Rupi Kaur

C'est un recueil de poésie contemporaine qu'il est important de lire. L'auteure est jeune. Elle est née en 1992. Et elle est brillante. Le graphisme me rappelle le recueil "Les Mains libres" de Paul Eluard, dessins de Man Ray.

Dans ce recueil en noir et blanc, les poèmes n'ont pas de majuscule ni de ponctuation ce qui contribue à la fluidité de la lecture. Il y a quatre parties racontant l'histoire d'une femme de son enfance à l'âge adulte. Elle découvre son corps dans la souffrance. Elle pourrait s'effondrer mais elle surmonte cette agression. Elle aime, rompt et guérit. Les textes sont accompagnés par les dessins de l'auteure. Mon préféré est la femme-arbre. Cette figure souligne pleinement les confessions de Rupi Kaur.

Le hasard fait bien les choses. Celui qui a déposé ce recueil dans ma boîte aux lettres, moi qui ne lis presque jamais de poésie. Celui qui m'a fait placer cette lecture juste après Le Silence d'Isra, ignorant alors à quel point elles se feraient écho. Des thèmes qui se répondent. La féminité, l'identité, l'exil, le corps. J'ai plongé avec une délicieuse surprise dans les mots de Rupi Kaur, entre poèmes et aphorismes, qui disent l'amour, la douleur, la quête de soi.



Les cinq parties de ce recueil se dégustent trop vite, mais ce n'est pas grave, je sais que ce petit livre couleur soleil sera un compagnon chaleureux avec lequel je partagerai de nombreux moments. Faner, tomber, pourrir, se redresser, fleurir. La recette de la vie selon la mère de l'auteure, et les titres qui guident le cheminement du lecteur. Rupture amoureuse, violences sexuelles, plaisir. La jeune poète interroge les corps et les âmes avec des mots d'une grande douceur et d'une infinie beauté.



"où allons-nous à partir d'ici mon amour / quand c'est fini et que je suis là debout entre nous / de quel côté vais-je me précipiter / quand chaque nerf de mon corps frémit pour toi / quand je salive à cette idée / quand tu m'attires vers toi rien qu'en étant là debout / comment puis-je faire demi-tour pour me choisir moi"



Le fil rouge étant l'identité, celle de la femme, celle des origines, celle de la citoyenne du monde, la quête se poursuit à travers l'exploration de la relation amoureuse mais également de la relation aux autres, notamment via la double culture qui est la sienne. Il est donc question de la construction d'une personnalité, au-delà des préjugés liés au sexe (naître femme dans la culture indienne, un vrai problème...) et du patriarcat qui persiste aussi dans les sociétés occidentales.



"je n'ai pas besoin d'un amour / qui m'épuise / je veux quelqu'un / qui me dynamise"



Les images s'enchaînent, les maux s'égrènent et les mots surprennent. Petites scénettes d'une précision subtile, comme les dessins d'une émouvante simplicité qui les illustrent. Journal d'une renaissance, dans le chaos du monde. Les émotions affleurent, naissent au détour d'un mot et se diversifient au fil du voyage intérieur. Et le soleil éclaire les multiples facettes de chacune des fleurs qui finissent par éclore.
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Voici un recueil de poésie dont j'avais tellement entendu parlé et qui mérite tellement le succès qu'il a reçu.

J'ai découvert la première partie : souffrir, comme un coup de poing dans le ventre, et je ne m'y attendais pas. C'est une blessure lointaine et profonde et l'autrice trouve les mots justes pour parler de violence et de silence. Elle ouvre sa douleur à la poésie.

La deuxième partie : aimer, m'a rappelé combien cette émotion peut être encore si proche de souffrir. C'est une sentiment espéré et impossible dont elle parle comme de fusion et de consolation, comme le sont les amours toxiques.

A partir de la troisième partie : rompre, pour se libérer et s'affirmer. Là c'est l'amour propre qui est évoqué, voire revendiqué avec l'acceptation de soi dans sa singularité.

Enfin, la dernière partie : guérir, prend un autre ton, lait et miel, pour aller vers la résilience et la confiance. La poésie est finalement sublime et salvatrice, pour la poétesse comme pour ses lectrices.

C'est donc un très beau recueil de poésie, et qui m'a beaucoup touchée, une poésie simple et accessible, contemporaine et universelle, féministe et libre, comme ses vers.

