréable d’en lire un qui sort du lot grâce à sa construction et son scénario. Déjà que l’on ne sait pas quel personnage nous parle en entrée de chapitre, comme en aparté, il faudra arriver à la fin pour comprendre qui était-ce.



Il y a des faux-semblants, des fausses-vraies amitiés, des chausses-trappes et des beaux salopards, dans ces pages, sans que l’on sache tout de suite qui est vraiment le pire : Dempsey, l’écrivain besogneux, Ackerman son voisin d’en face, auteurs de best-seller qui passe sa vie à faire des fêtes ? La jeune fille que l’on retrouvera morte dans le lac ? Le frère qui baise avec sa sœur ? Le shérif qui en veut à Dempsey parce qu’il a baisé sa femme et sa fille ?



Ce thriller polar est addictif, on n’a aucune envie de le lâcher avant la fin, il fait sourire, on pourrait penser que c’est un roman drôle, mais en fait, il est comme le lac Pasakukoo : plus profond que l’on ne se l’imagine et plus sombre qu’il ne laisse paraître.



Dans le fond, si on remue la vase, on verra sortir des murènes et autres monstres des profondeurs comme la course au succès, les conditions de la femme, le racisme, l’envie, la jalousie, le pouvoir, l’argent facile, la société qui s’érige en juge, les erreurs qui vous suivent et s’ajoutent aux autres, la justice pas toujours juste, les gens qui font la pluie et le beau temps à Wall Street, les richesses qui ne sont jamais honnêtes, les coups bas des éditeurs, les émissions de télé orientées, les avocats pas toujours nets, faire le buzz pour vendre plus, les flics ripoux, l’argent qui pense acheter tout…



Pasakukoo est un roman parfait pour les vacances, sans que ce soit péjoratif de le considérer ainsi. Il est parfait parce qu’il remonte le moral, parce qu’il m’a reboostée après quelques lectures en demi-teinte ou loupées, parce qu’il a une morale et que malgré sa complexité, il ne devient jamais lourd ou incompréhensible.



Pasakukko, ou comment passer un bon moment de lecture tout en allant plus loin qu’un simple whodunit. La finesse des personnages et du scénario m’ont enchanté. Et puis, dans cette histoire, rien n’est comme on pourrait le penser. Se faire trimbaler par un auteur, c’est toujours agréable.


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Storia 2020

J’ai une affection particulière pour les nouvelles. Alors quand un aussi joli plateau d’écrivain du thriller et du roman noir est réuni, ça ne peut que donner envie !



Les voilà rassemblés autour de la thématique de la réécriture de contes.



Et les droits sont reversés à l’association ELA qui lutte pour les enfants atteints de leucodystrophies.



Allez, je vous donne mon top 3, sans hésiter : Mo Malo pour son histoire originale et profonde / Ian Manook aka Roy Braverman pour son récit touchant, à l’image de sa très belle fin / Nicolas Beuglet pour m’avoir fait rire comme rarement dans mes lectures.



Et vous ?


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Hunter

Une histoire terrible, dans un décor majestueux... Les Appalaches, des journées de tempête de neige... Tout est figé par la neige... tout, sauf la crainte et la peur des gens.. Parce que Hunter est de retour !! Ayant tué de sang froid de nombreux hommes et fait disparaître leurs femmes, il est condamné à mort... Mais des années plus tard, échappé du couloir de la mort, il revient hanté les habitants de Pilgrim's Rest... Heureusement qu'un vieux flic à des comptes à régler avec lui. C'est qu'il veut savoir où est sa fille, enlevée par Hunter. Glaçant se face à face !!! Mais Hunter est-il vraiment celui que l'on croit ? Cette chasse à l'homme dévoilera bien plus que ce à quoi nous nous attendons... Ce bouquin est très addictif, un véritable page turner !!! Je ne peux que vous en conseiller la lecture !
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Pasakukoo

Roy Braverman est un explorateur. Il continue ses incursions dans les différentes strates du Noir version US, nous faisant autant visiter du pays que sillonner les sous-genres.



Le voilà qui nous emmène dans le Rhode Island, et se frotte au thriller annoncé comme « à la Dicker ».



Un lac, deux écrivains à succès, du genre tombeurs de ces dames. Des histoires de manuscrits. Des morts, comme s’il en pleuvait, et de la passion exacerbée.



Des ingrédients qui sentent bon le roman d’été, d’autant plus qu’il est sorti directement au format poche.



