AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Ryû Murakami (397)


" Mon ennui finira par recouvrir la terre et j'allumerai un feu avec..."
Commenter  J’apprécie          30
- C'est bien vrai que les bonnes femmes font chier le monde, dit Hayesama d'une voix douloureuse. Pour dire les choses un peu plus savamment, les bonnes gemmes sont une espèce vivante qui a cessé d'évoluer. Mais qui peut contaminer les autres espèces. Il suffit qu'une jeune femme, un jeune homme, voire un enfant, perde toute volonté et tout désir d'évoluer pour se retrouver à l'instant même transformé en bonne femme. C'est une chose terrifiante ! Personne ne s'en rend vraiment compte, et pourtant c'est terrible.- C'est facile à fabriquer, une bombe atomique ?
Commenter  J’apprécie          00
- Bon alors, dis-moi mon petit ishi, comment comptes-tu t'y prendre concrètement pour dézinguer les "bonnes femmes" ? demanda Nobue, fronçant une nouvelle fois les sourcils et affichant la tête d'un hippopotame à qui l'on aurait badigeonné l'anus de moutard. C'est justement ce à quoi nous devons réfléchir, mon petit Ishi.
Commenter  J’apprécie          00
S'il fallait leur trouver encore un autre point commun, la chose, quoique difficile à comprendre résiderait dans ce qu'on pouvait appeler une cohésion cellulaire et qui ne se traduisait pas par le fait de balancer des blagues épatantes ou de former d'ingénieux jeux de mots, mais qui les contraignait au contraire à rire d'événements n'ayant rien de particulièrement grotesque ou extravagant. C'étaient des êtres humains qui ricanaient souvent.
Commenter  J’apprécie          00
Ishihara avait eu le pressentiment, la veille de leur petite fête, qu'une chose de ce genre risquait de se produire. Ce qui ne signifie pas qu'Ishihara était un garçon plus intelligent que ses camarades, doté d'une faculté de jugement plus développée, qu'il fût plus cérébral ou je ne sais quoi. Ishihara partageait avec les autres cette manière convulsive de ricaner bêtement mais lui seul avait la capacité de se figurer - entre une crise de cachinnation et la suivante - un possible développement aux choses.
Commenter  J’apprécie          00
Lorsqu'on a envie de quelque chose, il faut tout faire pour l'obtenir sans tarder car les choses changent de nature après une ou deux nuits et redeviennent ordinaires. Elles le savaient très bien, comme elles savaient qu'il n'existait pas une seule lycéenne capable de travailler six mois dans un McDonald's pour se payer un sac Prada.
Commenter  J’apprécie          10
Les prisonniers nouvellement arrivés devaient subir une série de tests d'orientation et, pendant ce laps de temps, restaient enfermés dans des cellules individuelles. Les murs épais et sans fenêtre étouffaient complètement sons, lumières et odeurs, si bien que les détenus passaient généralement par une période de claustrophobie. D'après l'administration de la prison, ce passage en cellule individuelle était bénéfique, car il faisait naître un désir de vie communautaire, et les gardiens pouvaient également juger assez facilement la personnalité du nouveau prisonnier. C'était un excellent préliminaire à la discipline carcérale.
Commenter  J’apprécie          40
...c'est ridicule de se tartiner la figure de fond de teint et de maquillage, je me suis aperçue de tout ça un peu tard, mais ça m'a énervée de voir à quel point j'ai été stupide de ne pas comprendre avant, alors j'ai pris un amant, je pensais qu'avec une beauté qui défiait le temps on pouvait réaliser tous ses rêves, mais en fait on ne réalise ses rêves qu'avec du sang de la sueur et des larmes, qu-est-ce que tu en penses?
Commenter  J’apprécie          40
Sur la chair à vif et saignante, il restait toujours quelque chose de collé : terre, boue, herbe, insectes écrasés ; j'adorais la douleur provoquée par le médicament au fur et à mesure qu'il pénétrait en faisant des petites bulles. Le jeu fini, je regardais le soleil se coucher tout en soufflant de temps en temps, gravement, sur ma blessure, et j'éprouvais alors un sentiment de paix, comme si, entre le paysage vespéral et moi, s'était établi un pacte de confiance.
Commenter  J’apprécie          00
Jamais il ne se confierait à ses parents. Uehara avait grandi dans la ville où il était né, une ville de banlieue coincée entre Tôkyô et Saitama. Ils étaient cinq à la maison : son père, sa mère, un frère aîné, une sœur plus jeune. Des gens médiocres.