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Ce recueil de poésie est composé de quatre parties :

- esprit

- cœur

- repos

- éveil



Rupi nous fait partager son quotidien. Elle a été blessée et dans son corps et dans son âme. Ces poèmes, libres, sans rime, sans strophes témoignent de la grave dépression dans laquelle le traumatisme subi, l’a plongé. Très jeune, elle a été violée par un membre de son entourage. Elle a vaincu ses démons grâce à la poésie. Elle a mûri et peut ainsi aborder des thèmes qui lui tiennent à cœur. La femme doit être entièrement libre de jouir de son corps. Nul ne devrait lui imposer des relations, non consenties et encore moins, violer de très jeunes enfants (7, 8, 9, 10 ans). La sororité est mise en valeur. L’amitié, l’empathie, l’égalité des femmes, la fin du racisme, la disparition des classes sociales, des castes fédèrent le féminisme.



Ce livre de poésie est également bien illustré par la poétesse. Je ne peux que vous le conseillez. A lire, à relire, surtout à voix haute afin de ressentir la douceur de ces poèmes. Toutes ses réflexions sur le sexisme, la misogynie, l’image que la société véhicule à travers le monde de nous, le rôle politique dévolu à de rares consœurs, transparaissent dans sa prose, élégamment illustrée. Après « si tous les gars du monde voulaient se donner la main, », nous allons entonner le chant dédié à la gente féminine, « si toutes les femmes du monde voulaient se donner la main » … nous devons nous accepter telles que nous sommes. Merci à la traductrice, Sabine ROLLAND de mettre à notre portée les écrits de cette jeune femme révoltée, qui peu à peu regagne sa fierté.

( 12/07/2023)


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Quoique féministe, je ne suis pas le lectorat idéal pour ce type de livre qui n'est pas à proprement parler de la poésie mais un recueil de réflexions sur la dépression, l'anxiété, le viol, la violence, mais aussi la renaissance à soi, la joie, l'amour. C'est presque un livre thérapeutique. La vraie poésie peut être thérapeutique, mais à la marge seulement, ce n'est pas sa raison d'être essentielle. Or aller mieux est la raison d'être principale des publications de Rupi Kaur.



Je salue néanmoins ses luttes et la mise en ligne de ses textes sur internet, sa militance pour que sorte du tabou les banales menstruations, qui concernent quand même pas mal de gens, alors que l'humiliation publique des femmes à travers la pornographie et la prostitution est acceptée, et même revendiquée par certains (manifeste des 343 salauds en faveur de la prostitution publié en octobre 2013).



A travers les générations et nos différences, Rupi Kaur est ma soeur et son combat est utile. Elle a trouvé une forme d'expression qui, selon moi, n'est pas de la poésie, mais qu'importe au fond ? L'important est qu'elle parle au coeur de façon chaleureuse et efficace.

"Lait et Miel", ce sont des poèmes qui nous secouent, sur lesquels on s'interroge.



C'est un hommage à toutes les femmes non-respectées, qui nous parle de la vie, de l’amour, de la violence, des ruptures, des abus sexuels.

Chaque poème retenti en nous, nous renvoie à des situations que nous avons ou aurions pu rencontrer ou vivre.

L'autrice analyse l’amour, le passionnel, celui qui nous submerge mais aussi la résilience et la cruauté de cet amour.



L’écriture de Rupi Kaur est douce, belle, puissante, voire parfois violente et les dessins qui accompagnent le texte ajoutent à la fois, beauté et violence à celui-ci.



( Il est important de respecter l'ordre de lecture des poèmes car c'est au fil de la lecture que l'histoire évolue ).

Un recueil de poèmes en prose et un journal intime mêlés qui dit la violence, les abus, la résilience, le corps des femmes, l'amour, la rupture, la guérison, la beauté du monde à travers la poésie. C'est un recueil qui parle de femmes fortes. Il est féministe et dit la nécessité de l'écriture. Une découverte et une belle lecture. Sous le sapin cette année : merci d'avoir si bien choisi. J'ai apprécié l'édition de poche toute en sobriété noire et blanche qui reproduit les dessins de l'autrice.