Les premiers chapitres font effectivement penser à ces thrillers grand public qui aiment mettre en scène des écrivains, leurs turpitudes, et leur petit monde qui s’écroule. L’intrigue se met en place, séduisante pour le moins, piquante aussi.



Mais chassez le naturel, il revient au galop. Le Braverman que l’on connaît regagne la surface. L’auteur a pour habitude de travailler sans plan, ce qui peut paraître antinomique avec ce genre de puzzle littéraire.



Les personnages se multiplient, certains passent en arrière-plan, d’autres prennent les rênes, et vice-versa. Et le récit prend des directions inattendues, des chemins de traverse.



S’en suit un roman qui tient autant du thriller tendu que du polar, du vaudeville que du roman noir d’ambiance. A l’image de l’auteur, donc, qui revient vite à sa manière d’être, sa manière d’aimer écrire.



Assez inclassable, ludique assurément, mais qui demande un minimum de concentration pour s’approprier les (nombreux) protagonistes. Ils deviennent le sel du récit, davantage que l’intrigue elle-même qui n’est pas faite pour chercher l’originalité.



Ces histoires s’entremêlent, entre lutte de pouvoir, secrets familiaux, bassesses, dépression, vengeance (liste non exhaustive). L’écriture vive de l’auteur apporte du dynamisme.



C’est bien le traitement qui rend l’ensemble fun. L’écrivain semble réellement s’amuser avec le genre et surtout avec ses personnages. Et c’est contagieux. Ses dialogues sont, une fois de plus, un vrai bonheur.



Et la fin à tiroirs est, pour certains d’entre eux, sacrément jouissive. Une belle façon de terminer cette virée à Pasakukoo qui au final se révèle assez typique de la manière d’écrire de Roy Braverman. « Le naturel toujours sort et sait se montrer ».
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Manhattan Sunset



Manhattan Sunset de Roy Braverman (Ian Manook) est un roman policier psychédélique, une écriture qui m’a rappelé un vieux roman de s.f. de Robert Silverberg (L'homme dans le labyrinthe). Le dialogue entre l’inspecteur Donnelli et le fantôme de son ex collègue Pfiffelmann mort trois semaines plus tôt, Pfiff exige jour et nuit que Donnelli trouve son assassin quitte à le hanter pour le reste de sa vie. Un New-York violent ou ceux d’en haut régente sur ceux d’en bas, le soleil qui se lève sur la 42ième rue dans ce corridor ou les fenêtres amplifie cette lumière solaire donne le titre a ce roman. J’ai adoré cette histoire.



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Freeman

Louisiane. En plein ouragan, un homme décide de cambrioler la maison d’un parrain mafieux local. Freeman, un ancien agent du FBI, depuis sa maison, va assister à toute la scène. Mais qui est donc cet homme qui n’hésite pas à braver les éléments et à prendre tous les risques pour pénétrer dans cette maison ?



Mais quel roman ! J’avoue que je découvre tout juste l’auteur et j’apprends que ce livre vient clore une trilogie. Apparemment, et même si j’ai cru comprendre que l’on retrouve dans cet opus des personnages des tomes antérieurs, cela n’altère en rien la compréhension de l’intrigue.



Voilà bien longtemps que je n’avais pas croisé la route d’un roman aussi dense, aussi noir et aussi poisseux. Peu de place à l’espoir ici et tous les ingrédients sont réunis pour en rajouter à l’ambiance pesante que l’auteur a su instaurer. Entre policiers corrompus, magouilles, secrets et révélations, j’ai passé un excellent moment de lecture.



Il faut tout de même que je vous prévienne sur un point. Il vous faudra rester très concentré pendant cette lecture. J’avoue que parfois, je m’y perdais quelque peu, avec tous les personnages, les relations entre eux. Il y a beaucoup de densité et ce n’est pas une lecture facile. Malgré tout, cela en vaut indéniablement la peine.



Le gros point positif en plus, c’est indéniablement le cadre géographique choisi par l’auteur et sa capacité à nous immerger dedans. Les descriptions sont très réalistes, et on a la sensation de se trouver vraiment en Louisiane. L’ouragan devient vite oppressant pour le lecteur. L’auteur a vraiment réussi à restituer cela avec brio.



La plume de l’auteur est entraînante et addictive. Roy Braverman a un style totalement immersif, et les pages défilent sans même s’en rendre compte. Il s’agit tout de même d’un petit pavé, mais je l’ai lu rapidement, étant prise dans l’intrigue haletante que nous propose l’auteur.