Commenter  J’apprécie          00
Elle a tendu sa main vers son verre, et a dit merci de sa voix claire. Une voix de canari dans un sac de soie.
Commenter  J’apprécie          30
A de telles profondeurs, la moindre petite inquiétude pouvait se muer en terreur en un rien de temps.
Commenter  J’apprécie          10
Dans ce nuage de sang verdâtre de requin, Kiku avait appris deux choses : premièrement, quand on s'arrête de lutter contre la mort, la souffrance disparaît, et deuxièmement, tant qu'on entend son coeur battre, il ne faut pas abandonner, il faut continuer à lutter contre la souffrance.
Commenter  J’apprécie          00
Si Nakakura avait voulu ce soir-là quitter le bateau, c'était seulement pour aller tuer sa mère, il comptait revenir ensuite.
Commenter  J’apprécie          00
Nakakura était une illustration parfaite du type ordinaire capable de devenir un assassin sur un simple changement d'humeur Hayashi donnait la même impression. Et Yamane également. Ils faisaient penser à une photo, prise en vol, d'un verre en train de tomber. Le verre, se détachant nettement sur un fond mouvant, donnait une impression de chute vertigineuse. Il allait se briser l'instant suivant, sans qu'on comprenne pourquoi. Tel était le visage de Nakakura : le temps d'un battement de cils et il pouvait être en train de vous transpercer la gorge d'une lame, il suffisait de le regarder pour s'en rendre compte.
Commenter  J’apprécie          50
Il trancha de feuilles d'aloès en long, les appliqai sur sa lange : le sang coulait toujours. Les ciseaux roulèrent par terre. Sur la lame, il y avait le bout de sa langue. Soudain il se rappela comment le moineau s'était vengé : il avait offert en cadeau à sa grand-mère une boîte magique où était enfermé un fantôme. Hashi resta debout au même endroit, pressant sa blessure avec des compresses de gaze jusqu'à ce que le sang s'arrête. Pendant tout ce temps, il réfléchit : à qui allait-il offrir la boîte contenant un fantôme ?
Commenter  J’apprécie          20
Ce n'est que quand il se coupa le doigt avec un éclat de verre, qu'il releva la tête et s'aperçut que le jouir s'était levé. Le morceau de verre reflétait la lumière qui commençait à filtrer entre les gratte-ciels de l'autre côté du ghetto. Il lui sembla qu'il était lui-même devenu un filament de lumière. Tout son corps étincelait, démesurément allongé jusqu'à l'horizon, par-delà les vagues scintillantes et argentées des barbelés, par-delà les rangées d'arbres de l'autre côté. Lui aussi il faisait désormais partie de ce monde lumineux.
Commenter  J’apprécie          00
Je me relevai et pris la direction de mon appartement. Tout en marchant, je me disais que je voulais devenir pareil à ce morceau de verre, pour refléter à mon tour la douceur de cette courbe blanche et monter aux autres sa paisible splendeur, reflétée en moi.
Le bord du ciel se brouilla de lumière et le morceau de verre perdit aussitôt sa limpidité. Aux premiers chants des oiseaux, il ne refléta plus rien - absolument plus rien.
L'ananas que j'avais jeté la veille était toujours près du peuplier, en face de mon appartement. De l'entame mouillée me parvenait toujours la même odeur écoeurante.
Commenter  J’apprécie          30
- Peut-être que je devais rentrer, Lili ; oui, je veux rentrer. Je ne sais pas où, mais je veux retourner là-bas ; j'ai dû me perdre. Je voulais partir, aller quelque part où il ferait plus frais, là où j'étais avant, autrefois ; je veux y retourner. Tu sais très bien où, Lili. Si, tu sais : on dirait qu'on est sous des grands arbres qui sentent bon... Où est-ce que je suis, en ce moment, où ?
Le fond de ma gorge est si sec que j'ai la sensation qu'il va prendre feu.
Commenter  J’apprécie          00
- J'arrêtais pas de penser à toi, Ryû, en lisant ce bouquin. En même temps, je me demandais ce que t'allais faire à présent. Je le pige pas très bien, ce type ; remarque, j'ai pas encore tout lu.
Commenter  J’apprécie          00



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Ryû Murakami Voir plus

Quiz Voir plus

Murakami Ryû

Quel est le premier roman de Murakami paru au Japon ?

Le bleu du ciel
Une transparence de bleus
Bleu presque transparent
Les bébés de la consigne automatique
Thanatos

10 questions
41 lecteurs ont répondu
Thème : Ryû MurakamiCréer un quiz sur cet auteur

{* *}