Les succès d’édition ne me heurtent pas et je n’ai pas d’idées préconçues à leur propos. Il suffit d’ailleurs d’aller voir de plus près CulturoVoraces pour se rendre compte de cela… Je n’ai jamais cru à une dichotomie entre littérature et ventes, ni entre littérature dite blanche et littérature de genre. Il y a des pépites dans les best-seller, il y a aussi des ouvrages que j’ai détestés, il y a de grands romans dans les rayons littérature et des récits qui m’ont terriblement déçu… Et puis je crois qu’il faut arrêter de croire que le succès est une trahison à l’art. Le mythe des poètes maudits a fait beaucoup de mal… Vraiment. Un auteur, un peintre, un compositeur, peu importe la forme de l’art, les artistes travaillent souvent pour montrer, pour partager et – attention je vais être vulgaire – pour gagner de l’argent. Ouais, carrément… Du coup, lorsqu’un bouquin est visible partout et qu’il a trouvé un large public, ça me donne parfois envie de le lire. Alors je ne vais pas te mentir ami-lecteur, j’ai connu lait et miel à cause de son retentissant succès...



Bon le nombre de lecteurs ne peut pourtant pas suffire à me décider… Faut pas pousser. Par contre j’aime la poésie. Je l’ai même aimée avec passion dans ma jeunesse… Avant de la délaisser pour me tourner presque exclusivement en direction du roman. Soyons francs, la poésie ne fait plus tellement vendre… Il suffit pour s’en convaincre de se rendre dans n’importe quelle grande surface culturelle et contempler la taille, minuscule, du rayon dédié… Un recueil qui remporte le succès et les suffrages ? Je ne pouvais pas passer à côté…



Avant toute chose, soulignons que j’ai lu lait et miel en français, donc la traduction de Sabine Rolland. Il me sera par conséquent difficile de juger de la rythmique tout ça tout ça…



Après ma lecture, je suis restée mitigée. Dubitative même… Alors que la grande force de lait et miel reste sa thématique, avec un vrai fil rouge qui rend l’ouvrage d’une cohérence parfaite sur le fond, je dois avouer que concernant la forme j’ai trouvé cela très très inégal. Certains textes m’ont émue, presque blessée, et sont d’une force poétique incroyable, comme :

tu me dis de me taire parce que



mes opinions me rendent moins belle



mais je n’ai pas été faite



avec une légèreté sur la langue



pour être facile à avaler



j’ai été faite lourde



moitié lame moitié soie



difficile à oublier



et pas facile à comprendre (page 32)



A contrario certains poèmes alignent les lieux communs et m’ont déçue par leur facilité. C’est le cas page 22 :



j’ai eu des rapports sexuels dit-elle



mais je ne sais pas



ce que veut dire



faire l’amour



Ouais… Trouve moi plus cliché que ça ami-lecteur… Tout l’ouvrage oscille entre sublime et commun, entre force et faiblesse. Rupi Kaur était très jeune lors de la parution de lait et miel, seulement 22 ans, alors je ne vois pas cette lecture comme une déception. Les quelques pépites que j’ai savourées montrent que cette poétesse a beaucoup de talent et travaille son écriture. Mais c’est un talent en devenir, un talent qui n’a, sans doute, pas pris toute sa mesure. Je sais que, depuis, elle a publié deux autres recueils poétiques et je pense les lire à l’occasion, histoire de voir de quelle manière cette artiste a évolué…
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Ce recueil se dévore d'une seule traite. De nombreux thèmes y sont évoqués comme l'amour, la séparation, l'inceste, la guérison, l'acceptation de soi, la féminité. Rupi Kaur trouve les mots exacts pour en parler, pour rendre compte des sentiments que le monde peut éprouver, pour évoquer ses blessures intimes. Les poèmes sont poignants et les dessins qui les accompagnent sont sublimes. Ce livre est une bonne découverte.
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Pour une nouvelle incursion en poésie contemporaine, je n’ai pas été autant convaincue que par mes lectures précédentes.



J’ai certes apprécié les thématiques abordées par Rupi Kaur, qui montrent un engagement puissant dans le propos et une critique bien sentie de divers travers de la société occidentale, comme l’omniprésence du patriarcat, de la société de l’apparence qu’il induit, et qui laisse des traces, plus ou moins violentes, toujours indélébiles, sur les femmes qui en sont toutes, un jour ou l’autre, victimes. J’ai également apprécié la capacité de la jeune poétesse à parler d’elle sans fard, dans ses moments les plus difficiles, qui ouvrent son recueil et donnent lieu aux trois premières parties, « faner », « tomber, et « pourrir », pour ensuite mieux « se redresser » et « fleurir », dans un élan de vie salvateur et solaire, le tout donnant lieu à une belle métaphore filée, bien choisie, même si topique en poésie, de la fleur.