Un roman noir, puissant, qui propose à son lecteur une immersion totale en Louisiane. L’auteur a un talent incontestable pour rendre l’atmosphère pesante et rendre ses descriptions réalistes. Tous les ingrédients sont réunis pour passer un bon moment de lecture.
Lien : https://mavoixauchapitre.hom..
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Hunter

J'ai lu un autre récit de l'auteur sous le pseudonyme d'Ian Manook qui m'avait paru un tantinet longuet, j'ai donc eu un petit peu peur avant de faire cette lecture.



Ici j'ai dévoré le récit plein de rebondissement et de chapitres courts, ici changement de décor nous sommes aux Etats-Unis dans une petit ville paumé et nous sommes plongé dans la disparition de plusieurs jeunes filles dont certains ont disparues depuis une quinzaine d'années.



Pour certains anciens policiers comme Freeman, la traque du ou des personnes impliquées et toujours d'actualité surtout car aucun corps n'a été retrouvé.



Lorsque le personne d'Hunter sort de prison, Freeman prend en chasse celui-ci qui a été emprisonné dans cette affaire.



Cependant après avoir traqué celui-ci Freeman commence à avoir des doutes au sujet de son implication dans cette affaire et certains événements à suivre vont confirmer ces doutes.



Il est question ici de vengeance et de justice sur fond de racisme également, mais la traque de Freeman va ouvrir plus de portes que prévu.



J'ai aimé ce récit à tambour battant cependant certaines péripéties ou ficelles m'ont parues un peu improbable, cependant j'avoue que je lirai prochainement Crow vu le final d'Hunter.



Un petit bémol également pour moi sur les noms des personnages pour lesquels j'ai eu un peu de mal Crow, Hunter, Freeman, Hackmann.
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Freeman

Merci à NetGalley et éditions Hugo Thriller de m'avoir permis la lecture de ce très bon polar.

En plein ouragan ,la maison du parrain de la pègre est cambriolé sous les yeux du voisin , Freeman ,un ancien flic.Les 2 millions de dollars envolés devaient servir à un deal de cocaïne avec des colombiens que le FBI comptait bien prendre en flagrant délit.Deux flics mènent l'enquête en sourdine pour ne pas empiéter sur les plates-bandes du FBI et ne pas attirer l'attention des flics locaux corrompus.
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Le cas Chakkamuk

Mes lectures passées avec l’auteur avaient été d’intérêt très variable : j’avais bien apprécié la trilogie Yeruldegger se passant en Mongolie et beaucoup moins ses embardées en Islande, Aska constituant un point bas rarement atteint.

Qu’allait-on retrouver cette fois aux États-Unis sous le nom de plume de Roy Braverman ?



Une enquête « classique », en deux temps, implique Douglas Warwick, le shérif d’un conté aisé de l’est américain, Notchbridge. Alors que son beau-frère Brian Ross a mystérieusement disparu quelques mois plus tôt, le voilà accusé de viol par Brenda, sa belle-sœur, la femme du disparu, après une partie de jambes en l’air entre adultes consentants. Comme en plus sa femme Laureen, sœur de Brenda, était au courant de l’incartade, voire l’avait fortement suggéré, tout cela sent le complot à plein nez.

Quel peut-être le motif de cet embrouillamini familial ? L’argent de Brian, bloqué tant que sa mort n’est pas confirmée ? Un plan des sœurs Brenda et Laureen pour se débarrasser de Douglas ? L’argent ou le sexe, les seuls mobiles possibles selon le commentateur, qui vient en tête de chacun des chapitres se faire le porte-voix de l’écrivain.



Les forces de police locales étant gênées aux entournures d’avoir dû arrêter leur propre chef, et le corps de Brian réapparaissant dans l’État voisin, le FBI entre dans la danse, avec deux agentes dont une assez mal lunée. Mais les vrais progrès dans l’enquête viennent d’un duo constitué par Blansky, l’ancien shériff du coin reconverti dans le journalisme, et Dempsey, un auteur de romans policiers à succès.



Tout ce petit monde vit dans de somptueuses propriétés autour d’un lac et connaît des moments de sexe avec les uns ou les autres. Les personnages de Roy Braverman ont de l’humour à revendre, dans leurs dialogues notamment, et une vie sexuelle des plus agitées.