Ce que j’ai moins apprécié, c’est que j’ai trouvé, finalement, que l’ensemble manquait un peu de poésie, au sens premier du terme : il m’a manqué en effet quelque chose de plus incantatoire, de plus scandé, de plus répétitif dans les sons et dans les sens, il m’a manqué un véritable rythme poétique en somme. La traduction, comme cela arrive parfois, y joue peut-être pour quelque chose : il n’en est effet jamais facile de traduire de la poésie. Il va donc falloir que je découvre Rupi Kaur en version originale pour confirmer, ou infirmer, mon point de vue, sous peu.
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Comme le sentiment de m'être fait arnaquer avec ce livre.



J'en ai lu tellement d'avis dithyrambiques, tellement de journalistes ou blogueuses dire qu'il s'agissait d'un recueil de poésies féministes et engagées que... Flop.

Il y a effectivement quelques beaux poèmes, certains m'ont mis la larme à l'oeil, certains ont résonné profondément en moi. D'autres m'ont énervé aussi. Celui où elle est méchante et rabaissante avec la nouvelle compagne de son ex notamment, quand on s'attend à lire un recueil féministe, de sororité, la femme larguée qui idolâtre son ex et crache son venin sur la nouvelle petite amie ça fait tache je trouve.

Les illustrations sont belles, simples mais adaptées aux textes qu'elles accompagnent.

Par contre, je n'aurais pas parlé d'ode à la sororité (elle encourage a s'aimer telle qu'on est, mais pas à se donner la main et se soutenir entre femmes, elle parle ici d'un combat intérieur et individuel). Et encore moins de poésie féministe. Il s'agit d'une adolescente qui écrit sur sa première histoire d'amour: son début, sa passion et la reconstruction après la rupture. Elle transmet des émotions brutes, parfois belles parfois moches, de l'amour, du pardon, de la jalousie aussi. Elle assume tout, le bien comme le mal, le psychologique comme le sexuel. C'est beau parce que c'est vrai, ça sonne vrai.

Je ne sais pas si je lirai son suivant, en tous cas j'attendrai qu'il se présente sur ma route, d'occasion ou au prêt, je n'irai pas à sa rencontre. Je n'ai pas été assez conquise pour.

Lait et Miel est une vraie petite douceur. Je me suis mise il y a peu de temps à lire de la poésie et autant dire que j’apprécie vraiment. Ce livre me le confirme d’avantage. J’imagine que beaucoup ont déjà dû en entendre parler et bien sachez qu’il en vaut vraiment le détour. Rupi Kaur a une plume qui mérite d’être lue. Et maintenant plus qu’à me commander son recueil « Le soleil et ses fleurs », tant elle m’a conquise.

J'ai sorti ce livre de son rayon parce que sa couverture simple et son titre sans majuscule m'ont plu. Je l'ai ensuite acheté après m'être aperçue que c'était un recueil poétique contemporain, d'une auteure très jeune.

Je n'avais donc aucune idée du sujet de cet ouvrage, de la plume de Rupi Kaur, du ton de ses poèmes.

Je précise tout cela car il me semble que cela n'a pas rien à voir avec la façon dont je me suis délectée de ce livre. C'est sans doute cette ignorance totale dans laquelle j'étais, le fait que je ne m'attendais à rien de spécial, qui a fait que je me suis complètement oubliée à lui dès les premières pages. Et ce sentiment était trop bon, cette nuit passée avec lui trop belle, pour que je puisse me résoudre à la refuser à quelqu'un (et de quel droit?) en lui en disant trop sur ce livre.

Alors je ne dirai rien. Mais quand même. Puisse la tiédeur du lait et la douceur du miel mettre un peu de baume sur nos cœurs.

Malgré des éléments qui m’ont quand même pas mal chiffonnée, je n’irais pas jusqu’à envoyer les exemplaires de ce bouquin au pilon. Déjà parce que j’admets que, si Milk and honey ne m’a pas beaucoup touchée, c’est peut-être parce qu’il ne correspond tout simplement pas à mes critères : ce n’est pas ce qui me fait vibrer, ce n’est pas ce que j’attends d’un recueil de poésie. Ensuite, je reconnais volontiers que ce bouquin a le pouvoir de plaire à beaucoup d’autres gens et de les toucher (peut-être que je l’aurais aimé, si je l’avais lu à un autre moment de ma vie), et je pense même que c’est un bon bouquin à offrir à une copine qui vient de se faire larguer et qui a besoin qu’on lui remonte le moral.



Je n’ai pas pour objectif de dézinguer ce bouquin et je ne le déteste pas non plus du plus profond de mon âme, mais c’est à mes yeux un livre imparfait et je ne vois pas ce qui justifie un tel engouement. C’est un recueil de poèmes sympas, contemporains et très abordables, mais je n’y ai rien trouvé d’inoubliable.



S’il peut toucher beaucoup de gens, je pense que c’est parce qu’il rassemble des généralités coupées au couteau ; malheureusement, je pense que c’est le genre de chose qu’on oublie bien vite et qu’on associe à un moment de notre vie mais avec lequel on ne grandit pas. Bref, Milk and honey ne fait pas partie de mes intemporels, mais c’est le genre de bouquin un peu feel-good (mis à part la première partie !) que je prêterais volontiers.
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S’arrêter devant sa bibliothèque,

Poser les yeux sur une couverture noire

Comme la nuit, ornée d’abeilles blanches.

Un titre qui sonne comme un remède : Lait et miel,

Un nom aux sonorités lointaines : Rupi Kaur.

Feuilleter…

Des dessins comme une ébauche

De femme en morceaux,

Des poèmes courts.

Au hasard :

« Sortir du ventre de ma mère

Fut mon premier acte de disparition… »

Des mots qui claquent, clouent sur place,

Transpercent le cœur en 2 vers.

Les tempes battent, la gorge se noue.

Une ombre s’esquisse,

Une jeune fille que le verbe construit,

Une jeune fille qui pensait naître rien

Existe soudain !

Lire et retirer les mains qui bâillonnent sa bouche,

Lire et lui rendre un corps,

Lire et plonger dans la profondeur de son regard,

Murmurer les mots,

Dire l’indicible,

Aimer !

Préparer un lait chaud avec du miel,

Regarder s’envoler des abeilles blanches

D’une couverture noire comme la nuit…

Un régal!

TENDRESSE & BEAUTÉ. 🥛🍯



Peut-être connaissez vous déjà ce célèbre recueil, publié pour la première fois en 2014?

De mon côté, j'ai profité de cette réédition par les éditions Charleston pour me plonger enfin dans cet ouvrage qui m'a été recommandé à de nombreuses reprises. ✨️



Et whaou, quelle découverte! Cette poétesse a conquis des millions de lecteurs et je ne peux que comprendre cet engouement. C'était tellement beau, tellement puissant, tellement touchant.

À travers ces mots, au fil de ces pages, le lait a coulé à travers mon corps, le miel a adoucit mon chemin...



Lait et miel c'est de courts poèmes en prose, qui disent tellement. Sur la vie, l'expérience, la violence, les abus sexuels, l'amour, la perte, la féminité. Des mots qui m'ont touchée, comme jamais la poésie ne l'avait fait. Et qui sont accompagnés dans cette édition, d'illustrations absolument superbes.



▫️Souffrir

"Il avait l'odeur de

l'être affamé sur ses lèvres

une odeur rappelant son père

se repaissant de sa mère à 4 heures du matin

Il était le premier garçon

À m'apprendre que mon corps était

A donner à ceux qui le voulaient

Et que je ne pouvais pas

Ne pas me sentir pleine

Et mon dieu

Je me suis sentie aussi vide que sa mère à 4 heures 25 du matin"



▫️Aimer

"Tu m'as touchée

Sans même

Me toucher"



▫️Rompre

"Je ne suis pas partie parce que

J'ai cessé de t'aimer

Je suis partie parce que

Plus je restais moins

Je m'aimais"



▫️Guérir

"Je veux m'excuser devant toutes les femmes que j'ai qualifiées de jolies [...]

Désormais je dirais des choses comme vous êtes résilientes ou extraordinaires

Non parce que je ne pense pas que vous soyez jolies

Mais parce que vous êtes tellement plus que ça"



Lait et Miel c'est de la douceur surtout. Parce qu'il y a de la douceur partout, si on sait regarder.