Le tout forme du coup un polar peu crédible, destiné au divertissement et pas franchement soigné en termes d’intrigue. J’en veux pour preuve une magnifique erreur en page 116, où l’auteur s’emmêle les pinceaux avec ses personnages et attribue la femme de l’un à l’autre. Je cite « Brian Ross charge sa voiture et quitte sa femme Laureen en filant à l’anglaise... ». Si vous avez bien suivi mes explications, Laureen est la femme de Douglas, le shérif… Ni l’auteur en se relisant, ni la maison d’édition n’ont vu le problème…



Tout cela est léger, très léger. Patrick Manoukian, Ian Manook, et Roy Braverman, ne manquent pas d’humour, mais la capacité à construire une intrigue efficace et ancrée dans le monde réel leur manque parfois…
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Le cas Chakkamuk

De temps en temps, j’ai envie de lire un polar amusant, drôle, qui me fera passer un bon moment de lecture, sans prise de tête. Celui-ci était pile-poil ce qu’il me fallait.



Le roman m’a happé dès le départ et j’ai suivi cette affaire un peu sordide avec les yeux grands ouverts… Comme dans un Columbo, nous en saurons plus que les personnages principaux puisque nous aurons assisté à ce qu’il s’est vraiment passé entre le shérif Douglas Warwick et Brenda, sa belle-sœur, qui l’accusera de l’avoir violé.



La question principale sera de savoir comment le shérif Doug va s’en sortir, vu les graves accusations mensongères que l’on porte à son encontre. Et puis, à un moment donné, le récit va basculer dans autre chose et aller dans une direction inattendue.



Chaque chapitre comportait une petite introduction, faite par un personnage dont l’anonymat sera préservé durant un bon moment, son identité n’étant dévoilée que vers la fin. Cela a ajouté du mystère à tous les autres…



Le plus gros bémol sera pour certains personnages, totalement caricaturaux ou ayant un comportement débile. Au rayon des caricatures, nous avons une agent du FBI qui pousse le bouchon un peu trop loin et au rayon de l’imbécilité, une épouse, Laureen et pire, sa sœur, Brenda, qui ne pense qu’à coucher, alors qu’elle vient d’accuser son beauf de l’avoir violée.



Quant à l’écrivain Dempsey et l’ex-shérif Blansky, bien que contente de les retrouver, ils m’ont semblé être devenus un peu fade, comparé au précédent tome (Pasakukoo). Heureusement qu’il y avait notre collecteur de dette préféré, l’arménien taquin, Mardirossian. Lui, il écrase tout le monde de sa personnalité.



Véritable Cluedo grandeur nature, où les chapitres, assez courts, s’enchaînent, tout comme les rebondissements, ce polar jubilatoire m’a emporté là où je ne m’y attendais pas, m’a surpris, m’a diverti, le tout sans prise de tête.



Attention, cela ne sous-entend pas que le scénario est mauvais, que du contraire, il est bon et l’auteur sait comment nous maintenir sous pression, en gardant le gaz allumé sous son récit, afin de le faire frémir, sans arriver trop vite à ébullition. Et quand enfin ça vient, on se dit que la partie était tout de même machiavélique.



Une lecture détente, mais pas que… Un polar qui fait passer un bon moment, avec un léger sourire aux lèvres à certains moments…


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Manhattan Sunset

La chronique jubilatoire de Dany Flingueuse pour Collectif Polar

Pourquoi donc le sort s'acharne-t-il à détruire tous ceux qu'il aime ? Donnelli n'en peut plus d'essayer de comprendre : vengeance ou concours de circonstances ? Parallèlement à sa quête de vérité, il mène une enquête sur un infanticide particulièrement odieux (tous les infanticides sont odieux certes) la fillette mutilée, enfant adoptée, qui va le conduire sur les traces des trafiquants d'êtres humains.

Donnelli aurait pu se satisfaire du triangle amoureux dans lequel il s'englue mais c'est ignorer sa loyauté envers un mort devenu sa voix intérieure, sa conscience, son double, son fantôme bienveillant et plein d'humour.

Dans la rubrique touristique : notons le trip délirant à l'acide des deux compères qui nous donnent une vision de New-York en 3D et tel le lever de soleil à Abou Simbel deux fois par an, le phénomène du Manhattanhenge, parmi les immeubles allumettes de la nouvelle sky-line illumine New York.

( NDLR : Manhattanhenge est un événement se produisant deux fois dans l'année, pendant lequel le soleil couchant s'aligne avec les principales rues orientées Est-Ouest de Manhattan, à New York – source Wikipedia)

Braverman, en fin connaisseur nous promène dans les quartiers chauds de la Big-Apple, bien loin des recommandations du guide du routard et un peu chez les nantis ...

Donnelli est habile, rebelle, mais saura-t-il résister à l'acharnement du sort ? Il faut bien ces 363 pages pour dénouer tous les fils de l'intrigue.

Je suis toujours aussi addict à l'écriture de ce gamin qui a trois jours de moins que moi et dont je me dis : comment a-t-il pu visiter, rencontrer, explorer notre monde et nous le restituer aussi habilement ! Je suis prête à encore voyager à ses côtés qu'il se fasse passer pour Roy ou pour Ian …
Lien : https://collectifpolar.blog/..
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Le cas Chakkamuk

Trois ans après les évènements qui ont secoué les rives du lac Pasakukoo, la ville de Notchbridge est à nouveau le théâtre d'une affaire sordide. Douglas Warwick, le nouveau shérif, est accusé de viol sur sa belle-soeur Brenda. Devant la ligne de défense pour le moins originale de son supérieur, l'adjoint Taylor se voit contraint de demander de l'aide à Blansky, le précédent shérif. Aujourd'hui propriétaire du journal local le "Notchbridge Sentinel", notre ami Blansky travaille de pair avec Dempsey, notre écrivain. Cela dit, l'affaire va s'avérer bien plus retorse qu'ils ne l'imaginaient et les deux compères vont se retrouver, encore malgré eux, au coeur d'une intrigue infernale.

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Mesdames et messieurs, veuillez attacher vos ceintures car le voyage entre Pasakukoo Lane et Chakkamuk Lake sera parsemé de turbulences. En attendant le retour au calme, préparez-vous à vivre une enquête riche en rebondissements et à rencontrer de fortes têtes durant votre séjour.

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Dès le prologue, nous sommes plongés sans préambule dans cette nouvelle histoire. le personnage mystère, dont nous ignorons tout sauf qu'il est mort, sera notre narrateur-guide tout au long du roman. Chaque début de chapitre, la petite marionnette de l'auteur nous livre en aparté des anecdotes souvent drôles sur la situation, des petites piques sur notre société ou sur les travers mégalomanes des écrivains. Par ailleurs, il ne fait pas bon se trouver dans les parages, et si j'étais un personnage je fuirais cet endroit comme la peste ! Quoique certains ne s'en sortent pas trop mal, étant donné la propension de l'auteur au sadisme. Et à Notchbridge, il semble il y avoir une telle concentration de perversité et de machiavélisme qu'on est à peine étonné des péripéties rocambolesques de cette intrigue. Sous la plume de Roy Braverman, tout le monde ou presque a l'air d'avoir un comportement douteux et dépravé. Les hommes comme les femmes ne sont pas épargnés par l'auteur, à commencer par les deux soeurs Brenda et Laureen, l'une femme d'écrivain, l'autre femme de shérif. Néanmoins, pour ce roman-ci l'auteur a tendance à sombrer un peu dans la surenchère, à mon sens.

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J'ai été ravie de retrouver certaines figures de Pasakukoo, telles que Blansky et Dempsey, mais j'ai aussi beaucoup aimé les nouveaux, notamment Mardirossian, le chasseur de primes (euh collecteur de dettes !). L'Arménien, Mardiros pour les intimes, est en ville pour une raison bien précise et fait partie de l'action sans en faire partie. Blansky est dans son collimateur, rapport aux évènements d'il y a trois ans. Il semble prendre un certain plaisir à observer les autres nager dans la fange mais leur offre parfois un petit coup de pouce salutaire. Il faut dire que "trente ans de métier [lui] ont apporté une certaine expérience et un certain flair." Heureusement pour nous lecteurs, car si on ne devait se fier qu'aux professionnels du métier, qu'ils soient shérifs ou "women in black", pour démêler cet imbroglio, on y serait peut-être encore ! Trop occupés qu'ils sont tous avec leurs problèmes personnels et leurs histoires de coucheries.

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La plume de Roy Braverman est toujours aussi visuelle et addictive, et si les phrases sont imagées et riches de sens, l'auteur n'a pourtant besoin que de quelques mots pour esquisser les décors de son intrigue. C'est un style que j'apprécie tout particulièrement et qui rend l'ensemble très cinématographique. Quant à l'histoire, elle est infiniment distrayante, mais je pense avoir utilisé ce même adjectif dans ma chronique de Pasakukoo. le cas Chakkamuk est un vrai "page-turner", et si vous appréciez l'humour décapant et les polars à l'américaine, nul doute que vous passerez un excellent moment de lecture !

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Je remercie NetGalley et la maison d'édition pour l'envoi de ce roman. #LecasChakkamuk #NetGalleyFrance

Ma chronique est sur le blog.

Caroline - le murmure des âmes livres



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