Avons nous déjà eu autant besoin de poétiser nos vies?

C'était tellement beau. Rupi Kaur, merci. 🙏✨️



Que vous soyez ou non sensibles à la poésie, je recommande absolument ! ❤️

Souffrir, aimer, rompre et guérir. Voici les quatre mots qui rythment ce recueil de poèmes et de dessins.



Je ne suis pas une grande adepte de poésie mais il y a des poèmes qui me touchent, m'intriguent ou m'amusent. Je n'ai pas tout aimé dans "Lait et miel". Il y a d'ailleurs pas mal de répétitions dans ce qui est dit même si les mots changent parfois. Par contre, certains de ces poèmes sont vraiment très parlant, mélodieux, emplis d'émotions et de vérité. Les illustrations ne m'ont pas marquée plus que ça. Des petites esquisses occasionnelles.



C'est un livre à grignoter. Quelques pages par-ci, par là.

Je n'ai pas l'habitude de lire de la poésie mais là j'ai été transportée à travers cette thérapie que nous offre Rupi Kaur . De la douleur, en passant par l'amour, jusqu'à la guérison, l'autrice aborde des thèmes forts et importants d'une façon si belle. Nous ne pouvons rester insensible à ces mots, personnellement c'est la partie guérison qui m'a le plus touché. Cette partie est la fin de la thérapie, elle est magnifique.

Je comprends l’engouement qu'il y a autour de ce recueil, c'est à mon tour de le conseiller même lorsque l'on n'a pas l'habitude de lire de la poésie.

C'est mon premier recueil de poésie, je l'ai reçu dans une box livresque (La Kube), j'avais indiqué vouloir découvrir la poésie moderne et je n'ai pas été déçue. Ce livre m'a bouleversé, il m'a transporté, j'ai lu certains poèmes plusieurs fois afin de mieux les comprendre. De plus l'objet livre en lui-même est très joli, les pages noirs, les dessins... Je recommande ce recueil à toutes les femmes (aux hommes aussi), je pense que je vais l'offrir aux femmes autour de moi. Je souhaite lire les autres recueils de poésie de Rupi Kaur, et je vais relire celui-ci plusieurs fois.

TW : violence, abus sexuels, relation toxique



J’avais commencé à découvrir cette autrice dont j’ai beaucoup entendu parler par The sun and her flowers que j’avais adoré ! J’avais hâte de me plonger dans Milk and honey pour retrouver sa plume si particulière.



Milk and honey ressemble beaucoup à son autre recueil de poèmes. C’est un livre beau et très touchant sur le deuil, la tristesse. Il est percutant, bouleversant, il casse les codes et nous invite surtout à réfléchir sur nous-mêmes à travers l’expérience particulière de l’autrice. Parfois choquant (faites attention aux TW), c’est aussi un livre rempli de quelque chose d’indescriptible. On en ressort comblé, le sourire aux lèvres, rempli d’espoir, d’envie de mieux faire. Ce recueil nous emmène dans un voyage douloureux parfois, mais aussi qui nous apprend beaucoup, sur nous-mêmes et sur les autres.



J’ai encore accroché à la plume de l’autrice qui n’était pas différente de son autre recueil. Elle a vraiment un pouvoir extraordinaire d’en quelques mots qui peuvent sembler simples, communiquer des émotions si fortes, puissantes, qui nous bouleversent. L’expérience est courte mais très intense et je vous recommande vraiment de tester, vous pourriez être surpris.e.s.



Les dessins qui accompagnent les poèmes sont encore une fois magnifiques, ils se raccordent totalement au thème du poème, tout comme les titres quand ils sont présents. Chaque mot, chaque phrase, chaque point, virgule, façon de présenter le poème, dessin ou absence de dessin a une signification et je trouve ça fascinant, incroyable, un travail de génie.



Enfin, rupi kaur parle encore de plein de thèmes différents, l’acceptation bien évidemment, mais elle décrit aussi son expérience d’une relation toxique, elle transmet des messages de self-love. Elle parle aussi de féminisme, de la femme et de son corps, tout cela avec poésie, des mots frappants, et c’est cela que j’aime énormément dans son style d’écriture.



POUR CONCLURE

Un deuxième recueil que j’ai tout autant adoré que le premier, peut-être un peu plus sombre, mais qui communique de beaux messages, apprend plein de choses et surtout permet de nous faire réfléchir.
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